Victorine
La jeune Ysengrin n'avait que de petits crocs mais ils étaient tranchants comme le corail.
Après l'ère des questions éternelles de la douce enfant, vint le temps des réflexions : qui mordre et à quel degré ? Et puis, comme le jeu devint lassant et les proies de Limoges trop consentantes, vint l'heure du départ. (et puis aussi parce qu'elle (il) risquait d'être virée de sa charge d'écuyer bourguignon ... elle n'avait pas vu le temps passer !)
Victorine d'Ysengrin quittait momentanément le Limousin.
Victor de rien du tout réapparaissait en Bourgogne.
Le lien ? Officiellement, espionner le duché adverse. Et, qu'il n'y ait encore aucune adversité entre les deux ne chagrinait pas Vic. De toute façon, avec un Ysengrin, un Lion et un Malemort au conseil limousin, il finirait bien par y avoir des ennemis et ce serait drôle.
[Victor - Frontière BA-Bourgogne - Petit matin]
A Bourbon, la veille d'entrer en Bourgogne, Victorine avait plié soigneusement sa robe blanche immaculée et brodée de dentelle fine, remisé le voile et les bottines de cuir fin, fourré le tout au fond d'une sacoche, sous une pile de chemises d'homme. Et Victor était entré en scène.
Bon, il (elle) avait l'air d'un gringalet, et ne payait pas de mine malgré l'épaisse veste de cuir et les grandes bottes de l'armée de Bourgogne. Mais elle marchait d'un pas décidé, affichant à son flan une épée flambant neuve. Et rien que ça devait imposer le respect. C'est du moins ce dont elle était persuadée en approchant du Baron qui, au petit matin, détachait les montures de la troupe, aux écuries de l'auberge.
Le Baron d'Arquian était au courant de la transformation de Vic. A la "servante", on dirait que Victorine était restée en BA. Une jeune inconnue avait rejoint le groupe la veille au soir, ça ne paraîtrait pas suspect qu'un jeune soldat en fasse de même.
L'autre personne à être au courant était Miramaz, sa bonne fée qu'elle rejoignait à Nevers pour son plus grand plaisir.
Du plaisir de la Rasée, on ne saurait préjuger ...
Bonjour Baron. Prêt pour le grand retour ?
La voix était un peu plus grave qu'à l'ordinaire, mais le sourire toujours aussi mutin. Elle balança les sacoches sur les flancs de sa monture qui frissonnèrent. Elle les sangla, prit les rênes, puis leva les yeux vers son chaperon. La reconnaîtrait-il ? Oui sûrement.
Cette tueuse, on en fera de la chair à pâté, ne vous inquiétez pas.
Il n'était pas inquiet. Et ce n'était pas avec ses petits bras, que Vic pourrait faire de la chair à pâté de quiconque. Mais il ne fallait pas négliger le harcèlement dont était possible la jeune fille ... même si là, en temps qu'écuyer d'Aimbaud, elle ramènerait beaucoup moins sa fraise ... même face à la tueuse. Il fallait donc compter sur une hypothétique force physique et se refaire à ce nouveau statut, ce nouveau rôle, de soldat chétif et dévoué à son maître. Arrêter de mordre, ou alors discrètement, quand le Sénéchal aurait les yeux tournés ... oui, toute une attitude à revoir. Il y aurait un léger temps d'adaptation, mais elle savait qu'elle se coulerait à nouveau dans ce gant qui ne lui allait pas trop mal.
_________________
[Victorine en Limousin, Victor dans le reste du monde, jouez le jeu !]
Après l'ère des questions éternelles de la douce enfant, vint le temps des réflexions : qui mordre et à quel degré ? Et puis, comme le jeu devint lassant et les proies de Limoges trop consentantes, vint l'heure du départ. (et puis aussi parce qu'elle (il) risquait d'être virée de sa charge d'écuyer bourguignon ... elle n'avait pas vu le temps passer !)
Victorine d'Ysengrin quittait momentanément le Limousin.
Victor de rien du tout réapparaissait en Bourgogne.
Le lien ? Officiellement, espionner le duché adverse. Et, qu'il n'y ait encore aucune adversité entre les deux ne chagrinait pas Vic. De toute façon, avec un Ysengrin, un Lion et un Malemort au conseil limousin, il finirait bien par y avoir des ennemis et ce serait drôle.
[Victor - Frontière BA-Bourgogne - Petit matin]
A Bourbon, la veille d'entrer en Bourgogne, Victorine avait plié soigneusement sa robe blanche immaculée et brodée de dentelle fine, remisé le voile et les bottines de cuir fin, fourré le tout au fond d'une sacoche, sous une pile de chemises d'homme. Et Victor était entré en scène.
Bon, il (elle) avait l'air d'un gringalet, et ne payait pas de mine malgré l'épaisse veste de cuir et les grandes bottes de l'armée de Bourgogne. Mais elle marchait d'un pas décidé, affichant à son flan une épée flambant neuve. Et rien que ça devait imposer le respect. C'est du moins ce dont elle était persuadée en approchant du Baron qui, au petit matin, détachait les montures de la troupe, aux écuries de l'auberge.
Le Baron d'Arquian était au courant de la transformation de Vic. A la "servante", on dirait que Victorine était restée en BA. Une jeune inconnue avait rejoint le groupe la veille au soir, ça ne paraîtrait pas suspect qu'un jeune soldat en fasse de même.
L'autre personne à être au courant était Miramaz, sa bonne fée qu'elle rejoignait à Nevers pour son plus grand plaisir.
Du plaisir de la Rasée, on ne saurait préjuger ...
Bonjour Baron. Prêt pour le grand retour ?
La voix était un peu plus grave qu'à l'ordinaire, mais le sourire toujours aussi mutin. Elle balança les sacoches sur les flancs de sa monture qui frissonnèrent. Elle les sangla, prit les rênes, puis leva les yeux vers son chaperon. La reconnaîtrait-il ? Oui sûrement.
Cette tueuse, on en fera de la chair à pâté, ne vous inquiétez pas.
Il n'était pas inquiet. Et ce n'était pas avec ses petits bras, que Vic pourrait faire de la chair à pâté de quiconque. Mais il ne fallait pas négliger le harcèlement dont était possible la jeune fille ... même si là, en temps qu'écuyer d'Aimbaud, elle ramènerait beaucoup moins sa fraise ... même face à la tueuse. Il fallait donc compter sur une hypothétique force physique et se refaire à ce nouveau statut, ce nouveau rôle, de soldat chétif et dévoué à son maître. Arrêter de mordre, ou alors discrètement, quand le Sénéchal aurait les yeux tournés ... oui, toute une attitude à revoir. Il y aurait un léger temps d'adaptation, mais elle savait qu'elle se coulerait à nouveau dans ce gant qui ne lui allait pas trop mal.
_________________
[Victorine en Limousin, Victor dans le reste du monde, jouez le jeu !]