--Romane_de_sevillano
[Un après-midi au Château de Sinard]
La fille du Seigneur de Sinard gambadait gaiment dans les jardins. Elle s'amusait à courir partout obligeant sa gouvernante à faire de même. Elle adorait courir, se rouler dans l'herbe et faire de bon gros bouquet de fleurs. Elle adorait les fleurs et s'évertuait chaque jour à en diséminer en vase ou à même le sol partout dans le chateau. Cela mettait un peu de couleur et de gaité dans ce manoir un peu sinistre par moment.
Cela ressemblait donc à un après-midi comme les autres, mais en faite cela était tout autre. Romane finit par s'arrêter de jouer un peu essouflé et parce que pour parler c'est mieux tout de même.
- Dites moi Rose, vous savez vous qui va venir demain?
- Non mademoiselle, votre père ne m'a rien dit.
Long soupir de la demoiselle qui regarde sa gouvernante.
- C'est vrai?
- Bien sûr pourquoi vous mentirais-je?
Haussant les épaules, l'enfant lâcha.
- Je ne sais pas. Mais... j'ai mon idée la dessus mais je suis pas sûr.
- Il va vous falloir attendre demain mademoiselle.
Un grand sourire apparut sur le visage de l'enfant.
- Je ne tiendrais pas jusque là!!!!!!!!
Cria l'enfant en se mettant à courir tenant à deux mains sa robe pour éviter de tomber. Elle foncait droit sur les portes du château. Sa gouvernante, pauvre Rose, se mit à courir à son tour, mais son âge ne l'aidait pas. Elle n'avait plus la fougue de la jeunesse de la petite demoiselle.
- Mademoiselle Romane! Pas si vite attendez moi!
Lança entre deux respirations la pauvre gouvernante. Alors qu'elle courait après la jeune enfant, elle ne vit pas cette marche et s'écrasa durement sur le sol. Cela n'avait rien de gracieux et encore moins d'agréable. Une grimace déforma sa bouche, elle se redressa tant bien que mal aidé par un valet qui passait par là. Pas le temps de voir l'état dans lequel elle était, elle se remit à courir.
Une fois dans le hall d'entrée du château, elle tenta de retrouver la petite. Se doutant qu'elle filait voir son père, elle alla dans la chambre de se dernier. Elle y retrouva la petite demoiselle sur les genoux de son père le suppliant de lui demander qui allait venir.
- Papa dites moi, oh dites moi qui vient demain.
Demanda l'adorable enfant hissé sur les genoux de son père lui faisant le plus beau de ses sourirs d'enfant.
La gouvernante préféra saluer rapidement le Seigneur et fit quelque remontrance à la jeune fille.
- Mademoiselle Romane, votre père à sans doute beaucoup de travail. Et courir ainsi n'est pas convenable.
L'enfant fusilla du regard la gouvernante et retourna ensuite son visage d'ange vers son père attentive à toute réaction et réponse.
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