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[RP] Falco l'manchot, t'as raté une maille...

Frim2811
Dire qu'elle avait eu de nombreuses occupations ces derniers jours était un euphémisme. Certaines étaient certes professionnelles, mais de nombreuses autres des plus personnelles. Toujours est il quel était de retour au tribunal, comme il se devait.

Plongée dans l'étude des dossiers en cours avant l'ouverture de la séance, elle ne remarqua pas tout d'abord l'entrée des nouveaux arrivants, jusqu'à ce que le brouhaha s'intensifia et l'obligea à braquer son regard vers la porte de la salle d'audience. Sans peine, elle reconnut qui se présentait devant la Cour, et toutes les personnes qui s'engouffraient à la suite de Maud et Rickles, encadrant le triste Sir, suivis de près du prévot, puis de badauds qui semblaient avoir besoin de spectacle.

Le procureur n'en revenait pas. Elle regarda le Juge, ne comprenant pas comment un procès pouvait se tenir en public sans son accord, comme l'exigeait la loi. Et il semblait bien que le Juge était aussi étonnée qu'elle.

Se retournant, elle observa de nouveau la salle se remplir, et hésita un moment. Deux choix s'offraient à elle, faire évacuer la salle, ce qui était totalement son droit, ou poursuivre le procès dans ces conditions. Elle griffonna un papier qu'elle tendit au juge, et attendit la réponse, en profitant pour consulter les premières minutes du procès. Lorsque Kelti lui tendit la réponse, elle lut rapidement, et hocha la tête, puis se leva en se tournant vers l'accusé, attendant un moment pour que le silence se fasse.


- Messire Falco.

- Je prends note que vous ne souhaitez pas être assisté d'un avocat. Je vais donc poursuivre, pour répondre à votre méthode bien étrange de défense.

- Tout d'abord, nous sommes là pour juger des faits énoncés lors de mon acte d'accusation, et rien que de ces faits. C'est à dire brigandage, coups et blessures, avec les conséquences mentionnées.

Le procureur reprit l'acte d'accusation, pour mémoire.

Citation:


Sieur Falco., vous comparaissez ce jour du 23 mars de l'An de Grace 1459 devant cette Cour afin de répondre d'accusation de vol, et de coups et blessures, sur la personne de Messire Klabauter.

En effet, vous avez détroussé Messire Klabauter dans la nuit du 11 au 12 mars de cette même année alors qu'il se dirigeait vers Langres en provenance de Dijon, lui dérobant ses écus et sa nourriture. Votre attaque sauvage à son encontre va par ailleurs entrainer de longues semaines d'indisponibilité, préjudice très important pour un marchant ambulant.

Ainsi, en vertu des articles 421-4 du Code Pénal :


Art. 421-4 Du vol
Le vol se définit comme tout agissement visant à obtenir la propriété de marchandises en s en emparant contre le gré d une personne par la force ou par la ruse.
Le vol est punissable de six jours de prison et de 1.000 écus d amende, ainsi que de la restitution de l ensemble des biens volés.

Sieur Falco., je vous accuse de Trouble à l'Ordre Public.

Vous pouvez être assisté lors de votre procès par un membre du barreau de Bourgogne officiant actuellement :

Messire Geulederat
Dame Angelyque de la Mirandole
Dame Lenada
Messire Garwael
Ou tout membre de l'Ordre du Dragon

Je demanderai à Messire Klabauter de venir témoigner en ces murs.

La parole est à la défense !


Elle reprit, imperturbable.


- Que vous ayez des griefs contre la Bourgogne ou contre nos armées ne peut en aucun cas excuser vos actes. En quoi pourraient être concernés ces marchands Lorrains. Que vous vous attaquiez à des Bourguignons, cela pourrait être concevable, bien que je doute que cela représenterait des circonstances atténuantes ... Mais des Lorrains, totalement étrangers à notre Duché comme à Notre Royaume. Votre sens de la Justice est des plus éloquent pour le coup.

- Libre à vous de porter plainte contre nos armées, si vous estimez avoir fait les frais d'un quelconque préjudice, mais nous ne sommes pas là pour en traiter.

- Quand à vos droits en ces lieux, ils sont uniquement assujettis aux lois bourguignonnes, et vous ne pouvez en aucun cas vous prévaloir de droits tourangeaux, sous quelques formes que ce soit.

Le procureur regarda le Prévot, puis Maud et Rickles, se demandant s'ils avait quelques témoignages à apporter, avant qu'elle en finisse avec le réquisitoire, puis de laisser de nouveau la parole à la Défense.
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Maud
Elle avait bien vu Maud que la procureur était contrariée. Mais elle ne savait pas très bien pourquoi. Vrais qu'ils avaient déboulé comme un seul homme dans la salle du tribunal et que Falco avait pris tout de suite la parole.

Tout le monde se tut. Les choses sérieuses commençaient. Sous le regard interrogateur de Frim à elle, Rickles et le prévôt, Maud se leva:

M'dame Frim, m'dame la juge, j'ai rien vu de c'que c' Seigneur comm' il s'appelle il a fait aux gens qu' vous nommez, mais j'l'ai reconnu d'après l'avis d'recherche et suis allée tout d'suite vous l'dire m'dame Frim et après, suis allée l'capturer avec m'sieur Rickles et m'sieur Cassian comme j'vous l'avais promis.
Il a pas résisté m'dame Frim, ça on peut pas dire, c'est dommage m'dame parce qu'j'l'aurai bien bastonné si j'avais pu.
Et tout c'qu'il transportait avec lui s'trouve dans la cour en bas.
J'veux quand même dire qu'il maltraite les animaux et qu'il a essayé d'm'escroquer avec un bustier qui est trop petit, md'ame.

Elle se rassit tranquillement.


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Frim2811
Le procureur laissa Maud s'exprimer. Ah oui, Cassian, elle l'avait oublié, le fiston de Sa G..., enfin, le fiston de qui on savait. Fallait dire qu'il se faisait discret, le môme, mais bon, c'était pas le sujet du jour. Puis elle observa Falco., tronche patibulaire, l'hérétique patenté sans foi ni loi n'arrivait même pas à l'intriguer, elle en avait assez connu des types de son espèce, autant quand elle était elle même Prévôt que maintenant. La seule chose qui pouvait la surprendre, c'était la présence de la tapisserie aux mains ... enfin, à la main du gredin.

Après tout, peut être était il prévoyant, ça pourrait peut être améliorer son confort dans les geôles Bourguignonne. Quoi qu'il serait bien possible qu'il perde son combat contre les rats pour pouvoir la conserver.

Frim sortit de ses réflexions.


- Merci Dame Maud pour votre témoignage. Ravie de savoir que le triste Sir ne s'est pas débattu. Par contre, je ne retiendrai pas les faits pour maltraitance sur animaux ou escroquerie à votre encontre. La justice fonctionne dans les deux sens, ces faits n'ayant pas été intégrés à l'acte d'accusation initial. Hor le fait que cela peut renforcer l'opinion qu'on pourrait avoir à l'encontre de l'accusé ...

- Continuons donc, quelqu'un a t'il quelque chose d'autre à dire ? Sinon, je poursuis.


Elle se renfonça dans son fauteuil, qui avait au moins l'avantage d'être confortable, et attendit un moment.

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Falco.
Foin de cette Procureur, que son Droit Bourguignon l'etouffe..

Il retient un rire en écoutant Maud, cependant qu'il a l'esprit déjà ailleur.
Se déroule la carte du duché, les voies et chemins, les armées et l'état des défenseurs, toutes choses apprisent au fil des jours.
Il ne fuiera pas, à condition que cette procureur aille au vif plutot que de chercher des témoins iutiles.

L'affaire est entendue, à ses yeux Justice et faite.
Par contre la méconnaissance de la nature des victime de la par de Frim est facheuse.


Il serait judicieux que Maud, plutot que de trouver un bustier trop large alors que ce sont vos seins qui sont petits, vous expliquiez à la Procure en quoi ces Lorrains de l'ordre de St Wendelin, furent coup équitable porté à la Bourgogne.
Et dites lui qu'elle n'a pas à se soucier de mes usages....Des Bourguignons ont été rossé de même..Mais ils n'avaient aucun poid pour rétablir la balance..De la gueusaille..Comme vous, ptite Maréchale.


Il désigne la Procureur du menton à Maud avant de se tourner vers Rickles.
Lui offrant son meilleur profil, celui , intact, aux traits noueux propres à la dure vie de Cartel.
Il parle bas, l'oeil terne, indifferent .

Prenez soin de mes biens et avec déférence, à défaut de plaisir.
Veillez à ne pas réouvrir une dette de Bourgogne à mon encontre..Les bons comptes font les bons amis.
Je prend route vers Cosnes..Dés que Maud en a terminé...Puisqu'elle mon escorte courageuse et assez puissante pour cela..


Que le choix des mots lui entrent dans sa tête de petit fonctionnaire se croyant soudain héros contre le Mal.
Déjà il l'oublie pour assister à la fin de cette entrevue au Tribunal.
Il deteste ce genre de gens procéduriers.
Quand il officie comme Procureur, la coutume de Touraine prévaut:
"L'épée et le Rossage valent Procés et Verdict."
Peu de brigands ont donc un procés, mais beaucoup quittent le duché sans bourse ni aucun biens.
Ici, on parle d'avocat et on enchaine les alinéas..Duché barbare s'il en est comparé à l'art de vivre épuré du val de Loire.

Involontairement son pied botté bat la mesure sur les dalles.
Pas que ça à faire que de plier à tout ceci.

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Vos nuisibles sont mon gagne pain. Noble hugunenot au pays de St Barth
Rickles
Même pas poli le Sire, je n'ai pas eu le temps de causer qu'il dégoise déjà et n'importe quoi en plus.

Se tournant vers la Procureure


Moi non plus ne n'ai pas assisté aux faits. Je n'ai pu que voir les avis de recherches et connaissant de visu le Sire en question partir à sa recherche sans avoir le temps de finir ma soupe.


Par contre, je confirme, il n'a pas résisté, seulement il nous a traités comme ses larbins, nous croyant porteurs ou tout au moins valets.

Rickles écouta les derniers paroles du tricoteur, et ne voulant pas créer de scandale dans la salle du Tribunal, se tut et resta impassible. Décidément, l'âge et l'expérience avaient parfois du bon.

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Frim2811
Elle prit note des dires de Rickles. Le procureur savait pertinemment qu'elle n'obtiendrait rien de plus des témoins, et quoi qu'il en soit, l'accusé avait avoué les faits, sa défense était tellement inexistante que ça ne valait même pas la peine d'insister. Elle laissa le drôle déblatérer ses idioties sans y faire vraiment attention, ses paroles à l'endroit de Maud, la provocation manifeste dans ses dires et son attitude. Elle dû même faire un certain effort pour ne pas en sourire, tellement cela lui faisait penser à un plat réchauffé, toujours la même rengaine de la part de ce genre d'individu. La meilleure défense était l'attaque, disait-on, mais là, une fois de plus, c'était un coup dans l'eau.

Et comme la proc n'avait même pas eu le temps de manger ce matin-là, elle se dit qu'il était temps d'en finir. Regardant l'assemblée, sans plus se préoccuper de l'accusé, elle prit tout de même le temps de la réflexion. Immobiliser quelqu'un de nombreuses semaines quand son travail consiste justement à se déplacer n'était pas anodin, sans parler des préjudices causés aux Duchés concernés, et du manque à gagner. Elle fit donc un rapide calcul des pertes du plaignant, puis se leva.


- Votre Honneur,

- Il apparait que dans cette affaire, l'accusé reconnait les faits, qu'il les considère comme justifiés pour des raisons qui n'ont rien à voir avec les faits, sans la moindre compassion pour la victime, et les victimes collatérales, et que sa défense ne défend personne, si ce ne sont les plaignants.

- A part user de mépris pour les représentants de la prévoté et la Justice, ce qui pourrait être considéré comme circonstances aggravantes, cette défense est tellement inepte qu'il me semble temps de conclure, du moins pour ce qui concerne la Procure.

- Aussi, je demande, à l'encontre de l'accusé, au vu de la gravité des faits reprochés et de mes remarques précédentes, une peine de prison de 4 jours, associée d'une amende de 200 écus.


Le procureur n'en dit pas plus. Elle but un verre d'eau, et, laissant la parole à la défense, elle se replongea dans ses dossiers.
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Falco.

Parfait....La Procure s'arcboute sur ses habitudes, ce qui ne m'étonne guère.
A l'amoncellement des dossiers je constate que lancer des procés est plus aisé que de les mener à leur terme de façon correcte.

La Procure , si elle a le temps, réapprendra que son devoir est d'instruire à charge et décharge et non se contenter d'aligner des copies de rapports de police assortis d'articles du coutumier...Mais qu'importe.

La Procure n'aime pas ma défense? Sans doute est t'elle habitué aux marauds qui nie en bloc ou de ceux cherchant l'erreur de procédure pour echapper à la justice..
Ce qui doit peu importer à la Procure car j'entend bien qu'elle n'instruit pas des procés, elle se contente de camper dans ses certitudes..Sans doute que la Procure est de celles qui aimeraient être aussi Juge et bourrel pour gagner du temps et point se poser trop de questions, peuh!


Il remet sa salade qu'il avait calé sous son bras raccourcis. Signifiant la qu'il quitte le tribunal.


Que le Juge note donc ma derniére intervention ici:
J'ai agis selon les régles strictes de mon rang.
De façon à régler un différent comme un gentilhomme de guerre vis à vis de ce Duché.
Il est évident que j'assume mes actes, tout comme Bourgogne se doit d'assumer les siens, ainsi en va l'équilibre du monde , de notre Reyne jusqu'au moindre des vassaux.

J'attendrai l'énoncé du verdict jusqu'à ce Vendredi, jour de priére selon ma Foi, dédié aux pauvres et moins fortunés que moi. Ensuite je retournerai en Touraine y faire ce que j'y dois.

Mes respects, Ser Juge.



Demi tour tout militaire, avec jolis claquements de bottes sur la pierre.
Il ne doute pas que Maud et Rickles ne le quitteront pas d'une semelle.
La comédie Bourguignonne commence à perdre de son piquant, il est temps pour lui de se projeter vers demain...La piéce fut riche d'acteurs amusants, mais se gache vite dans le jeu insipide de la Procure.

De plus les événements alentours l'obligent à reclasser ses urgences, remettant la Bourgogne en second rang aprés Touraine.
En Berry, Georgelepoilu est à nouveau Duc.
Ce fourbe porte une haine ancienne et farouche envers sa province.
Il se doit de se hater afin de raviver les usages...Ceux qui font qu'un berrichon pleure ses biens ou sa vie à chaque fois que Berry prononce un mot de travers contre Touraine.
La crainte doit rester forte face à un ennemi toujours à guetter une faiblesse.


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Maud
Maud bout sur place. Elle commence à bien le cerner l'asticot rôti. Il lui fait penser à son cousin Leon qui passe son temps à la provoquer et n'a qu'une idée en tête: la culbuter dans la paille.

Mais voir un accusé quitter le tribunal, ça elle en revient pas. Et réflexe oblige, elle se lève d'un bond.


Hey là! M'dame Frim et m'dame la juge, j'vous jure que j'le quitt'rai pas d'une semelle ce maraud, foi de Maud!

Regardant autour d'elle.. Quelque chose clochait..Se penchant vers Rickles:

M'sieur Rickles, accompagnez-moi jusque Cosne, je ne vois plus la jeune femme qui était avec nous: une blonde habillée d'une jupe noire, d'une chemise rouge, de chausses rouges et d'une cape beige. Elle est armée m'sieur. Et suis sûre que c'est une comparse de Falco. J'ai rien dit, valait mieux que j'l'ai à l'oeil hein?
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Frim2811
Frim eut un léger sourire en entendant rétorquer Falco., mais se garda bien de répondre. Ou alors, peut être qu'elle le ferait si elle en avait l'occasion, mais après le jugement. Le proc ne pouvait pas réagir après la dernière défense, et elle n'était pas du genre à transgresser ce genre de contraintes tant qu'elle était dans son rôle Ducal.

A y songer, elle aurait même bien relever le défi d'un duel elle même, mais elle doutait, qu'il accepte déjà, et qu'il patiente le temps qu'elle se remette de son dernier duel qui l'avait laissée à moitié morte sur la lice, et surtout sans force. Les blessures infligées seraient bientôt un vieux souvenir, mais il ne fallait pas non plus tenter le diable.

Avant de retourner à ses affaires, elle regarda Maud, lui souhaitant silencieusement bon courage.

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Rickles
Oh le rustre ! Rickles écouta les propos du manchot mais ne fut pas plus étonné que ça de sa réaction. L'honneur du guerrier non agréé. Lui traité comme un vulgaire malfrat, sur qu'il ne pouvait accepter.

Malgré tout il n'essaya pas de se mettre en travers de son chemin pour éviter de sortir les armes en plein tribunal. Mais il ne fallait pas le quitter pour autant.

Ecoute Maud qui s'est rapprochée

Oui, vu ! Elle n'est plus là. Et pas de problème, en route pour Cosne, on ne sait jamais, il faut le surveiller de près celui-là. Même avec un bras en moins il n'est pas si manchot que ça. Allez, départ tard, j'aime bien les marches de nuit.

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Falco.
Dijon/Cosnes

File devant, si ma garde s'allége, tu la démonteras...Une leçon d'humilité est ce qui manque à cette Prevôté.


Ainsi il donne de brêves instructions à sa promise qui porte encore des bleus.
Falco ne lui a encore qu'à moitié pardonné d'avoir quitté leurs terres pour le rejoindre, en dépit du bon sens.
Maudissant l'amour et la passion qui déréglent la raison.
S'il veut une femme c'est pour qu'elle tienne son rang et ses devoirs; c'est à dire gérer les terres, les gens en son absence, tenir la maisnie, la valetaille et accessoirement le représenter devant les autorités.
Le reste est secondaire, ainsi les moeurs de noblesse selon sa vision dictent sa conduite.
Dire qu'il méprise ces nobles qui écoutent les idées romanesques des troubadours, prétendant épouser par amour et pour avoir des héritiers est peu dire.
Mais quand on a sa trogne, l'amour, de toute façon...Vaut le poid des écus qu'il donne aux catins. A partir d'une certaine somme toutes ont des accents de sincérité en disant "je t'aime mon doux seigneur".

Tout comme il attend de sa promise de garder sa place et se satisfaire d'être sortie de la roture pour devenir la compagne d'un hobereau, rien de plus.


Laissant Maud à la conduite de la charette, la petite troupe quitte Dijon sur une promesse.
Une Robe parme pour la Capitaine Jusoor si d'aventure il en trouve une en Berry ou ailleur.

Apolliine quitte la capitale par d'autres routes, protégée par l'ignorance de Bourgogne quant à sa présence et sa condition .
Libre à elle de faire au mieux.

A Sémur il passera 2 jours divertissants à hanter les tavernes.
Sémur, nid pour Haute noblesse qu'il connait bien.
Car tantôt la servant, tantôt la combattant, il peut certifier l'avoir cotoyée en diverses occasions épiques.

Avec une pointe de regret.
Depuis qu'il sert la Touraine il a renoncé à collecter les blasons royaux et autres trophés d'Ordres de Chevalerie.

De Semur à Cosnes il fait trotter son palefroi à hauteur de la charette.
Guettant l'embuscade espérée.


Alors Maud, vous apprenez la sagesse et la raison? Moi qui pensait que vous alliez persister à m'escorter seule...A moins que Rickles soit plus qu'un collégue? A vous suivre partout ainsi c'est à se demander s'il protége la maréchale ou votre croupe.


Mais où et quand cette foutue Apolliine va attaquer?

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Maud
[Vous pensiez que c'était fini?]

Sortis du tribunal, Maud fit un clin d'oeil à Rickles.

A un d'ces jours m'sieur Rickles et merci hein?

Elle espérait bien que Falco devant elle l'entendrait.
Il lui en avait fait voir de toutes les couleurs cet oiseau au cou de vautour.
Sauf que il était un peu trop sûr de lui. Comme un coq qui se pavane.
De Dijon à Sémur, une jeune femme s'était jointe à eux sans se présenter et sans dire son nom. Maud ne lui avait rien demandé non plus. Après tout, plus ils étaient nombreux, mieux c'était.
Jetant un oeil de temps en temps vers la jeune femme et Falco, il lui sembla qu'ils parlaient entre eux d'un air entendu.


A Sémut, elle disparut. Maud ne s'en fit pas de trop. Elle avait bien le droit à un peu de bon temps.
Une soirée en taverne où la Princesse Armoria lui apprit qu'un chapelet n'était pas un collier qui pouvait se vendre, Et Dame Marie Alice morigénant le jeune Cassian sur sa façon de parler, Maud se laissa aller.. tellement.. Qu'elle finit endormie dans la charrette de Falco , sommeil amorti par un matelas de marchandises plus ou moins douillettes.

Honteuse, Maud se proposa pour défendre la ville ce soir-là hors des murs. A l'eau et ventre affamé pour aiguiser les sens, deux silhouettes sortirent dans le noir et elle jura avoir vu la jeune femme de la veille. Plus de doute.

Ah ça, Falco, si tu crois avoir une braconneuse comme moi. Le gibier est pas celui que tu crois. se disait-elle en silence, espérant débusquer la brigande et lui mettre une rouste avec Rickles.

Choisir le bon endroit pour poser le collet Maud l'avait fait des centaines de fois pour agrémenter la maigre soupe familiale.

Lui laisser croire qu'il était le plus fort jusqu'au soir.
Fier comme un paon, il arriva à l'heure dite.
Elle jubilait déjà. Il pourrait s'enfuir, toutes ses richesses se trouvaient dans la charrette et Maud tenait les rênes de la jument qui tirait la charrette.

Sorti de l'ombre, l'air dégagé, Rickles arriva armé.


Ah m'sieur Rickles, vous allez aussi à Cosne? Joignez-vous à nous.

Souriant en coin:

Vous y voyez pas d'inconvénient hein m'sieur Falco?

Sa réponse la mit en joie. Elle avait deviné juste.

Alors Maud, vous apprenez la sagesse et la raison? Moi qui pensait que vous alliez persister à m'escorter seule...A moins que Rickles soit plus qu'un collégue? A vous suivre partout ainsi c'est à se demander s'il protége la maréchale ou votre croupe.

Ce qu'il savait pas le bougre c'est que 3 semaines comme Présidente du Bureau Provisoire de l'Assemblée Bourguignonne valaient leur pesant d'études sur les humains évolués du Duché. Phrases assassines, diffamations, règlements de compte, silence comme réponse, hypocrisie, les pans de la vie bien carrée de Maud où chaque personne avait une case en fonction de sa place volaient en éclats. Elle s'essaya donc à un nouvel exercice.

Misère m'sieur Falco, vous m'vouvoyez maint'nant? Moi, la va-nu pied. m'faites trop d'honneur m'sieur.
Dites, m'sieur, vous vous souv'nez d'la jeune femme qui nous avait accompagnés de Dijon à Sémur? On m'a dit qu'il y avait eu d'la bagarre sur la route vers Cosne. Ben oui, vous savez bien m'sieur, j'peux pas m'empêcher d'aller aux renseign'ments moi hein? Une jeune femme s'rait grièv'ment blessée, et qu'elle s'rait habillée tout pareil que vot' amie. C'est pas vot' amie m'sieur?

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Falco.
Hum? Vous persiflez jeune cul terreuse.



Vrai qu'ils sont quasiment en vue de Cosnes et que rien ne se passe.
Il prend la liberté d'aller au devant, en arriére et sur les flancs, labourant patures et fossés.
Sa Promise est elle à la hauteur de l'embuscade?
A t'elle prise peur à voir 2 soldats au lieue d'une seule?
Il rage et maltraite les fourrés, faisant mal aux jacynthes neuves, aux primévéres, aux joncquilles.


Si ma promise était en sang ce ne serait que justice...Car je vois notre route et elle est fichue de se colisionner contre un passant à fond de train...Femme amoureuse est aveugle.




Mécontent?Une litote!
Nombreux marchands et gens insouciants les croisent, tout àleurs affaires?
Ou alors elle s'est perdue?
Femme aux rênes, mort à rennes, c'est bien connu.

Il se renfrogne de voir déjouée l'attaque car déjà les portes de Cosnes se profilent.
Alors allant au plus prés de la charette il s'adresse à Maud et Rickles.

Grumph.


Je vais pêcher l'anguille deux jours, et honorer une dette envers une dame un peu malmenée jadis..Trouvez moi une auberge confortable et prenez soin de mes biens...Faudrait pas qu'on me les barbote alors que votre Procure en rêe!


Une sale humeur!
Imaginez pas ce qu'il a passer à sa belle quand elle va montrer son corps ossu.
A coup de bottes et d'horions il va la renvoyer en Touraine!

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Vos nuisibles sont mon gagne pain. Noble hugunenot au pays de St Barth
Rickles
Rickles avait quitté le Tribunal de son côté pour rentrer chez lui.

Une journée à passer à se reposer, la nuit suivante pouvant être mouvementée, un bon repas avant de se préparer. Vérifier que tout son attirail pouvait être sorti comme il faut pour pouvoir en découdre si le besoin s'en faisait sentir.

Puis il attendit vers la porte de sortie de Sémur en direction de Cosne. Un peu plus tard, comme prévu il vit arriver l'équipage et sortit de sa ruelle au moment où il passait devant lui.


Ah m'sieur Rickles, vous allez aussi à Cosne? Joignez-vous à nous.

Eh oui. Tiens, bonne idée. Je peux profiter de la charrette ?


Sans attendre il sauta dessus.


Allez hop, en route. Il se fait tard.

Il n'écoutait plus que d'une oreille discrète ce qui se disait, guettant les bruits insolites. Le voyage avançait, ils avaient bien croisé quelque voyageur, mais rien de particulier. La dame aurait eu peur du nombre ? Bon plan se dit-il. Comme quoi, les chefs maréchaux il n'étaient pas si bêtes que ça. Les gens du peuple ils pouvaient aussi avoir des idées. C'est qu'en presque trois ans dans la maison il en avait vu et appris des choses. Et sa camarade elle était futée aussi.

Oh, nous voilà arrivés ! Voyage bien agréable, n'est-il pas ? Et en plus je suis en pleine forme, votre charrette m'a bien aidé.


L'air goguenard, Rickles regarda le manchot du coin de l’œil. Il n'avait pas l'air heureux lui !

Bonne pêche en tout cas et soyez gentil avec la Dame en question.

Il se sentait en pleine forme ce matin.

Et vos affaires, ne vous en faites pas, elles seront bien gardées.
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Keltica
Au tribunal.

Le fait que Keltica était littéralement hors d'elle n'était que doux euphémisme. D'abord, des gens qui s'invitent comme ça au tribunal, en procès public, qui plus est, alors que le choix de la tenue du procès est du ressort exclusif du juge, ensuite, un dépatouillement sans queue ni tête, encore les mêmes reproches acides à la justice, bla bla bla... Et, le mieux du mieux, tout le monde qui part après la dernière défense !!! A croire que véritablement, le verdict n'intéressait personne, pas même l'accusé lui-même !

Oh bien sûr, il y avait la sacro-sainte Cour d'Appel qui reprendrait sans doute le dossier sur l'exigence de l'un ou l'autre des partis, de fait, tout le monde se fichait de la justice de première instance... De plus le "Ser Juge" lui restait en travers de la gorge... Puisque le messire était semble-t-il pressé, elle allait faire aussi vite que possible.


Accusé Falco !

Vu les lois régissant le Duché de Bourgogne,
Attendu que vous ne niez pas avoir attaqué Messire Klabauter
Attendu que vos raisons de le faire n'ont aucune valeur puisqu'on ne peut se rendre justice soi-même, et que le pauvre agressé n'état pour rien dans l'attaque que vous avez subi avec vos compagnons,


Nous, Keltica de Chancelley, Juge de Bourgogne, déclarons l'accusé coupable des faits reprochés et le condamnons à 4 jours de prison et 100 écus d'amende.

Justice est rendue.

Fait à Dijon, le Premier Jour du mois d'Avril 1459, par Keltica de Chancelley, Juge de Bourgogne, au nom de sa Grâce Eusaias de Blanc Combaz, Duc de Bourgogne.



De toute façon, elle parlait dans le vide, puisqu'il était parti. Jamais elle n'arriverait à tolérer cet irrespect pour la Cour de Justice, c'était impossible... Elle rassembla ses affaires et à son tour, quitta la pièce.



Autant dire que la joueuse est en colère ; personne n'a demandé aux acteurs de la justice pour la tenue de ce prcès public, ni même aux joueuses de la proc et du juge, et là, tout le monde décanille pour le verdict. Si c'était pour me faire pense que ma juge est totalement inutile, une jolie potiche qu'on expose, c'est parfaitement réussi.
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