Frim2811
Dire qu'elle avait eu de nombreuses occupations ces derniers jours était un euphémisme. Certaines étaient certes professionnelles, mais de nombreuses autres des plus personnelles. Toujours est il quel était de retour au tribunal, comme il se devait.
Plongée dans l'étude des dossiers en cours avant l'ouverture de la séance, elle ne remarqua pas tout d'abord l'entrée des nouveaux arrivants, jusqu'à ce que le brouhaha s'intensifia et l'obligea à braquer son regard vers la porte de la salle d'audience. Sans peine, elle reconnut qui se présentait devant la Cour, et toutes les personnes qui s'engouffraient à la suite de Maud et Rickles, encadrant le triste Sir, suivis de près du prévot, puis de badauds qui semblaient avoir besoin de spectacle.
Le procureur n'en revenait pas. Elle regarda le Juge, ne comprenant pas comment un procès pouvait se tenir en public sans son accord, comme l'exigeait la loi. Et il semblait bien que le Juge était aussi étonnée qu'elle.
Se retournant, elle observa de nouveau la salle se remplir, et hésita un moment. Deux choix s'offraient à elle, faire évacuer la salle, ce qui était totalement son droit, ou poursuivre le procès dans ces conditions. Elle griffonna un papier qu'elle tendit au juge, et attendit la réponse, en profitant pour consulter les premières minutes du procès. Lorsque Kelti lui tendit la réponse, elle lut rapidement, et hocha la tête, puis se leva en se tournant vers l'accusé, attendant un moment pour que le silence se fasse.
- Messire Falco.
- Je prends note que vous ne souhaitez pas être assisté d'un avocat. Je vais donc poursuivre, pour répondre à votre méthode bien étrange de défense.
- Tout d'abord, nous sommes là pour juger des faits énoncés lors de mon acte d'accusation, et rien que de ces faits. C'est à dire brigandage, coups et blessures, avec les conséquences mentionnées.
Le procureur reprit l'acte d'accusation, pour mémoire.
Plongée dans l'étude des dossiers en cours avant l'ouverture de la séance, elle ne remarqua pas tout d'abord l'entrée des nouveaux arrivants, jusqu'à ce que le brouhaha s'intensifia et l'obligea à braquer son regard vers la porte de la salle d'audience. Sans peine, elle reconnut qui se présentait devant la Cour, et toutes les personnes qui s'engouffraient à la suite de Maud et Rickles, encadrant le triste Sir, suivis de près du prévot, puis de badauds qui semblaient avoir besoin de spectacle.
Le procureur n'en revenait pas. Elle regarda le Juge, ne comprenant pas comment un procès pouvait se tenir en public sans son accord, comme l'exigeait la loi. Et il semblait bien que le Juge était aussi étonnée qu'elle.
Se retournant, elle observa de nouveau la salle se remplir, et hésita un moment. Deux choix s'offraient à elle, faire évacuer la salle, ce qui était totalement son droit, ou poursuivre le procès dans ces conditions. Elle griffonna un papier qu'elle tendit au juge, et attendit la réponse, en profitant pour consulter les premières minutes du procès. Lorsque Kelti lui tendit la réponse, elle lut rapidement, et hocha la tête, puis se leva en se tournant vers l'accusé, attendant un moment pour que le silence se fasse.
- Messire Falco.
- Je prends note que vous ne souhaitez pas être assisté d'un avocat. Je vais donc poursuivre, pour répondre à votre méthode bien étrange de défense.
- Tout d'abord, nous sommes là pour juger des faits énoncés lors de mon acte d'accusation, et rien que de ces faits. C'est à dire brigandage, coups et blessures, avec les conséquences mentionnées.
Le procureur reprit l'acte d'accusation, pour mémoire.
Citation:
Sieur Falco., vous comparaissez ce jour du 23 mars de l'An de Grace 1459 devant cette Cour afin de répondre d'accusation de vol, et de coups et blessures, sur la personne de Messire Klabauter.
En effet, vous avez détroussé Messire Klabauter dans la nuit du 11 au 12 mars de cette même année alors qu'il se dirigeait vers Langres en provenance de Dijon, lui dérobant ses écus et sa nourriture. Votre attaque sauvage à son encontre va par ailleurs entrainer de longues semaines d'indisponibilité, préjudice très important pour un marchant ambulant.
Ainsi, en vertu des articles 421-4 du Code Pénal :
Art. 421-4 Du vol
Le vol se définit comme tout agissement visant à obtenir la propriété de marchandises en s en emparant contre le gré d une personne par la force ou par la ruse.
Le vol est punissable de six jours de prison et de 1.000 écus d amende, ainsi que de la restitution de l ensemble des biens volés.
Sieur Falco., je vous accuse de Trouble à l'Ordre Public.
Vous pouvez être assisté lors de votre procès par un membre du barreau de Bourgogne officiant actuellement :
Messire Geulederat
Dame Angelyque de la Mirandole
Dame Lenada
Messire Garwael
Ou tout membre de l'Ordre du Dragon
Je demanderai à Messire Klabauter de venir témoigner en ces murs.
La parole est à la défense !
Sieur Falco., vous comparaissez ce jour du 23 mars de l'An de Grace 1459 devant cette Cour afin de répondre d'accusation de vol, et de coups et blessures, sur la personne de Messire Klabauter.
En effet, vous avez détroussé Messire Klabauter dans la nuit du 11 au 12 mars de cette même année alors qu'il se dirigeait vers Langres en provenance de Dijon, lui dérobant ses écus et sa nourriture. Votre attaque sauvage à son encontre va par ailleurs entrainer de longues semaines d'indisponibilité, préjudice très important pour un marchant ambulant.
Ainsi, en vertu des articles 421-4 du Code Pénal :
Art. 421-4 Du vol
Le vol se définit comme tout agissement visant à obtenir la propriété de marchandises en s en emparant contre le gré d une personne par la force ou par la ruse.
Le vol est punissable de six jours de prison et de 1.000 écus d amende, ainsi que de la restitution de l ensemble des biens volés.
Sieur Falco., je vous accuse de Trouble à l'Ordre Public.
Vous pouvez être assisté lors de votre procès par un membre du barreau de Bourgogne officiant actuellement :
Messire Geulederat
Dame Angelyque de la Mirandole
Dame Lenada
Messire Garwael
Ou tout membre de l'Ordre du Dragon
Je demanderai à Messire Klabauter de venir témoigner en ces murs.
La parole est à la défense !
Elle reprit, imperturbable.
- Que vous ayez des griefs contre la Bourgogne ou contre nos armées ne peut en aucun cas excuser vos actes. En quoi pourraient être concernés ces marchands Lorrains. Que vous vous attaquiez à des Bourguignons, cela pourrait être concevable, bien que je doute que cela représenterait des circonstances atténuantes ... Mais des Lorrains, totalement étrangers à notre Duché comme à Notre Royaume. Votre sens de la Justice est des plus éloquent pour le coup.
- Libre à vous de porter plainte contre nos armées, si vous estimez avoir fait les frais d'un quelconque préjudice, mais nous ne sommes pas là pour en traiter.
- Quand à vos droits en ces lieux, ils sont uniquement assujettis aux lois bourguignonnes, et vous ne pouvez en aucun cas vous prévaloir de droits tourangeaux, sous quelques formes que ce soit.
Le procureur regarda le Prévot, puis Maud et Rickles, se demandant s'ils avait quelques témoignages à apporter, avant qu'elle en finisse avec le réquisitoire, puis de laisser de nouveau la parole à la Défense.
_________________