Clemence.de.lepine
Si je veux un Comte ? Je veux et j'exige au moins ça. Un vieux ? Why not.
Elle les aime, les vieux, elle les considère avec respect et humilité. Elle leur voue déférence et égards, car ils portent le bénéfice de l'âge - l'expérience, la maturité, la prestance naturelle qui s'acquiert avec les années. D'aucuns diraient que c'est la faute du paternel, si ces grands aînés, hommes ridés par le temps, les joies et les peines, lui plaisent davantage que les autres, les jeunes, trop fiers et imbus d'eux-mêmes, tellement téméraires qu'ils en deviennent ridicules. Ce serait la faute du paternel, donc : parce que n'ayant jamais été là, toujours Clémence ressentira le besoin de protection et de sécurité, ce sentiment qu'elle n'aura jamais connu. La paix, parce que quelqu'un veille - quelqu'un de physique, que l'on voit, et non que l'on devine, contrairement à Dieu. Alors la narratrice derrière Clémence répond ceci à la narratrice derrière Béatrice : Clémence ne s'est pas affranchie, on l'y a forcée, c'était une nécessité. Saura-t-elle jamais à quel point elle a détesté cette situation - à quel point elle ne s'en remettra pas ?
Elle fait non de la tête. Elle ne veut pas avoir à se préoccuper des enfants des autres, s'ils sont en bas âge. Elle ne veut pas avoir à supporter ceux qui auraient à peu près son âge. Elle le veut sans enfant, son époux, parce qu'elle est égoïste.
Elle fait non de la tête. Elle ne veut pas de ce Vicomte que lui laisse Blanche avec mansuétude. Il a beau être riche, elle se souvient de lui : il ne lui convient pas.
Elle fait non de la tête. Et abonde dans le sens de Béatrice. Llyr di Maggio ? Comment dire... il est pris, et tant mieux alors.
Et puis elle sourit, validant l'idée de la jeune Castelmaure par une brusque exclamation enthousiaste.
Quel beau patrimoine que celui que pourrait vous offrir le fils de Dotch d'Appérault et de Lilin de Cassel ! Je ne sais pas bien où en est leur arbre généalogique, mais le fils aura beau être puîné qu'il n'en restera pas moins un excellent parti !
Dès lors, elle parvient à se prendre au jeu et à son tour, pioche un nom dans la liste :
Ne peut-on pas également énoncer un de vos vassaux dÎle de France, Béatrice ? Faran de Louvelle n'est pas bien vieux encore, il me semble : il pourrait correspondre à la petite. La petite, c'est à dire Yolanda.
Quant à Blanche, il lui faut quelqu'un de valeureux, capable de l'impressionner si cela est possible. Un Chevalier de la Licorne, par exemple. Ils ont de l'honneur, ces gens là, des principes, et ils sont braves, non ? Ce Guilhem de Tréviers pourrait lui aller. Elle parle, pensive, comme si la Bretonne n'était pas là, n'attendant pas réellement de réponse de sa part, plutôt des autres, car la majorité sera plus importante que la pauvre et unique opinion de cette douce Hermine. N'est-ce pas ?
Elle les aime, les vieux, elle les considère avec respect et humilité. Elle leur voue déférence et égards, car ils portent le bénéfice de l'âge - l'expérience, la maturité, la prestance naturelle qui s'acquiert avec les années. D'aucuns diraient que c'est la faute du paternel, si ces grands aînés, hommes ridés par le temps, les joies et les peines, lui plaisent davantage que les autres, les jeunes, trop fiers et imbus d'eux-mêmes, tellement téméraires qu'ils en deviennent ridicules. Ce serait la faute du paternel, donc : parce que n'ayant jamais été là, toujours Clémence ressentira le besoin de protection et de sécurité, ce sentiment qu'elle n'aura jamais connu. La paix, parce que quelqu'un veille - quelqu'un de physique, que l'on voit, et non que l'on devine, contrairement à Dieu. Alors la narratrice derrière Clémence répond ceci à la narratrice derrière Béatrice : Clémence ne s'est pas affranchie, on l'y a forcée, c'était une nécessité. Saura-t-elle jamais à quel point elle a détesté cette situation - à quel point elle ne s'en remettra pas ?
Elle fait non de la tête. Elle ne veut pas avoir à se préoccuper des enfants des autres, s'ils sont en bas âge. Elle ne veut pas avoir à supporter ceux qui auraient à peu près son âge. Elle le veut sans enfant, son époux, parce qu'elle est égoïste.
Elle fait non de la tête. Elle ne veut pas de ce Vicomte que lui laisse Blanche avec mansuétude. Il a beau être riche, elle se souvient de lui : il ne lui convient pas.
Elle fait non de la tête. Et abonde dans le sens de Béatrice. Llyr di Maggio ? Comment dire... il est pris, et tant mieux alors.
Et puis elle sourit, validant l'idée de la jeune Castelmaure par une brusque exclamation enthousiaste.
Quel beau patrimoine que celui que pourrait vous offrir le fils de Dotch d'Appérault et de Lilin de Cassel ! Je ne sais pas bien où en est leur arbre généalogique, mais le fils aura beau être puîné qu'il n'en restera pas moins un excellent parti !
Dès lors, elle parvient à se prendre au jeu et à son tour, pioche un nom dans la liste :
Ne peut-on pas également énoncer un de vos vassaux dÎle de France, Béatrice ? Faran de Louvelle n'est pas bien vieux encore, il me semble : il pourrait correspondre à la petite. La petite, c'est à dire Yolanda.
Quant à Blanche, il lui faut quelqu'un de valeureux, capable de l'impressionner si cela est possible. Un Chevalier de la Licorne, par exemple. Ils ont de l'honneur, ces gens là, des principes, et ils sont braves, non ? Ce Guilhem de Tréviers pourrait lui aller. Elle parle, pensive, comme si la Bretonne n'était pas là, n'attendant pas réellement de réponse de sa part, plutôt des autres, car la majorité sera plus importante que la pauvre et unique opinion de cette douce Hermine. N'est-ce pas ?