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Nous sommes donc à mi mandat de ce qui doit être le Printemps Limousin. Des voix déjà s'élèvent pour réclamer des nouvelles. Faibles, isolées, isolée même. Et pourtant dans son bon droit. Tentons, par nos moultes indiscrétions glanées ici et là, de donner le peu que nous savons.
Démissions des miss.
Démissions en chaine des Rêveurs durement réveillés par un Conseil querelleur en début de mandat, prouvant par là même qu'en politique, orgueil mal placé donne mal aux fesses et empêche de siéger. Événement sans relief rapidement oublié.
Il est l'Or monseignOr
Dans les salles du Trésor règne grande confusion. Le vice comte se gaussant des cours magistraux d'un Rêveur aussi docte qu'un maître en chaire, mais refusant de donner sa recette miracle pour renflouer les finances comtales, laisse finalement Bailli, Conseillers au Commerce et aux Mines prendre leurs abaques et s'affairer. Pendant que le Comte discute jusque tard la nuit d'une Nouvelle Loi Économique. A moins que ce ne fut une Loi sur la Nouvelle Économie, ou une Nouvelle Économique Légale.
Néanmoins, l'or entre, et sort, en un va et vient tintinnabulant qui finit par laisser quelques traces au fond de la salle du Trésor. De modestes piles d'abord, gage d'un futur meilleur. Et le regard du Conseiller au commerce (fraichement nommé, la Vachette ayant un peu de mal à s'imposer) se prit à REVEr d'opulence. Loin de la rupture annoncée, on a continué le train de sénateur mené depuis de longs mois. Le Conseil siégeant ne pouvant se vanter que d'arriver au moment où le zero symbolique est franchi pour repasser en positif.
Mère l'Oie, jouons!
Du coté du Juge, les rayonnages déjà encombrés de pesants volumes se voient encore un peu plus chargés par des nouvelles Lois fondamentales ou non, abrogeant d'&anciens textes qui restent pourtant éparpillés dans le Château. Un problème de sceaux venant ajouter à la confusion grandissante. "On dit que" et "J'ai entendu dire que" faisant maintenant usage pour savoir si simple signature valait scel de bon aloi.
La Procure complètement abandonnée par son titulaire, qui n'a jamais caché son mépris pour la profession, échoit à une conseillère plus disposée à s'en occuper, bien que le Procureur fasse un coup d'éclat qui, s'il fut vain dans les faits, le débarrassa de sa charge et fit parler du Limousin dans tout le royaume.
Opération Jacinthe
La Compagnie d'Ordonnance qui devait être secouée, mise à contribution, sollicitée, le fut bien. Mais pas comme elle l'entendait. On parlait de ses soldats pour acheminer denrées et personnes, ou assurer recrutement et entrainement. Ce fut opération de guerre, à pointe non mouchetée. C'est miracle si personne n'y laissa la vie tant les évenement s de Gueret furent lamentablement confus.
On pourra gloser infiniment sur les motivations réelles ou supposées du Comte à virer un Maire jugé incompétent sinon malhonnête.
On pourra cancaner sur la naïveté du Prévot et de son homme de confiance qui organisèrent le coup.
On pourra douter du bienfondé d'un Maire évincé a vouloir a tout prix reprendre sa Mairie pour la laisser quelques jours plus tard au sort des urnes. Avait il quelques chiffres à maquiller? Une comptabilité a faire disparaitre? Où etait il simplement furieux des manières fort peu courtoises du Comte de "tester les defenses de la ville"?
Toujours est il que l'Hotel de Ville fut repris après quelques essais par un certain Nathaneil, qui étrangement figure dans les registres de certaines prévotés voisines comme étant Lune Pourpre, mais homme de confiance du Comte qui s'ne porte garant auprès de tout son Conseil.
Grenouillages et magouillages commencent à fleurer du parfum de la suspicion et de la discorde savamment distillé par une Grandeur qui joue dangereusement a emmêler les fils de ses marionnettes.
Entre l'audace et les coups vaches, rien ne va plus.
Mais il restera que la Mairie de Gueret passe suite au scrutin sous l'influence du Comte puisque c'est la compagne de son homme de main le trouble Nathaneil qui en reprend les rênes suite au scrutin.
Dans la bagarre, on parle d'un trou de 8000 écus évanoui, sans qu'on puisse pour le moment savoir où et comment. Une enquête devrait normalement suivre son cours.
Enfin le Limousin Marche reçoit!
C'est tout d'abord un envoyé de Paris qui vient se mettre à disposition du Comté pour ses connaissances économiques. Sans que ni le premier conseiller au commerce, ni le second ne daignent s'entretenir avec lui. C'est le Bailli qui le reçoit, suivi du Comte, tous deux profitant de l'occasion pour parler de leurs querelles devant l'émissaire Royal.
Ailleurs, au Pavillon de la diplomatie comtale, on s'apprête à recevoir des plénipotentiaires berrichons. Initiative très tôt réclamée par le Vice Comte, l'entrevue n'attendait que la reconnaissance d'un regnant en Berry pour avoir lieu. Il fallu néanmoins jouer un peu du pied dans l'embrasure de la porte du pavillon pour que le Vice comte ait droit d'assister à la discussion. Ce qu'il ne se priva pas de faire. Pavillon étrange, qui renoue avec les pratiques secrètes chère à l'Etat Major de la COLM et dont les conseillers prennent ombrages pour certains. Ceux ci furent finalement admis en témoins muets.
C'est donc un projet d'alliance non approuvé par le Conseil, ni même discuté, qui est soumis a signature au Duc de Berry.
Le Couvain couve quelque chose.
Frémissement chez les Sages méritants du Comté. Apres avoir essuyé au Conseil un avis plutôt défavorable à sa réforme du Grand Couvain, le Comte décide de déplacer le débat au sein de l'Ordre, ce qui parait sensé et habile. Articles mis en cause: l'attribution automatique du ruban au Comte sortant, et quota de proposition de récipiendaires réservé au Comte. Ainsi qu'un nouveau dessin du collier et de son pendentif. Nous verrons ce qu'il en sortira.
En définitive, beaucoup de bruits pour pas grand chose. Les Grands Bouleversements promis par deux des quatre listes n'eurent pas lieu. La palme de l'évènement revenant tout de même au Comte qui briganda son propre comté, du moins dans la forme, faisant faisant fort peu de cas de ses sujets élus. Quelques mots malheureux comme "si un maire est incompétent, on le vire" furent lâchés, probablement sous le coup de l'énervement.
L'économie guérit lentement, guérissant d'elle même par simple mécanique des revenus miniers et de dépenses au minimum. On pourra débattre sur le bienfondé de cette lente et pragmatique approche, le fait est que bientôt des jours meilleurs se lèveront.
La diplomatie s'ébranle enfin, dans un secret un peu lourd doublé d'un empressement ben imprudent.
L'armée discute dans l'enceinte de son Etat Major, sans qu'on puisse savoir la teneur des débat. On parle de Cour martiale, d'Académie réouverte, dans plus de précision.
L'auteur essaye de rester objectif, tout en reconnaissant qu'il n y est pas parvenu, mais son souci premier, et il semble bien être le seul à le ressentir, est de vous faire partager un mois de conseil, avec ses succès et ses echecs. Car il est facile de s'y retrancher avec superbe.