[RP]Baptème de Alinoë de Chenot, duchesse de Luserne

Alors que la douceur de l'automne rougissait les feuilles des arbres et que le temps suspendait lentement la vie dans les plaines et les montagnes de Savoie, l'éternel étrange convois du duc de Canavese était encore une fois sur les routes. L'homme était par la force des choses devenu nomade. Il faut dire que depuis qu'il avait faillit perdre la vie dans les Haut de Provence, il ne se déplaçait plus qu'en litière. Si le moyen de locomotion avait l'avantage de son confort, il y perdait à la course contre un escargot. Cela entrainait inévitablement des aménagements considérable, car quand l'on fait à peine quelques nœuds par jours il faut penser à amener avec soit la cuisine, les chambres, le salon, les armes, les livres, la vaisselles et tout le petit personnel qui devient indispensable.

Pourtant la suite ducale n'avait pas loin à aller, une demi journée de cheval, une journée à pieds et trois en litière, entre Annecy et Chambéry. Mais cette lenteur convenait parfaitement au duc Eddo, il écrivait, gérait ses affaires, ses domaines et ses gens depuis la litière ou il pouvait selon les besoin avoir ses livres, sa table d'écriture et même recevoir s'il le fallait. Une sorte de maison ambulante. Malgré les rumeurs, les nubiens importés à grand frais grâce aux efforts de sa vassale ne secouait absolument pas la maison du duc, bien au contraire, ils travaillaient avec une maitrise parfaite et même les changements de porteur restaient indolore pour le duc en rémission.

C'est donc avec sa petite suite, juste composé d'une dizaine de soldats, de deux rangs de cuisine, ses pages, ses domestiques et ses fonctionnaires "indispensable" et bien entendu avec l'indécrottable Martin, qu'il arrive à Chambéry. Après un petit passage dans un logement pour se changer, c'est accompagné du jeune homme et bien entendu en litière, porté par quatre nubiens quasi nu et d'une pair de soldat que le convois s'arrête devant la cathédrale. Eddo sort de son véhicule et lisse ses habits, la soie ayant une fâcheuse tendance à se froissé dès que l'on s'affale. Puis habillé de façon presque commune, d'un pourpoint ocre rehaussé d'or et de perle et de braie ocre et jaune à lassé de chanvre canaveséen, une petite bourse en fil d'or était attaché à sa ceinture de cuir d'ours et des poulaines de soie à semelle de cuir et lit de cristaux sur le dessus qu'il monte les marche de l'édifice pour arrivé devant la foule qui s'agglutine autour de la petite duchesse.

Je vous salut, noble assemblé, recevez mon bon jour et mon amitié.

C'est l'un des avantages de se déplacer en litière, vous avez tout le temps de préparer votre entrée, ça la rend théâtrale, il est vrai, mais c'est si bon. En plus sa permet d'avoir le temps de voir qui est là et de prendre le temps de savoir à qui va la préséance, par exemple, entre le dirigeant de l'Eglise et le régnant de Savoie, qui a la primauté? Le temporelle ou le spirituel? Puis on descend en cascade, du la petite duchesse, pour qui tout le monde est là ou de son père? et les autres qu'Eddo ne connait pas, cela voulant dire qu'ils viennent de loin? Et le prêtre la dedans? et le bedeau? voici la réponse en parole.

Éminence vous honorez la Savoie et les savoyards, soyez le bienvenue, Votre Grâce rayonne comme le soleil qu'elle est pour nous tous, petite duchesse, je te l'avais promis, je suis là, mon ami Lac, c'est toujours un bon heur, je vois qu'il y a bien du monde, je vous salut gente dame, gentils messires.

L'ensemble accompagné de la courbette à la bonne hauteur et à la bonne personne. Un vrai travail que de saluer tout le monde, mais un vrai plaisir que d'assister à l'entrer d'une amie dans la foi surtout quant on est parrain de celle-ci.

Un courrier, une invitation, Sil sourit en lisant ce qui était écrit. Alinoe allait se faire baptiser. Bien sur qu'elle viendrais, c'etait un grand jour pour une personne qu'elle appréciait, elle serait là. Sil avait été voir son amour, lui demandant de l'accompagné, elle s'apprêta pour l'occasion, une robe simple, ample, lui permettant d'être a l'aise. Elle sourit, allant rejoindre Arnaut pour enfin pouvoir y aller. Sur le chemin, ils prirent le temps de discuter de tout et de rien, avec toujours ce même bonheur de passer de simple moment avec lui. Ils finirent par arrivé, et deja bien du monde était là, tous aussi richement vêtu les uns que les autres.

Elle alla saluer ceux qu'elle connaissait, Dewan, bisouilla son cousin Charles Marie, le taquinant un peu sur sa magnifique tenu, présenta ses salutations au Sa Grâce Eddo, qu'elle avait deja put apercevoir dans les couloirs du Château Ducal, Melisende également, avant de saluer Lac. Elle se tourna ensuite vers Alinoe.

Bonjour Alinoe. Je suis ravie d'être là pour ce jour important. Permet moi de te présenter Arnaut du Perray, mon fiancé.

Sil se sentait quand même petite parmi tout ces gens, elle se doutait que son compagnon était mal a l'aise. Elle vit Guillaume et lui sourit en guise de bonjour.

Arrivé sur le fil après avoir été retenue a la porte de la ville parmi les marchands et les badauds qui attendaient leur laisser passer depuis des heures, la duchesse parvint a la Cathédrale de mauvaise humeur et fatiguée.
Jouer des coudes et de palabres en menaces elle avait réussis a grappiller quelques heures d'attentes, laissant aux gardes en charge des portes d'entrée quelques insultes et promesse de tortures bien placées.
Elle s'installa a la première place en discrétion pour ne pas perturber la messe qui venait de commencer.
Etre présente au sacrement de sa jeune amie était important pour Lisyane, par amitié forte, par honneur et pour les souvenirs.
Sans nul doute qu'en ce jour le Très Haut avait a ses costés une mère trop tôt partie, une amie disparue une combattante de l'histoire.
Surement qu'en ce jour beaucoup de personne présente allait penser a Elle et lever les yeux vers les cieux et les arcades de la Cathédrale espérant une lueur, un signe....
Alors qu'Elle était simplement dans nos cœurs, dans le cœur de son amie qui a présente entrait de plein fouet dans la vie d'adulte et cela était grandement suffisant.

Arfast, qui était arrivé avec son épouse, la belle Joshin salua Laclemanus, qu'il avait lui aussi connu, quoique brièvement, en Provence. La guerre les avait rapproché et le baptême les unissait à nouveau. Ils discutèrent un peu, puis la cérémonie commença. Arfast prit place avec son épouse et écouta attentivement la cérémonie. Lui aussi était passé par le baptême comme tous les aristotéliciens, et c'était un moment important de sa vie bien entendu.

Il salua d'un signe de tête les D'Amahir qui était présents.

Le baptême se déroulait, la petite Duchesse visiblement heureuse de l'accomplissement de son souhait d'entrer dans la Grande Communauté comme on le disait.
Lisyane observait, elle reconnu dans la foule quelques personnes croisées en Provence durant les événements fâcheux qui lui restaient encore gravé en mémoire.
Elle avait eut du mal a accepter la mort des siens, la mort des autres, mais s'était fait une raison, et cette cérémonie clôturait un passé.
Sentiment paradoxal, car malgré toute cette souffrance de part et d'autre elle espérait bientôt repartir manier l'épée.
Un frôlement de tissus, des pas, un regard, deux regards qui s'accrochent.
Un instant elle apprécia, un instant elle se sentit rougir, elle se détourna laissant le nouvel arrivé, essayant de se concentrer sur sa prière et ses pensées.
Mais elle savait que l'homme l'observait, elle pouvait sentir qu'il l'a regardait, étrange...

Dire que les belles ne l'a touchaient pas eut été un mensonge, en ce jour de cérémonie et de présentation a la communauté eut été un blasphème.
L'homme estait beau, les mots jolis et la langue bien pendue.
Elle devinait une sensibilité qui donnait aux hommes une faiblesse charmante et un aura qui vous fait succomber.
Mais la duchesse estait joueuse, et si son cœur et son ventre estaient pris, cela lui donnait l'occasion de quelques accroches agréables.

Sir vous voilà bien en galanterie devant une femme inconnue qui ne demande rien.
Vous me dites que j'inonde vostre âme, mais je vous réponds que je pourrais vous inonder de larmes et si la chaleur vous prend, éventez vous éventez vous cher ami, et ne tombez pas en pâmoison et en apoplexie devant mes charmes pleins.
Gardez vostre raison, tout ce que vous pourriez gagner sur ma douleur, ma faute et le dépit de moi mesme est de fuir et de ne pas me faire devant vous plus coupable que je ne suis.