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[RP] La Gnôme terrassera le Géant des Plaines du Nord...

Griotte
[... en attendant, faut qu'elle s'entraine.]

Levée du jour. Un calme plat régnait dans la demeure sémuroise. Voila un moment qu'il n'y avait plus eu de réveil en fanfare à coups de corne de brume ou de seau d'eau dans la tronche. D'ordinaire, chez les Blanc-Combaz le coq n'était utile que dans leurs assiettes. La voix tonitruante du Balbuzard suffisait amplement à faire sursauter les enfants dans leurs lits, ce qui occasionnait généralement des prises de becs matinales pour se mettre directement dans le bain et bien commencer la journée.

Mais ce jour là, aucun ronflement n'émanait des chambres à l'étage. Elles étaient inoccupées. La famille passait le plus clair de son temps à Digoine, quand les mâles ne prenaient pas leurs quartiers dans le campement de l'armée menée par le baron. Jusoor s'occupait des ses troupes, Alycianne était en vadrouille de l'autre coté du royaume et Griotte se trouvait en Guyenne au service de son Infâme Grandeur... Ah non, on me dit dans l'oreillette qu'elle est de retour et qu'elle se retrouve toute seule à Sémur. Pourtant j'ai fait le tour de la maison, mais je ne l'ai pas vu. Où est-elle encore passée ? C'est pas vrai ça ! Elle a de nouveau pris la poudre d'escampette ? Maaais naaaaan ! Ce n'est pas du tout son genre. Mais alors pas du tout ! Mauvaises langues.


Moi j'vais mettre ma main dans ta gueuuuleeeuh ! Ta-ta-ta-ta-ta-ta gueeuuleeeuh !

Aaaah ! Vous voyez ? Elle n'est pas si loin que ça. On l'entend brailler jusqu'ici. Suffit de faire confiance à ses tympans et vous tomberez sur elle, quelques ruelles plus loin. Elle filait en direction de la maison d'une rousse et d'un géant en chantonnant le dernier hiiii-theu ! de son amie Claudia Chiffon, dite Cistude, mais juste pour les intimes.

Et t'faire bouffer teees deeeents ! Nous on est des brigands ! Pas des voyous innoceeeents...

Belle mise en bouche pour la partie de castagne qui l'attendait ce matin là. De quoi se motiver à bloc avant de faire chauffer ses biscoteaux - aheum - et de coller la raclée au colosse blond - laisser la rêveeer !

Arrivée à destination, la morveuse tambourina à la porte en beuglant :

Woooouhooou ! C'est moooooi !
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Breiz24
On avait dit dans la matinée, putaaaaaaaaaaaain…

Voila, en gros, un résumé des pensées de la rouquine au réveil. Parce que elle, à l’aube, elle se prélassait encore dans son lit. Son fils n’était pas encore réveillée, la nourrice devait être en train d’allaiter Elin au creux de son édredon à elle, veillant sur les trois enfants de la maisnie (la sienne, et les deux de la rouquine). Elle roula sur le dos, tendis le bras vers la droite. Parfois le blond était réveillé plus tôt qu’elle, parfois ils s’éveillaient ensemble. Vu l’heure, il était improbable qu’il soit déjà sorti.
Sa main effleura la peau douce, elle sourit. Il était encore là. Elle se tourna encore, l’embrassa au coin des lèvres, et sortit de l’édredon en frissonnant. Elle enfila la chemise de nuit qui trainait sur un siège, et qui ne lui servait qu’à avoir l’air convenable dans les cas où une gamine frappait à sa porte trop tôt le matin, puis une robe de chambre de laine épaisse par-dessus, et sortit de la chambre.


Jour Berthe, laissez, j’m’en occupe, j’connais. V’pouvez relancer le feu de la chambre pour Milo ? Puis nous préparer l’ptit dejeuner après, on a une invitée.

Breiz au réveil, elle sait pas prononcer toutes les lettres, mais Berthe est habituée, et elle s’en va raviver le feu de la chambre du couple.
La rouquine descend enfin, traverse son petit atelier direction les coups frappés, et ouvre en grand la porte, d’un seul coup.


On avait dit dans la matinée, p’tin Griotte, pas à l’aube !

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- Yolanda n'est pas une boite a idées, C'est un personnage original et copyrighté! -
Griotte
Mais ooooh ! On est dans la matinée ! La môme était dans son bon droit. Théoriquement la journée commençait aux aurores, après le chant du coq. Fallait le préciser s'il y a un décalage horaire entre le pavé de maisons séparant celle de la rouquine et celle des Blanc-Combaz.

Après il est vrai que la matinée s'étale aussi jusqu'au moment où le soleil atteint son zénith, mais la bâtarde était bien décidée à mettre au profit le plus de temps possible pour le cours qui l'attendait. La rouquine allait-elle regretter rapidement la proposition qu'elle avait fait la veille ? A la vue de son minois échevelé et furibond, c'était bien parti !


Bien le bonjour, Breizh ! Moi aussi ch'uis râvie de te voir.

Un sourire amusé se dessina sur le visage de la morveuse, qui bouscula la maitresse des lieux et entra dans la maison sans se faire prier. Bien qu'elle était arrivée tôt, elle ne s'attendait pas à trouver une maisonnée encore endormie. Allez savoir pourquoi, elle s'était imaginé que le couple se levait bien avant que les rayons du soleil ne s'étendent au dessus du village. Le Géant se couchait bien en même temps que les poules. Il aurait pu les imiter au réveil aussi !

Milo est encore au lit ? Il va faire son papi et rester couché jusqu'à pas d'heure ?

La môme partie d'un grand rire qui n'allait surement pas tarder à éveiller les derniers dormeurs.
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Breiz24
Sauf que oui, mais non, en fait. Si le géant se couchait avec les poules c’est parce qu’il était un époux prévenant qui prenait la peine de chauffer les draps avant de jeter sa femme dedans pour… euh… je m’égare. Mais bref. Personne ne se levait aux aurores dans cette maison, sauf la vieille Berthe, parce que les vieux ça dort très peu, et la nourrice Ida, qui se sortait du lit pour y revenir avec la petite Elin qui prenait son premier repas de la journée. Donc le blond et la rousse savouraient leurs matinées comme ils le pouvaient, parce qu’une fois lancée, la journée tournait à bloc. Et elle commençait en général par le bonjour tonitruant de Gauvain, réveil matin de premier ordre.

T’fais chier. Installe toi dans la cuisine, il y fait plus chaud qu’ici, puis je crois que Berthe a prévu une brioche pour ce matin. J’vais m’habiller.

Et elle planta là la Cerise, remontant jusqu’à sa chambre où visiblement, Gauvain l’avait précédée. Elle enfila la tenue qu’elle aimait porter pour s’entrainer, y bougeant plus librement qu’en robe, même si parfois elle se forçait à s’exercer chargée de tout le brada que comporte une tenue féminine.
Saisissant son excité de fils ainé par le fond de culotte, elle l’entraina avec elle à la cuisine, libérant ainsi le blond.


Viens donc avec moi toi, tu vas voir, on a une invitée que tu connais bien !

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- Yolanda n'est pas une boite a idées, C'est un personnage original et copyrighté! -
--Gauvain.


Elle était gentille, Ida, mais des fois elle trainait un peu trop. Là, par exemple, il aurait bien voulu foncer ailleurs, mais elle, elle le retenait par la main, elle lui enfilait la robe de chambre en laine par-dessus son pyjama, elle lui faisait mettre des chaussettes et même ses chausses d’intérieur en peau de mouton, alors que lui, lui il avait bien entendu que la maison s’était réveillée avant lui, et il voulait foncer, non mais !
Et puis en plus la petite sœur en train de manger ça la ralentissait la nounou, elle arrivait pas à se dépêcher vite. Elle était vraiment nulle cette petite sœur ! Puis même Graine elle voulait pas viendre elle préférait faire un câlin à sa maman. Sa maman c’est Nounou Ida, et lui, bah il voudrait bien trouver ça Maman à lui pour le câlin hein !


Allez Idaaaaaaaaaaaaaaa ! ‘Lleeeeeeeeeeez !

Cesse dont d’bouger Gauvain ! Sinon ça prendra plus d’temps !

Mais alleeeeeeeeez !

De guerre lasse, il se tint tranquille le temps qu’elle noue sa ceinture de robe de chambre. En plus comme ça il pouvait glisser l’épée dedans comme un vrai chevalier.
Quand ce fut enfin fini, il ramassa son jouet préféré – l’épée, essaye de suivre public ! – et la brandit devant lui, poussant la porte que le séparait de la chambre de Maman et Milo, fonçant vers le lit.


Yaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh !

Déception. Maman n’était déjà plus là. Il grimpa tout de même sur le lit, il avait un blond à terrasser avant de s’attaquer à Maman, de toutes façons !

Milooooooo ! L’est où Maman ? L’est où ? L’est où ?

C’est là qu’il faut imaginer un géant blond empêtré dans ses couvertures, avec un rouquin vif qui saute à pieds joints sur le lit, le blond, où il peut, et le tout en attaquant de taille et d’estoc à l’épée de bois.

Qui qui rigole ? Ch’est pas Maman ! L’est où Maman ? L’est où ? L’est oooooooooùùùùù ?!!

Oui, les matins commençaient toujours par son arrivée dans la chambre, sauf que d’habitude Maman elle était là et elle lui faisait un câlin. Sauf des fois elle lui faisait pchiiii ! parce qu’elle faisait un câlin à Milo d’abord. Quand elle faisait ça des fois il boudait et il refusait de partir, mais il le faisait pas trop parce que ça fâchait Maman et que du coup après son câlin il était moins long. Alors il partait, il faisait un câlin à Nounou Ida puis après il retournait voir Maman qui était toute douce et détendue et il restait longtemps avec elle.
Mais là elle était même pas là, c’est pas juste ! Son câlin du matin d’abord ?! Hein ? hein ?

Ah ! la voila qui poussait la porte ! Il aurait bien voulu sauter du lit dans ses bras, mais il avait pas droit de sauter de si haut encore, Maman elle a dit quand il aurait trois ans. C’était bientôt mais pas tout de suite. Du coup elle en profitait la fourbe, elle le laissait avec Milo et elle mettait ses habits. Ses habits pour faire la bagarre, ça c’était cro bien. S’il se débrouillait bien il aurait le droit de viendre et de regarder et même après d’essayer un peu avec Maman quand il aurait bien mis la misère au sac de sable qui lui servait d’adversaire quand Maman s’entrainait avec un grand.

Il lui prit la main quand elle la lui tendit et tendit les bras. Il voulait bien aller voir qui qui était là, mais il voulait son câlin du matin, alors il l’aurait au moins en route, non mais !
Il se cala dans les bras de Maman, s’accrochant bien, et mettant son nez dans son cou qui sentait bon, les yeux fermés, jusqu’à l’arrivée dans la cuisine. Là, il faisait plus chaud et ça sentait la brioche, et ça c’était de la bonne nouvelle !
Il se tortilla pour descendre des bras de Maman et regarda enfin qui était là. Gro… Grou… Gri… euh…


Grillette !

Oui, bon, essayez de dire Griotte à même pas trois ans, vous !
__________
Milo
Et lui, bien que couché tôt, ne pouvait même pas profiter des quelques minutes de sommeil qu'il lui restait à consumer. Pourtant, le doux bruissement des draps aurait pu se faire héraut d'une nouvelle agréable. Mais non. Une douceur au coin des lèvres, et le voilà qui se tourna de l'autre côté en soupirant légèrement. Avec un peu de chance, la tornade rousse qu'était Gauvain ne tarderait pas à arriver.

D'ailleurs, le fourbe prenait déjà d'assaut le lit, sautant de partout, cinglant l'air dans tous les sens en cherchant sa mère, ne laissant guère de répit au blond qui eu à peine le temps de se cacher sous les draps. Les yeux encore collés, il grogna une réponse, voix étouffée par le tissu opaque.

- Calme toi, t'vas éborgner quelqu'un. Pis tiens, la v'là, ta mère.

Nouveau grognement, alors qu'il repoussait mollement les attaques répétées du fils, observant la mère s'habiller entre deux décollements de paupières. Un jour, il expliquera peut-être à l'apprenti chevalier qu'il n'était pas un quelconque monstre issu d'une lointaine contrée et qu'il n'avait pas besoin de chercher à l'occire à peine la mâtinée entamée.

Mais pour l'heure, il avait plus urgent à faire. Il roula sur le côté, tombant au sol comme un poids mort, maudissant le fils d'être aussi turbulent et de lui avoir fait perdre le nord, maudissant la mère d'être sortie si tôt du lit pour n'avoir pas récupéré son fils. Maudissant aussi cette voix qui riait et qu'il commençait à reconnaître.

Il soupira et se dépêtra, remettant chaque membre à sa place avant d'aller s'habiller : pantalon de cuir noir, chemise en lin écrue et bottes noires. Il attacha également ses cheveux en demi-queue, soufflant sur quelques mèches blondes rebelles puis mis son gant noir. Fin prêt pour passer un savon à l'inopportun, il passa tout de même saluer sa fille dans la chambre jouxtant la sienne, avant de descendre à la cuisine.


- Griotte.

Le sourcil se haussa en saluant l'adolescente, non surpris de la voir ici, moins encore de son entrée fracassante maintenant qu'il pouvait mettre un visage sur "cette charmante et douce voix" qui avait réveillé en fanfare la maisonnée. Cependant, il sourit intérieurement. Elle n'était pas sa future filleule pour rien, après tout. Discrétion et silence n'étaient pas leurs maîtres mots.

- T'es pressée d'prendre ta raclée gamine ?


Il s'étira avant de se laisser choir sur l'un des bancs de la cuisine, déposant au passage un rapide baiser sur le front de la rousse. Puis, massant sa senestre afin d'ôter toute trace d'engourdissement, il étendit les jambes et patienta le temps que brioche et autres victuailles ne viennent se poser sur la table. C'est ça la classe, quand on avait une servante qui refusait qu'on touche à une seule cuiller dans sa cuisine quand elle était là.
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Griotte
Laissée aux bons soins de Berthe, la môme était installée à la table et papotait gaiement avec la vieille cuisinière. Elle lui expliquait qu'un jour elle parviendrait à convaincre son futur parrain de se mettre devant les fourneaux pour qu'il lui concocte un bon petit plat rien que pour elle, sa filleule si parfaite. Le tout préparé avec amour, joie et motivation, bien entendu.

Evidement, pour l'instant l'idée était loin d'aboutir. Il y avait encore un ou deux points sur lesquels ça péchait sévère, comme la joie et la motivation du parrain, la perfection de la filleule, ou... bon d'accord, c'était un plan complètement foireux. Bien pour ça que la morveuse y portait un intérêt poussé, sinon ce serait pas drôle !


Blablabla... trouver un autre parrain...blablabla... ça va l'convaincre ?... blablabla... Ah bon ? Vous croyez ?

Interruption de cette conversation des plus intéressantes. La porte de la cuisine venait de s'ouvrir pour livrer passage à deux têtes rousses. La brune les accueillit d'un grand sourire.

B'jour Gauvain ! T'as bien dormi ? Y ronflent pas trop forts ta M'man et Milo ? S'non faut leur pincer l'nez quand ils dorment. T'vas voir, ça va marcher d'enfer pour les faire taire !

La môme adressa un clin d'oeil entendu à son jeune ami en évitant bien de croiser le regard de Breizh. Quoi ? Elles étaient pas bonnes les idées que Griotte donnait à son fils ? Elle en avait encore plein d'autres des comme ça, en plus. Tapotant la place vide sur le banc, la môme invita le chevalier en herbe à venir s'asseoir à coté d'elle. Elle pourra en profiter pour continuer à lui prodiguer quelques bons conseils à voix basse pendant qu'ils s'empiffreraient de brioche tout juste sortie du four.

T'es pressée d'prendre ta raclée gamine ?

Attention ! Voici venu le colossal Géant des Plaines. La Gnôme le toisa d'un oeil amusé.

Pas toi qui va m'la mettre ! On a dit que d'abord je m'entraine une s'maine ! Et ensuite tu vas prendre ta raclée ! En attendant mange bien et prend des forces, faudrait pas qu'ce soit trop facile pour moi !

Qui est-ce qui se marre dans le fond ? Je vois pas ce qu'il y a de drôle ! Dans une semaine elle pourra très bien lui faire mordre la poussière, au blond. Les doigts dans le nez, même ! Il n'y a pas de mal à être un peu - beaucoup - optimiste dans la vie !
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Breiz24
La rouquine sourit, et dépose son fils aux côtés de la cerise. Forcément, elle risque de lui apprendre mille tours à jouer à ses parents. Mais les farces faisaient partie de l’enfance, n’est-ce pas ?
Elle se glissa sur le banc face à son fils et Griotte, et entreprit de beurrer les tartines de tout le monde – quand ils mangeaient, ils oubliaient de vérifier qu’elle aussi se remplissait la panse. C’était sans compter sur la vieille gouvernante, qui avait l’œil acéré et l’esprit vif malgré son âge avancé. Et qui lui fourra un bol de lait entre les mains, avec une tranche de brioche. La rouquine se força donc, grignota et but un peu en écoutant le blond et le brune s’échanger des amabilités. Oui, pour sur… une petite semaine…


Si tu veux l’battre dans une semaine va falloir t’entrainer dur, Griotte !

Un sourire en coin sur son visage, elle détailla la gamine, que son fils dévorait des yeux, du miel jusqu’aux oreilles.


Tu ‘iendras jouer à la baga’’e avec Maman et l’Grand toi ? Y’a une épée toi ? Moi y’a une épéééée ! ‘A vu ? ‘Est belle hein ?

Donc, oui, maintenant, Griotte à des miettes de brioches projetées sur ses fringues et risque fortement de se prendre un coin d’épée de bois couverte d’empreintes digitales miellées sur la tronche. C’est glamour les petits dejs chez les Edwinson.
La rouquine ne peut s’empêcher de sourire, et elle se cale contre le blond venu la rejoindre sur le banc pour observer la fa(fu ?)meuse paire de gamins.


Quand t’es prête, Griotte, on peut y aller. Si tu as fini de manger hein !

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- Yolanda n'est pas une boite a idées, C'est un personnage original et copyrighté! -
Milo
Miel, brioche, confiture et même bol de lait : de quoi entamer parfaitement la journée. Enfin, ça, c'était dans un monde parfait. Car avoir sa future filleule et le petit rouquin en mode sangliers, c'était quelque chose. Surtout quand ladite filleule semblait prendre très à coeur le fait de devoir s'entraîner avec un cure-dent pendant une semaine. Il pencha la tête sur le côté, moqueur, soufflant sur quelques mèches blondes qui flottaient devant ses yeux.

- T'inquiètes pas, gamine, j'vais pas attraper la ch'touille pour t'faire plaisir. Toi par contre, t'f'rais bien d'manger, t'as les côtes qui r'ssortent tell'ment qu'on dirait un squelette ambulant. J'voudrais pas qu't'aies des bleus à tire larigot quand j't'donn'rais ta pâtée.

Le sourire se fit tout aussi ironique : un peu de provocation n'avait jamais fait de mal, surtout envers celle qui se présentait comme novice. Elle pouvait l'être, tout comme elle pouvait cacher son jeu. Dans le premier cas, il s'en sortirait sans trop de difficultés. Dans le second, il était très mal et pouvait d'ores et déjà prévoir une armure rembourrée de sable, en mode mannequins sur lesquels sa femme s'entrainaient. C'est que si on a du bagout, on a pas forcément la technique et tout ce qui va bien pour être sûr de ne pas se planter.

Et c'est donc sur ce détail qu'il ruminait depuis de longues minutes qu'il mordit à pleine dents dans les tartines posées à sa portée, en profitant pour en pousser une discrètement vers la rousse. Car non, il voyait bien que plus le temps avançait, plus ses os saillaient et plus elle devenait squelettique. Mais têtue comme elle était, dur de lui faire accepter de manger. A moins de prendre la méthode bourrin, de l'attacher à sa chaise et de la gaver comme une oie, avec un entonnoir.

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Griotte
Pourquoi la môme avait-elle proposé à Gauvain de s'asseoir à côté d'elle ? La prochaine fois qu'elle prendra un repas avec lui, il faudra qu'elle se souvienne qu'il vaut mieux se placer le plus loin possible du mouflet pour parvenir à éviter la pluie de postillons, l'envahissement de miettes et la prise d'asseau des mains collantes lui touchant de temps en temps le bras pour attirer son attention.

Ouais, on va s'bastonner tous ensemble. T'vas voir, on va s'marrer. Surtout quand Milo f'nira les quat' fers en l'air !

Oui enfin, inutile de te marrer maintenant, rouquin. Garde la bouche fermée, hein. Heureusement, que le casse-dalle matinal touchait à sa fin ! Les panses étaient repues. Les tranches de brioches n'avaient pas fait long feu. Il ne restait plus que quelques miettes dorées éparpillées sur la table. La gamine gourmande les ramassa de son index humide et porta son doigt à sa bouche. On ne gaspille pas les bonnes choses !

C'tait bon ! Faudrait qu'je m'invite plus souvent, j'trouve. En plus comme ça, vous s'rez surs que la squelette ambulante s'remplume un peu.

Un sourire amusé au coin des lèvres, la môme pivota sur le banc et se leva d'un bond. Elle épousseta ses vêtements, maculées de brioche - c'était tout la faute à son voisin de table, éviiidement -

Moi ch'uis prête ! J'ai emmené mon épée.

Et de désigner la lame dans son fourreau, appuyée contre le mur à coté de la porte.

C'est celle qu'les Fauchards m'ont donné. Pour l'instant elle m'a surtout servi à faire joli.
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Breiz24
Elle sourit la rouquine, elle est venue à bout de sa brioche et de son bol de lait, et elle savoure. Le petit rouquin sera abandonné au blond le temps qu’elles s’entraient à l’épée, ensuite il pourra les rejoindre, peut être.
Elle se leva, remercia Berthe d’un sourire, et entraina Griotte vers la petite salle d’armes de leur hôtel.


Bien, nous allons voir si tu sais tenir ton épée par le bon bout, déjà, hein !

Sourire en coin, parce qu’elle savait que la gamine allait s’indigner et brandir sa lame, et la rouquine se positionna, sortant les deux mérovingiennes de leur fourreau. Rappelle toi public qu’à ce moment là elle n’a pas encore trop maigris, sa petite crise d’anorexie commence à peine, donc elle peut encore latter une débutante à l’épée… si elle s’y prend bien et qu’elle finit sa brioche.
Elle sourit doucement, caressant les lames d’acier damassé du regard. L’une d’elle, celle à sa gauche, a appartenu au père de Gauvain, au Pyre de Bourgogne. Elle est à la gauche de la rouquine désormais, remplaçant le bouclier. A sa droite, une lame jumelle, identique. Et neuve. Le manchot Montmayeur l’avait forgée avec son apprenti avant de laisser sa forge au jeune homme, incapable depuis la perte de son bras d’exercer son art.

La salle d’armes, c’est un peu la salle aux souvenirs, pour la rouquine. Elle sourit de nouveau, se place, prête à recevoir l’assaut de la brunette.

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Griotte
Si elle sait tenir son épée par le bon bout ? Evidement ! La morveuse avait beau être une débutante en ce qui concerne le maniement d'une lame, elle n'était pas si cruche que ça ! La provocation de la rouquine relevant presque de l'outrance, l'épée est immédiatement tirée de son fourreau, qu'elle abandonne négligemment contre le mur pour se tourner vers son maître d'armes improvisé.

T'vas voir comment j'la tiens bien mon épée !

Tout est relatif. Elle la tenait surement mieux qu'un nain manchot amputé de trois doigts, mais surement pas aussi bien que le pecnot le plus bouseux du coin... ou que le Géant blond, d'ailleurs.

Les deux mains fermement serrées sur la garde de son arme, elle se plaça fasse à la combattante expérimentée qui attendait son assaut. Le souci c'est que la brune ne savait pas du tout comment s'y prendre pour passer à l'attaque. Devait-elle foncer dans le tas et advienne que pourra ? De toute façon, c'était la seule chose qu'elle savait faire !


RAAAAAaaaah ! MOOOoorfle !

Ni une, ni deux, la bâtarde se lança sur Breizh en poussant un cri de guerre tonitruant, qui aurait surement été bien plus efficace pour mettre l'ennemi en déroute, que la lourde lame qu'elle brandissait maladroitement devant elle. Pas de quoi tailler un canard en tranches !
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Breiz24
[Mécréaaaaaaaaaaaant !]


Elle sourit la rouquine, face à la gamine finalement assez prévisible – pour l’instant – et lève une lame, parant l’assaut. Elle avait eu envie un bref instant de faire un simple pas sur le coté, esquivant l’attaque sans même essayer de la bloquer. Mais elle ne souhaitait pas que la cerise sauvage se sente vexée.

Ne mets pas tout ton poids dans ta lame, tu n’es pas équilibrée, tu vas tomber au premier geste brusque.

Elle dégagea sa lame et se repositionna, dansant presque tant ses pieds restaient peu de temps au même endroit. Elle scrutait son « apprentie », amusée malgré elle par l’excitation du combat. Il y avait longtemps qu’elle ne s’était pas entrainée avec un adversaire vivant. Habituellement, c’est un mannequin de paille qui était lardé de coups. Avoir quelqu’un, même inexpérimenté, face à elle, pimentait on entrainement de manière inespérée.

Ne reste pas statique non plus, tu offres une cible plus parfaite qu’un sac de paille !

Pour prouver ses dires, elle allongea d’estoc, juste assez pour entrer dans le champs visuel de la gamine, avant de se préparer à parer un nouveau coup.

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Griotte
Le choc des deux lames se heurtant l'une contre l'autre vibra dans les bras de la morveuse. La rouquine avait raison. Le poids de son assaillante était mal réparti. La môme bascula légèrement en avant et manqua de lâcher son arme lorsque son adversaire fit un pas en arrière pour se dégager. Levant à nouveau sa lame devant elle, elle se redressa et reprit sa place initiale en gardant Breizh à l'oeil.

Ne pas rester statique ?

Elle resta pourtant plantée comme un piquet lorsque la rousse darda son estoc dans sa direction. Sans se soucier le moindre du monde du bras tendu vers elle, elle baissa les siens et toisa sa partenaire d'un air ironique.

Et tu veux qu'je fasse quoi ? Qu'je m'mette à danser la carole 'vec mon épée en main ?

Ce disant, la gamine balança des épaules et trémoussa son fessier d'un air de plus en plus amusé.

Pas d'chance. Y parait qu'je danse comme un pied !

Le jeune Josselinère ne la contredirait pas.

T'veux pas commencer par m'montrer comment on tient correct'ment l'épée ? Avec la bonne position des bras, tout ça. Elle a failli m'glisser des mains quand j'tais cogné.
Gauvain.
Curieux comme il était, le petit rouquin ne mit pas longtemps à rejoindre sa mère et Griotte dans la salle d’arme. Juste le temps de se faire un peu oublier et de se saisir de son épée en bois pour se faufiler discrètement dans la pièce où se déroulait l’entraînement.

A bonne distance, pour ne pas se prendre un coup dans la tronche, le mouflet regardait les deux femmes se battre, une pointe d’admiration dans les yeux en voyant comme sa maman maniait trop bien la lame.
Et on surprit le petit Gauvain à s’imaginer, quand il serait plus grand, se battre aussi bien qu’elle et mieux encore !
‘Fin, pour le moment, aux yeux du gamin, sa mère c’était la meilleure et toussa. Donc il avait dans l’idée de lui ressembler et non de la surpasser. Parce Breiz, pour Gauvain, ben c’était son idole ! Il l’admirait plus que tout, elle était parfaite quoi…
Le complexe d’Œdipe, vous connaissez ?

Passons.

Le rouquin ne comprenait pas tout ce que disait sa mère. En tout cas, il se marrait bien à les regarder.
Mais bientôt, le gamin sentit l’appel de l’épée. Aller attaquer Griotte, ça le démangeait ! Un petit coup dans les rotules… ben ça le tentait carrément.
Ouais mais c’est qu’il voulait pas s’attirer les foudres maternelles. L’horreur sinon ! Il allait faire la gueule, se mettre en mode « boudage » et tout le monde il serait pas content.
En même temps, à trois ans, normal qu’on fasse des conneries. Et puis en faisant des yeux de chien battu, ça devrait passer.
Et oui… à cet âge là, un gamin, c’est super malin. Et ça sait amadouer les grandes personnes.

Et donc là, sortit d’un coin de la pièce, une petite tête rousse se rua sur Griotte, épée en main en poussant un cri de guerre.


Yaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Et de donner un coup dans la cuisse de cette dernière de toutes ses forces… donc pas très très fort en fait.
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