Luciedeclairvaux
Ange et Démon avaient traversé les Royaumes, l'une poursuivait l'autre. Ou bien était-ce l'inverse ? La petite blonde angélique, réminiscence d'un passé encombrant, avait fini par rattraper la diabolique brune aux portes du Périgord, pour lui annoncer que son amour n'était pas mort. "Il" n'avait pas été tué par le noir nain néfaste. Finalement. Mais ce rebondissement-là est d'un autre temps déjà. D'une autre histoire. Une histoire à dormir debout. Une histoire de fantômes. Ou pas. L'histoire nous le dira : Lucie est-elle un Ange ? Z les rejoindra-t-il ? Les lapins restent-ils blancs au printemps ?
Depuis ce fameux soir, il avait été décidé qu'on l'appellerait Ange (surtout devant sa brune !).
Depuis, les deux ont (ré)appris à se connaître, se reconnaître, capter le moindre désir de l'autre.
Depuis, elles ont vécu quelques temps à Angoulême, en ont drainé les tavernes et se sont ouvertes au monde, après cette longue traversée du désert.
C'est ainsi qu'au moment de quitter la ville, le groupe se composait de cinq personnes, cinq allumés prêts à user leurs bottes sur les chemins tordus, dans les brousses sauvages ou les villes en guerre. Vers où ? On verrait plus tard ... quelque part entre Vosges et Espagne, entre Bretagne et Italie. Voila, par là. Non, plus à gauche. Tu tiens la carte à l'envers, tavernier ! Voila.
Bof. La route n'est pas une fin en soi.
L'inertie non plus.
Et puis cette envie de calmer les fourmis qui vous montent aux cuisses. Le paquetage n'avait pas été long à préparer. Pourtant, le départ tardait. Une histoire de laisser-passer. Elles s'en étaient passées jusqu'ici, mais là, il s'agissait de la vie de tout un groupe, alors soit, patientons. Quand les fourmis auront attaqué les épaules, faudra bien agir !
Lucie aiguisait son couteau dans le coin d'une taverne et laissait glisser sur elle les conversations. C'était une toute jeune fille, aux gestes calmes et souples, et à l'il assassin. Pourtant, le regard se faisait doux et généreux en frôlant ses compagnons de route. Le Démon, bien sûr. L'Italien, son évidence. Le tavernier qui ne le serait bientôt plus. Sa douce et son petit ventre. Tous fébriles.
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Depuis ce fameux soir, il avait été décidé qu'on l'appellerait Ange (surtout devant sa brune !).
Depuis, les deux ont (ré)appris à se connaître, se reconnaître, capter le moindre désir de l'autre.
Depuis, elles ont vécu quelques temps à Angoulême, en ont drainé les tavernes et se sont ouvertes au monde, après cette longue traversée du désert.
C'est ainsi qu'au moment de quitter la ville, le groupe se composait de cinq personnes, cinq allumés prêts à user leurs bottes sur les chemins tordus, dans les brousses sauvages ou les villes en guerre. Vers où ? On verrait plus tard ... quelque part entre Vosges et Espagne, entre Bretagne et Italie. Voila, par là. Non, plus à gauche. Tu tiens la carte à l'envers, tavernier ! Voila.
Bof. La route n'est pas une fin en soi.
L'inertie non plus.
Et puis cette envie de calmer les fourmis qui vous montent aux cuisses. Le paquetage n'avait pas été long à préparer. Pourtant, le départ tardait. Une histoire de laisser-passer. Elles s'en étaient passées jusqu'ici, mais là, il s'agissait de la vie de tout un groupe, alors soit, patientons. Quand les fourmis auront attaqué les épaules, faudra bien agir !
Lucie aiguisait son couteau dans le coin d'une taverne et laissait glisser sur elle les conversations. C'était une toute jeune fille, aux gestes calmes et souples, et à l'il assassin. Pourtant, le regard se faisait doux et généreux en frôlant ses compagnons de route. Le Démon, bien sûr. L'Italien, son évidence. Le tavernier qui ne le serait bientôt plus. Sa douce et son petit ventre. Tous fébriles.
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