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[RP] Nous libérerons nos joies de leur tourmente

Dyruvia
les jours passaient suivis de nuits tout aussi calme
ses derniers jours semblaient bien calme comparer au long voyage déjà parcourut

après le calme ...
tout était bien trop calme pour le maures et cela ne présageait rien de bon
une crainte fondait sur aucun indice, juste une impression

il savait où ils devaient se rendre et qui ils devraient voir, assis à l'extérieur, il ruminait longuement avant de s'engouffrer dans l'auberge qui les accueillait

la comtesse, occupait à ses affaires, était accompagnée de fusette qui était vêtu depuis peu de robes très élégantes.

madame, je vais vous précéder à Reims, j'irais y préparer votre arrivée, mais avant, il me faut une preuve que je suis à votre service ; sans quoi je redoute déjà de futur ennuie

le maures restait planté droit, bras croisés, devant la comtesse, qui semblait être surprise par son intervention

puis il enchaina

vous allez sans doute me dire que rien n'ai à craindre, mais, si vous me le permettez, j'aimerais m'en assurer par moi-même, ma monture est reposée, il ne me manque que de quoi prouver mon statut avant de prendre la route
Arielle_de_siorac
Sourcil levé, prunelle étonnée. Arielle regardoit le géant en réfléchissant.

Non, Dyruvia, vous resterez avec nous, murmura-t-elle, son filet de voix pourtant ferme. J'ai toute fiance en mon amie Beeky, qui saura nous accueillir comme il se doit. Toutefoys, je ne puys en dire autant de la route jusqu'à la capitale et c'est là où nous aurons besoin de vous.

Vous resterez avec nous.


La chose estoit dicte et, d'après le regard de la comtesse, cela estoit sans appel.

Se levant, elle sourit à Fusette toujours penchée sur son ouvrage:


Il est l'heure de se préparer à partir, d'ailleurs. Nous avons encor une longue route à faire.

Un dernier coup d'oeil au Maure luy bailla l'impression qu'il estoit contrarié par sa réponse. Qu'à cela ne tienne; il s'estoit mis à son service, il devoit faire ce qu'elle luy disoit. Son bras seroit autrement plus utile contre les malfrats.

[Plusieurs heures plus tard, en vue de Reims]

Encor un voyage en carrosse, encor la poussière, les soubresauts, et les heures qui coulent comme un sirop épais. La comtesse estoit néanmoins d'humeur badine à l'idée de retrouver sous peu son amie d'antan. Comment la retrouveroit-elle après toutes ces années? Quelles douleurs, quels regrets liroit-elle sur son visage?

Et Beeky, comment accuseroit-elle le choc de voir Arielle approcher de si près l'aage neigeux où on se laisse glisser vers l'oubli? Tout le monde vieillissoit, certes, mais la comtesse avoit encaissé de ces malheurs qui l'avoient particulièrement marquée, dans son esprit et son corps.

La Dénéré fut tirée de ses pensées par l'ombre de la capitale s'étirant sous ses murs.

Enfin rendus! Vite, passer les faubourgs, les artères, les places, arriver au coeur de la Champagne, dans ce grand espace solennel où se dressoit l'hostel.

Ils estoient arrivés.

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Fusette
[T’étais où où où où où ? - Ou comment s’adapter à la rase campagne qui n’a pas de nom]

Fusette et sa passion des livres … c’était bien la seule chose que les nonnes avaient su lui faire aimer lorsqu’elle se forçait à se retirer au couvent alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Toujours à s’occuper les mains avec un ouvrage, et ce jour-là n’échappait aucunement à la règle, si bien d’ailleurs qu’elle en oubliait l’espace dans lequel elle se trouvait et à côté de qui elle était. Elle n’entendit d’ailleurs que de très rares brides de conversations entre le Maure et la Comtesse … cette dernière la fit justement sursauter lorsqu’elle vint lui indiquer qu’il était temps de finaliser le départ pour la capitale champenoise.

Refermant délicatement l’ouvrage, la damoiselle de compagnie se leva en acquiesçant les dires de sa dame puis monta à l’étage pour terminer de préparer son coffre. C’était la première fois qu’un arrêt dans une ville avait été si long, non pas que Fusette était mécontente de partir, mais une certaine habitude avait eu le temps de s’installer, très étrange sensation, depuis qu’elle avait quitté Castres, la brunette était apaisée.

A l’étage, on finissait de remplir le coffre de la jeune fille. Cette dernière avait déjà revêtu son manteau et fin prête à partir, elle précéda les servants qui étaient chargés de descendre ses affaires. Les pauvres tout de même, voilà une tâche peu commode alors que ce coffre était empli d’ouvrages de poids différents mais également de trois nouvelles tenues qui étaient moins légères que les autres …

Enfin, tous purent partir joyeusement, sachant très bien ce qui les attendait - ou presque - à Reims.
Les pas de Fusette ne l’avaient jamais mené jusque là, l’avait-elle d’ailleurs déjà rêvé un jour ? Ceci n’était pas certain, toujours est-il que le voyage lui était bénéfique, bien que ses pensées ne se tournaient que vers une unique personne … enfin … peut-être que d’ici quelques mois elle aurait la chance de la revoir …


[Et là, Reims !]


Oh !

Magnifique ville qui se dressait devant les deux noisettes écarquillées de la jeune fille. C’était immense, de colombages en rues pavées, de badauds à nobliaux, de flaques d’eau à lavoir, tout était magnifique. Les senteurs se succédaient tout autant, si bien d’ailleurs qu’il était parfois difficile de les reconnaitre. Là du poisson, certes, et là … oh une marchande de fleurs flânerait-elle parmi les nombreux étals du marché ?
Il n’y avait pas à dire, on changeait radicalement de décor … la donzelle avait d’ailleurs entendu parler d’une cathédrale, ou peut-être bien qu’elle l’avait lu, enfin toujours est-il qu’elle était désireuse de voir cet édifice de plus près, si elle en avait l’occasion bien évidemment.

C’est alors que s’arrêta le cortège.
Arrivés, enfin ? Non pas que le voyage fut long, mais de voir la capitale avait plongé Fusette dans un état d’impatience extrême. Sortie tout en finesse, et oui, autant apprendre dès à présent à adopter une allure des plus féminines et gracieuses, digne d’une véritable damoiselle de compagnie. Elle s’amusa d’ailleurs de cette pensée, elle qui avait un passé suffisamment mouvementé pour en effacer une grande partie, se retrouvait à Reims !

Maintenant, manquait plus que de rencontrer celle pour qui ils avaient tous fait halte en ce lieu, dame Beeky. Apparemment, c’était une femme tout à fait charmante, érudite et fort belle, Fusy n’en doutait aucunement d’ailleurs, et souriait à l’idée de la rencontrer, depuis le temps qu’elle en entendait parler …

Secouant les pans de sa robe, la brunette fixa la bâtisse qui se dressait alors devant elle … il s’agissait de l’hostel de dame Beeky où ils passeraient donc plusieurs heures, enfin, d‘après ce qu‘elle avait compris. Ce lieu n’avait rien à envier au reste de la ville. C’était une beauté architecturale, pour sûr !
Comment Fusette aurait pu penser un jour se retrouver là ? Non mais sérieusement !

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Melilou
Alors qu'elle n'était entrée au service de la vicomtesse que depuis quelques heures, celle-ci était venue la trouver afin de lui annoncer leur départ imminent pour Reims. Elles se rendraient au castel de la Veuve, que Melilou ne connaissait pas encore, afin d'y recevoir une grande amie de la Vicomtesse qu'elle disait ne pas avoir vue depuis fort longtemps.

Après moults préparatifs, durant lesquels Melilou avait pris possession des nobles vestures que la dame d'Appérault avait fait mander pour elle, le long cortège de la vicomtesse s'était mis en branle, quittant Attigny dans un haut nuage de poussière. Orion, le fier destrier blanc de Mélilou et cadeau de la vicomtesse, avait été placé à la gauche du carrosse, ce qui n'avait pas l'air de trop lui plaire. Bien souvent il piaffait,jugeant certainement insuffisante l'allure tranquille du convoi.

Le trajet se fit sans encombres et, une fois parvenu à destination, le cortège se mit à bourdonner comme mille abeilles le feraient en leur ruche. Les laquets couraient en tous sens, tentant de satisfaire au plus vite les ordres de la vicomtesse, coffres et bagages de toutes sortes se faisaient transporter de la cour d'honneur aux appartements dans un va et vient incessant.

Et la petite Melilou, encore étourdie par le tournant qu'avait pris sa vie en un rien de temps, regardait tout cela d'un air incrédule, ne sachant trop quoi faire pour se rendre utile. Deux valets transportant ses bagages, elle les suivit timidement afin d'en défaire rapidement le contenu dans ce que la vicomtesse avait nommé "ses appartements privés". Peu de temps après, elle redescendit afin de rejoindre sa maîtresse, qui avait ordonné que l'on prépare de quoi restaurer toute la maisonnée.

Melilou sentit alors grandir, au fond de son ventre, un sentiment flagrant d'anxiété. Pour la première fois, hors d'Attigny, elle allait devoir remplir devant tous les membres du castel ce pourquoi la vicomtesse l'avait nommée: honorer, par ses bonnes manières et son dévouement, la grandeur de Beeky d'Appérault. Elle tenta de se rassurer en pensant que la demoiselle de compagnie de leur noble invitée pourrait lui dispenser quelques conseils. Elle avait hâte de la rencontrer, et priait le Très-Haut de l'aider à surmonter la peur qui ne cessait de lui tenir les entrailles.

Pourvu, pourvu, qu'elle ne fasse pas d'erreur.

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Beeky
La vicomtesse d’Attigny avoit secoué un peu sa maisonnée quy sembloit s’estre endormie alors qu’elle séjournoit au castel de l’Aigle. Sous sa houlette, l’hostel de la Veuve reprit une allure de galère où chascun avoit sa part de travail à accomplir. Habitués à la nonchalance du lieu lorsque la maistresse de maison demeuroit en Varennes ou Attigny, valets de pieds, soubrettes, marmitons et palefreniers se la couloient doulce…

Deux heures après l’arrivée du convoy, les cheminées ronfloient dans toutes les pièces, les draps de lin avoient esté glissés dans les couches et de gros édredons de duvet de canard avoient esté sortis des grandes armoires des chambrée, afin d’améliorer le confort des invités de marque. A la tombée de la nuict, l’on y placeroit de rutilantes bassinoires en cuivre afin de parfaire la doulce chaleur des literies.

Aranwaë et Melilou logeroient à l’estage premier, tout près de la vicomtesse et de ses invités de marque. Le statut de directeur de conscience luy donnoit le droit de prendre ses repas à la table des maistres ainsy que Melilou en sa qualité de dame de compagnie.

    Melilou, vous sentez-vous preste à assumer vos nouvelles fonctions ? Vous sçavez, sy je vous aye choisie parmi d’aultres, c’est que je saye que vous serez à la hauteur, poinct ne me faict de tourment. Et puy vous verrez, la Comtesse est une femme délicieuse et raffinée. Seigneur, qu’ il me tarde de la revoir et de faire l’encontre de ses enfants.

Puis se tournant vers le vicaire, elle luy adressa un sourire entendu.
    Je forme le vœu pieux que vostre installation vous convienne, mon Père et je suis fort aise que vostre voyage se soict bien passé. L’on m’a narré l’aventure extravagante de l’espoux de mon amye Arielle quy s’est faict agressé sur nos routes de Champagne. Il estoit grand’temps qu’un Duc fasse montre de poigne en listant tous les malfaisants. S’il ne tenoit qu’à moy…

Se rendant compte de ce qu’elle s’apprestoit à dire, elle rougit de confusion devant le vicaire. Décidémement, cest homme s’avéroit fort précieux pour tempérer ses élans fougueux…

    Enfin, espérons que le comte se soict remis de sa mésaventure !

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Defuncti voluntas mihi antiquior jure est.
Aranwae
Le prouvaire regarda la vicomtesse, amusé de sa maladresse autant que de sa fragilité. Elle sembloit sy dure en hores blanches et sy frêle en pénombre pieuse.

De par ma nature, Dame Beeky, je ne puy m'exprimer sur les pouvoirs et les charges du Duc mais sy la quiétude de la Champagne doit passer par quelques conseils avisés alors c'est une bonne chose.
J'augure toutefoy que ces dits conseils ne sauroient irriter quiconque les odira...


Aranwaë s'esbaudissait sy tant devant oeuvre sy réussie de la Création mais n'en oubliait pas moins ses devoirs.

Dites moi, auriez vous quelques questionnements particuliers avant que ne venoit vostre amye ?
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Beeky
Beeky fust surprise de la teneur des propos de son directeur de conscience. Il luy prestoit une nature bien plus doulce qu’icelle que le Créateur luy avoit donnée. Le sainct homme pensoit qu’elle se contenteroit de conseiller sy elle laissoit aller son tempérament, sans retenue. Poinct il ne pouvoit sçavoir que par le passé, sy vils brigands s’en estoient venus à croiser son chemin, elle se seroit faict un réel plaisir de les tailler menu par le fil de son espée et leur faire rendre l’asme en leur infligeant les pires souffrances.

La guerrière qu’elle avoit esté en sa jeunesse, restoit tapie en quelques replis de son asme et sans cesse, il luy falloit lutter pour refouler ses instincts barbares. Instincts quy l’avoient conduite, avec son espoux, aux portes de la Bretagne, à la teste de la lance transportant le Roy.

Coste à coste, Ricoh et Beeky avoient affrontés ces chiens galeux d’Artésiens, ces infasmes pourceaux, comme il aymoit à les nommer. Son couillu d’espoux l’avoit poussée à suivre des estudes militaires et en avoit financé le coust, c’est dire s’il tenoit à la chose, luy, légende vivante de l’avarice incarnée…

Il estoit loing ce temps et pour l’heure, la vicomtesse avoit choisi la voie de l’Eglise. Il luy avoit doncques fallu renoncer à l’espée d’estoc, au profit de la dague d’apparat. Le tranchant n’en estoit gueres filant et souvente foy, la chose luy insupportoit. Non poinct qu’elle eut aymé le goust du sang, mais faire justice par le fer luy sembloit salutaire contre la vilenie des mauvaises gens.

    Hum… je me garderoy bien de conseiller en ce domaine, mon Père. Je fonde grand’crainte de choquer sy je dévoilois le fond de ma pensée. D’ailleurs, il est moult domaines où je préfère me taire ces temps derniers. Il est heureux que poinct ne vous occupiez d’aultre fardeau qu’iceluy du bien-estre des asmes, mesme sy je gage que vostre tasche n’est poinct aisée.
Ses grands yeulx verts plongèrent dans iceulx d’Aranwaë, une lueur estrange y passa le temps d’un esclair et disparut comme elle estoit venue.
    Ma foy, je n’aye poinct de questionnements particuliers. Toutesfoy, peut-estre pourrions-nous continuer nos entretiens privés, en un lieu plus intime que ce hall d’entrée. Prenez le temps de parfaire vostre installation, veillez à ce que rien ne vous manque, vostre crédit est illimité. Poinct ne voudroy qu’un homme de Dieu soict privé de ce dont il veuille jouïr sous mon toit… Nous aborderons ensuite, en profondeur, la manière dont vous souhaitez mener vostre ministère à mes costés.

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Defuncti voluntas mihi antiquior jure est.
Melilou
A peine était-elle redescendue du premier étage que la vicomtesse l'avait mise devant ses responsabilités:

Melilou, vous sentez-vous preste à assumer vos nouvelles fonctions ? avait-t-elle dit. Vous sçavez, sy je vous aye choisie parmi d’aultres, c’est que je saye que vous serez à la hauteur, poinct ne me faict de tourment. Et puy vous verrez, la Comtesse est une femme délicieuse et raffinée. Seigneur, qu’ il me tarde de la revoir et de faire l’encontre de ses enfants.

Il n'en aurait pas fallu plus pour que ses jambes lui fassent défaut, mais la jeune demoiselle rassembla ses esprits, respira un grand coup et regarda sa maîtresse la tête haute. Par Aristote, il fallait en finir avec ces manières et ces craintes de petite fille. Si la vicomtesse la pensait capable, c'était bien qu'elle l'était, et Mélilou elle-même en était convaincue. Simplement, elle avait toujours tellement peur de mal faire qu'elle en venait parfois à douter d'elle-même. Alors qu'elle s'apprêtait à répondre à sa maîtresse, celle-ci s'était tournée vers le Père Aranwae, son directeur de conscience, et ils avaient rapidement causé de choses auxquelles Mélilou n'entendait rien, ou presque. Les affaires privées de la vicomtesse ne la regardaient point, somme toute, sauf dans le cas où la Dame d'Attigny venait elle-même lui en faire confidence, ce qui ne s'était point encore produit.

Lorsque sa maîtresse eut l'air d'avoir fini son entretien avec le Père, Melilou répondit à sa question première:


Et bien oui, ma Dame. Je suis prête. Je ne vous cacherai pas cependant une certaine angoisse...vous savez comme il est encore inhabituel pour moi de côtoyer de si nobles gens. Mais je suis bien prête, et surtout bien fière, de l'honneur qui m'est fait. Aussi vous pouvez compter sur moi et je ne vous décevrai point, que le Très-Haut m'en soit témoin!

Elle se signa en disant cela, puis se tut afin d'écouter la maisonnée. A seulement quelques instants de l'arrivée du convoi de la Dame Arielle, toute la maisonnée n'était plus qu'effervescence et consignes bien ordonnées.
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Aranwae
Le Vicaire laissa dire... encore...

Je ne manque de rien Vicomtesse mais je vous remercie de tout ce que vous faite pour moi. Si vous avez besoin de moi...

Se retirant, Aranwaë croisa Melilou.

Dame Melilou... Il continua son chemin après avoir salué la dame de compagnie de la Vicomtesse
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Arielle_de_siorac
Veuillez annoncer à vos maistres l'arrivée du comte et de la comtesse de Nijmegen, ainsi que de leur famille et escorte! avoit claironné solennellement le page à la voix de fausset arborant les armes irisées de Jeanjacob et Arielle.

Le convoi stationnoit en pleine soleil solennel, devant l'hostel où il estoit attendu avec tant de fébrilité.

Lasse de briguer son impatience, Arielle estoit descendue de carrosse pour attendre qu'on vienne les accueillir. Elle délassoit ses jambes en faisant quelques pas, aidée de sa canne.

Les garçons se chamailloient, les domestiques piailloient. Mesme le chameau de Dyruvia, pourtant si taciturne, sembloit moins renfrogné que d'habitude. La bonne humeur de tous estoit palpable.

Avant que leurs hostes ne les invite à entrer, la comtesse passa une dernière foys en revue les tenues de ses proches.


Fusette, rajustez vostre hennin, il penche quelque peu vers la gauche. Jeanjacob, mijn honnepon, ta chemise dépasse. Laurens, laisse ton petit frère tranquille et essuie ces mains empoussiérées! Nous devons faire honneur à nostre rang et à nos hostes, alors soyons impeccables.

Elle-mesme ayant une mèche de cheveux poivre et sel s'étant échappée de sa coiffe, elle la rajusta rapidement, satisfaicte. Maugré les inconforts du voyage, ils estoient présentables.
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Rosedeplantagenest
Le voyage venoit de reprendre, et le petit cortège avancoit cahin-caha sur les chemins de la Champagne, sans se soucier ni plus ni moins de ce qui les attendoit à Reims...

Haaa Reims et sa cathédrale, Reims et sa populace, Reims et sa notoriété, enfin une grande ville, ce qui remémoroit à Rose son séjour en leur hostel de Paris.

Malgré tout, cela luy manquoit, la ville, les visiteurs, les marchés interminables.

Mays icelieu, elle pourroit retrouver la mesme chose...

Sur ces pensées de jeunes filles, Rose regarda sa mère, plongée elle aussi au fin fond de ses souvenirs quand enfin la ville fict sa splendide apparition...


[L'arrivée à Reims]

Les chemins de terres se transformaient en pavé, les murs de la ville se rapprochaient, laissant la rase campagne loin derrière eux alors que le regard de Rose devenait de plus en plus pétillant de joie à cette vue imprenable sur ce qui allait certainement devenir ses ballades favorites.

Des badauds à droite et à gauche, quelques hommes à chevaux, se distinguant de par leur nature laissait passer ce convois des plus étranges jusqu'à l'hostel particulier de l'amie de sa mère.

Le convoi se stoppe et Rose vict sa mère en sortir telle une enfant découvrant un nouvel amusement. Petit sourire de la jeune femme qui s'en amusa un instant avant de sortir elle aussi du carrosse.

La place qui s'ouvrait devant elle était des plus magnifique, et Arielle fut prise d'un moment d'inspection général sur tout son petit monde. La voilà qui remettait les chemises en place, et Rose vict quelques boucles rebelles s'assagirent lorsque les mains de sa mère passa dessus.

Plus personne n'osa bouger, Rose ayant l'impression de se trouver à l'armée un court instant. Cette pensée fict naistre un sourire sur son visage alors que son regard suivaient la beauté du lieu ou ils se trouvaient, patientant que leurs hôtes les fasse pénétrer en leur demeure...

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Ambassadrice Béarnaise en Alençon, en Orléans, en Champagne,Chancelière du Nord près duDR, l'Artois et les Flandres.
Aranwae
Le vicaire estoit à l'estage lorsque l'équipage fit son entrée en l'Hostel de la Vicomtesse.
Mirant alors les nouveaux venus, il eut joyeuse surprise d'y recognoitre les estrangers de l'auberge encontrs sur la route.

recognoissant la Dame au tempes grisonnante et la prestance bien céante, il ne put s'empêcher de sourire.


Voici donc Dame De Siorac...

Il rebroussa chemin pour enjoindre la Vicomtesse d'Apperault et saluer son amye.
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Beeky
Le vicaire sembloit ne rien vouloir ajouter au discours de la vicomtesse, luy laissant l’illusion qu’il n’y voyoit rien à redire…

    Mon Père, vous sçavez bien que j’aye sans cesse besoing de vostre presence à mes costés mais je saye aussy que la vie d’un prestre est, par tout temps, partagée entre ses ouailles et la prière.

    Je vous feroy mander lorsque le besoing se fera pressant, vous pouvez disposer à présent.

Ce disant, ce dernier sortit de la pièce laissant la vicomtesse et sa dame de compagnie discourir de conserve. La jeune fille estoit tourmentée par la peur de mal faire mais Beeky sçavoit que l’incognu faict toujours icest effect. Lorsque l’instant sonneroit, Melilou se montreroit à la hauteur.
    Allons, allons, du cœur à l’ouvrage, ma chère. Tousjours et tout le temps, cela doit estre vostre devise!

    Respirez fort, soignez vostre toilette, arrangez vostre coiffure et descendez en l’arène. Cela ne ressemblera poinct aux jeux du cirque, croyez-moy, cela n’a rien à voir… La comtesse est une femme charmante, sa famille aussy, poinct, je n’en doute .

Et puis ce fust l’annonce tant espérée, Arielle estoit arrivée…

Beeky en fust prévenue tour à tour par son directeur de conscience qui avoir rebroussé chemin et par un page aux couleurs de la comtesse. Ne se sentant plus de joy, la petite d’Orlach ramassa prestement jupons et traine et s’empressa de courir au perron. Elle retrouvoit son allant de jeune fille, cela faisoit sy longtemps qu’elle avoit disparue au profit de la grande dame qu’elle estoit devenue. Elle avoit perdu sa spontanéïté au profit des conventions, elle avoit sacrifié les attitudes enjouées pour paraitre toujours froide et de marbre. La Beeky de Varennes estoit morte et enterrée, ensevelie aux costés de son espoux à jamais. Elle en avoit devisé un soir, en taverne avec un jeune gueux présomptueux quy avoit su luy tirer confidences. La femme estoit morte, ne subsitoit que la gravure de Grande, détachée des émotions terrestres, bardée d’attitudes convenues et prévisibles, inaccessible et distante.

Seulement là, c’estoit Arielle, une amye de tousjours quy l’avoit cognu sy jeunette, si arrogante, que parfoy elle en rougissoit de honte en repensant à ses vertes années... Les gueux qu’elle sermonoit en taverne estoient de la crème de velours à costé du tempérament de feu qu’elle avoit à seize ans… Son espoux en estoit tombé roide dingue mais la vieille noblesse s’en estoit offusquée, à raison.

Beeky parut doncques sur les marches du perron et ce fust le choc premier. Son amye avoit un tout autre visage qu'iceluy qu’elle luy avoit cognu d’antant… encadré de quelques fils d’argent et sa frêle silhouette s’appuyant sur une canne. L’émotion n’en fuct que plus grande et soudain, sans qu’elle ne put rien y faire, ses yeulx s’embuèrent. Tout remontoit à la surface, souvenirs enfouis, émotions refoulées, deuil inachevé. Un flot de sentiments mêlés de douleurs infinies et de bonheur mélangés.

La vicomtesse s’avança vers la comtesse, Beeky se jeta dans les bras d’Arielle, les amyes s’estoient enfin retrouvées…

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Defuncti voluntas mihi antiquior jure est.
Aranwae
Lorsque le prouvaire passa le porche menant à la cour intérieure, il vit alors la vicomtesse se jeter dans les bras de Dame de Siorac.
Il en sourit, se disant que les années ne sauraient effacer espiègleries juveniles sy profondément enfouies.
Il vint aux costes de Melilou, luy fit un sourire entendu et attendit d'estre présenté.

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Dyruvia
les voilà arrivé devant cette grande demeure

déjà la dame des lieux accourait au perron, puis se jetait dans les bras de la comtesse

le tissu lourd de sa cape blanche s'écrasait sur les cuisseaux de sa bête,
le géant de tissu trônait fièrement, les bras croisés, sur son chameau
cette brave bête avait encore fier allure alors que les chevaux du convoie tirer la langue

d'un geste brusque il refusa l'assistance du valet qui venait à lui.
bien en retrait du convoie, caché dans son chèche bordeaux, dorénavant aux couleurs de la comtesse, seul ses yeux foncé et sa peau mate étaient visibles

un léger sifflement et son Ami's s'agenouilla délicatement pour le laisser descendre.

il se dépoussière de quelques claque et se dirige vers la comtesse d'un pas fier, jetant un regard rapide sur le reste de la famille et des domestiques

il s'arrêta à trois pas de la comtesse, croisa de nouveau les bras et attendit que le mouvement reprenne

depuis que la comtesse lui avait interdit de prendre les devants du convoie il n'avait décroché un mot à quiconque
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