Communément, on entend par le mot Aurel une bête raisonnable en pays de
Poitou, ayant le poil et la châsse bruns. Cette bête à la trogne
émaciée, commune de par sa taille et sa constitution, a un caractère mou
et détaché lorsqu'elle est environnée d'humains. Recluse dans sa
soupente, où elle passe de longues heures, elle est alors assaillie par
des accès sanguins notables qui viennent corroder son flegme. Les deux
derniers doigts de sa main gauche sont absents, mais l'on peut encore
distinguer que l'ablation fut nette. Les rares témoins ayant croisé
l'Aurel sur leur route ont déclaré avoir ressenti, après son passage,
« une drôle d'odeur, comme de l’œuf pourri. Enfin ça puait »