Ayena

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Ayena de Talleyrand,
Esposa d'Adrien Desage

Vescomtessa de Sant-Remesi,
Baronessa de Crussol,
Dòna d'Alquines.

Médiatrice Comtale pour Montpelhièr,
Conseillère municipal de Montpelhièr.

Vassale et fille de Sa Grandeur Charles Marie de Talleyrand, Comte de Thérouanne-sur-Lys, Duc de Piemont, Vicomte de Gex et de Catalina Constance, Duchesse de Salm.

Maitre Couturière à DECO.

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Elle est née il y a de cela à peu près 17 ans à présent.

C'était un petit matin de décembre, alors que l'hiver portait encore son gros manteau blanc. La femme avait sué sang et eau toute la nuit pour mettre au monde son premier enfant. La délivrance avait amené une fille, alors que l'on avait prédit un garçon. Les parents avaient fait contre mauvaise figure bon coeur et avait accueillit la petite avec joie. Le bonheur fut de courte durée... La mère mourut des suites de sa couche, deux semaines plus tard.
L'enfant fut élevée par une nourrice jusqu'à ses cinq ans. Puis ele fut placée dans un couvent. Lorsqu'elle eut dix ans, son père l'initia aux savoirs des marchands, la sortant du couvent : vendre acheter, toujours avec doigté. Mais la petite n'était pas bien douée. compter était pour elle dénué d'intérêt. Son père pensa donc, toujours en bon vendeur, à marier sa donzelle correctement.

Elle avait 13 ans. Son père refusa deux demandes en mariage. Il estimait qu'il pouvait doter sa fille comme l'aurait été une fille de Seigneur. Il attendit donc une offre correcte, certain qu'une bourse bien ronde pouvait attirer certains nobliaux en mal d'écus.
La rumeur couru dans le comté. Quelques curieux vinrent voir celle qui valait tant d'argent. Et le père reçu d'autant plus de propositions... La dot lui permettrait d'asseoir un privilège : lorsque l'on mariait bien sa fille, on avait une bonne réputation et les clients affluaient...

De carrure simple et féminine, Ayena laissait présagé une future femme pour laquelle les grossesses ne poseraient pas de problème. Timide, elle parlait peu. Alors, les curieux regardaient plus attentivement cette jeune fille. Bouche fine, oreilles délicates... Cheveux soigneusement coiffés.

A 14 ans, on lui célébra de discrètes noces avec un noble déchu mais de bonne réputation.
Le père ne revit plus sa fille. Le mari profita d'elle dans l'intimité. Un homme bon pour la face du monde ne l'est pas toujours dans son propre foyer.
Deux mois plus tard, elle était enceinte. La belle famille de la fille, et notamment la belle mère fut aux petits soin : il fallait un héritier qui saurait reconquérir les terres perdues... Il est toujours plus simple de verser son espoir dans les futures générations que de prendre sur soi pour leur offrir un futur plus honorable.

La jeune fille vécu très mal cette grossesse. Elle donna naissance à un enfant mort né. L'époux, déjà rustre, en devint violent.
Elle ne revit plus le jour : elle fut enfermée dans le manoir, pour que la populace ne voit pas les bleus et les blessures qui couraient sur son corps. La belle famille ferma les yeux.

Elle a 15 ans. Elle est à nouveau enceinte. Elle se maudit. Elle ferait tout pour mourrir : cette vie ne vaut pas d'être vécue.
Sauf qu'un matin, on lui apprends que son époux est mort des suites d'un accidents, à a chasse. Éventré par un sanglier...
Elle en pleure de joie. On la croie effondrée, mais non : c'est le début d'une nouvelle vie.

Elle s'enfuit. Un soir, elle prend son courage à deux mains et fuit, avant même les funérailles de ce Seigneur qui a corrompu son âme.
Elle n'a rien. Elle avait été dotée, elle avait été fille de riche marchand, elle avait été épouse de noble.

Elle n'était plus rien.

Elle parcouru des lieues et des lieues, à pied, mendiant. Elle apprit la mort de son père. Elle ne s'en émue pas : il l'avait vendue à cet homme...

Enceinte de 5 mois, alors que l'hiver s'installait, elle entrait dans Calais. Calais la Libre, disait-on.
Elle se dit qu'il était temps d'user de cette liberté pour devenir elle même. Elle décida de se baptiser Ayena. Pourquoi pas ?

Décembre 1457. Enceinte, vagabonde. Qu'est-ce que l'avenir lui réserve ?

Janvier 1458. Après Quelques économies, elle achète un champ et quitte son statut de vagabond.
Pourtant, la saison hivernale n'encourage pas les cultures. Ayena écrit donc à des familles nobles, proposant ses services comme femme de chambre ou nourrice. Peu de réponses lui parvienne. Une, cependant, va s'avérer payante : c'est une réponse de la Comtesse Deedlit de Cassel d'Ailhaud, Comtesse de Lille et Sainct-Omer, Baronne d'Aire-sur-la-Lys et Arques, Dame de Dammarie-les-Lys. Après un entretient dans le castel sis en Sainct Omer, Ayena devient l'intendante des domaines des Cassel d'Ailhaud.
Une nouvelle vie commence. Une vie ou son petit pourra venir sans estre certain de mourir de faim ou de froid. A présent, ils seront nourris, logés.
(  http://sainct-omer.realbb.net/forum.htm  )

La Comtesse lui offre une bourse de cinquante écus d'or pour qu'Ayena puisse se vestir convenablement. Voilà. La boucle est bouclée, comme on dit.

Mais elle a beau se méfier des hommes, qu'elle n'en reste pas moins naive. Lorsque l'on a quinze ans et qu'un homme vous souffle sans cesse qu'il vous trouve charmante, on se laisse amadouer. Le premier finira par partir en voyage, la laissant pleine de doutes et de honte de s'estre laissée amadouer. Le deuxième mourra d'un mauvais coup de froid.

Mars 1458 : Au chastel de Saint Omer, les bruits courent : l'intendante va mesttre bas. C'est imminent. La Comtesse a fait venir sa medicastre particulière, la Dame Atirenna de Verlinghem. C'est au bout d'une longue nuit de douleur, au milieu de bain de sang et de sueurs, de hurlements, qu'une petite fille vient au monde.
Le premier rapport avec sa mère n'est pas facile : la jeune fille a du mal à accepter d'estre responsable d'une asme nouvelle. Mais elle n'aura pas à s'en soucier longtemps. Car la petite est nommée Drosille, et elle meurt quelques heures après. Le monde qu'elle a aperçut n'a pas du lui plaire...
Déchirement. Désespoir. Effroi.

Ayena quitte le domaine de Sainct Omer, décidée de fuir une nouvelle fois. Mais faible tant dans son corps que dans sa tête, elle ne pense pas a ce qui va lui tomber dessus : alors qu'elle tente de passer la frontière Normande, une armée la prend pour une terroriste et la laisse pour morte.
La guérison est lente. Plusieurs coups d'épée cicatrisent tant bien que mal grâce à une soigneuse tombée du ciel, Phélia Valbony.
Ne resteront de cette tentative d'assassinat qu'un boitillement et des douleurs fulgurantes au ventre : mais le voyage de fuite devient impossible.

Alors, elle recommence. Elle cherche une place dans une famille. Elle finit par être nommée Intendante du Comté de Thérouanne Sur Lys par Charles.Marie. Le Comte est absent: La souris dansera t-elle malgré sa jambe folle ?
Et comme rien n'arrive jamais seul, la jeune fille est nommée Dame D'apparat de la Chambre du Roy, à peine un mois avant que le Roy ne décide d'abdiquer pour instaurer une monarchie élective.

Le 1er décembre 1458, en la cathédrale de Cambrai, Ayena se fait baptiser par Mgr Adso, qui est aussi son parrain. Ca y est. Le nouveau départ est engagé.

Le 21 février 1459, la valeur d'Ayena, en tant qu'Intendante du Comté de Thérouanne est reconnue : Charles Marie la prend comme vassale. Ayena d'Alquines grandit.

Et voilà qu'elle fête son premier anniversaire dans le domaine de la couture : aux côtés d'Alatariel de Bois Doré Penthièvre, Ayena a bien progressé. Elle avait commencé en faisant quelques broderies pour quelques sous, pour passer le temps : ce don lui valu d'être remarquée, et la Baronne lui avait enseigné l'art de la couture et de la mode. Pourtant, lorsque Alatariel démissionne de son poste de Grand Maitre de la Garde Robe Royale et qu'Ayena y postule, l'apprentie se fait recaler par Actarius D'Euphor, alors Grand Chambellan. La défaite est amère.

Début juillet 1459, Ayena d'Alquines est nommée fournisseuse royale des pâtes de fruit fabriquées en Artois, dans son fief.

A la même époque, la Reyne Béatrice Ière est tuée à la suite d'une embuscade.

Juste avant que Nebisa de Malemort prenne le trône du Royaume de France, Ayena est nommée Maitre de la Garde Robe Royale sous la Grande Chambellanerie d'Agnes Carpadant. Malheureusement, la nouvelle Reyne, vipère pleine de venin ne trouve que des reproches à faire au création splendides réalisées par une flopées de couturières de tous les royaumes. Fâchée, vexée, en colère, Ayena démissionne en grandes pompes après avoir laissé par écrit une leçon de noblesse à toute la famille royale.
Aussitôt, le monde de la couture se rebiffe et refuse de livrer toute tenue à cette famille. C'est la première fois qu'un tel mouvement, regroupant les plus grands ateliers se met en place. Pour ne pas laisser les choses à cet état, une Guilde est créée. La corporation est enfin reconnue, alors même qu'elle dédaigne les commandes royales : l'image est forte.

Dans le même temps, le hasard a présenté Ayena d'Alquines au Baron Adrien Desage. L'Artois et le Languedoc se rencontrent et inévitablement des penchants se découvrent. La jeune femme de 17 ans, qui n'a jamais connu l'amour mais plutôt la violence, se découvre bien fragile face à cette homme à l'âge mur qui a tant vue de la vie.
Il part à la guerre. Elle va l'attendre en Languedoc où elle arrive en octobre 1459.

Et finalement, se prenant d'amour pour le Languedoc et ses habitants, elle s'investit doucement dans la vie du coin. Elle passe un mandat de conseillère municipale sous Azelys (novembre 1459), deux autres sous Brangaine (décembre 1459, janvier 1460) et se lance dans la politique à échelle comtale aux côté de son Baron... Qui la demande en mariage toute fin décembre.
Elle accepte, bien sur. Mais alors qu'ils espérait un mariage simple et entre amis, leur liste comtale remporte de nombreux suffrages et Adrien devient Coms du Lengadoc alors qu'Ayena est propulsée au poste de Portaparaulà (février mars 1460) tout en poursuivant à discuter au Conseil Municipal de Spiritwhite (février, mars 1460) : le mariage sera donc un mariage comtal et rien de moins.
Il se déroule le 25 février 1460, décalé d'une journée sur la date originellement prévue à cause de la mort de SM Malemort.
Sur l'instigation de son père, Ayena devient Dame de Compagnie de la nouvelle Reyne Consort, Leyah.