Aymeric
Il ne quittait pas le chaperon de Victorine des yeux, peu rassuré par la présence d'un homme de main du Vicomte, ce qui ne l'empêchait pas d'être ravi de voir la jeune blonde. Bien que leur relation s'annonçait destructrice après qu'il se soit battu -et qu'il ait vaincu- sa marraine en lice, il avait fini par apprécier sa compagnie. Il en venait même à user de subterfuges pour la faire rougir jusqu'aux oreilles.
Mais parfois, elle l'agaçait.
S'est-il passé une journée sans qu'elle lui parle d'Aurile, comme pour lui saisir les chevilles et clouer ses pieds sur terre lorsqu'elle ne sait plus quoi lui répondre ? Cette fois là n'était pas différente des autres. Aymeric se contenta de grommeler discrètement.
Oui, je suis venu seul. Je n'ai pas besoin d'un chaperon, moi !
Il esquissa un sourire moqueur, espérant que cela l'incite à échapper à la surveillance du soldat -car non, il ne se réservait pas pour le mariage- ; mais sa malice fut balayée par sa question sur sa sobriété.
Moi ? Non... Hips. J'veux dire... C'est E qui...
Il n'eut pas le temps de terminer son explication bancale, Aurile apparut. Son Aurile. Elle ne portait pas sa sublime robe pourpre, mais la voir habillée en garçon n'enlevait rien à son charme, et n'empêchait pas son regard de s'illuminer à chacune de ses apparitions. Par contre, il appréciait déjà moins qu'elle et Victorine apprennent à se connaitre : il jouait avec le feu et l'eau, alors si les deux commencent à se mélanger, ca va lui gicler à la face.
S'lut toi...
Et là, il ne sait plus où donner de la tête. Tenter d'emmener Victorine loin de son chaperon ou aider Aurile à faire du feu ? Quoi qu'il fasse, l'une d'elle ne montrera rien de sa déception, mais elle le sera forcément. Ca commence déjà bien avec la remarque d'Aurile : il a trouvé de quoi se divertir. Mouais. E a l'air d'être occupée avec l'homme nommé T, il n'a aucune raison de s'inquiéter pour elle. Soupire. Il regarde Victorine, puis Aurile, puis retour à Victorine, et encore Aurile.
Finalement, il s'arme d'une chope et va la remplir directement au tonneau. Il avale la bière moussante d'un trait pour se redonner contenance, ne cessant pas d'observer les deux jeunes femmes. E avait raison à propos de la course aux lièvres : c'est fatiguant. Il finit par s'approcher de Victorine.
Excusez-moi, j'dois toucher deux mots à ma suz'... Il lui sourit, confus, et ajoute plus bas : Méfiez-vous de l'ami de E, il m'a l'air louche. Vous feriez mieux de m'attendre.
Puis il se dirige en silence vers Aurile qui lui tourne le dos pour observer les flammes. Il glisse timidement ses mains sur ses hanches pour poser son torse contre son dos, vulnérable face aux pointes de ses coudières. Il lui murmure au creux de l'oreille de sorte que seules les flammes puissent les entendre.
Victorine, c'est pas un divertissement, c'est une amie... Il se mord la lèvre avant d'ajouter : J'sais qu't'es pas jalouse, mais tu l'es pas un peu ? T'as l'air froide avec elle...
Il vient déposer un tendre baiser sur sa joue pour calmer un hypothétique courroux.
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Mais parfois, elle l'agaçait.
S'est-il passé une journée sans qu'elle lui parle d'Aurile, comme pour lui saisir les chevilles et clouer ses pieds sur terre lorsqu'elle ne sait plus quoi lui répondre ? Cette fois là n'était pas différente des autres. Aymeric se contenta de grommeler discrètement.
Oui, je suis venu seul. Je n'ai pas besoin d'un chaperon, moi !
Il esquissa un sourire moqueur, espérant que cela l'incite à échapper à la surveillance du soldat -car non, il ne se réservait pas pour le mariage- ; mais sa malice fut balayée par sa question sur sa sobriété.
Moi ? Non... Hips. J'veux dire... C'est E qui...
Il n'eut pas le temps de terminer son explication bancale, Aurile apparut. Son Aurile. Elle ne portait pas sa sublime robe pourpre, mais la voir habillée en garçon n'enlevait rien à son charme, et n'empêchait pas son regard de s'illuminer à chacune de ses apparitions. Par contre, il appréciait déjà moins qu'elle et Victorine apprennent à se connaitre : il jouait avec le feu et l'eau, alors si les deux commencent à se mélanger, ca va lui gicler à la face.
S'lut toi...
Et là, il ne sait plus où donner de la tête. Tenter d'emmener Victorine loin de son chaperon ou aider Aurile à faire du feu ? Quoi qu'il fasse, l'une d'elle ne montrera rien de sa déception, mais elle le sera forcément. Ca commence déjà bien avec la remarque d'Aurile : il a trouvé de quoi se divertir. Mouais. E a l'air d'être occupée avec l'homme nommé T, il n'a aucune raison de s'inquiéter pour elle. Soupire. Il regarde Victorine, puis Aurile, puis retour à Victorine, et encore Aurile.
Finalement, il s'arme d'une chope et va la remplir directement au tonneau. Il avale la bière moussante d'un trait pour se redonner contenance, ne cessant pas d'observer les deux jeunes femmes. E avait raison à propos de la course aux lièvres : c'est fatiguant. Il finit par s'approcher de Victorine.
Excusez-moi, j'dois toucher deux mots à ma suz'... Il lui sourit, confus, et ajoute plus bas : Méfiez-vous de l'ami de E, il m'a l'air louche. Vous feriez mieux de m'attendre.
Puis il se dirige en silence vers Aurile qui lui tourne le dos pour observer les flammes. Il glisse timidement ses mains sur ses hanches pour poser son torse contre son dos, vulnérable face aux pointes de ses coudières. Il lui murmure au creux de l'oreille de sorte que seules les flammes puissent les entendre.
Victorine, c'est pas un divertissement, c'est une amie... Il se mord la lèvre avant d'ajouter : J'sais qu't'es pas jalouse, mais tu l'es pas un peu ? T'as l'air froide avec elle...
Il vient déposer un tendre baiser sur sa joue pour calmer un hypothétique courroux.
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