Sherynne
{QUELQUES JOURS PLUS TARD....}
La brunette prend son pain et son lait au miel et s'installe dehors, au soleil. Même pas encore habillée, mais ça elle n'en a cure, elle se balade en haillons depuis le lever du jour.
Sherynne prendrait un bon bain quand elle aura fini de moudre son blé, pour le moment, elle profite d'un peu de calme et de solitude pour se reposer l'esprit.
Enfin solitude.... Pirate lui mordille la cheville... Pirate ou Grisbi... Le nom toujours pas trouvé.. Piti le nomme Pirate... Sherynne le siffle...
Du côté de l'apprentissage, le louveteau fait d'énormes progrès. Il ne saccage plus le linge étendu, ni les sacs de farine... mais il vide le garde-manger trois ou quatre fois par jour, se roule dans les draps propres en revenant du lac... Encore deux petites choses à revoir...
La brunette lui attrape le museau avec une main, et y depose un baiser accompagné d'une caresse et d'une gratouille.
Le pain finit dans le ventre de la bête ainsi que le lait.
Tu finiras comme Raoul... Beuuuurk !
Le louveteau la regarde, penche la tête sur un côté et gémit.
Bah oui... ça fait peur ... je te comprends... alors plus de nourriture entre les repas.
La peluche blanche se pose sur son derrière lève sa gueule, Sherynne lève quand à elle ses yeux en riant, et un hurlement encore rauque et louvesque sort de la gueule de la bête sanguinaire et coupe le silence.
Sherynne lui tire une oreille et sourit.
Allez mon grand. Tu viens avec moi aujourd'hui. On part en balade.
Sherynne
De retour du lac où elle s'est reposée quelques heures, la brunette rentre chez elle d'un pas lent. Aujourd'hui elle décide de commencer le nettoyage exterieur du moulin, en prévision de le peindre.
Chez elle, elle prépare chiffons et seau d'eau et installe une échelle.
Elle nettoie jusqu'au soir, et est heureuse de voir que cela prend un peu d'avancement. Depuis le temps qu'elle en parle...
Puis elle se prépare un bain et s'y plonge avec délice. Le louveteau assit à côté du bac n'en perd pas une miette. Sherynne frotte sa peau avec du saponaire au miel et à la cannelle puis se prélasse dans l'eau fraiche.
Demain elle lessiverait le reste et dans quelques jours, elle s'armerait de pinceaux et son moulin revêtira alors une jolie couleur visible de loin.
Pitiviers
Pitiviers n'avait pas tout comprit ce soir...
Pourquoi insistait t'elle tant que cela pour jouer ce match? Lui il ne voulait qu'une chose. La protéger.
Il décida de passer voir sa belle chez elle pour pouvoir en parler.
Allez patachon, on est presque à la maison... Ce soir et demain, c'est repos pour toi mon p'tit père.
Il arriva chez lui, laissa son cheval dans le jardin. Puis se dirigeât vers la maison dà coté. Un morceau de viande à la main pour le louveteau...
Une fois devant la porte, il frappa trois grand coup, et attendit qu'on vienne lui ouvrir.
Pitiviers
Pitiviers voit que sherynne semble plutôt contrarié.
Bien qu'il ne comprend pas forcément pourquoi sherynne s'est emporté pour une simple histoire de match.re
Le louveteau suivait doucement sherynne, il lui tendit le bout de viande.
Régale toi...
Puis il se tourna vers la brune...
Je ne vais pas rester bien longtemps. Mais j'aurais aimé que l'on parle de ce qui s'est passé tout à l'heure.
Peux tu me dire ce qui ne vas pas ces temps ci.
Tu sembles sur les nerfs, et la moindre chose que je dis qui ne va pas dans ton sens te fait partir de la taverne...
Pitiviers
Je suis enceinte ! ...
Pitiviers eu un grand sourire
Ah oui?
non c'est pas vrai.... pff
Rhoo...
Puis il écouta attentivement ce qu'avait a dire sa douce.
Tu peux me dire ce que je t'ai interdis précisément? Je t'ai déjà interdis de voir des gens moi?
Alors là, il va falloir que tu me dise quand exactement?
Je n'ai pas l'impression de t'avoir interdis ou refusé quoi que ce soit.
Je t'ai même laissé partir seul en voyage...
Pour la soule, je ne te l'ai jamais interdit. Preuve en est tu fais parti de l'effectif de l'équipe.
Je t'ai juste dit que si possible tu ne jouerais pas si je suis capitaine.
La raison je te l'avais déjà donné et tu l'avais comprise, du moins je pensais.
En tant que capitaine, je suis amené à un moment ou à un autre a prendre certaine décision. Et souvent, a envoyer une personne au casse pipe pour le bien de l'équipe.
Que devrais je faire si pour le bien de l'équipe, c'est toi que je dois envoyer au casse pipe? Tu pense vraiment que je le pourrais?
Pitiviers soupira un grand coup.
Franchement je suis étonné de ce que tu viens de m'annoncer.
Je ne pensais pas être un tel tyran. Mais vraiment, j'aimerais bien que tu me donne de réel exemple des fois ou je t'ai interdis quelque chose...
Pitiviers
Pitiviers comptait bien répondre à chacun de ces points.
Il n'avait pas l'impression d'être la personne que Sherynne venait de décrire...
Tu sais Sherynne, si tu avais fait attention à ce chacun disait ce soir là, et non pas à la conversation d'ensemble tu aurais remarqué que je n'ai jamais dit que vous étiez naïve.
J'ai soutenu tout du long un seul et unique fait. J'ai soutenu que vous ne compreniez pas toujours les intentions d'un autre homme, comme nous ne comprenions pas toujours les vôtres.
Et que cela pouvait porter à confusion, et nous amener à des situations délicate comme celle de ce fameux soir.
Pitiviers soupira devant l'incompréhension de sa douce sur les événements des derniers jours.
Ma douce, te souviens tu du soir ou nous nous sommes embrassé? Nous nous sommes fait une promesse?
Nous nous sommes promis de toujours rester les même, et de ne jamais cesser de nous taquiner.
C'est uniquement ce que je fessais en tembêtant avec le fait que tu mappartenais. Je sais très bien que tu ne m'appartiens pas, et je n'ai pas la prétention de le croire...
Il soupira un grand coup, rien qu'a l'idée de reparler a nouveau de la soule.
Tu ne semble pas comprendre... Il me faut pas ton autorisation... Je n'ai surement pas besoin que tu me dises que tu es fortes et que tu encaisseras si il le faut...
La différence entre la fois ou je me suis retrouvé Ko, et celle du prochain match. C'est que la décision qui pourrait t'y envoyer viendra de moi! De moi! Pas de l'équipe... De moi.
Encore une fois, je ne veux pas tempêcher de jouer à la soule. Je ne veux pas que tu y joue si je suis capitaine...
Tu tiens absolument à jouer ce match? Ainsi soit il, mais je n'en serait pas le capitaine. Je ne pourrais pas prendre les bonnes décisions en te sachant impliqué. Et si tu ne peux pas le comprendre et bien tant pis.
Pitiviers
Je comprends mieux... Dans ce cas je ne jouerais pas.. J'attendrais que Kris revienne.. Je cherche juste à comprendre.. à te comprendre ... des fois c'est loin d'être évident..
Pitiviers sourit doucement,
Je suis désolé de te priver de ce match. Mais vraiment, je ne pourrais pas prendre les bonnes décisions te concernant. Je me connais.
Me comprendre, c'est une chose impossible. C'est justement cela qui est intéressant, non?
La brunette l'enlace de nouveau, sur la pointe des pieds...
Il approche son visage de celui de la brunette avant de la saisir par la taille pour la porter a sa hauteur...
Je t'aime tu sais?
Buhr
C'est sur ordre de l'Ordre que Buhr dut prendre la route de Castillon. Il avait à récupérer une grosse somme d'argent. Bien sûr, il savait que ce n'était pas innocent si on l'envoyait ici, chez elle... Même si ce qui s'était passé dans la grotte avait dû être crû par Robert de Molay, Buhr ne put s'enlever de la tête qu'il était ici testé. Il prit alors la route pour la ville. Alors qu'il était encore loin, il aperçut les murailles. Il décida alors de voyager encore plus discrètement, sortant des sentiers habituellement empruntés par les voyageurs. Arrivé aux pieds des remparts, il les escalada à l'endroit habituel pour pénétrer furtivement à l'intérieur.
Une fois dans Castillon, il prit soin de ne pas se faire remarquer, se cachant sous un manteau sombre. La pluie et le mauvais temps aidant, il put se faufiler à travers la ville, et trouver celui qu'il était venu chercher. L'affaire n'était pas encore faite, et il devait rester en ville pendant quelques jours.
Bien, me revoici ici... Là où les choses se sont bouleversées...
Bien sûr, il ne put s'empêcher de penser à Sherynne, se demandant si elle était ici. Raisonnablement, il ne pouvait pas assouvir sa curiosité, mais n'étant pas connu pour agir raisonnablement... Il mena une petite enquête en ville, auprès de quelques personnes, apprenant son implication dans la ville. C'est comme cela qu'il avait eu l'adresse de ce lieu. Au crépuscule, il s'y rendit donc, faisant de l'obscurité ambiante son alliée. Ce lieu respirait l'innocence, comme si finalement, rien ne s'y était passé, comme si tout était rentré dans l'ordre pour elle. Elle avait continué sa vie. Buhr prit quelques instants de réflexion devant cette maison, puis fit demi-tour.
Mais à peine eut-il fait quelques pas qu'il s'arrêta. Il ne pouvait pas en rester là. Il avait besoin de la voir, plus encore, de la tester à son tour, voire... de jouer avec elle. Juste un petit peu, il avait peut-être besoin de sentir qu'il avait encore l'ascendant sur elle, et que c'était bien parce qu'il l'autorisait qu'elle pouvait continuer sa vie normalement. Peut-être simplement besoin de se prouver quelque chose...
Mais que faire ? Il opta pour rester le plus discret possible. Elle ne devait pas savoir que c'était lui. Il s'introduisit alors derrière la clôture, coupa quelques fleurs, puis les déposa dans l'allée, de telle façon qu'en entrant chez elle, elle les verrait, et ne pourrait pas nier le fait que quelqu'un avait voulu lui livrer un message. L'acte n'était pas signé, et elle ne penserai certainement pas à lui, mais quelque part, au fond de lui, il avait envie de voir comment elle réagirait. Se cachant, il attendit la venue de Sherynne, et sa réaction.