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[RP] Péchés mignons à Lignières

Kathykathe
Les jours s’assemblent et se ressemblent ...

Vrai. Le temps a défilé depuis son retour de l’Anjou et de la belle Bretagne. Le jour succède la nuit qui précède l’aube et qui s’en suit de la pénombre pour renaître d'un ciel porteur de la brillance du soleil d'un hiver qui tire à sa fin. Donner temps au temps de faire ce qu’il sait faire …

Mais il s’avère faux que le journel se ressemble. Le quotidien n’est en aucun cas de monotonie enivrante et se voit plutôt bien empli de faits diversifiant qui garde les corps et esprits fort occupés .. c’est ainsi lorsqu’on fait sa vie en le Berry.

**

Bien installée en la selle de sa monture, la jeune DiCésarini fait son bout de chemin, se sachant en toute sécurité auprès du Gambiani de Valrose, pouvant ainsi s’abandonner à la beauté offerte par le Très-Haut, en ces moult paysages qui se dessinent de toute part. Elle laisse vagabonder son regard brillant sur les terres qui défilent lentement, ses pensées sont dirigées vers un amas de rêveries et de réalités qui s'entassent en sa petite tête de blond. Kathy secoue l’une main délicate devant son visage, essayant ainsi de chasser tout et rien. Réussite alors qu’elle recentre ses énergies sur elle, lui, elle et lui.

Un repas quasi familial est prévu. Vivement de retrouver Johanara et ce Valezy pour festoyer, papoter, rire, et simplement avoir que de plaisir. Mais, brin d'inquiétude vient titiller en creux de son ventre. Comment seront les hommes .. ensembles ? Les damoiselles de noblesse noble devront-elles sortir les armes afin de les séparer ou seront-ils moindrement civilisés l’un envers l’autre ? La Miss tourne la tête et interroge d’amusement son fier matou. Des heures et des heures de plaisir en devenir ! Haussement subtil de ses épaules alors qu’elle restreint un rire narquois en son fort.

Et la route continue. Chevauchant d’une grande aisance, la cavalière caresse le cuir de ses mains, gantée est sa doigtée, et apprécie la mêlée des cuirs en sa paume. Ses parents ayant voulu lui donner tout des meilleurs enseignements, l’avait cloitré pendant de longues années en un couvent Savoyard. Comble fut-elle car elle n’avait pas passé que ses journées sur les bancs de classes et la p’tiote avait appris même la droiture de chevaucher, portant grande attention pour la fière bête qu’est le cheval. Souvent, osant même défier le rôle féminin, elle grimpait au dos de l’animal tel que l’homme peut si bien faire.

Sortant de ses pensées sur le passé, devant vivre du présent, elle fait claquer discrètement la langue d’un geste fort masculin. Les oreilles de sa bête se redressent et Kathy offre un sourire espièglement tendre à Valric. Elle donne deux coups secs des rênes ainsi pressant le pas de sa monture et vient de suite rattraper la distance entre eux deux, se rapprochant pour être botte contre botte à celle de l’éleveur de légumes, guerrier soit-il.
Encapuchonnée, bien enveloppée, restant au chaud sous le lourd mantel et bien près de son compagnon, Kay s'arrête qu'une fois devant l'impressionnante enceinte d’un domaine qu’elle connait, reconnait, apprécie et chéri.

Ils sont .. arrivés. Petit soupire d’allégresse s’échappe d’entre ses lèvres qui tracent finement un sourire.

Le chemin s'ouvrait devant eux, les vastes terres de Lignières. Les yeux d’un azur clair se déportèrent sur la mire faite par l'espace entre les oreilles de son cheval, se portant sur la herse habilement forgée. Kathy rabat le capuchon contre ses épaules, ses boucles ambrées s'affalent à son dos, battant à ses reins. Son corps ressent du coup la brise froide, elle en frissonne alors qu'elle quémande attention à qui mieux mieux, idéalement essayant que sa voix capte l’ouïe de la Baronne.


Heyyy hoooo ! Chantonne-t-elle. Marrainnnneuh ? Vos filleuls sont arriiiiivés !

La jeune Kay se mordille la lèvre en jetant un coup d’œil vers son guerrier alors qu’elle se dit qu’elle aurait pu user d’un peu plus de finesse alors qu’elle tentait d’interpeller sa marraine qui est, je ne sais trop ou et qui est mieux de s’empresser pour venir les accueillir ! Elle se reprend, le ton se fait doux et posé … mais sa voix sera adressée à son cavalier.

Valentin, p’être devrions-nous confier nos bêtes et voir à se rendre droit en salle de réception de par nous même ? J’ai faim, moua !

Elle sourit d’une moue affamée puis attendra la suite qui viendra …
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Valezy
Le choix était crucial… Presque obnubilant…

Il faut dire qu’il y a des moments comme celui-ci qui sont aptes à vous gâcher toute une soirée. De ces moments, où le doute se fait tel qu’il vous obscurcit toute forme de pensée pour imposer en votre esprit la question qui fâche et qui se fait, dès lors, obsession.

Et c’était, pour Valezy, un de ces instants.

Son index vint alors tapoter sa hanche tandis qu’il regardait, avec la plus grande des attentions, les deux chemises qui étaient posées, côte à côte, et avec grand soin, sur le lit.
Dans une des salles attenantes, la baronne, maîtresse de ces lieux, était elle même toute à ses préparations en vue du diner qui devait se dérouler le jour même au castel. Aussi, ne pouvait-il guère se permettre de faire irruption, comme le dernier des marauds et à la vue de sa camériste, pour lui demander ses précieux conseils.

Il n’eut, en outre, guère l’occasion de creuser plus avant le sujet que déjà cette maudite question revint s’imposer à son esprit. La pourpre ou l’azur ? Cette fois-ci, il ne put réprimer un profond soupir.

Et c’est ainsi, qu’à moitié nu, le jeune seigneur plongea une main dans sa poche pour y sortir un écu. Au grand maux, les grands remèdes, se dit il alors, avant de faire tournoyer la pièce dans les airs. Face, ce sera la rouge et pile, la bleue… Car devant un choix aussi épineux, seul le hasard et la Fortuna pouvait bien faire les choses.

Sa paume s’ouvrit alors pour accueillir l’écu d’or peu avant que le safre de ses yeux ne s’y porte avec une anxiété certaine… Face…

Moui… La pourpre est un bon choix

Prononça t’il d’une voix haute tout en enfilant le dit atour que lui avait si bien désigné la providence sur son torse taillé par une vie vouée aux maniements des armes.

Et quelques minutes plus tard, il se contemplait dans la psyché de la chambre. Tout de soie vêtue, le noir de ses braies et de son surcot sans manche, mettait en valeur les flamboyantes teintes de sa chemise et de sa chevelure. Un sourire, sur lequel l’on pouvait aisément deviner le contentement et la satisfaction vint alors se tracer sur ses lèvres.

Puis, il s’empara de son ceinturon, orné de deux fourreaux, pour le boucler autour de sa taille. A sa senestre, pendait fièrement Magnet, le lourd glaive, offert par son ami et suzerain, le Duc de Billy et qui symbolisait ses terres d’Auvergne. Dans son dos, dissimulée à la vue d’un éventuel assaillant, l’attendait la dague incurvée qui lui avait, par tant de fois dans le passé, sauvé la vie… Vieille habitude acquise sur les champs de bataille et dont il aurait été difficile pour l’ancien mercenaire de se débarrasser. Après tout, comme il se plaisait parfois à le dire, mieux valait être sournois que mort.

Plus qu’une dernière touche. Et en retour à ce constat, il réajusta le pendentif qui ne le quittait plus et qui eut tôt fait de s’illuminer de mille reflets virides en réponse à la lueur des candélabres.

Et il se détourna alors, non sans porter un dernier regard à son reflet, pour attendre sa compagne.

Cette dernière ne tarda guère à apparaître, et heureusement, car déjà il percevait l’agitation des domestiques au rez-de-chaussée, signe que les convives étaient déjà arrivés, en tout et pour tout deux personnes. Kathy Kathe, la filleule de Johanara, personne agréable encore qu’elle avait la mauvaise manie de tout reporter au divin. Mais aussi ce péquenaud de Valric, vassal de la même Johanara, créature grossière et déplaisante au possible… Pour sur, ils allaient tous s’amuser… Du moins, surtout lui.

Mais en cet instant, toute son attention était portée sur la superbe jeune femme qui lui faisait face. La douce baronne avait revêtu pour l’occasion une robe de satin blanche et… Pourpre. A cette vision, il ne put que louer la Fortuna, tandis que son sourire se fit plus large.

Qu'elle était belle… Tant et si bien qu’il en eut le souffle coupé devant un tel spectacle. Qu’il lui était doux de constater que même en la côtoyant chaque jour que le Très Haut faisait, il ressentait toujours ce sentiment d’admiration et d’exaltation lorsque ses yeux se posaient sur elle. Oui sans nul doute, Johanara était la seule en ce monde pour pouvoir faire battre, avec tant d’émoi, son cœur… Oui sans nul doute, elle était la femme de sa vie.

Et tandis que la douce main de son aimée se posait sur son avant bras, il déclara alors.


Tu es superbe, mon amour. Comme toujours.


Les deux jeunes nobles se mirent alors en marche pour accueillir leurs invités.

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Valric
Foutus branches d'arbres toujours dans le ch'min!

Heureusement il n'avait pas mit aujourd'hui son chapeau qui lui donnait une allure de racketteur de petit chemin sombre ou sinon il l'aurait bien perdu accroché dans l'une de ces branches que le poid des neiges avait plié voir cassé au travers de la route... La chaleur de cette fin d'hiver qui réchauffait la belle Lignières était agréable si ce n'était que de quelques détails...

Hey le cheval! Marche pas dans toute les flaques d'eau que tu vois imbécile!

Il détestait, vraiment, ce cheval mais sur un front il y en avait pas un meilleur. Le genre de canasson assez bête pour charger dans une phalange de lances dressées, assez brillant pour comprendre les âneries du Gambiani qu'il jète au visage de ses adversaires et de toujours aller dans le bon chemin quand même... Allez savoir si c'est de la chance ou pas ou simplement un bestiau plutôt baziot mais ce satané animal lui avait quand même sauvé la vie en Bretagne... Ils reprenaient la ville de Laval et par un obstacle de parcours vînt que le cavalier se retrouva à battre de l'ail pour choire au sol tête première et que la bestiole à quattre pattes prit la fuite... L'animal dans sa course folle renversa trois adversaires et donna juste assez de temps au Gambiani de se relever et de reprendre l'avantage du combat... Une fois le combat terminé il avait passé le reste de la matinée à le retrouver... Il détestait cette animal mais il aimait bien être sur son dos pour pouvoir admirer le paysage devant lui.

La belle Lignières était de ces domaines que l'on envit. La Matronne des lieux avaient des goût pour le moins excentriques qui faisait de la Baronnie un endroit de luxe et de comfort. Le Domaine était sagement construit, finement décoré et que dire de Saint-Hillaire qui était elle un symbôle de ces terres avec le Castel Plaix dominant les bois Berrichonneux qui l'entourait. M'enfin, il était heureux à se laisser conduire vers cet endroit merveilleux en profitant pour se laisser absorber dans ses pensées...

Aujourd'hui il s'y rendait pour un diner, souper, euh... Bref un repas en compagnie de sa Maraine la Baronne des Lieux, il y aurait sa Miss, le belle d'entre les belles, sa Kathy-Kathe et norf! Il y aurait bien sûr l'autre basin... Ce... Vala, Vale, Valderie?! Le nom lui échappa encore et pour se que le Gambiani en avait en branler il ne s'en souccia guère... De manger en sa compagnie allait déjà être assez et à quoi bon retenir le nom des compagnons de coeur de Johanara quand ceux-ci ne font pas un trimestre complet...

Il ne se rendit pas trop compte que sa main venait de caresser le bout de sa dague perché à sa cuisse gauche... Peut-être était-ce qu'un réflexe en pensant au Noblion de peu d'intéret qui allait servir de cavalier à sa chère maraine. Pensant à sa prochaine victime, euh, pardon, pensant à cet homme il jetta un coup d'oeil pour s'assurer que sa bâtarde était bien en place... Les accidents sont si vite arrivé et les portes des jardins de Lignières si fragile...

Il sourit. Un bon moment pour le faire, sa Miss venant tout juste de la rejoindre. D'un geste aimant il tira la main afin de caresser doucement la cuisse de la jeune femme qui s'en allait pour quémandé la marraine. Il resta en selle question de bien pouvoir admirer sa Miss sautillant devant la grille à s'époumoner pour la Baronne. Les yeux absorbés d'une agréable façon par des formes bondissantes ne comprit en rien ce que la propriétaire en disait... Elle se retourna vers lui, ce petit sourire qu'elle lui fit... Il répondit avec un pareille sourire niais... De face c'était tout aussi agréable... Elle était si belle cette Miss... Lui n'était pas trop mal non plus! Cheveux en bataille au vent, bouc bien taillé et cette moustache rapellant la Grande Classe Italienne... Certe ces enfants là allaient être beau et encore plus beau serait la concep...


Norf!!! Foutus Garde ouvrez-nous ou j'escallade cette grille pour vous botter l'arrière-train!

La grille s'ouvrit. Une légère révérence devant sa Miss, il avait quand même des mannières. Il confia les cheveux d'un geste banal à un valet et offrit son bras à la plus merveilleuse des femmes qui l'accompagnait. À femme extraordinaire, vînt le Gambiani!
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Johanara
Un sourire sibyllin vint s’ancrer à ses lèvres vermeilles tandis que sa camériste nattait ses cheveux en deux lourdes tresses rutilantes et nouées à l’aide de jolis rubans de satin blanc.

Comme ce dîner la réjouissait! Pour sûr ils feraient bonne pitance et ses convives ne manqueraient pas de lui arracher quelque fous rires plaisant comme à chaque fois qu‘elle avait l‘heur de recevoir ses fillots!

Et quel ravissant couple ils formaient… Kay blonde et délicate comme un bouton de rose follement éprise de cet ours mal léché de Valric. Ah ça, son vassal ne faisait guère dans la dentelle!

C’est qu’il était homme d’armes le Gambiani, plutôt que diplomate. Trait qu’il partageait sans nul doute avec le Seigneur de Magnet. Mais là n’était pas leur seul point commun. Les deux hommes non content de porter diminutif semblable et d‘avoir du sang italien en leurs veines, se le disputaient en fierté , orgueil et fanfaronnades.

Il aurait été bien mal aisé de juger lequel des deux hommes paraissait le plus enclin à s’adonner à la vanité et à l’arrogance.

Lissant les vaporeux jupons purpurins de sa toilette du plat de la main , la jeune fille gratifia sa chambrière d’un sourire satisfait alors que le grand miroir de Venise lui renvoyait son reflet. Le blanc éburnéen du corsage aux délicates arabesques de dentelle fine sublimait l’éclat de ses boucles auburn et de ses larges prunelles vert empire alors que le pourpre contrastait à sa peau laiteuse dévoilée à outrance dans son dos dénudé.

Si son apparence la contenta , la mise de son bien aimé provoqua le trouble en son regard et une imperceptible rougeur à ses joues.

Palsambleu! Tout bonnement irrésistible! Elle adorait la soie noire, caresse ténébreuse sur son corps musculeux. Ses cheveux cuivrés n’en paraissaient que plus beaux. Glissant une main dans la masse aérienne de ses mèches en bataille , Johanara le contempla un instant sans mot dire alors qu’il lui adressait quelque douce parole.

Sa main descendit le long de sa joue avant de venir effleurer ses lèvres.


Merci bel ange. Tu es… renversant. Allons accueillir les deux basins!

Jetant un coup d’œil plein d’envie au large ceinturon enserrant sa taille alors qu’il traversait les corridors la démarche féline , elle suivit quelques secondes du regard le cuir se balançant sur la soie.

La voix de son exubérante filleule mit fin à sa rêverie. Arborant un sourire enthousiaste , la Baronne tenta de chasser les pensées concupiscentes qui dansaient en son esprit , allumant à ses iris des clartés que seul Valezy connaissait.


Soyez les bienvenus. Faites comme chez vous , pas comme si c’était la première fois!

Un sourire espiègle ponctua ses paroles. Elle avait souvenance d’un Valric tout à fait à l’aise au Castel , n’hésitant point à se servir en cuisine et même dans sa chambrée. Mais terminée la vie de débauche et les jarretières de ses courtisanes disséminées dans tout le domaine! Sans parler des bouteilles! Et des armes! A présent le bouillant berrichon était rangé, et avec la plus adorable des grenouilles de bénitier!

Pressant la main de la blondinette en la sienne , la damoiselle d’Ambroise l’entraîna dans la salle de réception où une foisonnante tablée avait été dressée. Des mets de toute sorte ornait la nappe immaculée et un doux fumet se répandait dans l’air , augurant une véritable liesse pour les papilles.

A l’honneur , de l’anguille. En salade , en terrine , en sauce… Une lubie de la Baronne qui n’avait guère manquer de faire renâcler l’officier de bouche qui se serait volontiers passé des fantaisies marines de sa rouquine de maîtresse.


Passons à table , je meurs de faim! Une joie de partager cette modeste ripaille avec vous mes tendres fillots!
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Valric
Un regard circulaire en le Domaine... Ces pièces, ces couloirs, ces chambres... Ce Domaine avait vraiment mit le Gambiani dans de drôles de positions. Un regard vers la Baronne et il devina bien à quoi elle pensait. Les ribailles du Gambiani est bien terminé... Il avait trouvé sa Miss, la plus belle des Miss et elle était pour lui! Il sourit tout de même... Le temps des beuveries vivants les folies de débauches de la "NoblionHighLife" était derrière mais le Gambiani restant cet Italien à sang chaud... Sa Miss allait bientôt découvrir pourquoi l'Italie est surnommé "La Botte".

Avant il aurait dit qu'il raffollait des femmes et des bon vins... Maintenant le Gambiani raffolle toujours des bons vins, mais là il a trouver LA femme à aimer et ça, c'était bien! Coup d'oeil à cette dernière menée par la Baronne bien sur jetté de derrière, à voir les deux Ladies il se dit qu'il était bien entouré... Non mais il y en avait pour tout les goûts! Que se soit les grosses, tresses rousses de Johanara ou le petit, minois de Kathy-Kathe, le plaisir débordait pour les yeux. Bref ça déborde surtout chez la Baronne... Reste qu'à quantité versus qualité il préfère largement la qualité! Il aimait sa Miss...

Il aimait beaucoup moins la tablée... De l'Aiguille! Encore une idée perverse de la Baronne! L'Anguille, longue, frétillante, électrisante, je vous fais un dessin?! Au moins la soupe aux courges allaient être mise de côté... La Courge... Six à sept pouces, de forme... Un dessin?! Lui le Gambiani aurait bien aimé un bout de jeune viande, pas trop tendre, pas trop ferme, savoureuse à souhait bref tous à son goût! Qu'à voir sa Miss...

Ainsi soit-il et il alla tirer la chaise de sa Miss lui faisant courte révérence. Il offri son bras à sa Marraine et la conduisi à sa chaise. Tout en lui faisant une courte révérence il jetta le regard vers le basin de service avec un légé sourire narquois et alla prendre place droit au côté de sa Miss.

Bref, une main à ses cheveux en bataille et la suite allait venir!

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Kathykathe
Assise sagement, fort joyeuse et bien comble d’être icelieux, la p’tiote de noble sang, fervente croyante, fait survol de la table d’un regard qui fut affamé mais qui – depuis qu’elle eu constaté la thématique des mets préparés – s’était dissipé pour laisser place à deux yeux remplis d’intrigue, de doute et de prières. Par Aristote! De l’anguille ?! Courge, ça passe mais une bestiole des mers d’une longiformité visqueuse !?

Le plus subtilement possible, pour éviter de décevoir sa marraine de ses grands yeux, maintenant, ronds, la Miss porte ses iris azurés vers son bien aimé. De suite, elle a une envie de roucouler, cette belle gueule lui fait un effet chaud à coup sur mais le geste qui suit ne sera pas pour partager ce que ressent son corps délicat mais sera plutôt pour signaler une certaine détresse, ne sachant pas du tout que faire des platées qui arborent la grande table. Ça se mange ? demandera-t-elle de sa pupille frétillante. La main se glissant sous la table, la cuisse musculeuse de son guerrier devenant la proie de ses doigts, resserrant volontiers au haut de sa jambe, elle tente d’obtenir son attention.

Puis une idée vint! Glissement de la paume contre la cuisse, Kathy se poussera de la pointe des pieds afin de se relever en un mouvement des plus gracieux qu’il y a. Les étoffes de sa robe, du vert de la menthe, se rabattent contre le sol, Kay replaçant le large ruban de soie blanc qui enserre sa fine taille. Debout aux côtés de Valric, sa petite main reposant maintenant à son épaule, et les yeux de bleu accompagné d’un sourire franc, se destinent pour marraine et son rouquin aux yeux d’une sensualité fort impressionnante. Hum. Bien choisi ce jeune seigneur. Avec ses deux joyaux reposés si fréquemment sur elle, marraine soit être aux p’tits oiseaux entrain de planer de ses grandes ailes déployées. Bref, elle doit jubiler d’être au bras d’un homme de si noble prestance, portant attentions sur tout de sa gracieuse personne.


Pardonnez-moi. Je vais aller me rafraichir avant de ne me laisser emporter par la gourmandise. La route fut longue, il est donc nécessaire de faire brin de toilette avant même oser mettre la patte sur de tels délices.

Sourire qui s'élargit démontrant ainsi son réel bonheur que d'être ici. Ce n'est pas l'anguille qui viendra nuire cette soirée! Elle se penche doucement vers le matou, devant poser sa doigtée à sa poitrine menue pour tout de même éviter de trop laisser place pour une plonge des yeux félins de celui-ci. Ainsi fait, elle pose une douce bise a sa tempe puis se redressant, ramasse ses lourds jupons en une main et s’éclipse hors de la pièce, en les couloirs pour esquiver tous soupçons de sa destination prochaine ….
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Valric
Le souper allait être plutôt gâché s'il n'agissait pas maintenant... De l'Anguille! À quoi la marainne avait-elle pensé encore?! Si elle voulait nous empoisonner le poison à rat aurait eu l'air beaucoup plus succulant que ce poisson fritillant! Non pas question d'avaller ce truc se dit-il... En cuisine il devait bien avoir une prise de chasse, il se devait vraiment d'en avoir! Sinon l'image de la Baronne de voir le Gambiani cracher tout un morceau de ce "repas" dans son assiette vaudrait bientôt de l'or... Il se l'imaginait... Elle serait furieuse que nous ne partagions pas ses goûts.

D'un autre côté, Valric ne partageait jamais les goûts de la Baronne... Il lui disait toujours que son corset l'étouffait... Fallait donner beaucoup plus d'air à cette... femme. Il n'aimait pas non plus le choix de ses compagnons... La dernière fois qu'elle était venu à Lignières les portes du jardin avaient vollé en éclat grâce à la tête du prétendant du moment. M'enfin bref, il devait pensé à une solu...

Une main vînt à sa cuisse... La main de sa Miss...

Le Gambiani ne pensait plus du tout, au souper... Un sourire niais apparu sur ses lèvres, ses yeux devinrent d'un gris-bleu plutôt clair. Dévorant des yeux le regard Azuré de sa Miss il comprit ce qu'elle voulait lui dire... Ces petits yeux frétillants voir paniqué, ce pétillement mesquinnement osé, ce regard qui lui demandait : " Est-ce que ça se mange?" Il du avaller cette envie de saliver au même moment où sa main alla trouver sa cuisse. Le sourire du Seigneur de Saint-Hilaire se fit en coin, amusé et ...exité. Il avait qu'une envie de lui murmurer à l'oreille: "oh oui ça se mange!"

De la voir se lever telle une invitation à la suivre, de la voir se pencher vers lui du doigté à sa poitrine lui titillant un douce promesse... Il la regarda s'excuser notant bien pour se donner un pareille prétexte. Il la vit se diriger vers les couloirs du Domaine. C'était là une belle vue mais il devait ne pas trop tardé à la suivre s'il ne voulait pas qu'elle lui échape!


Hum Maraine, vous m'excuserez, je n'ai pas pensé à apporter le vin comme il en aurait été la convenance... J'ai caché au Domaine une petite merveille de 1454! Je vais aller le chercher, profitez bien de ce petit moment pour commencer le goûté! Je reviens bientôt.

Si Valedery pouvait tout manger l'anguille se serait parfait! Le Gambiani lui avait mieux à faire! Il se leva baisa la main de sa Maraine avant de quitter au trousse de sa Miss. Bruissement d'étoffes sur la droite et il suivit son instinc. Au tournant le jeune Seigneur ne manqua pas cet ombre qui pénétrait dans le couloir menant à la cuisine... "La cuisine?!"... Ça Miss commençait vraiment à l'agicher!

Son pas se fit doux et silentieux... La petite forme de la Noblionne était droit devant, cherchant de ses petites mains quelques choses à prendre dans une armoire trop haute pour sa grandeur. Sautillant du bout des pied, le regard de l'homme de guerre s'accrocha. Sa cible était bien en vue et la mire bien câdré! Il avança sans bruit jusqu'à elle, les mains de l'homme trouva les hanches de la Miss. Il se pencha au dessus de son épaule afin d'aller déposer un légé baisé à sa joue laissant les cheveux blonds de la Miss caresser la sienne. Ses lèvres viendront se placer à son oreille pour un murmure.


Vous avez une petite faim? Serait-ce pour une gâterie sucré avant le repas ou vous désirez plus gros morceau de viande que la petite anguille à Johanara?
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Johanara
Bien sûr rien n’avait échappé à l’œil vert et affûté de la marraine des deux basins. Ni leurs grimaces sceptiques et rebutées devant les mets , ni leurs minauderies et autres indécences sous la table!

Les longs doigts fins de la jeune fille jouaient nerveusement sur la le tissu écru de la nappe tandis que son regard se déportait de ses invités à son compagnon , qui pour une fois était le seul à se comporter raisonnablement. Il lui avait même semblé que la jeune Kay avait roucoulé en direction de ce dernier!

Non mais!

Valric quand à lui salivait. Mais point devant la mangeaille! Nenni! Son œil vuiseux ne cessait de caresser le corps délicat de sa bien aimée tandis qu’un sourire libidineux naissait sous son épaisse moustache!

Avaient ils pris Lignières pour un lieu de débauche et de luxure?

C’est alors que Kay se leva. Froncement de sourcils et petite moue agacée. Qu’avait elle?
Allons bon! Faire un brin de toilette! Alors qu’elle était affublée d’une robe digne d’une marquise!

De qui se moquait on? L’émeraude s’assombrit légèrement tout en papillonnant des uns aux autres , interrogeant le safre de son compagnon et notant les effets de poitrine de « la Miss ».

Léger sourire moqueur. Faut croire que la grenouille de bénitier s'était un brin déniaisée. Peut être bien même deux à voir le regard torride qu’elle offrait au seigneur de Saint Hilaire
.

Moui. On vous attendra pour débuter , pressez vous filleule , l’anguille ne patiente pas!

Johanara jeta un regard contrit à travers ses longs et épais cils noirs en direction de la menue silhouette qui s’éloignait . Juste avant d’apercevoir la pupille bleu turquin de son vassal la suivre également , rivée à la partie la plus charnue de son anatomie! M’enfin!

Qu’avaient ils tous les deux? Le printemps qui approchait ? Des effluves de Passion dans l’air?
Ma foi cela n’était point impossible à Lignières…

S’empourprant à cette pensée , Johanara espéra que les deux hommes mettraient cette soudaine rougeur sur le compte du courroux. En effet , Valric se leva bientôt à son tour , inventant quelque prétexte idiot pour rejoindre sa dulcinée.

La prenait on pour une courge? Du vin! Alors que moult savoureux breuvages ornaient la tablée en abondance! Mal élevés ses fillots! Pas un pour rattraper l’autre! De vraies plaies!


M’enfin amour , tu as vu ça? Sont tout émoustillés! Et l’autre sainte nitouche qui me faisait la morale et me défendait de céder à la tentation! Je crois bien que je vais la sommer d’aller à confesse!

Johanara se pencha avec grâce vers son voisin de tablée et emprisonna ses lèvres en un langoureux baiser avant de lui sourire l’air mutin.

Et je devrais faire de même… M’est avis que je pourrais faire rougir le curé…


Regard pétillant de malice et voix caressante. Faut croire que la débauche était contagieuse!
L’avait soudain très chaud la Baronne! Sa lourde poitrine solidement corsetée se soulevait au rythme de ses respirations dévoilant par intervalle le bijou d’ambre viride logée au creux des entrelacs de dentelle.Ses pomettes déjà rubescentes se firent écarlates et sa main vint fébrilement chercher la sienne.

Léger effleurement , douce caresse sur la paume qui transmet toute la tension de l’instant.
La bouche pleine et rouge comme un fruit mûr vint tout contre l’oreille , alors que la fragrance cuivrée de ses cheveux fut inhalée avec délice
.

Qu’est-ce que tu crois qu’ils font?

Question soufflée du bout des lèvres alors qu’une mèche rousse fut enroulée autour de l’index.

Léger froissement de tissu , soies pourprées qui se frôlent, battements de cils de circonstance.
Finalement pas bien pressée que les deux gredins reviennent , l’anguille attendra!

D’un geste de la main et sans un regard pour eux , la jeune noble fit signe à ses domestiques de déguerpir prestement.

Les doigts délicats quittèrent la main du beau seigneur pour courir sur son avant-bras et remonter lentement jusqu’à son cou.


Ciel! Comme j’ai faim d’un coup! Et tu es certainement ce qu’il y a de plus appétissant à cette tablée!
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Valezy
Les grands candélabres de la non moins grande salle du Castel de Lignières projetaient leurs lueurs diffuses, illuminant, par la même, la tablée qui lui faisait face. Et c’est ainsi, assis sur l’une des chaises qui encadraient l’imposante table d’acajou, ses longs doigts pianotant avec rythme et délicatesse la surface polie du bois que le Seigneur d’Antras regardait avec la plus grande des circonspections les mets que la Baronne avait prit soin de leur proposer.

Le diner était rigoureusement conforme à ce que devait être la table d’un noble, et en ceci était aussi bien caractérisé par la multitude que par le raffinement. Néanmoins, devant cette profusion de boustifaille, Valezy n’eut guère de mal à trouver le terme qui résumait à la perfection la pitance qui leur était présenté.

Anguille… On en trouvait de toute sorte, en soupe, en grillade, en pâté. De telle sorte que l’homme ne put que porter un regard sceptique sur la miche de pain qui se tenait non loin de lui. Les gens de Lignières avaient ils dû concasser des anguilles en farine pour le préparer et ceci, afin d’obéir en tout point à la lubie de leur Baronne ? Se demanda t’il alors avec une pointe d’amusement.

Ainsi livré à cette interrogation capitale, l’azur de ses prunelles se porta sur la belle jeune femme qui se tenait à ses côtés.

Aussi, en cet instant, ne se préoccupait t’il guère de leurs voisins qui se tripotaient sans vergogne, aucune, sous la tablée, tout en se dévorant l’un l'autre du regard avec concupiscence, vice, débauche et tutti quanti, tant que cela s’apparente à la lubricité de la situation, bien sur.

Et dans un sens, tant mieux pour les deux jeunes gens, car Valezy n’aurait certainement pas manqué de rappeler tout haut, ce que tout le monde pensait tout bas. A savoir qu’il était bien hypocrite, pour un diacre, de prêcher la foi aristotélicienne tous les jours saints quand on n’est pas même capable de respecter le simple concept de chasteté.

Mais il aurait put tout aussi bien rappeler le bon vieux temps à l’assemblée. Celui de nos aïeux, les pragmatiques et raisonnables romains qui n’hésitaient pas à enterrer vive leurs vestales, gardiennes du feu sacré, lorsque ces dernières manquaient à leur vœu d’abstinence.

Toutefois, il ne fallait jamais pousser le bouchon bien loin pour que le naturel revienne au galop. Aussi, quand Kathy Kate se retira du salon, en cela rapidement suivit par Valric, dict le rustaud, le jeune homme ne manqua pas de déclarer d’une voix suffisamment puissante pour qu’elle raisonne dans toute la pièce.

Et n’oubliez pas de changer les draps avant de revenir.

Un rire léger vint alors ponctuer sa déclaration.

Puis, tandis que sa douce ne manquait pas de lui adresser quelques critiques sur le comportement de ses convives, l’homme n’hésita pas à reprendre avec malice tout en s’emparant délicatement d’un des couteaux d’argent qui trônait sur la nappe.


Que veux-tu mon amour ?
C’est le Berry, les gens n’ont aucun savoir vivre ici, pas comme en Auvergne.


Et la pointe de sa lame mordit alors l’une des parts de l’anguille grillée qui semblait lui faire de l’œil depuis bien trop longtemps maintenant. Ceci, peu avant qu’il ne porte la chair onctueuse à ses lèvres et que ses dents frôlent le métal pour mieux déchiqueter l'animal… C’était bien loin d’être mauvais. Il avait d’ailleurs pour idée de continuer à régler son compte à la bête, sans aucun égard pour les absents… Car après tout, savoir vivre certes… Mais savoir vivre bien, avant tout. Et puis, de toute façon, la loi du ventre primait toujours.

Du moins, pas tant que ça, car il ne manqua pas de cesser aussitôt sa collation tandis que les lèvres de sa compagne se collèrent aux siennes en un suave et envoutant baiser. Et par une nouvelle fois, alors qu’un agréable frisson parcourait son échine, son attention se déporta sur la belle rousse qui arborait pour l’occasion ce rouge au joue qui ne manquait jamais, chez lui, de provoquer des élans de tendresse dont il ne se serait jamais cru capable avant de rencontrer celle qui avait si bien changé le cours de son ancienne et triste vie.

Il ressentit alors le doux contact de sa main sur la sienne, tout comme le souffle chaud et délicat qui effleura son visage en une caresse, tandis qu’elle s’inquiétait sur l’activité de ses convives. En retour, le jeune seigneur posa avec nervosité son ustensile sur la nappe, tout en s’apprêtant à lui ouvrir les yeux sur l’évidence de la situation. Mais en avait t’elle vraiment besoin à la vue de ses avances de plus en plus tangible?

Quoi qu’il en fût, il n’eut en rien le temps de répondre à ces deux interrogations que déjà, la jeune femme se rapprochait sensiblement de lui, jusqu’à ce qu’ils perçoivent la chaleur de son corps au travers de leurs atours de soie. Et le safre s’ancra dans ce grand regard si proche du sien, qu’il lui sembla que leurs cils pouvaient s’effleurer l’un l’autre au moindre de leurs battements.

Valezy fut alors prit d’un imperceptible frémissement tandis que la doucereuse voix de sa vis-à-vis vint porter jusqu’à ses oreilles ses envies…

Faim ? Par tous les saints, mais qu’avaient t’ils tous à ainsi perdre tout sens des convenances. Fugitive pensée dictée par la raison et la pudeur, après tout n’était il pas dans une salle à manger ? Mais qui eut tôt fait de disparaître dans les abimes de son esprit tandis qu’une insistante caresse effleura son bras puis son épaule pour se frayer un chemin jusque sur sa nuque.

En retour, l’homme ne put que fermer un bref instant les yeux…
Car il était homme et qu’il était dans la nature de son espèce de voir la raison s’éclipser devant le corps, ses yeux se rouvrirent aussitôt pour dévorer du regard la maîtresse des lieux. Il déclara alors d’une voix rendu fébrile par ses émotions.

Toute faim se doit d’être assouvie… Celle-ci plus que toute autre.

Et leurs lèvres se lièrent par une nouvelle fois en un passionné et fougueux baiser. Ses mains s’emparèrent alors des hanches de la belle baronne tout en attirant cette dernière vers lui, la faisant par la même quitter son siège pour la porter avec fermeté et délicatesse sur ses genoux.

Mais qu’est ce que c’était que ce diner ? Pensée toute aussi fugitive que la précédente et qui ne manqua pas d’être consumée par les flammes de sa passion.

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Kathykathe
Petits pieds se font rapides, la Di Césarini vient de tourner le coin, balayant le sol de ses étoffes verdâtres en pivotant pour venir longer le couloir, et elle disparait de la vue de tous.

Filant prestement vers les cuisines, Kathy se félicite de sa gracieuse sortie d’une tapote à l’épaule. Elle avait toutefois constaté le regard affamé de son ami de cœur lorsqu’elle lui fit douce bise mais la Miss ne se froisse pas de ce regard plutôt osé. Elle s’en délecte, affichant un sourire évasé, une fois la pièce quittée. Il l’aime, elle le sait et c’est en l’aimant à sa façon, à la Gambiani, que la jeune noblionne se sent comble, les vides étant garnis d’un amour si unique et tant précieux. Sa mémoire fait un retour sur Plaix, en début de l’an de grâce, vers le souvenir d’un libre échange entre eux deux en les lieux d’entrainement. Son sourire ne peut s’étendre davantage à ses fines lèvres pourprées, restant béatement accroché à son visage alors qu’elle se souvient de ses paroles, vivant le moment pour une seconde fois.

C’est un bedon qui grogne sa famine qui la retire de son souvenir passé, rapidement venant plaquer ses mains contre l'étoffe blanche du large ruban à sa taille. Depuis son arrivée, au domaine de sa marraine, Kathy ressent une grande faim et cela doit être assouvi avant même de pouvoir penser mordre de belles dents en ces mets de noble rang – disons plutôt platées d’une extravagance impressionnante car elle-même née d’une famille de haute noblesse n’a jamais même eu opportunité d’essayer de tels pitances. Elle s’est donc absentée avec en tête qu’il vaut mieux ne pas prendre de chance et offrir satisfaction aux gargouillements qui perdurent depuis un long moment avec un je ne sais quoi d’un peu plus habituel. L’anguille servira de digestif de haut rang, car oui, Kay compte bien y goûter.

La porte de la cuisine s’ouvre d’un battement délicat. Un survol de l’endroit de deux yeux ronds comme de petites tartelettes et voila que la petite noble approche l’armoire a glace et pige du bout de doigts une cuisse de dindon dodue. Un fois fait, elle se dirige vers l’un des comptoirs de boiserie franche. Dépôt de sa trouvaille sur le grain du bois puis les menottes se posent à leur tour, la pointe de ses doigts caressant un instant la surface dense. Les yeux de bleus grimpatouillent les armoires et la Miss tentent de deviner ce qui se cache en jarres et tiroirs.

C’est d’une ouïe bourdonnante, comme si on pense fortement à elle ou qu’on ose possiblement même douter de sa personne qu’elle tend le bras vers le haut, voulant ouvrir un panneau d’une armoire vitrée afin de prendre une assiette qui recevra la cuisse de volaille qu’elle vient de rescaper. Mais en vain, la Miss n’est pas plus haute que trois pommes et n’arrive même pas a l’entrebâiller. Les lourds jupons suivant avec essor, elle se met donc à sautiller pour essayer de lui donner quelques minimes mesures de plus. Puis le sursaut !


Ouah !!

Les mains, grosses pattes viennent l’attraper par la taille. Le cœur se loge en sa gorge étouffant les cordes vocales qui étaient pourtant prêtent à résonner … Valric venait de faire son apparition en les cuisines de Lignières. Martèlements assourdissants de son propre cœur battant, sa menue poitrine exerçant pression au corset, troublant son souffle davantage. Elle sent ses lèvres se poser à sa joue et, de suite, sa peau se teinte d’un fin rosé, les yeux se fermant pour éviter de laisser paraitre la tentation qui joue de l’éclat de son azur. Et à cette bise s’ajoute le susurre de quelques mots, une rafale de frissons sont dès lors arrachés à sa peau de pêche.

Mordillement de sa lèvre vermeille, la Miss déplace ses petites mains et rejoint celles qui encerclent sa taille de guêpe pour les retirer que légèrement. Ainsi fait, la Miss pivote en ses bras et d’un geste discret, sa doigtée s’empare de sa nouvelle amie, la poularde, qu’elle vient ensuite faire valser entre les deux corps visiblement envieux. Ah ce qu'elle aurait préféré ne pas faire diversion et se laisser emporter par la passion ... Mais ainsi doit être, en ce temps présent.

Levant le menton, elle regarde la bouille exquise de son Matou tant aimé, sourire coquet tirant des coins de ses lèvres.


Tssst. Sage sage, bel amour. N’sommes point seul en ces lieux et la seule chose qui sera proie de mes dents en l'instant sera ce zozio que j’ai déniché.

Retrait de la volaille un court moment afin de butiner pudiquement les lèvres de si bel homme. Un roucoulement certain en suit, savourant la tendresse assurée. Mais à contre gré, la Miss fait pas vers le côté, se détachant de l’étreinte de celui qui sait si bien la combler.

Si ici nous restons, marraine fera de nous le repas prochain !

Kay n’ose pas faire allusions à toutes autres notions qui pourraient être causes de délais pour ce repas organisé entre belles amitiés. Mais s'amusent à y rêvasser.

Régalons-nous de ce pauvre moineau tout en regagnant la salle de réception … nous avons ample temps pour voir à notre retrouvaille.

Le corps, coeur et âme bondés d'une amalgame d'émotions, Kay lui sourit. Ensuite, avec la plus grande finesse possible, la Miss se donne a cœur joie d’une mordée en la chair blanche (de l'oiseau et non du chat) pour ensuite essuyer doucement les coins de sa bouche du bout de son index. Puis, quoi que les manières nobles ne soient pas d’usage en cet instant, elle tend le morceau à son compagnon qui devra hélas contenter ses envies de manger sur cette cuisse et nulle autre.

Espièglerie miroitée en l’iris clair de la jeune femme, elle passe son bras sous sien, l'invitant à emboîter le pas pour le chemin du retour.

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Johanara
C’est légèrement surpris que les yeux jade de la baronne se levèrent vers son bien-aimé alors que ce dernier, ses mains puissantes accrochées à sa taille , la faisait asseoir sur ses genoux.

Jamais elle ne se lasserait de faire courir son œil brillant d’admiration sur les contours parfaits de son visage et sur l’insolente masse cuivrée qui jetait à son front pâle d’enchanteresses lueurs.

Un langoureux baiser scella l’instant. Si bien que la ripaille lui semblait bien moins alléchante à présent qu’elle avait goûté l’ambroisie de ses lèvres.

Elle aurait pu demeurer ainsi , nichée en la chaleur de ses bras vigoureux , toute une éternité. En son sein , les battements de son palpitant n’en finissaient plus d’hâter leur course , se faisant l’écho des transports de son âme.


Qu’il est merveilleux d’être ta compagne… Béni soit Aristote , il m’a envoyé un ange pour étoiler ma vie…

Johanara se laissa aller contre son torse avant de venir frotter délicatement son nez contre le sien avec un sourire éperdu de tendresse.

C'est alors qu'un léger raclement de gorge se fit entendre, mettant fin aux niaiseries barronesques.
De retour en la salle de réception, les deux jeunes gens regardaient leur marraine l’un avec un air goguenard et entendu , l’autre avec une gentille mine embarrassée et rougissante.

Ne se laissant point décontenancer , la Baronne leur offrit un rictus peu amène et d’une voix où teintait la désapprobation et l'opprobre, leur adressa quelque remontrances:


Et bien? C’est ainsi que vous honorez l’invitation de votre marraine? En allant chaparder dans les cuisines? Ne prenez pas cet air ahuri! Valric a de la poularde plein la moustache!

Pouvons nous passer à table maintenant que vous avez assouvi vos envies de volaille?


Se relevant le plus naturellement possible , masquant sa gêne par une attitude désinvolte et une démarche altière , la jeune fille se redonna contenance en continuant ses brimades :

Bien sûr vous n’allez plus avoir faim si vous avez festoyé en cuisines tels les derniers des gueux!

Puis, se tournant vers Valezy, elle lui adressa une œillade complice avant d’ajouter :

Merci mon beau seigneur de m’avoir aidé à retrouver mon pendant d’oreille.

Personne ne serait dupe mais cela suffirait certainement à ôter ce sourire idiot de la trogne de son basin de filleul!

Le repas se termina dans l’allégresse, le vin aidant , les deux hommes contant leurs exploits guerriers et leurs moult aventures. C’était à celui qui exagérait le plus! Ainsi , les quatre brigands devinrent une formidable embuscade de vingt hommes armées jusqu’aux dents .

On étala les batailles , les victoires , les médailles. Ils poussèrent le mauvais goût jusqu’à énumérer leurs victimes et à s’enorgueillir d’en avoir étriper plus que l’autre.

Tout y passa. De la splendeur de l’Italie à la suprématie de l’Auvergne, du comment porter fièrement la moustache jusqu’à la perfidie des bretons.

Si bien que Johanara hésitait sur l’attitude à adopter. Sarcasmes ? Bâillements? Battements de cils énamourés? Reluquant les deux coqs avec circonspection , elle prit le parti de ne point les contredire dans leurs fabulations et de les laisser fanfaronner à leur guise.


Oui mon cœur! Tous armés , grands et forts! De vraies brutes! Bien une quarantaine!

L’anguille quant à elle se révéla au final des plus savoureuses. Et bien que certains restèrent sceptiques , la rouquine, elle, se remplit la panse sans faire de mignardise, mais s’étancha surtout le gosier , la bonne humeur aidant.

On comprit qu’il était tant de prendre congé lorsque la baronne, pompette, commença à brailler les vertus de l’anguille et son effet aphrodisiaque.

On fit quelques courbettes de circonstance et on s’en retourna chez soi, repus et ravis à l’idée de se retrouver quelques jours plus tard afin de courir les routes d’Auvergne…




[HRP: Rp clos à la hâte! Demain Jo sera en Auvergne et je n’aurais plus accès à la gargotte berrichonne. Snif…

N’hésitez pas à mettre vos rps sur Rpartage , que je puisse continuer à vous lire! A bientôt et bon jeu!]

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