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[RP] "Tu m'touches, j'te bouffe."

Atsue
[Sortez les oiseaux, il fait beau à Gero]

- Atsue-sama, ce n'est pas raisonnable.
- Mariko, je me moque de ce que tu penses, tu sais.
- Mais Atsue-sama... Si l'on vous voit dehors, et seule...
- Voyons, Mariko ! Je ne suis pas seule ! Tu es là ! Léger sourire malicieux étouffé derrière son éventail. Et puis, nous sommes à Gero... Ville où aucun membre de ma famille ne réside en ce moment. De plus, souviens-toi que ma mère m'a conseillée d'aller prendre l'air, de me promener et ce, dès que j'irai mieux. Je vais mieux, je ne suis plus malade, donc pour accélérer ma convalescence je dois sortir. Chose que je fais en ce moment-même. N'ai-je pas raison ?
- Euh...
- De toutes façons, je t'interdis de me contredire.

Mariko ne put que soupirer et suivre sa maîtresse. Bornée, elle était tellement bornée lorsqu'elle s'y mettait ! Mais peu importe, il fallait la convaincre de retourner en un lieu plus sûr et plus convenable pour la jeune femme qu'elle était.

- Atsue-sama, la ville de Gero est en fête ! Des tas et des tas de malfrats, de voleurs, de tueurs et autres personnes de mauvaises augures seront dans les rues ! Vous ne pouvez pas vous mêler à la populace ! Vous ne pouvez pas sortir en n'étant point accompagnée d'un homme qui pourra vous protéger !

La chenille s'arrêta, relevant impérieusement le menton.

Inspire. Expire.

- Mariko.
- Euh... Hai ?
- Je m'ennuie. Vraiment. En seulement trois jours, j'ai écrit une dizaine d'haïkus, appris à jouer parfaitement deux morceaux de shamisen et fait je ne sais combien de compositions florales alors que tu sais très bien que je n'aime nullement l'art qu'est l"ikebana et ce, bien que j'y excelle ! Je n'en peux plus, si je ne sors pas je vais m'énerver, littéralement dépérir... C'est très mauvais pour le teint d'être en colère, je ne compte pas risquer de fâner ma beauté en restant enfermée dans mes appartements. Et devant la mine dépitée de sa domestique, elle ajouta : Ne t'inquiète pas : il y aura beaucoup de monde, il fait jour et l'humeur sera à la fête : rien ne nous arrivera. Nous nous divertirons juste en nous trouvant un endroit confortable d'où nous pourrons critiquer les moindres passants et leur probable manque de goût.
- Bien, Atsue-sama. Mais nous ne resterons pas trop longtemps alors...
- Cela dépendra de la quantité de spécimens critiquables, chère Mariko.

Elles reprirent alors leur chemin, se dirigeant calmement vers le quartier où se déroulait les festivités, non sans une pointe d'inquiétude pour l'une et d'excitation pour l'autre.
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"Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours." [A.Rimbaud]
Saburo
La mélancolie coulait dans les veines de Saburo. Enfin l'espace d'un instant. Le temps qu'une larme invisible coule le long de sa joue en mémoire de Ranoo. Cette jeune femme douce, qui avait quitté ce monde de brute, bien trop tôt, elle qui avait failli être sienne par les liens du mariage.
Mais il n'était pas retourné à Gero pour se lamenter. D'autres affaires plus urgentes le prenaient et nécessitaient toutes son attention. Enfin aurait dû, la ville était en fête et Saburo pouvait bien profiter un peu de temps des festivités avant de retourner aux sombres tâches qui l'attendaient.

Quelque peu distrait, Masaami lui avait échappé et vagabondait en toute liberté dans cette ville qu'elle connaissait temps. Ici, il était un peu plus rassuré, car il jugeait les endroits crasseux du Cloaque inadaptés pour élever un enfant, enfin surtout sa fille, les marmots des autres c'était une autre histoire dont il n'avait cure. Gero elle, même dans ses quartiers des plaisirs gardait une certaine classe, les prostituées n'étaient pas de la même envergure, par exemple. En pensant à ce même exemple qui différenciait les deux villes. L'homme ne put s'empêcher de se rappeler que le voyage l'avait privé de quelques besoins primaires et bestiaux qui avaient besoin d'être assouvis, assez rapidement. Par devoir.

L'avantage d'une fête c'est que certaines Yujos haut de gamme venaient spécialement pour l'occasion. Ne touchant pas à n'importe quoi, il entreprit d'arpenter le lieu à la recherche du met désiré. De préférence, une fille avec une grande classe pouvant se confondre avec la froide apparence d'une noble de haut rang, mais qui dans un moment d'intimité, était aussi chaude qu'un incendie.

Il ne tarda pas à la dénicher. Alors que la musique battait son plein, une femme assise de façon délicate ne cessait de fixer les gens, en buvant du thé. Ses yeux sombres semblèrent se poser sur lui et le dévorer. Un petit périmètre avait été délimité pour la séparer du reste de la foule. Ne connaissant personne de noble à Gero, ou bien d'assez riche pour imposer de tels excentricités, hormis lui.

Il comprit alors à quoi rimait ce petit manège.

Prenant ses regards incessant sur les passants et sur lui pour des signes aguicheur, il traversa l'allée pour rejoindre, ce petit halo de calme et sérénité au beau milieu d'une masse tumultueuse

Sa beauté, ainsi que l'esthétisme de ses gestes étaient d'une saveur sans nom. Jamais il n'avait vu de courtisane semblable.

Ses mains saisirent fermement, mais non sans douceurs et délicatesses le visage blanc qui se tendait devant lui. La dominant de toute sa stature il la contempla. Puissant dans sa position avantageuse de mâle viril.
Lui qui voulait faire ça rapidement, il revint sur son jugement. Il avait trouvé une perle, qui méritait l'attention de toute sa personne.


Tes yeux ont assez savourés ce corps. J'espère que tes qualités sont aussi bonnes que ce faux luxe et cette beauté que tu exposes aussi ouvertement. Cela fait trop... Pour une ville comme Gero. Ou est ton maître pour que je discute de ton prix ?
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Atsue
[Mauvaise langue ? Non, considérez-moi plutôt comme une critique d'art]

La masse bruyante, les rires gras, les jurons proférés à tout va, les odeurs entêtantes et grasses de nourriture, la musique populaire où se succédaient foule de fausses notes, les hommes et femmes au faciès plus que déplaisant. Atsue était entourée de tout ce qui l'insupportait mais cependant, chose presque exceptionnelle, elle semblait s'amuser.
La tourmente d'avoir prochainement un nouveau père et la honte d'être tombée dans le piège de son infâme tante semblaient toutes deux être loin. L'ennui avait l'air, lui aussi, de l'avoir quittée. Secouant son éventail avec grâce et malice, elle promenait son regard sur la foule, ne sachant pas réellement sur quel sujet s'arrêter : il y avait tant de choses dont on pouvait se moquer, tant de choses que l'on pouvait critiquer ! Mariko elle-même avait fini par se détendre en voyant que sa maîtresse était de meilleure humeur et qu'elle ne se lassait pas d'examiner sous tout les angles les plus originaux spécimens qui tombaient sous leurs yeux.


- Et celui-ci. Regarde-donc. C'est défier les lois de la nature que de permettre à ces oreilles de tenir. Notre monde regorge de choses fort étonnantes. C'est comme la couleur du kimono de son voisin : elle est... inqualifiable... Violet jasmin à l'origine peut-être, tirant désormais sur le prune vieilli, ou plutôt sur un violet aubergine en état de décomposition avancée. Quelle curiosité... Je n'avais jamais vu cela auparavant.

Le ton restait évidemment calme et sérieux, rendant ainsi les critiques plus acerbes. Atsue n'avait cependant pas l'impression de faire preuve de méchanceté. Elle s'amusait seulement. Passe-temps peu noble, certes, mais tellement plaisant ! Là, au milieu de tous ces gens, elle se sentait à part : plus fière, plus belle, plus distinguée. Sentiment agréable qui nourrissait son orgueil croissant.
Ses yeux à la lueur mesquine se posèrent alors sur un jeune homme. Atsue haussa légèrement un sourcil.


- Celui-ci est déjà plus présentable. La coiffure est noble, le maintien convenable. Ses vêtements sont encore soyeux, nullement abîmés et plutôt de bon goût.

Elle continua de scruter l'homme pendant quelques secondes avant d'abaisser son éventail et de reporter toute son attention sur sa tasse de thé.
Elle ne se rendit pas compte qu'il avait remarqué son regard, elle ne se rendit pas compte qu'il s'était approché. Déjà, son visage se retrouvait entre ses mains et sous son regard carnassier.


- Tes yeux ont assez savouré ce corps. J'espère que tes qualités sont aussi bonnes que ce faux luxe et cette beauté que tu exposes aussi ouvertement. Cela fait trop... Pour une ville comme Gero. Où est ton maître pour que je discute de ton prix ?

Choquée d'être touchée et abordée de la sorte, elle ne mit qu'une fraction de seconde à déplier son éventail et à en assener un coup ferme sur le poignet du malotru, espérant ainsi qu'il la lâche.

- Retirez-donc vos mains, reculez-vous ! Qui vous a permis de me toucher ?

Et elle fit de nouveau valser son éventail en direction du bras de l'homme qui ne semblait pas vouloir la lâcher alors que Mariko, au lieu de lui être d'un quelconque secours, restait muette de stupeur à ses côtés.
Se libérant enfin de l'emprise de la main de l'individu, Atsue déclara d'un ton outré :


- Mais qui êtes-vous ? Pour qui me prenez-vous ? Comment osez-vous me toucher ainsi ? Je vous somme de reculer. C'est un réel affront que vous me faites en agissant de la sorte !

Bien qu'essayant de se contenir, la panique se dévoilait. Notre jeune nippone n'était en effet pas des plus à l'aise avec les hommes et ce surtout depuis ses dernières mésaventures dans les rues de Nakatsugawa.
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"Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours." [A.Rimbaud]
Tokugawa_hakumei
" La vie humaine est une rosée passagère..." 
    Proverbe japonais


    La rosée de ce matin n’a pas gelé. La peau nue a frémit quand elle s’est plongée dans les brins d’herbe ployant sous les larmes de l’aube. Des paysages baignant dans la lumière naissance, on n’en voyait plus le manteau blanc. L’hiver s’enfuyait à peu à peu, laissant place au retour du printemps. Ses yeux s’étaient empli de mélancolie… mais on ne peut protester contre le cycle de la vie.

    Gero, son village qu’elle n’a que rarement pris soin de parcourir , s’est mis le cœur en fête et bien que la jeune fille ne raffole pas particulièrement des festivités de ce genre, elle a voulu y participer.
    Avec soin, les fines mains parcourent l’étoffe soyeuse du obi rouge et elle vient s’en ceindre la taille, coinçant dans son étreinte les pans de son kimono d’un blanc pur. Les mains parcoure un instant la soie qui enveloppe sa peau. Marié le blanc et le rouge, peut trouver plus belle alliage? Le noir, peut être, aurait put épouser le vermeil à merveille… cette union là n’aurait, pourtant, pas été celle qui convient le mieux à Hakumei.

    Arpentant désormais les ruelles de Gero, perchée du haut de ses Zoris, son visage se pare d’une moue contrariée. Elle doit porter des chaussures pour être présentable, alors elle fait un effort, comme on le lui a demandé, mais il tellement plus agréable de sentir chaque poussière, chaque aspérité du chemin sous ses pieds!

    Se laissant guider par les éclats de voix, la jeune fille rejoint le lieu des festivités. Son regard d’un brun-grisé chemine sur le visage des êtres que le printemps naissant semble avoir déridé. A l’égal de la rosée qui ne se fige plus sous le souffle hivernale, les habitant semble avoir dégelé leur sourire, resté trop longtemps caché durant les temps dures.

    Elle parcoure la foule, telle un fantôme dont l’apparat blanc pure semble se confondre avec la nacre de sa peau. Hakumei n’a pas le teint blanc car elle se protège du soleil, non, elle est blanche comme neige car son corps se refuse de brunir ni même de rougir. Voilà pourquoi elle aimait tant l’hiver, lui qui lui était son miroir. La danse de ses cheveux d’un noir corbeau contraste avec cette pâleur presque anormal. Ainsi est Hakumei, elle est l’ombre et la lumière.

    Insouciance… Douce insouciance des ses vies que l’éclat d’une lame pourrait balayer tel les rayons du soleil qui assèchent la rosée...


    Et des paroles qui coulent dans son esprit elle n’en a que faire, se laissant porter dans la foule au gré de ses envies. Pourtant la courbe d’un éventail claquant sur un poignet retient son attention et la force à s’arrêter.

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Masaami
Ahhhhhhhhh enfin Gero, tout ça ça voulait dire que dans moins de temps qu'il en fallait pour éventrer une grenouille, elle serait à nouveau à Kiyosu, et donc qu'enfin elle reverrait son copain, la terreur de la ville, le Caïd, celui qui lui avait tout appris.
ET c'est qu'elle avait envie de le voir la gosse son copain, elle avait appris plein de chose durant ce long séjour elle ne savait d'ailleurs pas trop où.
Elle avait grandit, et les traits de la jeune enfant avait laissé place aux traits plus affirmés d'un fillette plus débrouillarde.
Ses longs cheveux noirs étaient lâchés sans la moindre élégance et cette bouille qui ne souriait jamais, où trônait ses deux billes noires, qui elles seules trahissaient encore sa crédulité, scrutait les moindres recoins de Gero.
Oh moins ici les gens étaient ils normaux, sans chercher à paraître autre chose.
Ca l'énervait la gosse, elle, elle comprenait pas qu'on veuille la forcer à faire des choses, et elle était bien contente que son père la laisse tranquille ça lui laissait du temps pour faire ce qu'elle savait faire de mieux, c'est à dire des conneries...

Elle marchait donc, d'un pas assuré, démarche de garçon, en face la grande place et ce monde qui grouille et qui s'affaire de partout.
La gosse s'assied directement dans cette terre encore boueuse, pas grave son père lui rachètera un kimono et quand bien même elle ne voyait pas en quoi être sale était mal.

Sous ses yeux passent un homme, puis une vieille femme, puis une yujos, puis encore un homme, puis au loin son père, mais qu'est ce qu'il fait didiou!
Elle aurait bien crié :" Papaaaaaaaaaaaaaaaaaa! je suis là!!!!!!!!!!!"
Mais déjà il s'approchait d'une femme.


C'qui celle là?

Haussement de sourcil, la gosse se repique debout, mais sur les hanches, à regarder la scène.

Nan mais c'quelle fait celle là!

Oula elle avait vu une chose qui lui avait fortement déplu, on ne touchait pas à SON père, et l'autre là elle le frappait avec son éventail, et vla quelle commençait à couiner.

J'va lui planter la fesse à cette cruche moi!

Et la gosse de partir d'un pas décidé vers la scène, main déjà serrée sur le petit poignard que son père lui avait offert il y avait bien longtemps.
Et d'arriver sourcil froncé, bien décidé à en découdre avec l'autre espèce de truc là qui osait touché son père...

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Tokugawa_hakumei
"La courbe de tes yeux.."
    Paul Eluard

    Les yeux suivent un instant la scène qui lui fait face sans qu’aucune parole ne parvienne à ses oreilles. La jeune fille, dont l’intérêt s’évapore aussi facilement que la poussière que l’on dissipe d’un coup de main, balaye la scène d’une clignement de paupière.

    Les perles se posent droit devant elles. Des cortège colorés défilent au son des notes de musique qui font danser l’air. Des visages qui s’illuminent, elle en capte chaque sourire, chaque ride qui se tirent… C’est alors que se profile devant elle l’ombre d’un souvenir. Lentement, elle se retire derrière le voile qui brouille ses yeux.

    La fête du printemps… La mémoire s’anime de tendre pensée. Les pans d’un kimono qui virevoltent autour d’un corps si frêle et si parfait, et la soie des cheveux qui accentue chaque pas, frémissant au moindre mouvement. Des éclats de rire, de joie qui ponctuent chaque note de musique. Son cœur s’accélère. Lentement, les cris de joie se font strident. La lumière chaleureuse qui lui vient en mémoire semble désormais brûler le paysage de ses souvenirs. Le sang tambourine dans sa tête. A la voix de son esprit se mêle les cris d’agonie.
    Il lui suffirait, de cligner des yeux pour chasser d’un mouvement, ces images funèbres, simplement… tout simplement.

    Le regard demeure résolument vague.

    La respiration se saccade, les muscles tremblent… Non...

    J’va lui planter la fesse à cette cruche moi!


    Une phrase plus sonore que les autres. Claquement de paupières, et la tête qui se tourne. Les pans de son kimono immaculé virevolte violement. Un frôlement. Elle n’a que le temps d’apercevoir le couteau qui brille entre les mains enfantine, et par reflexe, une poigne violente s’agrippe au col de la gamine. Brusque mouvement du bras pour la tirer en arrière et d’un geste sec elle la fait tourner pour l’avoir face à elle.

    Les prunelles noires qui surplombent le visage tendu se plante férocement dans le regard de la gamine. Vivement, elle attrape le pan de son kimono et inspecte d’un œil sévère la soie fragile. Aucune trace, pas une éraflure. Un regard mauvais est lancé au petit poignard. Ses habits, sont les seules choses qui lui appartiennent vraiment en plus de son champs, et Hakumei y tient désormais comme à la prunelle de ses yeux.


    _ Fais attention avec çà… Tu pourrais abîmer quelqu’un.


    Le ton est anormalement acerbe et le timbre de sa propre voix, la fait frémir.

    Non!

    Elle frémit. L’espace d’une seconde, le visage change complètement d’apparence. Le rictus s’efface de ses lèvres et Hakumei se mure de nouveau dans son aura glaciale. La respiration se refait calme et profonde. Les doigts se desserrent à peine.


    _ Où vas-tu comme çà, petite furie?

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Saburo
Triste retour à la réalité, le monde c'est pas le Cloaque.
C'est un petit coup acharné et virulent du jouet que tenais en main la jeune femme qui lui fit comprendre cette horrible vérité.
Dans un premier temps aussi surpris que la jeune femme en face lui, il laissa sa main un peu de temps sur cette peaux délicate.

Reprenant un peu ses esprits il se mordit la lèvre inférieure droite pour se punir de cette erreur. Elle commençait déjà à s'indigner et à faire des manières pour si peu, elle devrait même lui être reconnaissante de s'être intéressé à elle
L'homme n'avait pas de temps à perdre à se justifier de son erreur, mais plutôt à retenter sa chance pour trouver une femme capable de satisfaire ses besoins.
S'inclinant seulement de la tête car il jugeait cette femme bien inférieure à lui, car déjà la peur s'inscrivait sur son visage.

Pour vous, cela sera le Taishou. Comme je vous est dit, vous sortez du lot et une maison des plaisirs très réputée au coin de la rue utilise parfois ses méthodes. Aguichez ainsi les gens en les dévisageant...

Ne voyant qu'une simple servante et aucun homme pour venir lui chercher querelles il continua à passer sa mauvaise humeur en faisant un geste las de la main.

J'ai perdu un temps précieux avec vos histoires, soyez plutôt honorée de la proposition que je vous est faite, alors ne me parlez pas d'affront.
Beaucoup vous envierez pour cela.


Même si avec son air insolent, il n'aurait pas été le seul dont la découverte corporel aurait été un honneur.
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Atsue
Plus l'homme parlait et plus la colère montait. Cette fois, aucune tentative pour se calmer, la situation lui permettait la colère.
Maison des plaisirs ? Aguicher ? Être honorée de sa proposition ?
Atsue se releva pour se mettre à la hauteur de l'homme (quoique du haut de son mètre soixante-quatre, elle restait tout de même plus petite que lui).


- Vous me prenez pour une courtisane ? Pour l'une de ses femmes de mauvaise vie qui vendent au plus offrant leurs modestes charmes ?

Jamais, au grand jamais son orgueil n'avait été tant blessé. Elle passait tellement de temps à se préparer, à se coiffer, à choisir les kimonos et parures qui la siéraient le mieux. Elle était belle, gracieuse, comme devait l'être une jeune fille de bonne famille. Aucun élément aguicheur, aucune attitude séductrice, et pourtant, on venait de la confondre avec une courtisane. Vendre ses charmes était selon elle l'une des activités les plus déshonorantes. Que l'homme en face d'elle pense qu'elle s'y rabaisse quotidiennement l'irritait donc au plus haut point.

Inspire. Expire. Il fallait tout de même garder son sang froid.

- Et puis suffit. Je ne veux plus entendre quoique ce soit sortir de votre bouche venimeuse. C'est une chance pour vous que je ne sois pas accompagnée, sinon, je ne sais ce qu'il aurait pu advenir de votre modique personne.


D'un geste impérieux, elle le poussa légèrement en arrière du bout de son éventail afin qu'il cesse de lui barrer le chemin avant de se tourner vers Mariko qui, toujours assise et muette, regardait la scène avec hébétude.

- Mariko. Il me semble que j'ai surestimé cet endroit ainsi que les modestes personnes qui s'y trouvent. Nous n'avons réellement rien à faire en ce lieu.


Pour toute réponse, la jeune domestique acquiesça légèrement avant de se lever et de suivre sa maîtresse qui déjà quittait la bâtisse pour retourner dans ses quartiers. Là, au moins, elle ne rencontrerait pas d'hommes aveugles et mal élevés.


Déplacé de la gargote d'Oda à la demande de l'auteur {Fuji}
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"Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours." [A.Rimbaud]
Saburo
Là, le doute n'était plus permis. Il avait merdé et en beauté en plus. Une sacrée chieuse et geignarde qu'il avait dégoté là. Une bonne leçon de prise quand on laisse le membre inférieur prendre le contrôle de son esprit.
Au moins elle avait du caractère, se massant un peu le poignet la ou le jouet l'avait fouetté il lui donna que pour seul et unique réponse un sourire. C'est pas qu'il avait autre chose à faire de son temps que d'écouter les plaintes d'une aristocrate encore plus superficielle que lui.
De sombres occupations recueillaient déjà toute son attention et il ne fallait pas trainer.

Le temps lui était précieux et il ne fallait pas le gaspiller, car les erreurs pouvaient lui être mortel.
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Atsue
Durant le retour, elle s'était tue, ne laissant passer que de temps à autres de sourdes malédictions. Intérieurement, elle le maudissait, lui et ses propositions, lui et son sourire fier. Jamais on ne l'avait tant heurtée ni insultée. Plus elle approchait de sa demeure, plus les pas se faisait rapide. Une fois dans ses quartiers, elle congédia Mariko, désirant rester seule.

- Quel idiot.

Assise devant ses coffrets à poudre, elle prit du bout des doigts son miroir ovale.

- Quel amateur. Il ne sait point faire la différence entre moi et une courtisane.

Elle regarda longuement son reflet. Son teint d'ivoire lui donnait une douceur candide, sa bouche d'un rose mat et uniforme faisait ressortir ses deux yeux d'amandes noir. Le peigne aux perles de jade et les multiples pinces qui tenaient sa coiffure furent enlevés tour à tour, laissant ainsi les lourdes mèches noires retomber de chaque côté de son visage. Mystérieux contraste. Subtile beauté.
Elle était belle, elle le savait, et pourtant... Depuis ce jour de janvier où sa mère lui avait apprise qu'elle allait se remarier, plus rien n'allait.
Inspire. Expire.
Elle se reprit, réussissant de nouveau à afficher son air habituel, un mélange d'affabilité et de fierté mesquine. Elle s'étira alors sensuellement pour faire retomber toute trace de nervosité avant d'aller s'asseoir à une table basse où elle entama quelques exercices de calligraphie.

[En fin d'après-midi, alors que le soleil commençait à décliner]

Elle s'était calmée. L'élégante coiffure avait été refaite par ses soins. Cependant, elle n'était plus vêtue du même kimono mais avait opté pour un vêtement plus simple et qui serait ainsi plus approprié à sa prochaine occupation. Enfermée dans ses appartements, elle ressentait désormais le besoin de prendre l'air, de profiter des derniers rayons de soleil de la journée. Malgré cela, il était hors de question de sortir accompagnée de quelques gardes ni de Mariko. Une fois de plus, sa domestique l'avait déçue. Plus les jours passaient et moins elle l'aimait. Elle n'hésitait pas à la trahir, elle ne la défendait pas, elle admirait Ashikaga no Atsuhito, futur époux de sa noble mère. C'était surtout le dernier élément qui la dérangeait et qui tendait à mettre un terme à leur complicité. Mariko aurait rêvé d'avoir un père ou un époux tel que le Bushi alors qu'Atsue maudissait sa naissance. Drôlement incompatibles comme sentiments.
Après avoir tout de même déposé un court message à l'attention de sa domestique, elle était donc sortie sans un bruit de la demeure, échappant avec subtilité à la surveillance des deux hommes d'armes, pour partir à la découverte de la campagne environnante, seule. Elle ne connaissait en rien la campagne de Gero et ne s'y était d'ailleurs jamais aventurée car trouvant cela tout simplement trop ennuyeux. Mais le calme que pouvait procurer la nature pouvait être appréciable, parfois, et c'est donc sereine qu'elle avançait avec grâce, sans se préoccuper de sa destination.

Elle déambula ainsi pendant une trentaine de minutes avant de décider de s'asseoir sur un petit talus où l'herbe était sèche et ne risquait donc point de laisser quelque trace de boue sur son kimono. Là, elle regarda le soleil terminer lentement son déclin.

- Rentrons.

L'ordre avait été machinal, et par habitude, elle se retourna. Mais elle était seule, Mariko n'était pas à ses côtés, pour une fois. Elle se releva donc et rejoignit le petit sentier qu'elle avait quelques minutes auparavant emprunté dans le sens inverse.
Un sifflement la fit se retourner.


- Ehoh ! Tu nous attends pas !
- Mais ouais.. On v'nait t'voir ma jolie !

Notre jeune nippone haussa un sourcil. Derrière elle, deux hommes approchaient en titubant légèrement. Probablement de crasseux ivrognes, rien de plus. L'air hautain, elle fit volte face, accélérant tout de même un peu le pas. C'est qu'elle ne tenait pas à avoir affaire à des êtres si malsains.
Mais elle avait sous-estimé leur vitesse et surestimé la sienne. Les deux hommes avançaient rapidement tandis qu'elle ne faisait que de petits pas (faire de grandes enjambées était un tel manquement de grâce !). Des mains la saisirent soudainement au poignet en un geste ferme. Atsue hurla, mi-surprise, mi-paniquée, sortant de suite son éventail (modique arme, me direz-vous) pour tenter de se défendre. Mais le second énergumène interrompit la course de l'arme en riant.


- Calme-toi ! On voulait juste te saluer !

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"Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours." [A.Rimbaud]
Saburo
Réfléchissant quand aux futures améliorations possibles pour l'irrigation de ses champs et l'entretien de ses terres, Saburo avait ralenti le pas et s'était fait surprendre pas un début d'obscurité. Il devenait difficile de distinguer clairement les choses devant soit. Par contre cela ne le rendait pas sourd et le Lézard fut arraché de ses réflexions par de petits cris suraiguës. Il scruta les alentour mais ne vit pas grand chose, en tout cas ça venait de pas très loin.
Un moment, son instinct de papa poule lui fit croire que c'était Sami, mais ce n'était pas le genre de la demoiselle de crier ainsi, comme une faible créature. Enfin ça restait Sami restait une fille, ça veut jouer au dur et ça crie tout le temps, pourquoi dérogerait t'elle à la règle, malgré son caractère ? A part elle qui vagabonderait à une heure pareille dans son domaine.
La petite avait du trouver une bestiole qui ne lui inspirait pas confiance et son dragon imaginaire ne pouvait pas faire grand chose pour elle.

Trois formes enfin plus ou moins, car elles semblaient être plus ou moins entre mêlées. L'hypothèse de l'insecte perturbateur ne tenait plus la route.
Celle que se soit sa petite aussi, car en cas de soucis cette dernière n'avait aucune hésitation quant à sortir son poignard en essayant de planter n'importe qui ou quoi. Saburo lui avait offert cette arme pour se rassurer. C'est quelle avait de drôles de fréquentations parfois.

Quelques pas plus tard il comprit la situation, enfin il put dégager deux solutions. La première était que ces formes titubantes venaient chez lui. Franchement il espérait se tromper, les gens ils avaient des idées saugrenues parfois, s'inviter comme ça chez les gens sans même avoir eu l'obligeance de s'annoncer avant. C'était d'un manque cruel de savoir vivre, d'éducation et surtout de classe.
Au moins il pourrait avoir le plaisir de les foutres dehors par cette fraiche nuit qui s'annonçait.

La deuxième qui l'emmerdait tout autant, c'était qu'une silhouette féminine semblait avoir des problèmes avec deux ivrognes du coin. Il y'avait donc une explication aux cris entendu plus tôt. Les gigotement incessant que le forme féminine faisait, concordait dans cette hypothèse.. Mais ils étaient sur ces terres et il avait déjà assez d'ennuis comme ça, pas besoin d'en rajouter. Il était encore possible de leur demander d'aller ailleurs. Les Lézards ne sont pas vraiment des justiciers faut pas se faire des films comme quoi il va sauver la jeune demoiselle en détresse.
Avalant les derniers pas qui le séparait des masses difformes, un rire soudain le prit quand il distingua clairement la situation.

Vêtu plus modestement il n'avait pas reconnue immédiatement la jeune femme rencontrée plus tôt. Il fut même surpris, qu'elle est eu l'esprit de mettre des habits plus appropriés pour une sortie en pleine nature. Mais rassuré de constater qu'il n'était pas le seul à penser qu'elle vendait ses charmes au plus offrant et de lui avoir fait une offre.
Toujours aussi hilare après une journée épuisante, il ne put s'empêcher d'interrompre leur petit moment de plaisir en lui lançant, l'air fier :

Je comprend pourquoi vous avez refusée mes avances, c'était seulement une question de nombre...
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Atsue
Apercevant une silhouette au loin, elle avait tout d'abord espéré que ce soit un preux, charmant et riche samouraï qui arrivait valeureusement pour la délivrer des griffes des deux ivrognes. Ce n'est pas qu'elle se sentait en danger... Elle se défendait d'ailleurs plutôt bien : et que je te griffe, et que je te tire les cheveux, et que je t'écrase le pied de mes précieuses zoris. Ces quelques parades défensives faisaient plus rire les deux hommes qu'autre chose, mais au moins, cela les distrayait et tendait à éviter tout geste déplacé. Mais l'arrivée du samouraï l'aiderait tout de même à rentrer chez elle saine et sauve et avec un honneur intact.
La figure lointaine se rapprochait, se faisant plus disctincte. Avec une rapidité et un sang-froid étonnants, Atsue redressa le menton d'un air hautain, emplissant ses yeux d'une lueur dramatique. La pose : "Belle princesse en détresse demandant à être sauvée" était en place. Son samouraï arrivant, elle ne se trouvait plus en position d'infériorité et devait donc reprendre son allure de jeune première qui se doit d'être parfaite en toutes circonstances, et ce même lorsqu'elle est menacée par des individus douteux qui pourraient se révéler dangereux, notamment pour son honneur.

Inspire.
Expire.

Ton teint, bien qu'imperceptiblement rougi par l'effort de la lutte, semble toujours être porcelaine. Ta coiffure reste évidemment sublime, malgré les quelques mèches noires qui se sont échappées des pinces qui les emprisonnées. Tu es gracieuse, tu es admirable. Toutes les nippones te jalousent (surtout Ai').

Inspire.
Expire.
Le beau samouraï va te délivrer, te ramener en ton domaine. Vous vous marierez, aurez les plus beaux enfants du monde et tu deviendras réellement le modèle d'Ai.

Le sauveur n'est plus qu'à quelques mètres d'elle.
Le rêve se brise, Atsue revient à la réalité.

L'homme n'était pas un samouraï, non. L'homme était sale. De la terre sur les mains, des cheveux décoiffés, quelques gouttes de sueur sur le front. Quelle horreur. Quel manque de propreté. Si elle ne se trouvait pas dans une situation critique, Atsue aurait probablement laissé ses émotions la submerger et se serait pâmée devant tant d'atrocités.


Je comprends pourquoi vous avez refusé mes avances, c'était seulement une question de nombre...

A cause du trouble dans lequel elle se trouvait, elle ne l'avait pas immédiatement reconnu.
Lui, c'était lui.

Elle écrasa avec une virulence incomparable le pied de son agresseur, le faisant presque crier de douleur et d'étonnement. Leur prise sur elle avait été relâchée grâce à l'arrivée du pseudo samouraï, permettant ainsi à Atsue de se dégager de leur poigne. Non pas que son coup de coude et ses quelques pincements aient été très forts, mais plutôt que les deux ivrognes, malgré leur taux d’alcoolémie plutôt élevé, avaient reconnu Saburo, Lézard de son état.
Atsue s'éloigna de quelques pas des trois énergumènes, lançant des regards noirs à chacun d'eux, tentant de rester calme et se préparant comme elle le pouvait à parer à n'importe quelle éventualité.

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"Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours." [A.Rimbaud]
Saburo
Démasquée la créature se dégagea prestement du groupe. Elle écrasa sans aucune grâce le pied crasseux, d'un de ses compagnons. Ce dernier loucha de surprise et émit un grognement guttural. S'éloignant de la scène de quelques pas, la jeune fille adopta une position assez grotesque.

Saburo, homme d'origine de bonne famille, élevé d'après des mœurs assez strict, fut quand même surprit par la décence de la jeune femme. Les choses ne tournaient plus rond, c'était la première fois qu'il voyait ce genre de chose. Les jeunes femmes d'aujourd'hui ce disait prude et bien éduquée mais dont les pulsions charnelles les amenaient dans son domaine avec deux hommes. Crasseux et sans aucune classe de leur état. Décidément, il ne comprenant plus rien, elle n'aurait pas pu faire preuve d'un minimum de goût un prenant un cousin comme amant, par exemple.

Les deux lourdos avaient plus envie de prendre la tangente qu'autre chose, sachant que si leur méfait était connu, leur tête finiraient au bout d'une corde, car il s'agit bien d'un crime qu'ils avaient commit.

Seul l'envie de revoir sa fille tiraillait Saburo et il avait franchement autre chose à foutre que de s'occuper d'une orgie campagnarde sur ses terres. Afin de régler ce problème, il fit un simple geste de la tête. Un signe d'une infinité bonté car il signifia au deux hommes de dégerpire.
Fuyant la scène comme l'on fuit une Yujo atteinte d'une maladie sexuelle, il ne resta que nos deux beaux, jeunes, vigoureux, intelligents protagonistes, je part en sucette et je dis n'importe quoi ? Bha non... Désolé, pour certains la vie est un conte de fée.

Dévisagent la farouche jeune fille, dont les moeurs salaces à vouloir faire une bête à trois dos dans ses champs, il lui lança seulement un rictus de dégout. Ajoutant un commentaire d'une voix traduisant la même expression, ses mots furent révélateurs.

Mes terres non pas la réputation d'un bordel, par vos actes elles sont dorénavant souillées. Je vous demande de les quitter sur le champ.
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Atsue
Il la regardait de haut, la toisant vulgairement. Atsue, malgré la position fâcheuse dans laquelle elle se trouvait, avait de suite recouvré pleinement sa caractéristique confiance en elle dès que les deux ivrognes eurent décampé. A n'en point douté, l'homme a ses côtés était quelqu'un qui possédait une certaine notoriété pour avoir fait fuir ainsi les deux marauds.

- Mes terres n'ont pas la réputation d'un bordel, par vos actes elles sont dorénavant souillées. Je vous demande de les quitter sur le champ.

Une fois de plus, elle ne put qu'être choquée par ses paroles dont l'immense vulgarité lui était totalement inhabituelle. Quelle misère, il fallait qu'elle croise cet odieux personnage deux fois dans la même journée. Une seule lui aurait largement suffit. Son regard noir se reporta sur lui, elle redressa fièrement le menton, déplia son éventail.

- Vos terres ? Ce sont vos terres ? Soit, vous aurez donc à répondre de l'insécurité qui y règne. C'est honteux d'être agressée de la sorte !


Elle rabattit en arrière l'une des mèches noires qui s'étaient échappées de sa coiffure. Gardant son air hautain au possible, elle poursuivit :

- Je vous somme de me raccompagner en ma demeure comme dédommagement à ce désagrément.

Elle avait le droit d'ordonner comme ça ? En tous cas, même si elle ne l'avait pas, cela ne semblait nullement la déranger. L'homme avait perdu la noble allure de l'après-midi et était désormais sale, odorant, répugnant. Ainsi, même s'il était chez lui et qu'il possédait une quelconque importance, cela importait peu à Atsue qui n'avait aucune envie de sympathiser (ou même de respecter) l'ignoble "Taishou". Cet individu la répugnait. Elle désirait seulement rentrer chez elle.

- Et dépêchez-vous. Il se fait tard. Je ne puis me permettre d'attendre plus longtemps.

Et dire qu'elle voulait passer pour parfaite... Là, avec son insolence digne de Ai', c'était largement raté.
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"Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours." [A.Rimbaud]
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