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Vlaamse kroeg - La gargote Flamande : [Débat d'idées et interpellations diverses] Vox Populi

Princesse_blanche
Blanche jouait dans la neige.
C'est tout ce qu'il lui restait à faire.
Elle attendait un messager.
Elle caressait l'idée qu'il se déplace jusqu'à elle. Caresse subtile.

dans sa main deux boites. dont l'une vraiment toute petite.
Estienne qui s'approche.


Je lui ai porté ton pli, Blanche.
Maintenant, arrête de te faire de la bile, ca ne sert à rien.


Moui... T'as raison ...
mais tout de même ...


Y'a quoi dans tes boîtes ?

Oh ... Ce sont les mes puces savantes. Il fait trop froid, je ne vais pas les entrainer aujourd'hui.

Et dans la petite ?


Dans la petite ?

Blanche l'ouvre doucement


Elle est vide !

Ou elle est pleine d'air.

Instant de réflexion. Il fait froid, il est tôt, on n'est pas pressé.
En plus, la chute des grains de sable est accélérée dans la perception princière.


Pleine de vide ?

C'est cela.

Et elle te sert à quoi ?

C'est une oeuvre d'art. Le raisonnement de Monsieur Triache, c'est le nom de l'oeuvre.


Estienne prend délicatement la boîte, l'inspecte dans tous les sens.
Il déchiffre dessous la citation : ¤ Ca tombe sous le sens ¤


Intrusion dans les pensées d'Estienne :
Elle va pas bien ma Blanche en ce moment.
C'est toute cette histoire qui la tracasse.
Voilà maintenant qu'elle se met à faire de l'art.
C'est incompréhensible.
Une vraie artiste !


** flottement dans l'air **


Et sinon, qu'est ce que tu fais si tot ici ?
Les archivistes sont en grève ?


Non non ... je me promène ... je me dis qu'un dimanche matin, il est fort probable que je fasse des rencontres ...
Slamjack
Tu mélanges tout, Zorg…

Annonça Slamjack, en prenant place face à son interlocuteur. Le Seigneur lui imposait une entrevue en tête à tête, loin du public, les volets clos. Il savait que le concierge était libre de répéter ce que bon lui semble, mais il n’avait cependant pas envie de le laisser se fourvoyer dans l’erreur trop longtemps. Cela en devenait dangereux pour la stabilité du Comté.

Le ton était à la confidence et il tranchait sévèrement avec la colère qui se lisait dans les yeux du corbeau.


… Tu vois le mal partout et tu as tort.

Tu récoltes deux, trois bribes d’information incomplète, sorties de leur contexte, à gauche, à droite, et tu penses détenir la vérité. Plus grave, tu en fais des rumeurs en t’exprimant publiquement comme tu le fais. Tu parviens même à semer le doute dans l’esprit d’officiers et de politiciens dévoués envers leur Comté. Tu en deviens dangereux, Zorg. Et je ne pense pas que c’était là ton objectif lorsque tu as commencé ta tribune…

Le Baron de Renaix était détendu, aucune inquiétude ne se lisait sur son visage. Il était persuadé de ne pouvoir remettre Zorg dans le droit chemin duquel il s’écartait trop ses derniers temps mais il voulait essayer.

Tu ne te rends pas compte, Zorg, que tu es devenu une menace pour la stabilité du Comté. Et tu t’attendais à quoi, après les propos tenus à l’encontre de Sa Grandeur ? Tu l’as dit et redit, tu ne voulais pas de Wuggalix sur le trône. Tu as même affirmé que tu t’acharnerais contre lui. Bordel, Zorg, tu n’as pas la carrure pour t’opposer au Pouvoir.

Surtout lorsque je suis de son côté.

Un sourire. Le Cavalier Noir était complaisant mais il restait lui-même.

Mais ce n’est pas une raison pour user de bassesses, de mensonges et autres manipulations.

Tu es bien loin de la vérité, Zorg. Tu vois en Wuggalix le Grand Méchant. Mais sois sincère et pose-toi la question : pourquoi ? Nuit-il aux intérêts des Flamands ? Certainement pas. Nuit-il au prestige des Flandres ? Que du contraire. Prévoit-il de faire sombrer le Royaume dans la guerre et l’horreur ? Non, rien de tout ça. C’est ton petit orgueil personnel qui est atteint, c’est tout.

Si nous voulons vivre en toute quiétude et profiter de la prospérité de notre Comté, il faut que tout tourne rond. Et toi tu es devenu l’empêcheur de tourner en rond, Zorg. Pour une bonne partie de la population, sans cesse croissante, tu es même devenu le Grand Méchant. Un comble n’est-ce pas ?

Regarde autour de toi : ton camp se désagrège. Tes relations s’effilochent. Tu sais pourquoi ? Parce que tu n’es plus dans le bon, Zorg. Tu as laissé ta rancœur prendre le dessus sur ta libre pensée. Tu t’es laissé corrompre, Zorg, il n’y a pas d’autre mot. Pire : tu as même précipité la chute de gens qui étaient promis à un bel avenir dans ce Comté, uniquement parce qu’ils ont cru en ta théorie du complot.

Alineaire, d’abord. Blanche, ensuite. Bartox sera le prochain ? Tu les as grillés, Zorg. Plus personne ne leur fera confiance désormais. Leur vie est foutue, parce qu’ils ont cru en toi, en tes balivernes, en tes certitudes erronées.

Parce que tu divagues, là, mon vieux. Tu vois la conspiration partout. Non mais sincèrement, crois-tu que le diable est parvenu à la tête des Flandres ? Wuggalix est un homme réfléchi, certes, mais cela n’en fait pas quelqu’un de machiavélique. Cela fait des lustres que je suis le bras armé de tous les Comtes qui se succèdent. Si j’avais voulu exécuter les sombres desseins auxquels tu penses, crois-tu que j’aurai attendu que Wuggalix soit élu ? Nom d’une burne Zorg, réfléchis ! J’étais notoirement attaché au camp d’Harlegnan, farouchement opposé aux Clairambault. J’ai été à la droite de Lunconnu, de Telya, de LouisHubert, de Rosa et même de Plasm et d’Adrienne ! Ne vois-tu pas quelques noms avec lesquels j’aurais eu plus de facilité pour me faire une place au soleil, pour éliminer mes adversaires, pour faire ce que je voulais dans cette partie du Royaume ?

Franchement, Zorg, ta théorie ne tient pas debout. Tu ne feras plus illusion très longtemps si tu persistes sur cette voie. Tu n’auras bientôt plus d’autre allié que… des brigands. Tu vois, ceux qui attendent le moindre prétexte pour justifier des exactions.

Moi, je suis le garant de la sûreté, Zorg, pas toi. C’est pour cela que les Comtes s’adjoignent mes services les uns après les autres.

Slamjack marqua une pause. Il parut réfléchir. Il tentait de se remémorer les derniers événements.

Tu sais, les méthodes utilisées par les gens que tu soutiens sont bien plus perfides que les miennes.

On a été obligé de déplacer l’Etat-Major dans un lieu plus sécurisé : un groupe « méconnu » avait copié les clés, de manière illicite, sachant ainsi tout ce qui se déroulait dans l’antre stratégique du Comté. Depuis combien de temps, nul ne le sait. Tu trouves cela « bien » ? Tu veux les noms ? N’essaie pas de couvrir la traîtresse ni de semer le trouble en accusant le sans peur et sans reproche.

Ne viens pas non plus essayer de me faire peur, en menaçant de dévoiler « des noms ». Bien que tes propos ne visaient pas à me faire tressaillir, puisque moi j’assume mes actes et paroles. Tu agis comme un vil maraud, Zorg, en espionnant, en poussant à la trahison, en divulguant tes sources, en propageant des rumeurs calomnieuses, en menaçant. Tu tombes bien bas, Zorg, tu fais usage de moyens que tu critiquais jusqu’alors. Nous, nous ne venons pas t’espionner chez toi. Nous ne venons pas trahir nos amis en divulguant ce que l’on sait. Nous ne venons pas te diffamer en public : on prend même la peine de venir t’expliquer en privé, pour que tu cesses de t’enfoncer inutilement. Nous avons de l’Honneur, Zorg, quoi que tu en dises.

Et que tu oses parler de lâcheté à mon encontre alors que tu n’es pas capable de relever un défi, je trouve cela très… surprenant. Tu n’as pas ce qu’il faut entre les jambes. Tu n’as pas les épaules. Tu n’as même pas les capacités. Je me doutais bien que tu ne viendrais JAMAIS à Tournai. Que tu n’oserais pas risquer ta misérable petite vie. Mon défi était basé sur la peur. Tu as crevé de trouille, Zorg. Tu es une lopette. Alors ne viens pas tenter de m’impressionner avec ton épée qui sent le neuf et tes mercenaires qui ne passeront pas.

Le Lieutenant-Commandeur déplia un parchemin. Une carte des Flandres, des troupes et des flèches dans tous les sens.

Le Comte a demandé de sécuriser le Comté. J’avais carte blanche avec mes forces spéciales. A cause de toi, Zorg, je ne le cache pas : tu as ouvertement menacé Sa Grandeur ; Mais surtout à cause d’un brigand sans envergure qui devrait finir ses jours au fond d’une geôle. Il va de soit que si tu approchais de Tournai, il m’aurait été facile de te lyncher en prétendant à une erreur, voire une agression. J’avoue avoir joué double jeu : je me servais d’une sécurisation officielle pour te lancer un défi personnel. Je ne pouvais prévoir si tu viendrais ou pas, je comptais surtout sur le fait que tu aies peur. Et j’ai gagné : tu as fait la démonstration de ta couardise. Tu te défends comme tu veux, en criant « au complot politique », « à la lâcheté ». Entre nous, Zorg, je craignais que tu relèves le défi. Tu ne l’aurais pas réussi, mais j’aurais eu à m’expliquer quant à cette bavure. Là, tu aurais eu de quoi me mettre des vilenies sur le dos : des voix se seraient probablement élevées dans les hautes sphères pour appeler à ma démission, au procès, à la trahison. Mais tu ne peux pas, car je n’ai rien fait. Je t’ai invité. Tu n’es pas venu. Au-delà de ce fait, ce ne sont que suppositions dans lesquelles tu inclus, à tort mais cela t’arrange, le Conseil Comtal et toute l’armée des Flandres. Alors que cela ne concerne que moi.

J’avais dit au Conseil que je m’occuperai de toi. Je l’ai dit aussi à l’armée et à l’état-major. Je l’ai dit sur tous les toits. Tu as eu peur Zorg, car des gens sont venus te le répéter. Il ne fallait pas que tu viennes. Tu aurais pu sortir un tout petit peu vainqueur si tu avais été molesté par les forces spéciales, mais ce n’est pas le cas. Tu es comme un petit roquet qui aboie, aboie, et retourne très vite se planquer dans sa niche à la moindre brise.

J'ai ajouté quelques deniers personnels dans les caisses des forces spéciales, pour m'assurer le soutien de quelques mercenaires, en plus des miliciens rémunérés par le Comté. Tout le monde y gagne : l'armée a davantage d'hommes, sans débourser un écu de plus, et moi j'assure ma suprématie au cas où tu me jouerais un coup tordu. Mais tu n'as pas mordu à l'hameçon. Tu as eu chaud aux fesses. Tu me fais bien rire, Zorg : tu veux affronter l'homme fort de ce Comté mais tu refuses qu'il utilise tout ce qui fait sa force... Alors, où est l'intérêt? C'est comme si tu montais dans l'arène face au champion toutes catégories mais en exigeant qu'il se batte pieds et poings liés. C'est grotesque.

J’ai envoyé un petit courrier personnel au Comte, dans lequel je le prie de bien vouloir m’excuser d’avoir agi de la sorte. Si les forces spéciales avaient violenté le principal contestataire du Pouvoir en place, imagine dans quel pétrin se serait trouvé Wuggalix ! Je me serais fait taper sur les doigts, j’aurais du sauter. Mais j’aurais assumé, comme d’habitude. J’ai pris un risque, j’ai gagné. Sans verser la moindre goutte de sang. Finalement, je le répète, tu as raté ton coup : tu aurais du venir et, ensuite, preuves à l’appui, annoncer que tu étais le martyr d’un tyran. Mais jusque là, tu n’es rien qu’un petit aboyeur avec la queue bien serrée entre les jambes.

Cela fait trop longtemps que tu cries « Au Loup ! », Zorg, plus personne ne t’écoute. Les derniers qui ont fait l’erreur de te croire se sentent maintenant bien seuls, avec leurs doutes, leurs regrets. De combien de gens vas-tu encore te servir avant de les abandonner à leur triste sort ?

Ton combat est perdu d’avance, Zorg, parce que l’objectif est tronqué. Tu es désormais pollué par tout ce que tu haïssais jusqu’alors. Tu n’as plus le moindre crédit auprès du peuple.

Le Seigneur de Lys-Lez-Lannoy se leva. Il en avait apparemment terminé. Il conclut par quelques mots.

Réfléchis deux secondes, Zorg : si j’avais reçu l’ordre de te tuer, n’aurait-il pas été plus simple que je me déplace jusqu’à toi comme je viens de le faire ? Et la mise en branle des troupes ne te vise pas, espèce de prétentieux, arrête donc de fantasmer. Tu te donnes trop d’importance.

Tu mélanges tout, Zorg…
_________________
Doudou
doudou écouta avec attention et pensa que le baron fera moins le fier quand les documents qui se baladent en Flandres et autres arriveront sur ses terres de Lys
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--Oreillebionique
Oreillebionique n'en avait pas non plus perdu une miette.

Ayant de plus interprété, en une particule élémentaire de l'espace temps, les ondes émises par Doudou, qui semblait bien remonté, il se demanda s'il ne fallait pas avertir le Baron de Renaix du danger potentiel d'un coup d'orteil mortel?..
Zorg69
Ah baron …
Tu vas me manquer !

Tu vois j’ai laissé tomber le machin, ca ne convenait décidément pas.
Et puisque tu as décidé de faire monter notre intimité, par l’usage du tutoiement, et bien, je t’emboîte le pas. *sourit*

Baron, j’arrive aux mêmes conclusions que toi, pas sur le même argumentaire, mais il n’y a que le résultat qui compte. Nous sommes d’accord Baron, sauf que je suis arrivé à ces conclusions, 24H avant toi !
Je gagne ! *rit*

Ah je te brocarde Baron … pour la dernière fois.

Mais Baron, je salue la performance !
Quelle rhétorique, mes aïeux ! Comme tu es habile à dévoyer les faits pour les retourner et les présenter dans un sens qui te convient mieux. Beaucoup pourraient prendre une leçon, peut être moi y compris. Je suis admiratif et c’est sans ironie !
Bon évidement tu abuses de menteries et autres présentations erronées sur une base avérée, mais c’est de bonne guerre, si je puis dire. Mais toi et moi savons que je sais de quoi il en retourne, alors ce n’est pas bien grave. Nous avons l’un et l’autre notre conscience pour nous !

Je ne vais pas faire durer le suspense, Baron, j’énonce la conclusion pour pouvoir développer le reste sans suspicion. Je m’en vais, Baron, je quitte les Flandres. Parce que précisément j’arrive à la même conclusion.

J’ai fait ce que tu n’as jamais réussi à faire finalement : J’élimine la contestation ! Tu auras ainsi le champ libre pour construire les Flandres de tes rêves !
Tu en as rêvé, Zorg l’a fait !
Je gagne encore ! *rit*

Pour autant, aucune couardise. Je le sais, tu le sais.
Tu n’as pas souhaité m’affronter en duel, je ne te traite pas de lâche, pour autant. Tu as eu cette intelligence, « mononeuronale » en dessous de la ceinture, je sais, de considérer que c’était effectivement stérile !
Je te traite de lâche quand tu commandites un attentat contre moi, en armant quelques figures flamandes, pitoyables d’ailleurs en conspirateurs occasionnels, toutes heureuses de pouvoir te montrer comme elles te lèchent bien, auquelles tu as ajouté quelques professionnels de la dague, pour assurer le coup. Manquerait plus que les « suce-boules » me ratent !

J’étais prêt à t’affronter en duel. Je te l’ai proposé. En tête-à-tête cela aurait été équilibré. Seul contre l’armée des Flandres je n’avais aucune chance. Et je n’ai pas l’âme d’un martyr. Relever un défi alors que l’on a connaissance du piège qu’il recèle, ne relève pas du courage mais de la sottise. Et ca je ne le peux pas, je n’ai pas ce qu’il faut ! *sourit*

Au demeurant je n’ai plus la liberté de mouvement, depuis que le projet de mon assassinat est connu. Une armée de jeunes femmes, toutes plus jolies et plus déterminées les unes que les autres, m’a proprement interdit de bouger ! Et dieu sait que je n’avais pas intérêt à déroger ! *rit*

Pour finir sur le chapitre, ne crois-tu pas au contraire qu’il faut une bonne dose de courage pour se dresser seul depuis de si longs mois en tenant haut la flamme de la contestation ?
Je suis venu à bout de six ténors d’Autrement, simultanément, rien que ça, qui ont finis par ne plus me répondre, faute d’arguments à m’opposer. Ce furent des moments difficiles, de grande solitude. Je ne suis pas aussi entouré que tu veux bien le croire. Et j’ai souvent tenu la dragée haute aux gouvernants de tous poils, entièrement seul. Tu parlais d’épaules ? Je crois que les miennes sont de bonnes tailles. Tu parlais de lâcheté, de peur, de couardise ? Ais-je besoin de commenter ?

Avant de partir je voudrai revenir sur mon action et sur deux ou trois petites choses.

Tu m’as rendu hommage Baron, du bout des lèvres mais je ne m’y trompe pas, même si tu dénonces mon dernier engagement. Tu as raison au demeurant. C’est la première fois que je me départis de la ligne fondatrice de mon action. J’ai toujours lutté pour des idées, ou plus exactement contre celles qui ne me paraissaient pas opportunes pour les Flandres. Pour la première fois, j’ai lutté, contre des hommes et non point contre une vision. Je me suis souvent opposé aux hommes mais en pointant du doigt leurs opinions. Là je n’avais rien à pointer. *sourit*

C’était une erreur, évidement ! Quand ca sonne creux, il n’y a rien à contester !

Me croiras-tu si je te dis que je n’avais pas l’intention d’intervenir dans la campagne ? Pourquoi l’ais-je fais alors ?
Tout simplement parce que j’ai détesté l’intervention de Wuggalix à Bruges, pleine de suffisance et de mépris. Il est venu cultiver son clientélisme à coup de propos mielleux et de solutions toutes faites, au demeurant inadaptées au contexte.
Il a eu plus à cœur de démontrer son savoir-faire, royalement inapproprié - au passage cet homme là méconnais les données brugeoises à un point qui est effarant – pour prouver qu’il avait de la valeur. Il a eu l’incroyable fatuité de vouloir imposer sa vision pour Bruges en quatre jours ! Il s’est ridiculisé dans certains cercles brugeois. Les réactions sur la halle, à l’époque s’en sont largement fait l’écho. On en rit encore.

Il n’a jamais levé le petit doigt quand Bruges en avait vraiment besoin, lors des dernières colonisations par exemple. Et là, il prétendait nous donner des leçons de gouvernance alors que tout allait bien ! Le comble de la suffisance.

Le bourgeois est un fat ! Je ne le méprise pas, on ne peut mépriser le néant ! Néant d’idées, néant de respect, néant de flamboyance, néant de discours toujours d’une platitude à mourir, néant de grandeur, rhaaa je vais pas faire tous le dico, sinon on est encore là demain !

Pourtant cher Slam, sache que je lui ai tendu la main. A son arrivée. Je lui ai demandé de promouvoir une solution Brugeoise. Plusieurs alternatives à son intervention, étaient possibles, toutes crédibles. Je le lui ai demandé avec courtoisie, relayant un sentiment général dans certaines sphères de la capitale.

Il a méprisé la requête !
Comment un homme imbu de lui-même à ce point, méprisant la volonté d’une partie non négligeable de toute une communauté, agissant contre sa volonté, bafouant les us et coutumes du lieu lentement érigé par toute une lignée de maires méritants, … comment un tel homme peut-il se targuer de représenter tout un peuple ?

Je te laisse le soin de méditer sur ce thème.
Il est à la base de l’engagement Zorgien dans les dernières comtales.

Mais cessons de parler de ce triste sire, c’est lui faire trop d’honneur.
Tout le monde sait bien que c’est une marionnette dans tes mains.
Mais comment as-tu fais pour le doter de la parole ?
Et on ne voit pas les FILS, c’est bien fait !!
fut fut le Baron !
*rit*
Un vieux hobby, que je partage avec Lucie, pardonne-moi Baron.

Revenons donc à mon action, si tu le veux bien …
Elle est tout entière dirigée vers un seul objectif : mettre en exergue les problèmes et les difficultés du peuple, dénoncer l’injustice, les déficits et les erreurs, bref … mettre le doigt, là ou ca fait mal !
Ma critique, toujours virulente, quoi qu’on en dise, et pour peu qu’on me lise et qu’on m’écoute, n’a jamais été dépourvue de propositions. Elle a été bien plus constructive qu’il n’y paraissait au premier abord, pour peu qu’on sache encore une fois m’écouter jusqu’au bout.

Accorde moi aussi, que je ne me suis jamais censuré pour critiquer sans distinction de bord politique, ou d’affinités, y compris ceux que tu considères comme mes amis, et dont je n’ai jamais hésité à pointer l’action, lorsque qu’elle ne servait pas le peuple. Demande donc à Alinéaire les « sales quart d’heures » qu’il a passé en tant que maire de Bruges. Demande à Bartox, aussi. Ils peuvent témoigner.

Le couplet sur Bartox au passage, est une présentation de la réalité, déformée de manière éhontée. Bartox est quelqu’un que j’apprécie. Nous nous sommes pourtant souvent opposés ! Il a pris récemment, fait et cause, pour quelques unes de mes revendications, sans que je n’aie sollicité cette prise de position. En son âme et conscience, dira-t-on ! Cela m’a touché d’ailleurs.
Mais dire que je l’ai « grillé », c’est un peu fort ! Baron tu pousses un peu là, non ?

Parait qu’il a démissionné de l’armée ! La rumeur bruisse me semble-t-il. Ca te plait pas ca, hein ? Qu’on puisse sortir du giron, qu’on puisse désapprouver...
Tss tss Baron, devient moins tyrannique et moins exclusif et tu deviendras grand.
Tu sais c’est souvent de la différence et de l’opposition que nait la lumière. C’est dans l’adversité que l’on avance. A vouloir remettre la chemise brune à la mode, et à faire résonner le bruit des bottes, tu vas y arriver, à étêter ce qui dépasse, à tuer la contestation dans l’œuf. Mais tu nivelles par le bas, et tu vas finir par régner sur des moules ! Et au final ? Je vais te manquer terriblement …
Je gagne à nouveau *rit*
T’es nul ce soir !!

Redevenons sérieux …
J’ai détesté la période post-électorale et la démesure de nos propos respectifs. Spirale que j’avais de toute façon décidé de briser. Elle ne nous servait, ni l’un, ni l’autre. Néanmoins, je ne retire pas une virgule sur le fond, même si la forme est outrancière. Tu as, toi aussi, beaucoup dérapé ces derniers temps. Ce que tu as fait à Doudou est inqualifiable, surtout quand on sait que tu as miné son mandat, quasiment dès le premier jour. Tu as mis ta puissance au service de tous les comtes disais-tu ? Pas celui-ci alors, c’est l’exception qui confirme sans doute une règle à géométrie variable.

Son bilan économique est exemplaire. Tu n’as même pas eu l’honnêteté de le souligner ! Il l’avait préparé en tant que CAC, il l’a consolidé en tant que comte. Sur d’autres aspects, il a sans doute fait des erreurs. Mais qui n’en fait pas ? La marionnette qui te sert de comte, ne va se borner qu’à gérer ce que Doudou et ses prédécesseurs ont construit : Un stock pléthorique, un prestige au plus haut, ...
Il peut même se permettre d’être mauvais, ses prédécesseurs ont tellement bien travaillé.
Mais par pitié demande-lui d’arrêter de pérorer. Il est pitoyable !

Donc à l’aulne de tous ces mois, tu vois, moi je ne me juge pas aussi sévèrement que toi. Encore que, je ne suis pas dupe, ta sévérité est sur jouée. Tu en fais toujours trop !
Alors, bien sûr, je ne suis pas exemplaire. J’agis souvent en amplificateur, en caisse de résonance. J’ai l’art de faire un brasier d’une étincelle. Je ne suis pas exempt d’erreur non plus. Je pourrai les lister. Mais je n’aime pas les inventaires, ca fait sapin, et dieu sait que je suis encore bien vivant. Ne t’en déplaise.
Je gagne encore *rit*

Alors pourquoi je m’en vais me diras-tu !
Parce que tu as voulu m’assassiner ?
Non, ca c’est du folklore local, faut bien illustrer la théorie du complot, dont tu penses que je suis le chantre.
Non, non. Rien de tout cela. Ca c’est plutôt ce qui m’aurait fait rester !
Tu te rends compte de la reconnaissance que tu m’as attribuée par cette seule intention ? M’assassiner moi, un pauvre boucher, pèquenaud, le 69ème représentant d’une longue lignée de concierges tous plus cruches les uns que les autres, et je suis le dernier, c’est dire !
M’assassiner moi, en payant en plus.
C’est Enorme !
C’est la plus belle des reconnaissances Slam, ca me touche infiniment. J’ai presque l’impression d’être important !

Alors pourquoi je m’en vais ?
J’aime bien reposer les questions, pour situer le lecteur, pour qu’il ne se perde pas dans l’abondance du propos, pour qu’il ne perde pas le FIL (ah celle là je ne l’ai pas déjà faite ?)

Alors …
Alors je vais te le dire à toi Slam.
Je suis fatigué d’incarner « l’éternelle contestation ». L’audience que l’on me prête, à laquelle je n’ai jamais vraiment cru, je ne suis pas assez mégalo pour cela, est sans effet sur la marche des Flandres. Tu vois là encore tu te trompes. Ce n’est pas que les flamands ne m’écoutent plus … ils ne m’ont jamais écouté. Et je l’ai toujours su. Ce qui ne m’a nullement empêché de dire. Parce que tu vois Slam, toi tu « triques » au bruit du pas dans la cadence, et moi je « trique » au bruit des mots que je dis. C’est dire qui me plait, c’est le cas de le dire ! Pas être écouter, pas même d’être entendu ! Même si quand je suis entendu, ca ne me déplait pas, non plus, je mentirai si j’affirmai le contraire. Mais ce n’est pas absolument nécessaire.

Mes diatribes n’ont jamais eu aucun effet sur le cours de la politique et sur les affaires en Flandres. Elles n’adressaient pas le peuple. Tu le sais bien. Pour adresser le peuple, il faut simplifier le discours, et le dire dans une taverne, payer sa tournée, faire passer une idée à la fois, formulée dans un langage simple, direct et efficace.
L’ais-je fais ? Nan, j’ai fais le contraire !
A qui je m’adresse Slam ?
A une élite intellectuelle, que j’ai la prétention insensée d’amuser parfois, en défendant – il n’est pas interdit de joindre l’utile à l’agréable – les intérêts des gueux que Wuggalix arrose de ses deniers à chaque élection.

Chacun ses méthodes. Je n’ai pas choisi d’être efficace Slam, ca n’a jamais été un moteur, et c’est parce que mes opposants ne l’ont jamais compris que j’ai été aussi redoutable, pendant aussi longtemps.
Mais aujourd’hui je m’épuise, et pour tout te dire mes pensées ont été happées par quelque chose d’autre. Je n’y suis plus depuis un moment. Je me suis embrasé une dernière fois mais le cœur n’y est déjà plus depuis un moment. Il était ailleurs le cœur …

J’ai été touché par la grâce d’un éclair, Slam. Mon cœur a été submergé, ma tête a été éblouie. Cela relève de l’addiction Slam. Je pourrai en oublier de respirer pour contempler cet éclair là !
Alors du coup … du coup les diatribes politiques m’ennuient. Et le sort des gueux me paraît tout à coup pas si dramatique que cela ! Et je me dis que d’autres s’en occuperont.

Tu vois c’est tout simple. Pas chercher midi à 14 heures. Je n’ai pas peur de ton épée, Slam, je suis juste raide dingue amoureux. Et elle veut voir Vesoul alors on va voir Vesoul.

Médite Slam, ce n’est pas avec une épée qu’on le dompte Zorg ! Il y a bien mieux et plus simple. Une tête, des mots, un éclair, et pouf plus de Zorg ! Comme quoi tu devrais élargir le spectre de tes compétences et jouer sur d’autres tableaux. Tu gagnerais en efficacité ! *rit*

Je me retire donc un moment et vais parcourir le monde avec mon éclair et son double.
Jeu set et match ! Je crois bien qu’avec tous les points que j’ai accumulé, je dois pouvoir me déclarer vainqueur, même si je suis sûr que je n’aurai pas tourné le coin de la rue que tu crieras partout, je t’entends déjà : « L’as fait dans son froc le vil gueux, l’a rien dans l’pantalon et *blabla* et *blabla* ».
Mais toi et moi on sait. Ca me suffit.

Baron un mot encore. Arrête de déconner avec Elle. Oui Elle. Tu sais bien de qui je parle.
Tu vas la faire crever !
Elle est en pleine déliquescence.

Elle m’a prévenu c’est un fait, elle te l’a dit d’ailleurs et elle t’a dit pourquoi.
Toi l’homme d’honneur, enfin j’espère, tu apprécieras la valeur du geste. Qu’aurais-tu pensé d’elle, si elle ne l’avait pas fait, eu égard a nos relations. Le mot « loyauté » a-t-il un sens pour toi ? Je crois bien l’avoir déjà vu dans ta bouche celui-là

Elle m’a prévenu, mais ce n’est pas elle qui m’a conduit vers ton antre.
J’imagine que tu te dis que la ficelle est un peu grosse. Mais bien que tu te le dises, je t’affirme moi, Zorg, le contraire ! Tu ne sais pas tout, Baron, des relations que les gens nouent, quoi que tu en penses !
Dans ton entourage baron, il y a des gens très biens, très très biens. Qui savent. Écoute-les.
Amende-toi.
C’est indispensable.
Pour elle.
Sinon tu la perdras, elle partira.
Et elle se perdra.
Et il n’y en a pas deux comme elle.
Et tu le sais en plus.
Et t’es couillon dès fois.

Et ce n’est pas souhaitable, le mot est faible.
Je l’aime infiniment Baron, et si tu continues à lui faire du mal, je reviens, et faudra bien te cacher, parce que tu n’as rien vu des colères Zorgiennes, je ne me suis encore jamais mis en colère !

Mais tu vas amender, c’est une certitude. Parce que tu sais écouter. Sinon tu ne serais pas là.

Et ne soit pas trop dur avec le traitre qui n’en est pas un. Il m’a fournit une preuve, parce que je ne voulais pas le croire. Une preuve minimaliste, juste le strict minimum. N’oublies pas baron, je ne pipeaute jamais. Pourquoi commencerais-je le jour ou je pars ?

Allez une dernière pique à ton jouet avant de prendre la tangente…
Je te remercie de bien vouloir souhaiter à la marionnette qui te sert de comte, un excellent mandat. *sourit*
Je doute qu’il soit paisible, il me semble avoir entendu bruisser (c’est le mot du jour) une nouvelle contestation, et pour une fois ce n’est pas moi !
Ayant vidé les lieux, il est possible que des vocations naissent. *sourit*

Baron je compte sur toi aussi pour venir proférer de temps en temps une petite injure dans ces lieux, afin de maintenir une âme à l’endroit. J’y suis attaché. J’aimerai tant le retrouver à mon retour. Elle, si tu décides qu’elle peut rester à tes cotés, s’en occupera, à défaut. Je le sais …
Ou au contraire laissez-le sombrer dans les limbes de l’oubli, pour m’éradiquer de la mémoire des Flandres.

Comme tu le sens baron, comme tu le sens. Je serai plus là pour le voir …
Allez, bonne continuation.

Zorg rassembla ses affaires, jeta un dernier regard circulaire sur sa tribune, et partit rapidement avant que de devoir essuyer une larme.
Dans une dernière pensée il se dit qu’il devait faire un petit discours aux flamands, au moins ceux qui avaient eu l’infinie patience de l’écouter. Il se lanca ainsi :


Au revoir Flamands …

Il espérait que pour une fois, il n’avait endormi personne !
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Etis ater pecalum ideas ferem
Ailleurs et Autrement

La santé de l'esprit est une imperfection ! (Bukowski)
Slamjack
C’est dans un état d’esprit proche de la mélancolie que le Seigneur de Lys-Lez-Lannoy apprit que le sieur Zorg envisageait de quitter les Flandres. Car, s’il était heureux de dégager tout ce qui se trouvait sur son passage, il était surtout content de pouvoir se confronter, en permanence, à tout ce qui lui tenait tête. Slamjack aimait se battre, c’était sa raison d’être. Il faisait preuve d’ingéniosité lorsqu’il fallait faire plier l’adversaire. Il y avait même de l’intelligence dans la manière dont il menait son combat. Le Cavalier Noir n’était jamais aussi fort que dans l’arène. En dehors, il se morfondait. Les Tournaisiens vous le diront : ils craignent toujours de voir s’ennuyer l’Enfant Terrible des Flandres, cela ne présage rien de bon.

Mais, quoiqu’on puisse en dire, il avait gagné. Slamjack faisait toujours la même promesse à ses adversaires : soit tu t’écrases, soit tu dégages, soit tu meurs. C’était ainsi depuis des lustres et chacune de ses batailles avait eu l’une de ses trois issues. Au détriment de son opposant, bien évidemment. Certains avaient fait de belles carrières dans un lointain comté. D’autres étaient restés, ou revenus, en Flandres la queue entre les jambes. Et d’autres avaient mystérieusement disparus : agressés sur le chemin par de vils brigands non identifiés, tués des propres mains du Baron de Renaix, emportés par une mystérieuse maladie ou s’étant laissés mourir, tout simplement. Voilà à quoi menaient les confrontations avec le redoutable Seigneur Slamjack.

Le Lieutenant avait donc cru les propos de Zorg., tant cela semblait sincère : il souhaitait déménager, aller vivre son amour aveugle avec la demeurée, loin des Flandres. Il baissait les bras. Il se rendait compte qu’il ne pouvait continuer le combat. Il abandonnait. Comme bien d’autres avant lui. Ce n’était pas une honte d’avoir envie de tranquillité. Rares sont les personnes qui supportent la pression malsaine et omniprésente imposée par le Baron lorsqu’il prend quelqu’un pour cible. C’était son jeu à lui. Sa vie. Il ne faisait pas bon tomber entre ses griffes.

C’est le cœur léger que Slamjack rejoignit alors sa belle ville de Tournai. Il aimait avoir le goût de la victoire en bouche. Il en était même accro. Quelle que soit la manière. Quelles que soient les basses méthodes qu’il ait eu à utiliser. La fin, même la plus sordide, justifier tous les moyens, surtout les plus cruels. C’était son credo. Il ne rechignait pas à frapper l’homme à terre, encore moins la femme. De la loyauté, il n’en faisait preuve qu’envers ses fidèles amis. Face à son adversaire, Slamjack n’avait plus ni honneur, ni loyauté, ni règles. La victoire avait un goût, mais elle avait aussi un prix. Et il était toujours prêt à le payer.

Le Lieutenant-Commandeur retrouva ses troupes, ses forces spéciales. Des soldats dévoués au Flandres. Mais aussi des mercenaires attachés au fief de Lys-Lez-Lannoy. Au vu des promesses de Zorg, qui affirmait battre en retraite, Slamjack avait libéré ses hommes de main : il n’avait plus à assumer le salaire quotidien de gros bras supplémentaires puisque son adversaire n’était plus une menace. Il y croyait, le Seigneur de Lys. Seuls continuaient à servir sous la bannière des FSF les véritables miliciens de l’Ost flamand, payés par l’armée des Flandres, pour la sécurisation du Comté.

Alors, quel ne fut pas son étonnement lorsque, dans la nuit, Zorg tenta de les attaquer par surprise. Que lui était-il passé par la tête pour venir se jeter sur les troupes surarmées ? Croyait-il sincèrement pouvoir les battre ? Où voulait-il mettre fin à ses jours, dans un sursaut d’orgueil ?


Code:
16-12-2008 04:27 : Vous avez été attaqué par Zorg69.


Suicide. Le mot résonnait dans la tête du Baron de Renaix. Voilà quelle était l’issue qu’avait choisie Zorg. Tout en armes, vêtu de sombre, approchant le campement des forces spéciales, il devait savoir qu’il se ferait découper. Il espérait peut-être trancher au-moins une gorge, celle de Slamjack, avant de mourir. Mais il n’y parvint pas. L’agresseur se fit lourdement tabasser.

Code:
16-12-2008 04:27 : Vous avez frappé Zorg69. Ce coup l'a probablement tué.


Lorsque le Lieutenant ordonna à ses hommes d’arrêter de cogner, la victime baignait déjà dans son sang, le visage tuméfié. Et il le reconnut alors, à la lueur de la pleine lune : Zorg69.

Slamjack fit rapidement appel aux chirurgiens.

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Rosa
Il faisait nuit noire, la lune transparaissait à peine, c'était une de ces nuits noires, le froid transperçait les habits, la fatigue pénétrait les corps. Les soldats engagés dans la FSF bivouaquaient lorsqu'ils furent mis en alerte par des bruissements et craquements sourds. Qui donc pouvait marcher aussi furtivement ainsi, en pleine nuit? Un voyageur? Un bandit? Chacun était à l'affut ne sachant trop que faire lorsque, on ne sût d'où cela vint, le combat fut déclenché. Il était rapide, violent. L'on avait sûrement estimé qu'il s'agissait d'un ennemi, Rosa se fia à ceux qui l'avaient vu de plus près.

Sans doute les coups avaient porté et soudain la voix de Slam retentit, appelant des chirurgiens. Elle se porta aussitôt à son côté. Quelle ne fut pas sa stupéfaction lorsqu'elle vit que celui qu'elle venait d'occire n'était autre que...Zorg, la plus belle plume du Comté. Contestataire certes mais elle admirait toujours le verbe bien exprimé. Elle entreprit aussitôt de le soigner, épongeant le gros du sang qui coulait, tentant d'enrayer les hémorragies qui menaçaient sa vie.
Elle fit mander sa besace, contenant ses fioles et flacons, et lui administra quelques cataplasmes, parant au plus pressé. Elle fit faire un feu auprès de lui... la nuit serait longue...

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Bartox
[Au bureau du fut, apprenant la nouvelle]

Ils l'avaient fait, ils s'étaient débarrassés de Zorg, de son ami. Et le plus malheureux, c'est qu’ils n’en auraient jamais la faute reprochée.
Etait-il en vie ? Un dernier espoir, une dernière lueur résonnait, brillait faiblement dans le coeur de Bartox.
Doucement, les larmes tombèrent, ils avis réussi, ils avaient leurs Flandres pour eux tout seuls, ils pourraient à l'avenir s'amuser avec leur peuple, leurs pantins, leurs marionnettes. Au moins, les écus qui n’avaient pas été dépensé pour l’attentat de Zorg pourraient être redistribués ailleurs, peut-être avec un peu de chance, dans un plan pour Bruges, qui tenait tant à cœur Zorg.
Se tournant vers Lafred, la promose de Doudou, la si controversée et éclaboussée, mais pourtant la dernière aux côtés de Bartox.



Partons tant que nos vies peuvent être sauves, le combat est perdu d’avance, viens avec moi, partons, plus rien ne nous retient ici, la lutte est inutile.
Lafred
[Toujours au bureau du fut]

Bonne route à toi mon poussinet.

Je te comprends ... je te suivrai peut-être ... certainement ...

Lafred regarde autour d'elle et ne voit plus grand monde.

Je vais tenter de continuer la lutte. Mais avec ceux qui nous ont donnés l'impulsion qui sont partis et nos anciens amis qui nous donnent tords peut-être sommes nous effectivement dans l'erreur.

Comme tu m'a dit, certains craignaient que je quitte le navire la premiere pour les idées d'un autre. J'ai plutot l'impression d'être le dernier rat à bord.

Bon on ferme boutique ? Slam a gagné. Il a eu ce qu'il voulait. M'en tape
Laissons les Flandres à l'élite. Laissons magouiller, tuer, piller .... et tant pis pour ceux que qui sont oppressés
Ils ont mangé les gentils. Mais à la fin ils se mangeront eux memes pour combler cette faim de domination.

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Luciedeclairvaux
[A l'aube]

Une monture écumante déboula.

...

Lucie avait bien joué le jeu en passant à Tournai. La volage blondinette qui courait après l'ambassadeur : c'était tout à fait crédible. D'autant plus qu'elle avait un faible pour Don Chile : la comédie était encore plus aisée à jouer.

A Cambrai, elle avait rejoint l'éternel voyageur. Voyager à deux serait plus sûr ... et plus agréable. De quoi faire oublier les battements de son coeur meurtri. Lucie rêvait déjà aux nuits étoilées qu'elle partagerait avec lui, au gré des campements ou des auberges, agrémentant ainsi sa quête.

Sa véritable quête : ramener des mercenaires pour poutrer Tournai et son vil Cavalier Noir !!! Ce petit jeu l'amusait terriblement. Elle savait déjà à qui s'adresser, et avait hâte de revenir avec une troupe de canailles armées jusqu'aux dents, bardées de gros muscles, des vilains pas beaux qui, peut-être mettraient à feu et à sang les Flandres, mais au moins vengeraient son honneur. (La brûlure de la cicatrice que Slam lui avait faite à la joue lui rappelait chaque jour cet outrage.)
Son honneur et celui de Zorg qu'ils avaient voulu assassiner !



Mais la terrible nouvelle s'étendit au-delà des Flandres comme une trainée de poudre. Zorg, entre la vie et la mort, blessé par les FSF !
Les tavernes de Cambrai n'avaient rien à envier à celles de Tournai en matière de potins.
Lucie blêmit. Le souffle lui manqua. Elle crut défaillir sur place. Un dernier espoir toutefois, venait battre contre ses tempes. Une infime lueur qui la fit se lever et, sans un mot, quitter l'assemblée pour rentrer à bride abattue.

A mesure qu'elle traversait à vive allure la forêt entre les deux villes, le remord l'oppressait. Comment n'avait-elle pas vu que c'était lui qui leur faisait ses adieux, l'autre soir ? C'était lui qui partait, pas elle ! Orgueil !
Les doigts de Zorg ... Simple caresse sur la joue pour dire au revoir. Mais qui prenait tout son sens aujourd'hui.

Puis elle avait cru le protéger en partant chercher des renforts. Pourquoi n'était-elle pas restée auprès de lui ? Tout était sa faute. C'était elle-même qu'elle avait voulu protéger en partant loin de Zorg. Orgueil encore ...

Et pour finir elle lui avait confirmé les positions de l'armée de Slam, qu'elle avait croisée en route. Tout était sa faute.

Aux remords, vinrent se joindre les regrets.
Regret du temps perdu.
Regret de s'être tue.

Quand elle débarqua à Tournai, elle était dans un état pitoyable, hallucinée par la peur de le voir mort. Où était-il ? Elle questionna, harcela, et finit par apprendre qu'il n'avait pas encore été transporté à la caserne, ni même chez le baron. On le soignait sur place.
Ou bien on le veillait ?

...

Une monture écumante déboula de nulle part. Lucie, livide, ses cheveux défaits encadrant son visage d'ange, sauta à terre. Elle n'avait d'yeux que pour lui. Les gardes, Slam, Rosa : elle ne voyait personne. Que lui, sa lugubre pâleur, ses lèvres bleutées naguère joyeuses.

Elle s'agenouilla. Que ne lui avait-elle rien avoué avant ...
Pour Laud, elle s'était tue mais son lourd secret n'avait plus de raison d'être. Ses yeux rougis ne contenaient plus aucune larme ; sa raison la quittait. Elle leva un instant les yeux vers la cause de son malheur : Slam. Que les dieux te maudissent !

Dans un dernier geste, elle sortit sa dague et avant même qu'aucun garde n'ait eu le temps de réagir, elle se la planta dans le cœur avant de s'effondrer auprès de Zorg.
Doudou
[Bruges => dans l'Antre]
Doudou reçut des nouvelles bien inquiétantes. Il fût surpris car il y a 2 jours en taverne, il avait souhaité un bon voyage à Zorg, sa beauté brune "son éclair" et leurs autres compagnons ...
Il avait refusé poliment de venir avec eux. Doudou partira en vacances mais pas seul, il attendra que sa douce soit libre. Par ailleurs, rendez vous était déjà pris pour se revoir dans le sud.Bref, tout cela paru bien étrange à Doudou.
Par contre, il nota la volonté de Zorg à entretenir cette tribune.
le futur vicomte réfléchit longtemps. Il n'avait pas les mêmes facilités que Zorg à discourir aussi longtemps. De plus, Doudou est un technicien, un gestionnaire celui qui va poser la question du comment plutôt que du pourquoi. Il finit pas se dire que ce n'était pas grave, il essaiera.

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Slamjack
Qu'on soigne cet abruti!

Lança le Lieutenant-Commandeur en direction de son intendance.

Il ne faudrait pas qu'il claque, on crierait encore "au complot" !

Le Seigneur Slamjack s'avança vers quelques soldats, pas vraiment des vétérans, pour lesquels la scène semblait choquante. Il les rassura.

Ne vous inquiétez pas, j'en prends toute la responsabilité. Vous avez fait ce qu'il fallait : Zorg a suffisamment menacé le Comte pour qu'on interprète sa venue, la nuit et tout en armes, comme un danger à écarter.

Et si c'est le sang qui vous choque, soyez certains qu'on s'y habitue... A moins que ce ne soit les râles du mourant?
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Wuggalix
[Matinée du 16ème jour de décembre 1456]


Alors qu'il s'estait la semaine passée, reposé en le Castel van Bruges puisque n'ayant le moindre temps pour revenir en sa belle Tournai, le Comte des Flandres avait chevauché sous bonne garde en la nuitée du samedi... Et ce afin de passer le jour du Seigneur en compagnie de sa belle famille et de ses concitoyens chéris.

Le Patriarche de Clairambault avaict emmené depuis la belle Venise du Nord, quelques affaires et austres traité qu'il estait en train à rédiger et entendait signer sans perdre trop de temps... Il décida donc de rester un jour ou deux de plus en sa ville natale, assurant la gestion et la direction des Flandres depuis celle-ci.

Un vieux rituel pour lui que de se poster au balcon et admirer l'aube se levant sur ce qui estait désormais et pour quelques temps seulement "ses" terres.
La neige recouvrait le plats pays et c'est ce jour ci, des rayons d'un pourpre qui ferait pâlir les rubis de sa couronne, qui plongèrent sur Tournai et les plaines alentours... Présages.



"Les nouvelles sont mauvaises mon Comte."
- Ahhh Saturnin, je ne vous avais point entendu entrer, qu'y a t-il ?
- Le brugeois qui crie, il est mourant...
- Comment cela ? Expliquez vous !
- Il a attaqué par surprise l'Armée du Seigneur des Lys dans la nuit, seul mais armé... Je passait vers leur camp pour m'en aller cueillir et le Baron de Renaix m'a interpellé et dict que le sieur voulait probablement venir à Tournai pour vous occire !
- L'idiot ! Préparez mon cheval Saturnin, je m'en vais aller voir par moi mesme ce qu'il en est...


Grommelant et encore mal réveillé le patriarche prit une pomme sur la table qu'il mangera en route, et avala quelques gorgées de blanche - il lui faudrait bien ça - puis s'en alla enfiler son mantel...

Et partit pour son écurie...



"Maistre ?"
Le Patriarche hoche la tête et s'essaye à sourire au domestique pour lui répondre...
"Il y a une blonde aussi qui est blessée, elle s'est apparemment porté le coup elle même"

Wuggalix savait qui cela pouvait estre, il remercia Saturnin de l'avoir prestement prévenu puis s'en alla au galop trouver le Lieutenant et s'assurer que les sots ne payent leur bêtise de leur vie...
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Doudou
Doudou monta sur la tribune et s’exprima à qui veut l’entendre.

Zorg a attaqué ou a t il été attaqué? telle est la question !

Je demande à notre comte de suspendre le FSF et de diligenter une enquête pour lever « les doutes ». Depuis hier, la population a le droit de douter des bienfaits de « son » armée.

Je peux témoigner que Zorg voulait s’éloigner des Flandres et il a entrepris de quitter notre comté sans aucune animosité presqu’excité de voyager à la belle étoile avec sa douce loin des tracas Flamands. Zorg avait déjà oublié ses rancœurs, tourné la page, la tête vers un avenir sans bière blanche. Sa dernière intervention, ici même, prouve bien qu’il avait conclu ses affaires et fait ses « au revoir ».
De plus, des documents circulant librement en Flandres, montrent la volonté des AF et des S&H de se débarrasser de Zorg. Comme par hasard, ceux-ci décrivent exactement ce qui s’est passé hier soir.

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Mehar
Citation:
Zorg a suffisamment menacé le Comte pour qu'on interprète sa venue, la nuit et tout en armes, comme un danger à écarter.


Hé Dude. T'intelpletes ça comment toi ? Que zolg est l'attaquant ou que l'on a intelplété sa plésence comme une attaque ?
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