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Anastriana
RP profile
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PROLOGUE: génèse
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Un jour l'un des oiseaux de Cliodhna, planait au-dessus du village de Rohan.
En son bec, se trouvait un étrange paquet, que la grue déposa aux pieds du chêne le plus ancien de l'antique forêt rohannaise.
Ce paquet, composé de langes, d'objets divers, et d'un tout petit bébé, fut récupéré par une Bansidh, qui semblait savoir exactement, où se trouverait l'enfant.
Elles éleva la petite, car c'était bien une fille, et l'appela par son prénom, Anastriana.
Sa famille ayant effectué la cérémonie du Nom, dans les traditions ancestrales celtes, l'enfant portait en elle à tout jamais, son vrai prénom. Et la Bansidh, savait parfaitement voir le prénom des personnes à travers eux.
Elle ne l'emmena pas dans son sidh, car l'enfant, ne pourrait jamais en ressortir vivante, si un jour il advenait qu'elle souhaite le quitter.
En effet, le temps, dans les Sidhs, s'écoule lentement. Un être mortel, pense y passer quelques jours, et en le quittant, plusieurs siècles se sont passés, et il finit poussière.
La Bansidh avait créé une zone de brumes invisibles aux yeux des mortels, rendant invisible l'enfant aux yeux des rohannais.
Elle lui apprit énormément, dans bon nombre de domaines.
La lecture et l'écriture, l'apprentissage de la pousse et de l'utilisation des simples, elle lui enseigna les traditions celtiques, et a lire l'énergie spirituelle, émanant de toute chose vivante.
Toutefois, si elle savait, qui étaient ses parents, elle ne le lui révéla jamais. Pour Ana, sa famille, était la Bansidh, ainsi que les créatures de la forêt, ses seuls amis, avec qui elle partagea une enfance heureuse.
Puis, à l'adolescence, Ana ressentit une attirance étrange. Elle ressentait le besoin de partir, d'aller vers les hommes.
Ainsi, le jour même de ses 16 printemps, elle s'éloigna tant de la zone placée sous l'influence magique de la Bansidh, qu'elle rompit le lien qui l'unissait à cette magie.
Dès lors, elle oublia pratiquement tout ce qui avait constitué sa vie jusqu'ici.
Elle se réveilla simplement adossée contre un chêne pluri-séculaire, l'esprit embrumé, se souvenant de son prénom, de son âge, mais point, de ce qui avait été sa vie.
Avec elle, une besace, dans laquelle se trouvait quelques objets, seuls indices, de ses origines.
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CHAPITRE UN: Rohan, mon âme
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Elle s'installa alors à Rohan, y découvrit la nature humaine, et s'en accomoda ma foi fort bien.
Elle apprit leurs us et coutumes avec une grande facilité, et se fit rapidement de nombreux amis, qui l'initièrent au travail de la terre, et à l'élevage du bétail.
Elle y trouva un ami, qui devint son frère de coeur, Elim, sous-lieutenant des archers du Triskell, homme fier et généreux.
Il y eut aussi Golgol, druide un peu fantasque, mais dont l'amitié était chère à Ana.
Supershadow, l'homme au grand coeur, trop grand peut-être d'ailleurs.
Meriadoc, le charismatique Merry, a l'humour corrosif.
Et tant d'autres...
Son plus grand plaisir était de partager un verre avec eux à la taverne du Joie de Vivre, sa taverne, héritée de l'un de ses plus vieux amis, malheureusement disparu aujourd'hui, Gaëtan17.
Se découvrant une envie d'aider les personnes qui, comme elle, étaient nouvel habitant à Rohan, elle prit le poste de responsable des vagabonds rohannais, et changea le principe du tutorat, en un système plus efficace.
Elle s'inscrivit à la communauté de l'Oeil du Dragon, oeuvrant pour de justes prix sur le marché. Car en cette époque, il n'y avait point de grille des prix, et une anarchie sans nom, régnait sur le marché.
Elle fut également responsable de la sécurité, en tant que douanière du village. Ainsi, elle développa son sens de l'accueil, déjà mainte fois éprouvé, lors de son travail de tenancière de taverne.
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CHAPITRE DEUX: La vie suis son cours...
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En Septembre 1453, Sirkorben, cet homme qui faisait tant battre son coeur, l'invita a un déjeuner au bord du lac, inoubliable.
De ce jour, se développera un amour, qui fera battre le coeur d'Ana, pendant des années.
Amoureuse de sa désinvolture, sa libre façon de pensée, son air faussement détaché, et surtout, sa franchise, elle passa auprès de lui, des années de bonheur.
En octobre 1453, les rohannais l'élisent Fée de Rohan, un véritable honneur, et une reconnaissance pour elle.
En décembre 1453, elle rentra dans l'ordre druidique du chêne blanc.
Elle y fit son parcours initiatique, pour devenir ovate, puis druide, sous l'ennseignement de son ami Golgol, et de Mat.
De sa jeunesse oubliée, elle avait gardé un amour de la nature, et la faculté de ressentir l'essence des choses vivantes.
Cela était donc finalement tout naturel, pour elle, de recevoir cet apprentissage, comme une continuité normale, pour son équilibre.
En janvier, elle entreprit un voyage avec son Sirko.
Au programme, tour du comté du Poitou, puis de celui de la Bretagne.
Petites parties de pêches en amoureux à La Rochelle, cueillette de fruits dans les vergers...
Une lune de miel... Mais sans le mariage!
Ana n'était encore jamais sortie de Rohan, et cette escapade finit de lui ouvrir l'esprit.
Elle compara les villages dans lesquels elle passa avec Rohan, et se fit une idée plus claire de ce qu'elle souhaitait pour son village.
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CHAPITRE TROIS: La mairie...
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Et finalement, en mars 1454, elle proposa sa condidature au poste de maire, à Rohan. Les rohannais lui demandant depuis des mois, de prendre cette fonction, elle finit par céder.
Seule candidate, elle fut donc élue le vendredi 31 mars.
Durant ce premier mandat, elle se familiarisa avec la mairie, l'administration, l'économie, la politique, les rapports avec le duché...
Elle s'entoura de gens motivés, et sérieux.
Des projets furent discutés.
La mairie, suite à divers problème, était financièrement dans le rouge, mais Ana aime les défis...
Finalement, au terme de son mandat, la trésorerie était stable, et la mairie n'avait plus de revenus déficitaires.
Restait, pour le second mandat, à rendre les revenus, bénéficiaires.
Elle se représenta donc pour un second mandat, prête à en faire deux, trois fois plus.
Après une lutte âpre contre Guillermo, et une campagne aux idées enrichissantes, Ana fut de nouveau élue.
Beaucoup de choses avaient été soulevées durant la derniere campagne, et elle souhaitait faire beaucoup de choses.
Mais elle fut arrêtée dans son élan, la guerre était aux portes de la Bretagne...
Les françois en voulaient à l'indépendance des bretons, comme toujours.
Malgré le conflit, elle géra la mairie au mieux, des décrets passèrent pour le bien du village et de ses habitants, de nouvelles choses se mirent en place, toute l'équipe bûchait et se creusait les méninges pour l'animation et l'économie.
Les rohannais combattirent, afin de repousser les assauts des français, prêts à donner leur vie, pour ce village qu'ils aimaient tant. Et pas un seul français, ne put franchir les remparts.
Un peu lasse de tant de responsabilités et du peu de sommeil dû à sa charge, elle décida de laisser les rênes de Rohan à Frodus.
La trésorerie de la mairie avait retrouvé des mouvements qui avaient pu remplir les caisses.
Une équipe municipale, active, et motivée, animait le village.
Ana pouvait passer le flambeau sereinement.
Qui plus est, des esprits acerbes et malveillants, l'accusaient d'asseoir une autorité incontestée à Rohan. Elle qui, ne validait aucun décision, sans débat et vote au conseil...
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CHAPITRE QUATRE: Les voyages
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En septembre 1454, fatiguée du manque de reconnaissance des rohannais à son égard, et acculée par l'inquisition, car elle et Sirko vivaient ensemble, et dormaient dans le même lit, sans être mariés, Ana dut s'enfuir.
Par dépit, dans les larmes, avec une tristesse infinie.
Elle choisit l'Angleterre, prenant un bâteau, à la sécurité peu fiable. La traversée, fut mémorable.
Elle comptait y rester cachée quelques temps, et réfléchir sérieusement à son avenir.
Son Sirkorben lui manquait, mais elle lui faisait parvenir de ses nouvelles régulièrement.
Lui, en envoyait peu. Mais Ana, savait que Sirko était ainsi. Elle se contentait donc de ce qu'elle recevait.
En octobre 1454, elle entreprit un grand voyage, et déménagea dans le royaume germanique.
Elle était totalement habitée par le mal du pays, et pensait que se retrouver au moins sur le même continent que la Bretagne lui apporterait du réconfort, mais que nenni...
Elle ne parlait pas du tout la langue, et s'ennuyait à mourir...
En novembre 1454, la plus sombre des nouvelles lui parvint... Sa Sainte Reyne, la très grande Nathan, était décédée...
Et Ana n'était pas sur les terres bretonnes, pour pleurer sur sa dépouille, comme elle l'aurait dû...
Enfermée dans son chagrin, et toujours plus nostalogique de sa Bretagne, elle posa ses affaires dans le tout nouveau duché de Lorraine, habitant le village d'Epinal, afin de se rapprocher encore un peu plus de la Bretagne.
Elle y resta pendant très longtemps, apportant ses connaissances et ses capacités, pour aider à construire le nouveau duché.
Elle s'y fit des amis, des ennemis aussi.
Elle joua à la soule, et participa a de nombreuses joutes.
En février 1455, elle reprit son baluchon et sa besace, et reprit les voyages.
Elle retourna d'abord à Rohan, rendre visite à ses amis, et aider à la défense de la Bretagne. Une fois de plus, les français attaquaient la Bretagne.
Mais elle en repartit bien vite, prise de nausée, en voyant certaines personnes encensées par les rohannais, des personnes pourtant manipulatrices, et fourbes...
Elle voyagea jusque dans les Alpes, et resta un certain temps, se ressourcer, dans ce pays aux paysages magnifiques et à l'air si pur.
Elle allait, là où ses pas la menait, sans but réel. Elle rencontra bon nombre de gens, visita des villages accueillants, d'autres lugubres.
Une vie de boheme, qui fit d'elle une femme plus mûre, et plus posée. Cette longue vie d'errance, la fit définitivement passer dans l'âge adulte.
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CHAPITRE SIX: Retour à Rohan, la guerre, encore...
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puis à la fin de l'hiver 1456, lasse de sa solitude, Ana repartit à Rohan.
Elle ne retournera à Epinal, un peu plus tard, que pour y récupérer quelques affaires, et vendre ses lopins de terre.
La voici de nouveau à Rohan, heureuse, prêt de ses amis, anciens, et nouveaux.
Elle rencontre des personnes, comme Niss, ou Lusiana, des femmes admirables, qui lui redonnèrent confiance, en l'espèce humaine. Enfin surtout en les femmes.
Mais la guerre gronde, une fois encore, les françois, contestent l'indépendance de la Bretagne.
Ana, sur ordre du Duc Elfyn de Montfort, monte une armée d'une quarantaine d'hommes, l'armée des Pennher Ar Lug.
Ses soldats? Ils viennent de tout horizon, St Politains, Briochains, Rohannais, Vannetais... Des petits gars, pas toujours bien costauds, mais à la motivation tenace, au courage exemplaire.
Ils gagnèrent des batailles, à Rennes, mais furent défaits aux pieds de Rohan, alors qu'ils tentaient de reprendre le village, aux côtés de l'armée d'Archimbaud.
Une nuit sanglante, dont Ana, ne se remettra jamais complètement. Certaines nuits, encore, des cauchemars envahissent son sommeil...
Blessée mortellement, Ana ne dut son Salut qu'à la volonté de Lug, qui lui refusa la mort.
Miraculeusement, elle, et tous ses soldats, s'en étaient tous sortis vivants. Mais à quel prix?
Elle-même, subit les affres d'une plaie qui ne cicatrisait pas, lui provoquant une infection, contre laquelle elle dura des jours entiers, luttant contre une fièvre qui la faisait délirer nuit et jour.
Elle apprit par la suite, que son étalon noir, Morvac'h, la sauva, en l'emmenant vers Vannes, galopant toute la nuit pour la mener mortellement blessée en un lieu où elle trouverait des soins. Pourtant, lui-même portait des blessures profondes, et le cheval et la jeune femme, comme liés, subir l'infection de leurs plaies, et guérirent, en même temps.
Ana, aime plus que tout son fidèle destrier, son ami de voyage, son compagnon d'infortune lors des attaques des brigands sur les routes, son seul confident durant tous ces longs mois, et maintenant, son sauveur.
Finalement, elle s'en remit donc. Elle chassa le mal, et dès qu'elle le put, elle rassembla les rohannais, qui avaient combattu sous son drapeau, et les ramena à Rohan, libérée alors.
La trève, venait d'être déclarée, Ana ne souhaitait qu'une chose: le calme, la chaleur de son foyer, son village bien-aimé.
Pour son investissement dans cette guerre, la Bretagne décora Ana de trois médailles. Elle ne les porte guère, sauf lors des cérémonies officielles.
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CHAPITRE SEPT: Remise en question
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De retour à Rohan, Ana connut de nouvelles difficultées.
Tandis que elle, avait évolué, grandi, réfléchi à ce qu'elle souhaitait pour son avenir, Sirko, libre roseau se penchant au gré du vent, restait le même, indépendant.
Elle savait, que malgré leur amour, ils ne souhaitaient point les mêmes choses.
Ana voulait désormais de la stabilité, un homme comme un roc, sur qui elle pouvait compter, avec qui, elle pourrait construire une famille.
Forcer Sirko à accéder à ses rêves, c'était comme cueillir une fleur, et la condamner ainsi à mourir. Elle aimait Sirko pour son indépendance, la lui retirer, et l'enchainer, n'était pas une solution possible.
D'un autre côté, céder, en n'accédant pas à ses rêves d'avoir une famille, un mari, des enfants, laisserait Ana, tel une coque vide, dépourvue d'âme.
Le couple, était dans une impasse.
Ana, savait qu'elle devait partir, le quitter. Toutefois, elle ne s'y résignait pas. Ils vivaient donc toujours ensemble, mais comme deux amis, deux très bons amis.
Ana, avait une nouvelle étape à franchir.
Cette étape, elle la franchit, grâce à une rencontre.
Un homme, entra dans sa vie, un beau jour de fin d'été.
Un homme qui la séduit, par son instruction, ses manières, son humour, son respect pour la nature, et les choses vivantes.
Un homme merveilleux, doux, calme, dont elle ne connaissait pourtant que peu de choses.
Fanch est donc entré dans la vie d'Ana, et ce fut comme une renaissance, pour la jeune femme.
Romantique, toujours prêt d'elle, respectueux, Ana, devenait chaque jour plus amoureuse.
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CHAPITRE 8: retour à la mairie, fiançailles, noblesse
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Entre temps, durant la mi-septembre 1456, Ana fut intégrée au Clan des Rohannais, dirigé par Merry, Duc de Rohan.
Elle porte depuis, les couleurs du clan, sur son bouclier, à défaut de porter un véritable tartan.
Elle se représente à la mairie de Rohan, et est élue en octobre.
Elle gardera la mairie jusqu'en janvier 1457, qu'elle gèrera avec efficacité.
Durant le mois de septembre, Fanch la demande en mariage. Ana accepte, plus heureuse que jamais.
Ils prévoient de se marier le 21 décembre, jour d'Alban Arthan, le solstice d'hiver... Quoi de plus normal, pour deux druides?
En décembre 1456, le Duc du Rohannais, Meriadoc de Walsh de Serrant, homme pour qui elle a une profonde amitié, et en qui elle voue une grande loyauté, lui fait plusieurs honneurs:
-il accepte de la conduire à l'Autel le jour de son mariage
-il lui confie la charge de la gestion de ses écuries ducales
-il lui attribue les terres de Coëtlogon, qu'il érige en seigneurie.
Ana prête alors serment auprès de Merry, désormais son suzerain, et du Grand Duc de Bretagne, Amalric, la veille de son mariage:
Moi, Anastriana, sur mon honneur, je jure fidélité et protection à mon Souverain, Amalric36 de Brocéliande, Grand Duc de Bretagne, allégorie d'un pays que je défendrai jusqu'à la mort, Je jure sur mon honneur et ma foi de toujours servir ses intêrets,
Que toujours je lui assure mon soutien indéfectible
Que chaque jour je participe à entretenir, et faire éclater, la grandeur de Breizh
Que mon épée soit à son service pour défendre les valeurs bretonnes
Que je lui assure une gestion des terres qui me sont confiées comme doivent être entretenus tous les joyaux de Breizh
Je jure sur mon honneur et ma foi de toujours servir également les intêrets de mon Suzerain, le Dug Meriadoc de Walsh de Serrant, et ceux de la Bretagne; de me montrer digne des terres de Coëtlogon et du titre de dame qui me sont offerts. Je mets à son service ma parole, mon geste, et mon épée.
Que je sois digne de la confiance qu'il m'offre
Que je fasse rayonner Coëtlogon comme doivent rayonner tous les fiefs du rohannais
Que mon amitié lui reste à jamais offerte
Que je lui garantis une assistance dans les moments difficiles, et mon sourire dans les moments de joie
Pour Breizh, pour Rohan, à tout jamais."
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CHAPITRE 9: A la recherche de mon mari
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Le 21 décembre 1456, Fanch et elle se marient.
La cérémonie, dite par Lusiana, est magnifique. Ana remonte l'allée au bras de celui qui a toujours été l'image d'un père pour elle.
Leurs costumes de mariage, faits par Lusiana, sont magnifiques, Ana rayonne de bonheur.
La fête fut également merveilleuse, chacun s'est amusé, et la jeune femme est heureuse de compter parmi les personnes venues, Eleane, et Elim, deux très anciens amis, de la première époque de Rohan.
Mais dans l'après-midi, le rêve prend fin.
Niss, sa chère amie, est au plus mal, elle est appelée à son chevet.
Et elle y demeurera durant des jours, et des jours, à tenter d'amoindrir les souffrances dûes au mal qui rongeait son amie, et la faisait mourir à petit feu.
Elle décède finalement, après un long coma.
Ana revient alors auprès de son mari, pensant pouvoir partager enfin leur nuit de noce.
Mais une mission de protection des routes, envoit la section de Fanch, de l'armée clanique du rohannais, faire le tour de la Bretagne.
Ana part avec lui, mais ils ne partagent point la même tente, et s'en tiennent à des relations strictement martiales et hiérarchiques, pour le bien de la mission.
Tout se passe pour le mieux, même si elle dévore des yeux son mari, et ne rêve de que de l'embrasser chaque fois qu'elle le voit...
Alors que la section revient sur Rohan, un incident se passe.
Un matin de février, alors que la section se trouve en pleine campagne, Fanch est introuvable au petit matin.
Ana observe des traces de lutte non loin du camp, et des tâches de sang au sol.
Mais nulle trace de son mari.
Elle prend le commandement de la section et ramène les soldats de son mari à Rohan.
De là, durant des semaines interminables, Ana cherchera son mari, en y mettant toute son énergie.
Elle écrit partout, se déplace, fait des recherches.
Mais en vain. Incapable de comprendre, et de trouver pour quelle raison son mari a disparu, la jeune femme est effondrée.
Toutefois, un beau jour, Balmir, qui l'a remplacée à la mairie, vient la voir, porteur d'une missive.
Ana reconnait immédiatement l'écriture de son mari.
Fanch disait dans sa lettre - lettre qu'il avait apparemment fait parvenir à tous les maires de Bretagne - qu'il avait repris un jour conscience dans le village de Montbrisson, dans le duché du Bourbonnais-Auvergne.
Il n'avait aucun souvenir concernant la façon dont il avait pu arriver ici, mais il était toutefois fort amaigri, blessé, et surtout... Sa mémoire semblait suspendue.
Il connaissait son prénom, Fanch, son nom, Le Dû, et se souvenait vaguement avoir habité en Bretagne.
Il avait donc écrit aux villages bretons, car une chose l'intriguait: l'alliance qu'il portait à l'annulaire gauche. Il devait donc être marié... Mais il ne possédait point de souvenirs de cela.
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CHAPITRE 10: Fanch retrouvé
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Sans même réfléchir, Ana coure chez elle, prend quelques denrées, quelques écus, et sans dire au-revoir à personne, elle enfourche Morvac'h, et part sur les routes, dans une course effrénée.
Durant huit jours, elle et son fidèle destrier, galopèrent, ne s'arrêtant que pour boire et manger, se reposant peu.
Le 21 février 1458, Ana arrive au village de Montbrisson...
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ANNEXES: I - De ses récompenses et distinctions
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Distinctions officielles:
-Dame du domaine de Coëtlogon, vassale du Duc du rohannais Meriadoc de Walsh de Serrant, annoblie le 20 décembre 1456
-Fée de Rohan en octobre 1453
-Médaille participative à la guerre de 1456
-Médaille civile de la croix de guerre
-Médaille du mérite civil
-Médaille d'or du mérite rohannais
Distinctions officieuses:
-Premier record de Rohan, du plus long coma éthylique, avec 6 jours et demi d'inactivité, en août 1453
-Proclamée Altesse Latrinissime, Dame Ana Pie VII par la Duchesse Lusiana le 24 septembre 1456
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Annexes II - Ses compagnons
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Ana possède des animaux, qui sont pour elle des compagnons, des amis, des frères de coeur.
L'un d'entre eux, est plus particulier encore, c'est Morvac'h, son destrier.
Ce n'est pas elle, qui l'a choisi, mais lui, qui est venu à elle.
C'est une histoire secrète, qui ne se révèle qu'entre initiés à la culture et aux traditions celtes. Car seuls eux peuvent comprendre le lien, qui unit Ana et son ami.
Lorsque l'un souffre, l'autre souffre.
Si Morvac'h ressent un danger, Ana le ressent aussitôt.
Ils vivent ainsi, comme une seule entité, en deux êtres.
Il y a aussi la célèbre Marguerite, surnommée Margot.
Magnifique vache bretonne, pie noire, à l'air placide et débonnaire.
Lorsque la jeune femme dut se séparer de son élevage bovin, pour prendre des champs de blé (les vaches sont trop compliquées à gérer lorsque l'on voyage), elle garda Marguerite.
Margot et Ana, ce sont les deux amies complices. C'est une vache pilier de taverne, qui aime léchouiller les clients de sa grosse langue râpeuse.
Elle a suivi Ana dans tous ses voyages, portant ses quelques affaires, galopant avec ardeur aux côtés de Morvac'h lorsqu'une situation exigeait la fuite.
Margot est un animal plein d'astuce, et elle a su bien des fois pousser, attraper, puis plonger dans l'abreuvoir, un client de taverne mal dégrossi.
En septembre 1456, Margot a mis au monde un magnifique veau, le petit Giroflée.
Puis il y a Blanchette, la petite chèvre malicieuse.
Ana l'a ramenée de germanie, c'est une petite biquette très joueuse, qui s'est attachée à Margot.
Elle suit la vache, comme son ombre, elle dort et mange avec elle, rien ne peut l'en séparer. Ana aime la voir sauter et danser partout lorsqu'elle part se promener en forêt, accompagnée de sa joyeuse petite troupe.
Enfin, vient Zéphyrin, son pigeon voyageur. Zéph, ou Zéphyr, est un magnifique ramier.
Il a effectué pour Ana, des centaines de milliers de lieues.
Il possède un sixième sens très aiguisé, lui permettant de trouver n'importe où il se trouve, n'importe quel individu. Ana lui donne quelques informations, et il se dirige au bon endroit.
Zéphyr lui a été donné par son ami Golgol, l'été 1453. Bien qu'il ne le lui ait jamais dit, Ana pense que l'animal, est bien loin d'être un ramier ordinaire. Le cadeau d'un druide, ne peut jamais, être ordinaire...
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