--Elias_le_borgne
[Gex, Savoie - Jour 1]
En ce glorieux jour du mois de mars de l'an mille quatre cent cinquante-neuf, le vieux Elias se leva bien tôt, ce qui eut pour effet de l'irriter comme il se devait... Il se leva donc d'un pied gauche d'une taille fort remarquable qui vint s'enfoncer dans un crotin de belle envergure également. Jetant un coup d'oeil interrogateur en direction de son pied, il ne put retenir un juron tonitruant qui en eût fait fuir plus d'un. Grognant et pestant, il alla se vétir et enfoncer son chapeau légendaire en ce remémorant les consignes de son Maistre, le Vicomte de Gex, Charles-Marie de Talleyrand. Le sire désirer retrouver un oncle qui avait quitté le domaine bien avant sa naissance et souhaitait pouvoir, à ses côtés, rendre hommage à feu son père patati, patata... Vas-y que j'te raconte ma vie dans des mots qui sentent la rose... En clair, chevaucher jusqu'au Lyonnais où l'oncle était supposé avoir fui, lui mettre la main au collet et le tirer par la peau d'où il le tiendrait jusqu'à Gex. Elias était comme ça, un homme de main efficace, mais bien malchanceux... Et malheur à celui qui lui demanderait où est passé son oeil !
Il prit ses affaires, un gros sac empli de provisions pour un régiment et pour un mois, et se dirigea vers le fier mulet que le Vicomte avait bien voulu lui céder. Le voyage s'annoncer déjà compliqué... Il lui fallut bien dix minutes pour forcer la bête peu docile à se diriger hors de l'écurie, et une fois la mule lancée, il se demandait s'il pourrait bien l'arrêter. Il prit la liberté, avant de passer la porte, de lancer son pied dans la croupe du Cheval de Madame la soeur du Vicomte, principal suspect dépositaire de l'odorant cadeau q'il avait eu à son réveil. Bien mauvaise fut l'idée car, le mulet ne s'arrêtant plus dans sa "folle" course dirons nous, le Borgne n'eut pas le temps de retirer son pied qui heurta "violemment", dirons nous une fois de plus, la porte de l'écurie. Effet immédiat, la douleur libéra les cordes vocales du Borgne qui hurla une flopée de mots des plus fleuris qu'il eut en réserve. Le départ avait été compliqué mais l'aventure pouvait commencer !
[Frontière Nord Savoie-LD - Jour 3]
La route fut longue et cahotique et, bercé par les pas désordonnés de son mulet fringuant, Elias arrivait à la frontière. Belle frontière que voilà ! Ne séparant pas seulement deux provinces mais bien le Royaume de France du Royaume de Lotharingie, elle allait être difficile à traverser. Si les troupes Savoyardes eussent été clémentes, il n'en serait sans doute pas de même pour les soldats du Roy, que dis-je, des Roys... Car oui, frontière faisant loi, les deux côtés en été garnis de garnisons ! Et bien que le Borgne n'eût rien à cacher, la paperasse, il aimait pas. Demander des LP, c'est pas marrant, les attendre, c'est pire !
Or le temps manquait, Monsieur le Vicomte avait donné un bref délai de douze jours pour retrouver l'Oncle. Après il y avait la cérémonie, tout ça, tout ça... Enfin, il fallait pas mollir en tous cas. La fin justifiant bien souvent les moyens, le Borgne se débrouilla pour passer la frontière sans LP. Et puis elle était ouverte cette frontière oui ou non ? Pas le temps de se poser la question, il fallait agir.
Il prit le parti de patienter jusqu'au soir et espérait pouvoir passer, sous le couvert d'une nuit sombre, discrètement par le bois, atteindre le rhône et, de là, rejoindre la capitale du LD, là où il aurait le plus de chance de trouver des informations. La stratégie étant réglée, il alla s'installer confortablement à l'ombre d'un arbre pour y retrouver quelque force après sa cavalcade dans les paysages montagnards sur le dos d'une mule peu épaisse. Jouant de malchance, le vieux Elias s'endormit pour une durée nettement suprérieur à ce qui était prévu et...
[Frontière Nord Savoie-LD - Jour 4]
... ne se réveilla qu'une fois la nuit bien avancée. Sans qu'il en eût conscience, le quatrième jour était arrivé. Il faisait encore sombre, du moins nous dirons qu'il faisait encore nuit... Une lune pleine et entière emplissait les bois d'une lumière pure et claire limitant les zones d'ombres à quelques buissons. Les plans du fin stratège en étaient bien contrariés et il lui fallut les revoir. Il ne pourrait pas avancer rapidement avec son mulet décrépi et les braiment constants de la bête famélique risquait d'attirer l'attention. Il le laissa donc partir en gratifiant son départ d'une claque puissante sur la croupe de l'animal qui s'enfuit bruyament... Rien de tel pour attirer l'attention, il fallait désormais partir, et vite.
Elias courut donc à toute allure vers le fond de la vallée, passant, sans s'en rendre compte, la frontière bien moins gardée qu'il ne le croyait puisque séparant deux puissances alliées... Le Fin Stratège aurait pu y penser bien avant, mais non. Il courait donc et finit par atteindre les côtes du rhônes et, alors qu'il allait se jeter tête la première dans l'eau pour fuir des poursuivants inexistants, il réalisa que se geler ainsi était inutile. Portant son regard au Sud, il aperçut les remparts d'une ville immense à peut-être trois ou quatre kilomètres. Lyon. C'était elle, le vieux Elias s'était souvenu alors qu'il allait plonger que la ville était tout aussi étendue sur la rive Ouest que sur la rive Est du Rhône et qu'il trouverait bien une porte sur cette rive sans avoir à se geler les os...
Il prit sans tarder la route de la ville et arriva aux portes Nord aux première lueurs du jour.
[Lyon, LD - Jour 4]
Bon sang que les portes étaient grandes ! Chambéry elle même n'en avait de pareilles et cette vue fut tout de même impressionante pour l'oeil encore valide du Borgne qui les passait a travers d'un flot de marchands se dirigeant vers le marché en cette heure matinale. Ne sachant trop où aller pour trouver les informations qu'il recherchait, Elias prit la route de la grande place où se masser la foule de maraichers et d'acheteurs venant faire des emplettes. Il ne savait pas trop à qui s'adressait et prit le parti d'aller se boire une petite pinte matinale avant de commencer les recherches, il allait devoir en poser des questions, et le premier qui répondrait pas risquerait de se manger une avoine... On ne subit trois jours de voyages inconfortables sans que cela laisse de séquelles. Une petite pause et le travail commencerait.
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En ce glorieux jour du mois de mars de l'an mille quatre cent cinquante-neuf, le vieux Elias se leva bien tôt, ce qui eut pour effet de l'irriter comme il se devait... Il se leva donc d'un pied gauche d'une taille fort remarquable qui vint s'enfoncer dans un crotin de belle envergure également. Jetant un coup d'oeil interrogateur en direction de son pied, il ne put retenir un juron tonitruant qui en eût fait fuir plus d'un. Grognant et pestant, il alla se vétir et enfoncer son chapeau légendaire en ce remémorant les consignes de son Maistre, le Vicomte de Gex, Charles-Marie de Talleyrand. Le sire désirer retrouver un oncle qui avait quitté le domaine bien avant sa naissance et souhaitait pouvoir, à ses côtés, rendre hommage à feu son père patati, patata... Vas-y que j'te raconte ma vie dans des mots qui sentent la rose... En clair, chevaucher jusqu'au Lyonnais où l'oncle était supposé avoir fui, lui mettre la main au collet et le tirer par la peau d'où il le tiendrait jusqu'à Gex. Elias était comme ça, un homme de main efficace, mais bien malchanceux... Et malheur à celui qui lui demanderait où est passé son oeil !
Il prit ses affaires, un gros sac empli de provisions pour un régiment et pour un mois, et se dirigea vers le fier mulet que le Vicomte avait bien voulu lui céder. Le voyage s'annoncer déjà compliqué... Il lui fallut bien dix minutes pour forcer la bête peu docile à se diriger hors de l'écurie, et une fois la mule lancée, il se demandait s'il pourrait bien l'arrêter. Il prit la liberté, avant de passer la porte, de lancer son pied dans la croupe du Cheval de Madame la soeur du Vicomte, principal suspect dépositaire de l'odorant cadeau q'il avait eu à son réveil. Bien mauvaise fut l'idée car, le mulet ne s'arrêtant plus dans sa "folle" course dirons nous, le Borgne n'eut pas le temps de retirer son pied qui heurta "violemment", dirons nous une fois de plus, la porte de l'écurie. Effet immédiat, la douleur libéra les cordes vocales du Borgne qui hurla une flopée de mots des plus fleuris qu'il eut en réserve. Le départ avait été compliqué mais l'aventure pouvait commencer !
[Frontière Nord Savoie-LD - Jour 3]
La route fut longue et cahotique et, bercé par les pas désordonnés de son mulet fringuant, Elias arrivait à la frontière. Belle frontière que voilà ! Ne séparant pas seulement deux provinces mais bien le Royaume de France du Royaume de Lotharingie, elle allait être difficile à traverser. Si les troupes Savoyardes eussent été clémentes, il n'en serait sans doute pas de même pour les soldats du Roy, que dis-je, des Roys... Car oui, frontière faisant loi, les deux côtés en été garnis de garnisons ! Et bien que le Borgne n'eût rien à cacher, la paperasse, il aimait pas. Demander des LP, c'est pas marrant, les attendre, c'est pire !
Or le temps manquait, Monsieur le Vicomte avait donné un bref délai de douze jours pour retrouver l'Oncle. Après il y avait la cérémonie, tout ça, tout ça... Enfin, il fallait pas mollir en tous cas. La fin justifiant bien souvent les moyens, le Borgne se débrouilla pour passer la frontière sans LP. Et puis elle était ouverte cette frontière oui ou non ? Pas le temps de se poser la question, il fallait agir.
Il prit le parti de patienter jusqu'au soir et espérait pouvoir passer, sous le couvert d'une nuit sombre, discrètement par le bois, atteindre le rhône et, de là, rejoindre la capitale du LD, là où il aurait le plus de chance de trouver des informations. La stratégie étant réglée, il alla s'installer confortablement à l'ombre d'un arbre pour y retrouver quelque force après sa cavalcade dans les paysages montagnards sur le dos d'une mule peu épaisse. Jouant de malchance, le vieux Elias s'endormit pour une durée nettement suprérieur à ce qui était prévu et...
[Frontière Nord Savoie-LD - Jour 4]
... ne se réveilla qu'une fois la nuit bien avancée. Sans qu'il en eût conscience, le quatrième jour était arrivé. Il faisait encore sombre, du moins nous dirons qu'il faisait encore nuit... Une lune pleine et entière emplissait les bois d'une lumière pure et claire limitant les zones d'ombres à quelques buissons. Les plans du fin stratège en étaient bien contrariés et il lui fallut les revoir. Il ne pourrait pas avancer rapidement avec son mulet décrépi et les braiment constants de la bête famélique risquait d'attirer l'attention. Il le laissa donc partir en gratifiant son départ d'une claque puissante sur la croupe de l'animal qui s'enfuit bruyament... Rien de tel pour attirer l'attention, il fallait désormais partir, et vite.
Elias courut donc à toute allure vers le fond de la vallée, passant, sans s'en rendre compte, la frontière bien moins gardée qu'il ne le croyait puisque séparant deux puissances alliées... Le Fin Stratège aurait pu y penser bien avant, mais non. Il courait donc et finit par atteindre les côtes du rhônes et, alors qu'il allait se jeter tête la première dans l'eau pour fuir des poursuivants inexistants, il réalisa que se geler ainsi était inutile. Portant son regard au Sud, il aperçut les remparts d'une ville immense à peut-être trois ou quatre kilomètres. Lyon. C'était elle, le vieux Elias s'était souvenu alors qu'il allait plonger que la ville était tout aussi étendue sur la rive Ouest que sur la rive Est du Rhône et qu'il trouverait bien une porte sur cette rive sans avoir à se geler les os...
Il prit sans tarder la route de la ville et arriva aux portes Nord aux première lueurs du jour.
[Lyon, LD - Jour 4]
Bon sang que les portes étaient grandes ! Chambéry elle même n'en avait de pareilles et cette vue fut tout de même impressionante pour l'oeil encore valide du Borgne qui les passait a travers d'un flot de marchands se dirigeant vers le marché en cette heure matinale. Ne sachant trop où aller pour trouver les informations qu'il recherchait, Elias prit la route de la grande place où se masser la foule de maraichers et d'acheteurs venant faire des emplettes. Il ne savait pas trop à qui s'adressait et prit le parti d'aller se boire une petite pinte matinale avant de commencer les recherches, il allait devoir en poser des questions, et le premier qui répondrait pas risquerait de se manger une avoine... On ne subit trois jours de voyages inconfortables sans que cela laisse de séquelles. Une petite pause et le travail commencerait.
Ceci est un RP fermé mais toute participation est bonne à prendre. Envoyez moi un mp et je vous brieferai sur le déroulement des opérations. LJD Alan_ana
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