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[RP] Bourguignonne pie, marions-le ! Episode 2

Gwenhwyvar
Ah ça, il était vif, le bougre. Gwen faillit bien être surprise. Elle avait l'impression qu'il s'appliquait, et elle en était honorée.

Gwen leva sa main gauche pour parer le coup d'estoc rapide que lui portait son élève. Premier tintement significatif de l'acier qui se croise. Recul d'un pas, à distance respectable, première "pause".

Gwen toisa Aimbaud du regard, fouetta l'air en un aller-retour de sa rapière en main droite, et esquissa un demi-sourire. Pas affectueux, mais pas loin. Comme quelqu'un qui comprend la signification du langage des armes, où chaque passe veut dire quelque chose, un peu comme une danse.

Gwen plongea alors sa rapière en direction du poignet droit de son adversaire, aisément paré d'un mouvement latéral, et immédiatement répliqué par une contre-attaque.

Aimbaud était concentré, et particulièrement précis dans ses gestes. Il avait été à bonne école, c'était évidente. Deux échanges de coups plus tard, Gwen se recula à nouveau, jaugeant la situation. Elle n'était pas nécessaire pour l'instant de faire preuve de zèle, le combat était plutôt équilibré. Elle attendait que le jeune garçon fasse preuve d'initiative, tout en observant la princesse du coin de l'oeil, guettant comme elle le pouvait l'expression de son visage face au spectacle que les deux épéistes lui offraient.

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Gwenhwyvar uí Fergus, Duchesse de Brie, Baronne de Boissy-le-Châtel, Dame de Creil
Armoria
Et qu'est-ce qu'elle faisait, la princesse, hein ? Qu'est-ce qu'elle faisait ? (A lire avec ce gros zeste de bêtification dans la voix, sans quoi l'effet retombe comme le soufflé au fromage de l'épouse dévouée quand le mari fait des heures supp' sans prévenir - comme quoi, les filles, ça sert à rien de se dévouer, je dis ça, je dis rien, oui, oui, c'est bon, je ferme la parenthèse, mais je refuse de fermer ma gueule *).

La, donc, princesse, était allée tout bonnement prendre place sur un coffre de bonne taille, où les gardes entreposaient elle ne savait quoi - parce qu'elle n'était pas garde, suivez un peu - s'installant sans façon.

Sans mot dire, elle suivait du regard les protagonistes, concentrée et attentive.

Est-ce qu'elle comptait les points ?

Nan, nan, nan.

En réalité, elle détaillait les corps de la femme et du garçon, tentant de les imaginer au lit, pour leur nuit de noces, histoire de visualiser si cela pourrait fonctionner. Et à vrai dire, ce qu'elle visualisait, c'était...

... Comment dire...

Rien. Elle n'arrivait pas à visualiser. Sans doute quand de la complicité se serait installée entre eux ?

Elle décida de renoncer à l'exercice de visualisation, et de déchiffrer leurs expressions. Surtout celle d'Aimbaud, le dindon de la farce, en quelque sorte.

Voire complètement.


[*Desproges 4ever]
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Aimbaud
Et heureusement que le dindon de la farce ignorait tout de ce qui traversait les deux esprits féminins présents, car dans le cas contraire il s'en serait trouvé parfaitement déconcentré.

Pour l'heure, il gardait toute son attention sur le duel. C'était si stimulant de se trouver face à un adversaire de talent, qu'il en était tout exalté. La duchesse semblait bel et bien savoir à l'avance chacun des coups qu'il lui porterait, avant qu'il y pensa lui-même. Et ses attaques étaient si justes, tombaient si naturellement, qu'on aurait pu croire le combat chorégraphié à l'avance. Y répondre avec autant de tact, étudier le rempart implacable pour le percer, parer les hostilités élégantes... Voilà qui était tout simplement passionnant !

Le moment vint où le maître d'armes rompit le contact des épées après avoir fait montre d'une repousse énergique. À l'inverse des soldats de la Compagnie de Digoine, auprès desquels le Josselinière s'entraînait souventefois, la duelliste laissait des temps de souffle non négligeables entre les échanges, aérant le combat, y donnant un coup de frais. Cela semblait aussi propice à des changements de rythmes pleins de surprise et de style. Il ne s'agissait plus de se battre comme un bourrin...

Le corps échauffé et d'autant plus sagace, Aimbaud décrivit quelques pas de ronde pour accompagner la pause de son adversaire. Le sérieux dont il faisait montre, contrastait avec son sourire. Tous deux n'échangeaient pas de mots, mais leurs mimiques seules parvenaient à commenter l'enjeu... Lui s'amuse, et il le fait comprendre.

Et quand les fossettes se rabaissent, retombe aussi l'épée qui taille à senestre vers la cuisse, tandis que les pas s'enchaînent sur les dalles. Les fers s'entre-choquent et roulent. Une petite marche de retraite. Il protège son épaule alors que le métal raisonne près de son oreille. Il doit la surprendre, prévoir deux coups à l'avance pour la mener en faiblesse... Il y songe en rompant vers l'arrière. Elle mord sur lui, fendant un battement plus souple avant d'asséner un coup plus énergique. Il la laisse venir, encaissant le recul. Une légère faiblesse le prend dans l'épaule à la dernière parade, qui n'était pas douce...


Humpf ..!

Enfin, elle se trouve correctement positionnée. Il tente une rupture, autrement dit il lui offre une ouverture au flanc gauche... Premier temps. La rapière adverse fend l'air, piquant comme un bec. Second temps. Là ! Il s'y soustrait de justesse par une esquive, un déplacement latéral vif, presque un saut.
Dernier temps.

Ensuite il suffit de retrouver son équilibre, tandis que l'autre, renversé par son élan, lui offre une occasion sur un plateau d'argent. Il suffit seulement... Sauf qu'Aimbaud, dans son pas-chassé pas franchement élégant, se fiche la semelle de botte contre le rebord d'une dalle moins bien engoncée que les autres. Recouvrement d'équilibre : zéro.

Dans un juron, il pose la main à terre avant de se redresser aussi vite qu'il le peut.

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Gwenhwyvar
Gwen étudiait son jeune élève avec soin. Il avait été bien instruit à la rapière, et progressait à mesure du duel. Ses pas étaient plus assurés, ses attaques plus souples et plus précises, et ses parades efficaces, même si elle décelait parfois un léger manque d'anticipation.

Son visage ne laissait pas paraître sa concentration. Les pauses alternaient avec des échanges de coups, et le rythme du duel était soutenu, mais pas trop rapide.

Aimbaud tenta à plusieurs reprises de changer la cadence, Gwen s'y adapta au fur et à mesure. Alors qu'elle sentait que son adversaire ralentissait un petit peu, aux premiers signes de fatigue probablement, elle redoubla de vigilance. Aimbaud ouvrit sa garde plus que de coutume, Gwen plongea dans l'ouverture ainsi crée, il esquiva au dernier moment mais il perdit l'équilibre, sûrement à cause d'une bosse sur le sol. Il posa sa main libre à terre, et fit un mouvement pour se redresser rapidement, visiblement contrarié.

Gwen recula de deux pas après avoir repris sa contenance, elle faut dire qu'elle n'était pas fière. Si Aimbaud n'avait pas trébuché, elle aurait eu la marque de la rapière adverse sur ses fesses, puisqu'emportée par son élan, elle aurait dépassé son côté senestre, et sa main armée n'aurait eu qu'à porter un coup de taille directement au milieu du corps.

Elle fixa Aimbaud dans les yeux. Elle essaya d'y lire sa prochaine intention, sans succès. Elle y décela une lueur de doute, mais ses yeux brillaient de détermination. Gwen eut un léger sourire, presque affectueux. La qualité du combat l'avait enchantée, et Aimbaud lui plaisait déjà un peu plus qu'au moment de leur rencontre. Quelque part, il lui ressemblait, en version homme. Soit.

Gwen baissa ses armes et demanda à Aimbaud :

On continue ? Ou alors, je vous propose une autre sorte de duel, d'ordre liquide celui-là ? Je dois avouer que la soif est sur moi ! Pas vous ?

Votre Altesse, qu'en pensez-vous ?


[Pas de hrp dans le rp, le MP c'est le pied. Modo Sad]

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Aimbaud
Remis sur pieds, Aimbaud fut soulagé du moment de répit que lui laissait le maître-d'armes, il en profita pour respirer et se dégourdir le bras. Son visage qui d'ordinaire arborait la fameuse pâleur des Penthièvre, était maintenant rehaussé de bonnes couleurs.

L'échange avait été galvanisant. Plus question de remettre en doute les capacités de celle qu'Armoria lui proposait pour maître. Même, il avait hâte d'entendre d'elle de véritables leçons, et des conseils plus affinés sur l'art du combat... Il baissa lui-même sa rapière et gratifia la duchesse d'un large sourire.


Oui, cessons-là... Moi aussi j'ai la pépie.

Il se serait bien abreuvé d'eau bien fraîche, à vrai dire. Mais puisque l'autre laissait entendre qu'il y avait un nouveau duel à relever, il y avait fort à parier que la boisson serait un peu plus vineuse. Pourvu que la chaleur et l'effort ne lui mettent pas une cuite de tous les diables...

En joie, il rengaina sa lame puis invita son maître à lui remettre son épée pour la décharger.

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Armoria
J'en pense que pour une première fois, c'est en effet suffisant, répondit Armoria, qui décidément, continuait à boire du petit-lait. Et à propos de boire...

J'ai fait tenir un peu de Corton dans un seau, au puits : il doit être frais à point.

Elle regarda Aimbaud, avec toujours ce demi-sourire aux lèvres.

M'est avis, mon garçon, que vous avez apprécié cet exercice. C'est bien ! C'est par le fer que vit un noble, et les hommes encore bien plus que les femmes, eux qui ont le devoir de défendre leur honneur ou leurs couleurs lors des duels ou des joutes.

Elle marqua une légère pause, puis, comme si l'idée lui en venait à l'instant :

D'ailleurs, il faudra que je vous entretienne un beau jour de la Ligue du Coq Hardi...

Du reste, l'idée lui était vraiment venue à l'instant. Pour l'heure, elle guida de nouveau ses invités vers la pièce où s'était tenue la première partie de l'entretien, non sans dire au passage à son valet de leur apporter des essuies humides pour se rafraîchir le visage. Il en profiterait pour amener le vin.
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Gwenhwyvar
Gwen fit une profonde révérence à son élève et lui remit ses armes. Elle aussi avait besoin de souffler, et de l'eau bien fraîche ne serait pas de refus avant de passer aux choses sérieuses.

Armoria prit la parole, et les invita toutes deux à la suivre. Elle commanda le Cotton bien frais, cet excellent vin réputé de Bourgogne. Gwen était bien plus habituée à engloutir des pintes de velours noir, comme une parfaite Irlandaise Champenoise, elle ferait donc attention de ne pas boire trop ni trop vite de ce vin, bien plus fort que son breuvage habituel. Elle ne s'agissait pas de se ridiculiser en étant, comment dire, trop "émue".

Arrivée à destination, elle saisit à pleines mains la serviette humide que lui tendait le serviteur, extrêmement rapide, vous l'aurez notée. Elle s'humidifia le visage et les mains, poussant un léger soupir de plaisir. Puis elle rendit la serviette au serviteur et s'installa confortablement quand la princesse l'y invita...

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Aimbaud
Le jeune Josselinière se laissa tomber dans le fauteuil qu'on lui réservait et se débarbouilla le visage et la nuque dans le linge frais. Il était enfoncé dans le siège plus que ne l'exigeait la bonne tenue, un peu avachi, mais il avait pour habitude qu'on lui passe ces manies de gamin. Enfin, ayant achevé de retrouver un souffle plus calme et espacé après l'exercice, il se tourna vers la Princesse, intéressé.

La Ligue du Coq Hardi ? C'est un ordre de chevalerie ? Pour l'heure, en tous cas, je vous remercie d'avoir insisté pour m'octroyer les services d'un maître-d'armes.

Il inclina brièvement le chef en direction de Gwenhwyvar, sans fausse manie.

Votre Grasce, cela m'a été un réel plaisir de croiser le fer avec vous. Je souhaite que nous remettions ça bien souvent !
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Armoria
Elle se fendit d'un sourire, amusée à l'avance de la réaction qu'aurait peut-être la Champenoise.

La Ligue du Coq Hardi est, comment dire... un groupement que j'ai créé, se basant sur une idée simple : hors guerre, les femmes aux tribunes. Autrement dit, lors des joutes de la Ligue, seuls les hommes sont autorisés à participer. Les femmes ont elles aussi droit à leur classement, mais celui-ci se base sur le choix judicieux d'un champion.

Elle but une gorgée avant de poursuivre :

Mon activité précédente m'a empêchée de suivre ce projet comme je l'aurais dû - et souhaité - si bien que les seules joutes de la Ligue, à ce jour, se sont déroulées ici-même, à Ménessaire.
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Gwenhwyvar
Plaisir amplement partagé, mon cher élève, et c'est avec joie que nous le referons !

fit-elle à l'endroit d'Aimbaud, ponctuant sa phrase d'un grand sourire sincère.

Puis écoutant la princesse décrire les joutes du coq hardi, elle ne put s'empêcher de compléter :


C'est étonnant, ça, cela ressemble beaucoup à la quête du Roi-Cerf, dans mon Irlande natale. Lors de la fête de Beltaine en particulier, quand une femme est encline à prendre époux, les prétendants se lancent à la poursuite du grand cerf, et celui qui arrive à l'attraper devient le promis de la jeune femme. J'aimais déjà bien cette coutume, mais dans le cas du Coq Hardi, c'est une double compétition, si j'ai bien compris ? Les femmes doivent faire le bon choix parmi les champions potentiels ? J'aime beaucoup l'idée !

Et puis, Beltaine a commencé hier, ne serait-ce pas l'occasion d'organiser ce tournoi ?

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Armoria
Comme quoi, on croyait deviner les gens, et puis... Elle eut un sourire amusé :

Ce sont sans doute mes origines celtiques qui m'ont inspiré cela, alors ? Refaire des joutes de la ligue, ma foi, pourquoi pas... Et puis, cela donnerait - encore ! - à la Bourgogne quelque chose d'unique en son genre... Il faudrait y songer sérieusement, et contacter les hommes d'honneur et les femmes connaissant leur place. Jeune homme, qu'en dites-vous ?

Et là, elle faillit commettre une erreur en ajoutant : "pour vos fiançailles, pourquoi pas ?". Avant même d'être allée au-delà du "pour", elle enchaîna sans délai :

Pour la re-consécration de la chapelle de Ménessaire, par exemple ?
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Aimbaud
Irlande natale... Origines celtiques... Il en apprenait de belles, le Josselinière. Lui qui, tout récemment entré dans la cour des Grands, croyait déjà tout savoir de la vieille génération... Surprise, surprise ! La duchesse de Brie débarquait d'Outre-Manche, première nouvelle. Quant à la Princesse, elle n'avait pas toujours été plantée dans son château à regarder les joutes du dimanche et à fomenter des complots d'épousailles... Elle avait été jeune... Dingue.

Une occasion de jouter, ça ne se refuse pas.

Cependant, il tiquait légèrement à l'énonciation des coutumes irlandaises. Manier la lance soit, mais mêler le sport aux fiançailles, plutôt vomir... Et franchement, qu'est-ce qu'il peut y avoir de motivant à gagner si le trophée est une bonne-femme ? Ces barbares anglophones, vraiment...

J'ai justement fait promesse à ma soeur de porter ses couleurs si un tournois prochain a lieu.
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Gwenhwyvar
Des joutes, du beau spectacle en perspective. Gwen était toute contente à l'idée d'assister à un tournoi, en spectatrice pour une fois.

C'est toute naturelle, jeune homme, de porter les couleurs de votre soeur, puisque vous lui avez promise. Vous n'auriez pas été un homme digne de parole si vous ne le faisiez pas. Quant à moi, j'ai hâte de regarder ce spectacle empli de sueur, de sang et de râles gutturaux entrecoupés de tintements métalliques. Cela me rappelle l'ambiance de la bataille, sans être aussi excitante cependant.

Se tournant vers la princesse

Votre Altesse, nous ferez-vous l'honneur de faire organiser cette fête ? Je peux mettre la main à la pâte si besoin, n'hésitez pas à me faire quérir le cas échéant.
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