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[RP] Nous libérerons nos joies de leur tourmente

Dyruvia
après le cérémonial aux mots troublant pour le maure, il se releva doucement, la comtesse paraissait maintenant frêle devant ce géant du désert ; il la dépassait de plus d'une tête et sa carrure oppressa l'espace pendant un instant, d'un pas léger il recula de quelques pas pour ne pas dominer celle qui était, à présent, sa maitresse.

il se mit sur le côté, jetant un pan de son chèche bordeaux par-dessus son épaule

il est de coutume, d'où je viens, de prendre grand soin de nos armes, pour plusieurs raisons ;

d'une part elles représentent la grandeur de la famille et d'autre part la survie dans le désert dépend souvent d'une lame bien aiguisée


il se tue un instant, puis sentant qu'il se devait d'approfondir sa description il continua

les premières années de notre vie, nous apprenons tous les travaux, ainsi au début de l'âge adulte nous, nous pouvons choisir ce que nous voulons devenir ; de l'orfèvre, de la forge, de la sculpture, de l'écriture, de soldat ou Hyru ; le reste de notre vie nous la passons à perfectionner l'art que nous avons choisi

en ce qui me concerne j'ai choisi la voie d'Hyru, que l'on pourrait traduire part sage, réfléchit ou penseur ; il n'y a pas de mot équivalent dans votre langue ; nous commençons Dyru et un Hyru nous prend comme élève, il n'y a pas de rite initiatique ou de cérémonie pour le passage de dyru à hyru ; nous sommes nos propres juges, notre rôle dans la famille consiste à plusieurs choses, que ce soit de conduire les cérémonies, d'apprendre aux enfants par le biais de conte, nous sommes également chargés de trouver l'eau du désert et de trancher lors d'une quelconque querelle de famille,

bien sûr tous les hyru ne sont pas les-même, mon maitre s'était plus particulièrement perfectionné dans l'art de résoudre les conflits, quant à moi je me perfectionne dans l'art des plantes.


il regarda la comtesse, elle semblait captivé par toutes ses explications lancées un peu en désordre ; alors il poursuivit sans beaucoup de plus de logique dans ces explications

les hommes ne portent pas de bijoux, juste cette croix qui indique à la fois notre région, mais aussi notre famille ; nous sommes tous aguerri à l'art du combat que se soit à l'épée, au poignard ou à main nu, beaucoup on tentait et tenteront encore d'envahir le désert ; le désert, comme le vent, est notre vie il nous faut le protéger contre tous ceux qui pourraient le pervertir, il y a longtemps notre peuple fut chassé de son pays parce que l'on pensait différemment, nous nous sommes installés dans le désert et avons fait de lui notre pays comme lui a fait de nous ses enfants.

le rôle et les droits de nos femmes semble bien différent des vôtres, nos femmes sont les garantes de la famille sans elles nous ne serions être, c'est pour cela qu'elles ne participent que très rarement à la guerre, ce sont elles qui choisissent également leurs ...


on senti soudain une gène ; il esquissa un léger sourire et fini

cela devient inconvenant pour que je continue ...vos deux jeunes hommes semblent bien silencieux voulez-vous que j'aille à leurs recherche madame ?
--Persevael


C'était un héros.

Laurens avait osé se hisser dans ce trou effrayant! Béat d'admiration, Persevael restait là à fixer son grand frère tandis que celui-ci disparaissait à moitié dans une pluie de poussière.


Non, j'ai pas peur! Je suis grand moi aussi!

...

Pas de dragons, tu es sûr?


Pourtant, il aurait juré entendre remuer, là-haut.

Et des rats? Il y en a, des rats?

Ça les rats, il n'aimait pas ça, mais c'était beaucoup plus petit qu'un dragon! Il se sentait donc de taille à en affronter deux ou trois... ou peut-être... un.

La poussière était tombée dans ses cheveux et sur ses épaules, salissant son joli pourpoint bleu ciel. Persevael fit la moue, songeant aux gronderies auxquelles ils auraient droit, son frère et lui, lorsque leur nourrice Matalena leur mettrait la main dessus. Comme elle avait l'air méchante quand elle se fâchait!

Ooooh, justement, quelqu'un venait! Le plancher de bois venait de craquer juste là-bas, dans le couloir. Ça devait être Matalena!

Poussé par l'urgence, le garçonnet entreprit la même escalade que Laurens.


Je te rejoints!

Ah oui, il ne voulait pas rester derrière! C'était un froussard orgueilleux et jamais il n'aurait accepté de rater une si belle aventure.
Rosedeplantagenest
[Chez le tisserand....]

Tout venoit d'estre mis en oeuvre pour mettre Rose et Fusette à l'aise. Rose souriait lorsqu'elle vict que Fusette apparraissoit mal à l'aise face à tant de petites attentions...

En effect, certainement la fille du tisserand leur apporta boissons et gâteaux faict maison qu'elle installa sur une petite tablée après avoir installée Rose qui savouroit jà tout ceci...

Pendant ce temps, Fusette estoit mesurée sous tout les angles, du merveilleux tissus estoit dévoilé aux regards pétillants de Rose.

Le temps que Fusette disparaisse en compagnie de la jeune femme, Rose se leva et choisit quelques étoffes qui luy servirait à cacher ses épaules dénudé sur ses robes de soirée.

Elle vouloit que Fusette soit parfaite et se rapprochant du tisserand luy glissa à l'oreille:


« -Dictes moy, vous devez avoir un ami bijoutier, ainsi qu'un jeune coursier afin de me faire ramener une jolie parure pour la Damoiselle de Compagnie de la Comtesse? »

En sortant plusieurs écus de la bourse, le tisserand luy fict signe que oui et sortit quasiment au mesme moment de son échoppe hélant un garçonnet qui alloit luy ramener ce dont elle avoit envie...
Cela ne manqua poinct, fusette sortit de derrière le paravent au moment mesme ou le jeune garçon revenoit avec un écrin entre ses mains.

Le tisserand le prict pendant que Rose soufflait d'admiration face au changement de la jeune femme. Se rapprochant d'icelle, Rose luy tourna autour, appréciant grandement la finesse du dessin de la robe, et se plantant face à Fusette luy dict:


« -Vous estes magnifique ainsi Fusette! Et je dois avouer que ce vert vous sied à ravir! »

Le tisserand vinct alors vers Rose ouvrant l'écrin d'où apparut une magnifique parure faictes de perles. Acquiescent, Rose laissa le tisserand passer le collier autour du coup dénudé de Fusette et luy glisser les boucles d'oreilles assorties à ses fines oreilles.

Sa chevelure noir mettait le tout en reflet et Rose l'observa en souriant.


« -Vous voici bien changé! Choisissez deux ou trois autres teintes pour vos robes! » Puys venant luy glisser à l'oreille: « -Et si vous voulez une tenue de cavalière n'hésitez poinct, je sais que l'on est toujours mieux pour chevaucher! »

Sourire complice à la jeune femme en attendant qu'elle choisisse d'autres teintes...
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Ambassadrice Béarnaise en Alençon, en Orléans, en Champagne,Chancelière du Nord près duDR, l'Artois et les Flandres.
Beeky
[Varennes – Le manoir de la Rose ]

Un coursier se presenta par devers la herse baissée du pont-levis et le fidèle Landeric le héla afin de luy mander le but de sa visite. Le garde fust fort intrigué par un détail de la livrée de cest homme que poinct il ne cognoissoit. La chose l’intriga de plus belle car il y distingua nettement l'aigle bicéphale de sable, becqué et griffé de gueules sur fond d’or, iceluy-là mesme quy estoit l’emblème d’Attigny…

Après moult palabres avec cest homme à l’accent chantant, Landeric le laissa entrer mais il le fist accompagner jusqu’auprès de la vicomtesse puisque missive il y avoit et que response devroit estre apportée. Lorsque Beeky eut la parchemin en main, elle fust, elle aussy, intriguée par le scel qu’elle prit soing d’examiner par le menu. Il y estoit formé le nom d’Arielle de Gilraen de Dénéré, sa chère amye depuis sy long temps perdue de vue.

Impatiente de lire de ses nouvelles, qu’elle espéroit poinct funestes, Beeky brisa le scel prestement et deplia la missive. Son visage s’éclairoit d’un bon heur qu’elle ne goustoit gueres en ces temps derniers mais elle eut un choc dès la première phrase. Seigneur… il est vray que poinct je ne luy aye annoncé la funeste nouvelle du trespas de Ricoh… Mon dieu, comment ai-je pu estre aussy negligente… se dit-elle.


    Mon brave, je vaye vous faire porter response à vostre maistresse. Restez à demeure et allez mander quelque boisson chaude en nos cuisines. Je vaye vous faire accompagner.
Sy tost faict, Beeky s’installa à son escritoire et prit un feuillet qu’elle couvrit de sa fine escriture rouge brun.

Citation:

Faict en nostre Manoir de la Rose, sis à Varennes
En ce jour béni du 24ème de mars de l’An de Pasques 1456

    Ma très chère Arielle,

    Quel ravissement que de te lire et quel bon heur que de te cognoistre sy près de moy. Mon cueur ne se sent plus de joy à l’idée de te revoir et de te serrer en mes bras. Tant d’années se sont écoulées depuy nostre dernière encontre quy remonte à mes espousailles, sy je m’en souviens bien… Le temps a faict son œuvre, sur moy comme sur chascun. Mais je te narrerois la dicte chose de vive voix.

    Sçais-tu que lorsque je chasse sur mes terres, j’ai tousjours une pensée vers toy car le couple d'epagneuls du Langhaar que tu nous avois offert en present d’espousailles a conçu moult portées et nostre meute s’en est vue bien améliorée.

    Mais je m’esgare et me voicy bien bavarde comme à chascune de nos missives. Adoncques, ma chère Arielle, viens t’en me visiter avec ta famille en mon Hostel de Reims. Tu verras, poinct ne peulx te tromper car il est sis en place de Reims entre la cathédrale et le Castel de Champagne. Mon espoux en a faict l’acquisition de suite après nos accordailles car il vouloit avoir une vue sur la statue de Caedes.

    Ta maisonnée sera logée sans le moinldre tracas, le bastiment est fort spacieux et vous aurez vos propres appartements.

    Je t’embrasse ma très chère Amye. A très bien tost de te revoir.

    Affectueusement

Pour fin, la vicomtesse alluma une chandelle et y fist fondre son bastonnet de cire. Elle apposa son scel de geules pour fermer sa missive et le parchemin fuct confié au coursier d'Arielle .
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Defuncti voluntas mihi antiquior jure est.
Arielle_de_siorac
Arielle avoit écouté les explications de son garde du corps les yeux luisants et la bouche entrouverte, comme pour aspirer le mystère qui enveloppoit cet homme si étrange. Elle n'avoit aucune idée de ce à quoi ressembloit ce désert qu'il évoquoit; par défaut, elle envisageoit des collines arides vaguement périgourdines à l'image des pechs de son enfance, où des créatures fantastiques se croisoient dans un brouillard d'épices et d'encens. Au rythme des mots, des visages légendaires, femmes lascives et hommes opaques, se dessinoient sur sa rétine en une farandole colorée.

Il y avoit de ces moments où la comtesse auroit donné beaucoup pour estre jeune, homme, et libre de voyager jusqu'en ces contrées invraisemblables.

À l'issue de son récit, lorsque le Maure s'interrompit pudiquement, Arielle sourit.


Mes deux oisons doivent estre en train d'explorer quelque sombre coin de cette auberge, chuchota-t-elle. Ils ne risquent rien sous ce toit, laissons-les jouer.

Elle se releva et salua son garde du corps d'un mouvement de teste.

Je me retire en ma chambre pour la nuit. Profitez de vostre soirée, cher Dyruvia. Je vous baille congé jusqu'à demain matin.

Ce disant, elle luy glissa trois pièces d'or, suggérant par là qu'il pouvoit user des heures nocturnes pour s'amuser comme bon luy sembloit.

En montant à l'étage, la comtesse songea à son coursier, parti tout à l'heure pour s'acquitter de sa mission. Elle espéra recevoir rapidement des réponses... Maintenant qu'elle recouvroit la santé, il luy tardoit de se délecter des joyes de l'existence, à commencer par des retrouvailles avec ses amies.

Hum... et si Jeanjacob pouvoit délaisser les tonneaux de bière pour venir la rejoindre dans leur alcosve... elle n'en seroit guère faschée!

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Fusette
[Chez le Tisserand]


Le tisserand s’approcha de la damoiselle de compagnie qui ne comprenait plus vraiment le pourquoi de sa présence ici, éblouie par la beauté des lieux et des vêtements que l’on trouvait en cette échoppe. Fusette avait pour habitude de s’acheter quelques aunes de lin, principalement, chez un drapier, pour ensuite confectionner ses propres tenues. Le travail était bien moins admirable que celui d’un professionnel, mais la surprise fut de taille lorsque l’homme plaça autour de son cou fin un magnifique collier de perles. Les boucles d’oreilles étant assorties, la jeune fille alla s’admirer dans le miroir. Qui était cette personne qui lui faisait face ? S’était-elle ? Diantre ! Méconnaissable ! A part pour la coiffe peut-être …


Pour moi ? Vraiment ?

Puis choisir deux ou trois autres couleurs pour les robes ? Cela signifiait également deux ou trois vêtements de plus dans une garde robe qui jamais n’aura été plus garnie.
La stupéfaction se figeant sur le visage de la brunette, plus aucun son ne sortit de sa bouche. Alors pour remercier Rose de faire preuve de tant d’égard envers elle, elle s’inclina gracieusement, le pan de la robe émeraude flottant ainsi au rythme du mouvement, étonnant malgré la lourdeur du tissu. Mais la robe était parfaite pour être portée à la saison printanière. Ni trop épais, ni trop fin, ce tissu convenait tout à fait.

Le choix fut fait, après de longues secondes d’hésitation. L’ocre jaune et ce bordeaux seraient deux couleurs qui lui iraient également … mais la bleue nuit était si belle … enfin, il fallait faire des sacrifices parfois, peut-être qu’elle pourrait s’offrir pareille toilette dans quelques mois … années …
Ocre et bordeaux donc ! Avec les bijoux qu’elle venait tout juste de retirer, il y avait fort à parier que tout ceci mettrait en valeur ce corps qui, jusque là, était caché par diverses chemises trop amples et plus masculines qu‘autre chose.

Le temps s’était écoulé sans que Fusette y prête la moindre attention, pourtant, il lui semblait que le soleil avait bien décliné depuis que Rose et elle avaient passé le pas de la porte de ce tisserand.


Bien ! Je crois que c’est amplement suffisant. J’ai déjà bien assez abusé de votre générosité Rose. De plus vous m’avez habillée d’une parure qui n’était point nécessaire, mais enfin, je vous en remercie tout de même chaleureusement.

Elle lui adressa un large sourire avant de répondre enfin au sujet de la tenue de cavalière dans un murmure continuel.

J’en ai déjà une en ma possession, mais c’est aimable de votre part d’avoir pensé à mon confort.
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Aranwae
[ SUR LES ROUTES DE CHAMPAGNE ]

Le clerc encapuchonné, à la vêpre glaçante de ces hores déjà avancées, pénétra le lieu sans pourtant y estre coutumier. Son aube noire, le froquant, pareillement aux frères de son Ordre, témoignait du chemin parcouru par les sombres croûtes de terre en son bas.

Un rapide tour laissa peu de place aux marauds. Seule une Gente Dame, visiblement de la Haute Noblesse estoit astablée avec un homme, de très haute stature, enturbanné qui plus est.

Le prouvaire estoit luy mesme de haute stature, bien que plus modérément, et surtout d'aspect plus longiligne aux débours féminins.
L'estraingier en imposait aussy jugea t il plus cortois de se seoir à table distante.

Passant toutefoys devant le couple, il inclina ostensiblement le cap en direction de l'auguste Dame à la face marquée mais néanmoins au doux regard d'une fame bienveillante.

Pour l'hore, installé à place vacante, laissant enfin les tensions diurnes desserrer leur étau, il manda maigre pitance et s'en perdit dans sa pourpense.
Adoncque ce courlieu l'intrigait non poinct sy tant qu'il ne fut poinct bellement reçu mais innattendu. Sibylline, son amye l'estoit, et cela resta fort bien à son goût. Il apensa à l'anel, gage de sa fiance, aherdre enstre eux et aussy achier de son propre féal, bachelle à bandon qu'il luy offrit sans nulle barat.

"A Reims, l'encontre me sera charmement sans chamaillis et grand bellement"
Me voilà bien déconfit.
Tandis qu'il boisait son vin par petites lampées, Aranwaë murmurait comme pour se remembrer l'essoinne de sa reze.

Dame Beeky, j'erre fiablement à vostre personne pour ouyr en onnour vos pourpens...
Il parla comme sy elle fut assez proche pour odir ses paroles.

Soudain, le gaillard se releva et tonna comme une montagne.
Ses quérimonies voltigeaient aux accents lointains et le clerc leva la teste, s'attendant à voir le rustaud fondre sur luy.
En suiance, le sommier mit genoillon bas et s'enflamma d'une hardiesse devers la Noble Dame, esbaudie par son espée.

Puy, le Gente Dame se leva et pour prendre congé. Le prouvaire restoit interdit devant le scène ainsy jouée, ne sachant comment réagir.

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Rosedeplantagenest
Et le temps passoit ainsi, sans que les deux jeunes femmes ne s'en s'aperçoivent... Rose trouvoit face à icelle une Fusette transformée, embellie et au fond d'icelle, elle esperoit que sa mère seroit fière du choix de sa damoiselle de compagnie.

A n'en poinct douter, cela seroit le cas...


« -Vous n'avez poinct à me remercier Fusette, il est de nostre devoir de vous fayre porter ce genre de robe... Et n'oubliez jamois, si un jour vous désirez plus que tout une robe ou autre, demandez, vous serez exaucer... »

Sourire entendu entre les deux jeunes femmes, Rose l'aimoit grandement et estoit heureuse que sa mère l'aprecioit aussi...

« -Allez, retournons à l'auberge afin de prendre le souper! Je ne sais pour vous mais moy j'ai une faim de loup! »

Rose se mict à rire délicatement avant de laisser Fusette la preceder, le temps que Rose paye le tisserand et le remercie grandement pour tout ce qu'il avoit faict en si peu de temps.

En sortant de l'échoppe, Rose fuct surprise par la nuit tombante et savoit que tous devoient les attendre afin de prendre le souper.

Accélérant le pas aux cotés de Fusette, icelles entrèrent d'un mesme pas dans l'auberge ou nul n'estoient present.

Les émeraudes parcourent la salle, interdit de ne voir personne sauf une personne seule attablée.


« -Bonsoir... »

N'attendant nul response, Rose se dirigea vers les escaliers afin de changer de tenue pour le souper, proposant du regard à Fusette d'aller fayre de mesme...
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Ambassadrice Béarnaise en Alençon, en Orléans, en Champagne,Chancelière du Nord près duDR, l'Artois et les Flandres.
Fusette
La parure de bijoux resterait dans un endroit sûr pour la soirée. Fusette n’en aurait aucunement besoin, enfin, il ne lui semblait pas qu’elle rencontrerait les amies de la comtesse au souper.
Sitôt que la brunette était rentrée de l’échoppe du tisserand avec Rose, elle avait acquiescé d’un vif signe de tête la proposition qui lui était faite d’aller se changer avant le repas.
La robe qui était appropriée pour la situation restait celle dont la couleur ocre mettrait un peu de gaîté à la lueur des bougies. Le teint frais, la peau légèrement dorée, une légère touche de maquillage relevant la rondeur de ses pommettes et de ses lèvres bien dessinées, les cheveux enfin relevés en un élégant chignon qui changeait de cette coiffe qu’elle portait constamment et qui emprisonnait ses cheveux, pourtant si beaux et particulièrement bien entretenus puisque fierté de la donzelle.

Fusette n'avait pas la moindre idée de l'heure qu'il était, elle savait juste que le repas ne tarderait pas à être servit, son estomac lui commandant de rapidement avaler quelque chose. Il était étrange de s’habituer aussi rapidement au confort et à la bonne pitance, depuis peu, la jeune fille mangeait plus par plaisir que par nécessité, il fallait qu’elle se méfie, elle qui répugnait la façon de vivre de certaines familles aisées, ayant rencontré plus d’un bourgeois aussi hautain que laid et grossier, ne voulait pas finir ainsi et mépriser ce qu’elle avait été auparavant.

Elle décida donc qu’il était temps de rejoindre la salle commune. Elle avait faim et d’être ainsi enfermée, seule, dans une chambre ne lui plaisait guère plus que cela. Elle avait besoin de voir du monde et dévala les escaliers pour rejoindre le rez-de-chaussée.
Il y avait toujours aussi peu de monde en cet endroit mais on s’affairait en cuisine, en témoignaient d’ailleurs les ustensiles en cuivre s’entrechoquant dans un vacarme monstre.
Fusette, qui tenait en cet instant le petit livre qu’elle avait descendu avec elle, alla s’asseoir tranquillement au bord d’une chaise, pour éviter de froisser les pans de la robe, pour en continuer la lecture. Cela la reposerait et la ferait calmement patienter avant l’arrivée de la famille.

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Arielle_de_siorac
[Le lendemain, une heure avant Vêpres]

L'après-midi s'étiroit comme un chat au coin du feu. Peu empressée d'aller errer sous cette froide pluie du printemps, la comtesse de Nijmegen estoit restée à l'auberge en compagnie de Fusette.

Ces dames brodoient.


Regardez, Fusette, chuchotoit Arielle en montrant son ouvrage à sa damoiselle de compagnie. Icelle, paysanne probablement peu rouée aux techniques de broderie, estoit l'objet d'une petite leçon. Ceci est un point de bouclette. Vous piquez l'aiguille au raz du coeur sans la ressortir et vous passez la pointe sur le fil, comme ceci, de façon à former une boucle en tirant doulcement. Ensuite, vous piquez à nouveau l'aiguille en point à cheval sur cette boucle.

Oui, comme cela. C'est très bien.


La laine soyeuse rouloit sous les doigts agiles de la comtesse. Dans le silence relatif ponctué seulement de quelques instructions, on auroit cru que l'auberge estoit désertée de ses occupants. Pourtant, quelques personnes flasnoient céans, occupées à leurs propres affaires.

Lorsqu'un mouvement faisoit frissonner l'air parfumé de cèdre, Arielle relevoit la teste, le sourire aux lèvres. Elle attendoit le retour de son messager.

Où estoit donc le reste de la famille? Éparpillée ci et là, au gré des envies de chacun. Le voyage avoit ceci de bon qu'on n'avoit ni charge à assumer, ni champ à labourer, ni échoppe à tenir. De longues vacances en un temps parallèle.


Vous aimeriez que je vous montre un jour à faire de la dentelle, Fusette?

À ces mots, la porte s'ouvrit, laissant passer le coursier détrempé. Il barbouilla le plancher de la boue des chemins et, s'agenouillant par devers la comtesse, luy tendict une missive frappée des armes de la vicomtesse. La réponse de Beeky.

Merci, Guillaume. Il n'y a rien de la part du Grand Prévost de France?

Il n'y avoit rien. Pisan devoit probablement estre à Paris.

Légèrement déçue, Arielle ouvrit néanmoins la missive envoyée de Varennes. Ses lèvres retrouvèrent leur sourire au fil des mots.


Nous allons à Reims. Mon amie Beeky d'Appérault nous y recevra.

Elle tourna des prunelles ravies vers la jeune femme à ses costés.

Vous aurez l'occasion d'étrenner vos nouvelles toilettes!
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Fusette
[Atelier broderie en compagnie de la comtesse]


La broderie, activité qui demande beaucoup de patience, de concentration et de passion. Après l’expérience de la veille chez le tisserand, la castraise se plaisait à apprendre les rudiments de cet art. Ses doigts fins et sa minutie lui permettaient de suivre les gestes de la comtesse avec une précision incontestable bien qu’il restait encore d’énormes progrès à faire. Mais la douceur de ses mains servait enfin à autre chose qu’à gratter la caillasse des nombreuses et profondes galeries qui longeaient les mines des différents comtés/duchés … et puis il fallait bien qu’elle sache comment se comporter dignement lorsque l’on se dirigeait vers une vie de femme de maison.

C’était la tête bien remplie de folles histoires et avec cet apprentissage que la donzelle passait une après-midi tout à fait agréable. La soirée précédente avait été bien calme et elle avait revêtu une robe plus simple que celle portée lors du repas. Aucune sortie n’était prévue et sa dame semblait fébrile quant à l’arrivée de réponses aux quelques missives qu’elle avait apparemment envoyé il y avait de cela bien des heures maintenant.

Question posée, chevelure brune qui s’agite doucement lorsque le nez se redresse. Avec un léger sourire la jeune fille accepte très volontiers la proposition d’Arielle sur la découverte de la dentelle. Elle savait que ceci était encore plus difficile à réaliser que de la broderie, mais elle était désireuse d’apprendre, de découvrir les secrets de fabrication de la robe qu’elle avait aperçu quelques jours avant dans les malles, alors ouvertes, de sa dame.
Enfin, ce ne serait certainement pas le jour-même qu’elle verrait si ses talents se révèlent ou non.

Un coursier entra alors, semblant être trempé jusqu’aux os, il faisait bien pâle figure, le pauvre … Un œil porté vers la comtesse, elle vit que le visage de cette dernière passait de la déception à la joie, de bonnes nouvelles avaient été reçue donc, ce ne pouvait être que cela.
Et là, Reims, les robes récemment achetées, les nouvelles rencontres … décidément, Fusette n’avait jamais eu une vie sociale aussi trépidante et intéressante. Et puis al découverte du royaume, quel bonheur ! Il ne manquait qu’un personne pour que la joie soit totale mais le reste était particulièrement jouissif.


A Reims ma dame ?!

Plus l’habitude des grandes villes la donzelle, il était évident qu’il lui faudrait un léger temps d’adaptation une fois sur place.

Puis la nuit arriva rapidement.
Rien de plus passionnant ne s’était produit ce soir-là, mais c’est tout de même bien ensommeillée que la jeune fille se retira pour rejoindre sa chambre et ainsi prendre quelques heures de repos, non sans avoir écrit une missive à un être cher au préalable, comme elle le faisait chaque soir depuis plusieurs jours.
Le lendemain serait synonyme de voyage, une nouvelle fois, il fallait être fraiche et disponible, Fusy ne mit donc guère longtemps à se plonger dans le pays des rêves.

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Aranwae
[L'Aube, sur la route de Reims]

L'ombre du prouvaire se dessinoit lentement dans l'embrasure de la porte tandis qu'aube s'estoit parée de ses couleurs fraiches et ténues.
Son repos en cette auberge ne fut que pour le corps dolori et non poinct pour son esprit empourpré de myriades de questions aux allures de flaberies lointaines.


Il avoit à sa main le gage de son amye et le carressa doucement.
Elle avait besoin de protection de il allait mander grand coraige auprès de son ange gardien pour accomplir sa destinée.


A l'extérieur, des baguenaud, de bliaut et de braie simplement accoutré, s'affairaient devant une voiture. Certainement celle qui menerait la Noble vue la veille au soir.

Aranwaë passa devant les deux hommes.

Bien le bonjour loudiers ! Quelle belle journée, n'est ce pas ?

Regardant le ciel encore gris de la nuit passée.

Assurément le printemps sera doux cette année

Les deux hommes lui répondirent que oui, le temps estoit clément et lui souhaitèrent agréable journée.

Chemin faisant, Aranwaë apensa à tous ces instants depuy son encontre avec Beeky.

Assis sur Willyronis, il arpenta les chemins jusqu'à son arrivée aux portes de Reims.

Il avoit eut tout le temps de se remembrer le sujet de sa venue, les affres qui courraient sur l'échine de son amye.

[Des Chemins en reze... Aux Portes de Reims]


Il arriva finalement devant le grand parvis de la Cathédrale. Cette dernière estoit collossale et le vicaire sembloit fourmis sur son âne docile.




En face de la Cathédrale, une once sur la gauche, toujours sur le parvis...
Se parla t il à luy mesme.

Son regard cercha alors, selon les indications de la vicomtesse, la façade de l'hostel particulier des D'Apperault. Puy, au détours de d'une rue tournante, à la seconde bastisse, de bien trois étages au moins, se dessina l'imposante demeure.
Tout d'un bloc posée, tel un géant d'airain agenouiller en signe féal, ne laissant qu'une entrée en son milieu, pour mieux nous dévorer, l'Hostel se faisoit sy accueillant et impressionnant.

Le prestre s'en alla se présenter, arborant humblement la preuve de son appartenance à la Maison des Grands d'Attigny, par la marque de son amye Beeky.


Bien à vous vilains !

S'adressant à deux serviteurs venant à son encontre. Il abaissa son capuchon pour estre facilement recognoissable.
Qu'Aristote vous porte en ces chaudes journées.

Je me nomme Aranwaë De Ellan Dùnedain et je suy icilieu pour encontrer la Vicomtesse D'Apperault. Je suy son Directeur de Conscience.

Les loudiers ne furent nullement surpris car sa visites estoit annoncée.

Ils prirent alors en charge son âne Willyronis, non sans avoir auparavant patiemement écouté les recommandations de son maitre.

Ensuite, ce dernier manda auprès de la béasse qui luy montra sa chambre une adresse pour quelques vêtements de cérémonies, les siens luy ayant été soustrait.

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Beeky
Depuy la quinzaine passée, la vicomtesse n’avoit eu de cesse de gérer sa Grande Maison. Les nominations se succédoient, les décès aussy, hélas… mais la vie tousjours gagnoit la party engagée contre la «Faucheuse». Royalkonee avoit trespassé mais elle avoit donné la vie à deux enfançons dont il fauldroit s’occuper à Attigny. Les jumeaux d’Apperault grandissoient eulx aussy, faisant le bonheur de leur mère, mesme sy par trop souvent foys, le visage d’Amaurie estoit sy proche d’iceluy de son père que Beeky y voyoit cruelle souffrance et bonheur meslés.

Mélilou avoit remplacé l’espouse de Cyriusblack, auprès de la vicomtesse. La jeune fille avoit su séduire la dame d’Apperault par sa fougue et son allant. Beeky avoit paré au plus pressé, luy faisant donner le minimum nécessaire à sa nouvelle condition. Une missive avoit esté envoyée en Flandres à son Maistre drapier, le sieur Jacques van Artevelde, dont l’écho des talents avoient passés les frontières champenoises. Mais la distance quy séparoit Antwerpen et Reims estoit fort grande et la response se feroit encore attendre quelques jours durant. Le sieur commenceroit sa missive par son habituel « Goedenacht Mevrouw Van Apperault » et il discuteroit affaires, comme ils aymoient tant à le faire.

La vicomtesse s’estoit aussy attachée les offices d'un directeur de conscience. Cestuy-cy estoit prestre à Langres et elle en avoit faict l’encontre sous le chesne ducal. Certains pourroient s'estonner qu'une aristotélicienne dame eut à la foy un confesseur pour l’absoudre de ses péchés, et un directeur pour l’empêcher d’en commettre… Un proche luy tint récemment ce propos

    « Comment votre vaisseau, ma dame, pourroit-t-il dès lors, faire eau, tout en ayant deux si bons pilotes ? ».
Beeky n’avoit poinct relevé le propos. Elle seule cognoissoit ses failles ou ses faiblesses quy tenoient de son tempérament et que son espoux avoit aymé par-dessus tout. Souvent foys, elle se gourmandoit en secret pour avoir esté sy vive envers son prochain et elle ne vit qu’iceste solution pour luy eviter de malencontreux ecarts.

La missive d’Arielle avoit bousculé l’employ du temps de la vicomtesse. Adoncques toute la Maisonnée devroit estre en Reims dans les plus brefs delays afin de preparer l’hostel de la Veuve pour la venue de ces visiteurs issus de sy loingtaines contrées.

Aranwaë l’avoit rejointe en son Castel de l’Aigle à Attigny puis estoit parti en avance, sur sa mule, pour se rendre à l’Hostel de la Veuve. Le Maistre-Queux seroit excusé puisqu’il estoit en grand deuil de son espouse mais Celthea le remplaceroit aux cuisines. Melilou accompagneroit sa dame et et partageroit son carrosse et une partie de la domesticité feroit party du voyage.

Les malles et coffres de bois précieux s’entassoient sur les chars. La vicomtesse avoit faict emballer sa vaisselle de vermeil à laquelle elle tenoit tant, ainsy que deux grands plats d’argent dont le seul prix pouvoit nourrir les moines de Tastevin pendant une decade d’ans. Le lendemain, tout le monde seroit en Place de Reims, sy tout se derouloit comme prévu…

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Defuncti voluntas mihi antiquior jure est.
Rosedeplantagenest
La soirée s'estoit escouler dans un calme depuys trop longtemps oublié, laissant chaque membre de la famille faire ce qu'il désiroit durant une soirée...

A la fin du repas, Rose en profita donc pour se reposer et lire, plaisir depuys trop de temps laisser de cotés.

S'endormant dans le fauteuil de sa chambre, le livre sur ses cuisses, elle fuct éveillée par un bruit provenant du couloir. Elle se rendit compte alors que le jour se levoit.

Se préparant pour sortir si tost, profiter de la journée pour aller galoper pendant que tous s'affaireroient à préparer malles et carrosses pour leur départ pour Reims.

En enfilant son manteau de renard, Rose vict la pestite boite qu'un ami luy avoit offert avant de partir du Béarn, elle la caressoit doucement et l'ouvrit, laissant alors la rose sculptée apparaistre sous son regard émerveiller comme à chaque fois.

Elle en savoit peu sur cette rose, si ce n'estoit qu'icelle sortoit ses épines lorsqu'on la touchoit d'une certaine façon, et qu'un mécanisme trop complexe pour elle faisoit ouvrir cette merveille afin d'en découvrir un secret...

Mais quel estoit il? Elle ne savoit poinct!

Il luy faudroit un jour se rendre en Provence afin d'en connoitre les secrets...

Refermant le couvercle du coffret, elle le prict avec elle avant de sortir de sa chambre.

Aucuns bruits ne se faisoient entendre dans l'auberge si ce n'est quelques bruits en cuisine ou l'on s'affaroit jà à préparer le petit déjeuner. Une douce odeur embaumoit la pièce principale et Rose sortit de l'auberge avec la faim qui commencoit à la tenailler.

Sur le pas de la porte, elle entendict certains valets jà au travail, à préparer les carrosses pour le départ du soir mesme ou du lendemain matin très tost, Rose ne savoit si sa mère avoit décider de partir le jour mesme ou non.

Ne cherchant plus loin, elle s'occupa de sa jument, mict son petit coffret dans l'une des sacoches et grimpa sur sa jument juste avant de partir au trot en direction de la sortie du village, elle souhaictoit profiter de son dernier moment avant de reprendre la route dans le carrosse.

En rentrant elle trouva sa mère en compagnie de Fusette en train de broder, elle se joignit à elle afin de se parfaire elle aussi, et la journée s'écoula ainsi.

Rose apprit que le départ se ferait le lendemain matin et il fuct décidé que la soirée seroit aussi calme que celle de la veille.

Le lendemain matin, Rose se leva encore au petit matin, ne prenant avec elle que ces courriers, sa boite ou la rose dormoit, et autres documents importants avant de sortir, elle savoit qu'une femme de chambre viendroit gérer ses malles et les faire mettre dans le carrosse.

Arrivée dans la pièce principale, elle s'attabla afin de prendre le petit déjeuner quand elle vict par l'une des fenestre l'homme de l'avant veille, prendre la route luy aussi.

Décidement, cette auberge alloit retrouver son calme après ces départs...

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Ambassadrice Béarnaise en Alençon, en Orléans, en Champagne,Chancelière du Nord près duDR, l'Artois et les Flandres.
Beeky
[Reims - l’Hostel de la Veuve – Résidence principale de feu Ricoh d’Apperault ]

Le long cortège de chars et carrosses avoit stoppé sa course dans la cour carrée de l’Hostel de la Veuve. Desjà les laquais s’activoient à descendre les malles et les porter dans les chambrées ou bien aux communs. Chascun à sa tasche estoit affairé et la somptueuse demeure sembloit aussy active que ruche au printemps.

"Mercedes " avoit parcouru les lieues, quy séparaient Attigny de Reims, attachée par une longe à dextre du carrosse quy transportoit la vicomtesse, Ricohlène et Amaurie, ainsy que sa toute nouvelle dame de compagnie. A senestre, le fougueux destrier de Melilou piaffoit d’impatience de rejoindre l’escurie.

Attigny descendit du carrosse aidée en cela par le jeune Gonfroi quy, sy tost faict, prit en charge les jeunes hesritiers d’Apperault. La veufve les couva d'un regard tendre et maternel et leva le nez vers la façade de l’Hostel. Elle la trouva tousjours aussy majestueuse et se félicita que la colossale fortune de son espoux ait permis de l’ acquérir et de l’entretenir sans contraintes pécuniaires.

Sur ces entrefaites, son majordome vint prévenir prestement la vicomtesse qu’un homme, de bure noire vestu, s’estoit présenté à l’Hostel et qu’il y avoit pris ses aises au regard de la bague qu’il portoit. Icelle-cy estoit gravée aux armes des d’Apperault quy donnoient lieu à tous les laissez-passer et traitements de faveur.
La vicomtesse sourit et rasséréna son majordome.
    Fort bien l’amy, je suis fort aise de sçavoir que son asne l’ait porté à bon port. Il me fauldra songer à luy faire donner une belle haquenée blanche un de ces jours prochains, histoire que la populace ne vint poinct à médire que je suis pingre à faire voyager mes gens sur sy piètre monture.

    Donnez les consignes à mon Grand Intendant, qu’il se charge de ceste besogne.

    Allons… vaquez !! Ne restez poinct là, à bayer aux corneilles !

Dispensant moult consignes et donnant force directives, la vicomtesse entra en sa demeure et manda que l'on restaure au plus vite sa maisonnée. Des patés en croute avoient esté chargés dans les bagages, ainsy qu'une dizaine de barriques de vin doulx. De belles miches de pain blanc, achetées sur le marché de Reims, accompagneroient le tout, et l'on feroit simple pitence en attendant que la demeure soict remise en train.
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