Alberic
Lhomme n'avait qu'une seule parole et suite aux derniers événements survenus au conseil, il était temps de rétablir certaines vérités.
Les jours passent et se ressemblent tous :
Le conseil tente de débattre et de gouverner tandis que le peuple, tenu au secret, ignore complétement les nombreuses dissensions qui agitent les dirigeants de Normandie : secret de polichinelle en vérité car je suis persuadé que tout un chacun se doute de la situation actuelle. Le peuple nest point sot et il entend à travers les murailles du château les discordes, les réclamations et les insanités qui y sont tenues. Mais passons, mon intervention na pas pour but de porter à la connaissance du peuple ces dissidences insupportables. En lespèce, je suis porté par un désir autre. Cest un désir de débattre qui manime, de parler de ce que nous allons appeler « l'affaire Jeannick ». Ce même individu qui se trouve aujourd'hui sous le joug d'une demande en instance près de la haute cour de justice, nous en reparlerons dans quelques instants. Autrement dit, cela revient à converser sur le domaine de la justice. Avant de mavancer plus-avant dans mes propos, il incombe pour moi, ancien Juge de Normandie, dexpliciter les raisons pour lesquelles je suis amené à porter pareil débat en place publique. Il existe donc deux causes à louverture de cette discussion :
La première apparait en ce que le procès Jeannick a été source dempoignades lors des dernières élections. La liste de lactuelle Duchesse reprochant à la liste adverse davoir méconnu la loi en faisant preuve, de fait, dune incompétence notoire en relaxant le dénommé Jeannick au lieu de le condamner.
La deuxième raison qui rejoint directement la première est que cette affaire fut la source de mon éviction étant considéré par la Duchesse, précisément, comme étant un individu incompétent : Jétais Juge lors du précédent mandat, je ne le suis plus. Point damertume face à cet état de fait puisque le nouveau garant de la justice de Normandie, messire Horloger, fait un travail convenable et je nai pas à men plaindre.
Outre labsurdité de ces allégations quant à mon incompétence supposée qui n'est que foutaises puisque je suis, au-delà de tout soupçon, un être profondément expérimenté dont la grandeur desprit qui laccable est incommensurable, il est des faits qui ne souffrent daucune contestation.
En effet, messire de Tancarville qui est un simple membre honoraire du conseil ducal porte critique à mon endroit en fustigeant mon travail en tant quancien Juge, du moins en ce qui concerne "l'affaire Jeannick". Naturellement et nous laurons compris, il ne relevait pas des prérogatives dun sieur, certes noble, mais pas conseiller ducal dentraver de la sorte le travail du conseil légitimement élu par le peuple de Normandie. Et cest bien parce que la bonne marche du conseil est entravée, dès lors quen ma qualité de conseiller ducal je me trouve être déboussolé (certains mappelleront narcisse) par ces propos que je demande louverture de ce débat. Je madresse donc respectueusement à sa grâce Aegidius afin que celui-ci se présente devant-moi pour apporter des éléments juridiques. Je ne doute point à cet effet que nous pourrons entrapercevoir toutes les compétences de monsieur de Tancarville inhérentes au domaine de la justice (ne pas comprendre ces mots sous une forme ironique). Sa grâce, la Duchesse de Normandie, est également conviée à ce débat puisque mon limogeage découle de mon incompétence supposée. Afin de pallier à tout malentendu ou désistement de dernière minute, je précise que ce débat a été accepté par messire de Tancarville qui voit en moi un « petit » et qui nous fera grâce, en plus du débat que nous allons avoir, de son mépris coutumier.
Chaque individu est libre dintervenir. Nous ne sommes point dans un tribunal et lépoque où jétais en charge de la justice de sa Majesté est une époque révolue ; Raison pour laquelle, toute remarque en matière de justice sera étudiée, commentée peut-être opposée mais nullement dénigrée.
Les jours passent et se ressemblent tous :
Le conseil tente de débattre et de gouverner tandis que le peuple, tenu au secret, ignore complétement les nombreuses dissensions qui agitent les dirigeants de Normandie : secret de polichinelle en vérité car je suis persuadé que tout un chacun se doute de la situation actuelle. Le peuple nest point sot et il entend à travers les murailles du château les discordes, les réclamations et les insanités qui y sont tenues. Mais passons, mon intervention na pas pour but de porter à la connaissance du peuple ces dissidences insupportables. En lespèce, je suis porté par un désir autre. Cest un désir de débattre qui manime, de parler de ce que nous allons appeler « l'affaire Jeannick ». Ce même individu qui se trouve aujourd'hui sous le joug d'une demande en instance près de la haute cour de justice, nous en reparlerons dans quelques instants. Autrement dit, cela revient à converser sur le domaine de la justice. Avant de mavancer plus-avant dans mes propos, il incombe pour moi, ancien Juge de Normandie, dexpliciter les raisons pour lesquelles je suis amené à porter pareil débat en place publique. Il existe donc deux causes à louverture de cette discussion :
La première apparait en ce que le procès Jeannick a été source dempoignades lors des dernières élections. La liste de lactuelle Duchesse reprochant à la liste adverse davoir méconnu la loi en faisant preuve, de fait, dune incompétence notoire en relaxant le dénommé Jeannick au lieu de le condamner.
La deuxième raison qui rejoint directement la première est que cette affaire fut la source de mon éviction étant considéré par la Duchesse, précisément, comme étant un individu incompétent : Jétais Juge lors du précédent mandat, je ne le suis plus. Point damertume face à cet état de fait puisque le nouveau garant de la justice de Normandie, messire Horloger, fait un travail convenable et je nai pas à men plaindre.
Outre labsurdité de ces allégations quant à mon incompétence supposée qui n'est que foutaises puisque je suis, au-delà de tout soupçon, un être profondément expérimenté dont la grandeur desprit qui laccable est incommensurable, il est des faits qui ne souffrent daucune contestation.
En effet, messire de Tancarville qui est un simple membre honoraire du conseil ducal porte critique à mon endroit en fustigeant mon travail en tant quancien Juge, du moins en ce qui concerne "l'affaire Jeannick". Naturellement et nous laurons compris, il ne relevait pas des prérogatives dun sieur, certes noble, mais pas conseiller ducal dentraver de la sorte le travail du conseil légitimement élu par le peuple de Normandie. Et cest bien parce que la bonne marche du conseil est entravée, dès lors quen ma qualité de conseiller ducal je me trouve être déboussolé (certains mappelleront narcisse) par ces propos que je demande louverture de ce débat. Je madresse donc respectueusement à sa grâce Aegidius afin que celui-ci se présente devant-moi pour apporter des éléments juridiques. Je ne doute point à cet effet que nous pourrons entrapercevoir toutes les compétences de monsieur de Tancarville inhérentes au domaine de la justice (ne pas comprendre ces mots sous une forme ironique). Sa grâce, la Duchesse de Normandie, est également conviée à ce débat puisque mon limogeage découle de mon incompétence supposée. Afin de pallier à tout malentendu ou désistement de dernière minute, je précise que ce débat a été accepté par messire de Tancarville qui voit en moi un « petit » et qui nous fera grâce, en plus du débat que nous allons avoir, de son mépris coutumier.
Chaque individu est libre dintervenir. Nous ne sommes point dans un tribunal et lépoque où jétais en charge de la justice de sa Majesté est une époque révolue ; Raison pour laquelle, toute remarque en matière de justice sera étudiée, commentée peut-être opposée mais nullement dénigrée.