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***Fiche personnage:***
*Apparence physique et autre:*
- Nom: Cassian d'Arlezac (Ne porte aucune pancarte le stipulant et l'a pas affiché sur son front ou autres fantaisies...)
- Age: 9 ans
- Cheveux: Très blond et long retombant légèrement en dessous de ses épaules.
- Yeux: Bleus plutôt sombres
- Taille: Relativement grand pour âge par rapport à l'époque. (1m30 environs)
- Carrure: Maigrelet
*Possession:*
- Un collier en argent avec un pendentif en bois représentant deux épées croisées qu'il garde telle une relique et porte sous sa chemise. Unique cadeau restant de sa défunte mère.
- Un second collier, plus simple, orné d'une croix de bois, reçu lors de son séjour au prieuré de Souages non loin de Bourges.
- Un journal offert par son père qu'il porte toujours sur lui tel un mémoire qui devait lui servir pour décrire chaque événement de sa vie. Ne sachant presque pas écrire, pour l'instant il se contente d'y "dessiner ses humeurs."
- Un arc de piètre qualité qu'il a fabriqué tout seul.
- Une épée en bois offerte par Marie Alice généralement ceinturé à son flanc.
- Une fronde offerte par Adye pour tuer les rats.
*Accoutrement:*
- Tout dépend de ses envies puisque grâce à Marie Alice il possède une garde robe honorable. Vêtements de qualités en général.
- Une petite besace contenant notamment son journal.
*Caractère:*
Plutôt réfléchis et têtu, Cassian se confie très peu intériorisant tout ses problèmes. Il peut cependant devenir très un vrai moulin à parole et paraitre enjoué afin de sauver les apparences. Souvent décris comme un jeune garçon intelligent et curieux, il ambitionne de devenir le plus grand bretteur du royaume. Son séjour d'un an au prieuré de Souages a fait naitre en lui une certaine piété ainsi qu'un amour des livres, amour qu'il considère pour l'instant honteux.
*Ascendance:*
- Père: Gontrand d'Arlezac ancien soldat devenu bucheron tué par des brigands. Cassian ne sait pour l'instant rien du passé guerrier de son père.
- Mère: Solenn d'Arlezac, on ne sait que peut de chose de la mère de Cassian si ce n'est que douce et affectionnée. Femme au foyer s'occupant de ces enfants elle avait épousée un homme d'une quinzaine d'année de plus qu'elle.
- Sœur: Edwina d'Arlezac, d'une nature aussi réservée que sa mère, Cassian suppose sans certitude que son ainée alors âgée d'une douzaine d'année qu'elle a également été tuée par les mêmes bandits.
- Grand père: Cassian ne connait pour l'instant rien de son grand-père paternel si ce n'est qu'il est mort.
*Histoire sous forme RP:*
Marcher pour ne pas penser, parce qu'il n'a rien d'autre à faire, parce que s'il marche c'est qu'il vit. Cassian agit ainsi depuis que le cauchemar a commencer. Ce qu'il nomme le cauchemar c'est cette journée qui tourne en boucle dans sa tête. Parce que jamais il ne pourra oublié et qu'il le sait, il marche.
Tout commence par des rires de jeunes enfants, l'insouciance, l'amour, la famille, trois mots qui avait rythmé jusqu'à présent toute sa vie. La charrette contenant les possessions de la famille s'avance sur le sentier. Il ne sont pas pauvres, pas riches non plus. Sur le chemin le grincement de charrette les précède tandis que la sueur ruisselle sur leur corps chauffé par un soleil de plomb. Le paysage est vert et vallonné si bien que régulièrement l'ombre des arbres les protègent des rayons solaires.
Le père, vaillant bucheron, tient les rênes avec poigne. Les épaules larges, le corps musclé par des années de labeur il affiche un air jovial sur le visage. Il avait travaillé dur pour obtenir ce qu'il possède à présent et aujourd'hui sa vie et celle de sa famille allait prendre un nouveau tournant. Sitôt qu'il avait apprit la mort de son père il n'avait pu réprimé un sourire. C'est qu'il ne l'avait jamais beaucoup aimé le vieux et dorénavant la vaste ferme familiale leur appartenait. Évidemment il éprouvait quelques remords et aurait donné n'importe quoi pour pouvoir pleuré un père aimé, mais des années de rancœur et de mépris mutuel avaient émoussé toute affection.
La mère quant à elle était plus réservée, effacée, devant son tendre et bourru mari. Elle s'occupait de ses enfants. D'une beauté rare, sa chevelure blonde donnait l'impression de refléter les rayons du soleil. Son sourire était faussement crispé et ,bien qu'elle n'aurait jamais osé le lui dire, elle désapprouvait l'attitude de son mari. Elle aurait voulu le voir effondré donnant un bon exemple aux enfants. Or, au lieu de cela, il se satisfaisait de la mort d'un autre, arborant un sourire qu'elle lui avait rarement vu. Pour compenser elle avait beaucoup prier pour le salue de l'âme du grand père, entrainant ses enfant dans un simulacre de deuil que le père qualifiait d'hypocrite. Une fois la nouvelle tombée ils avait rapidement prit la route aussi poursuivait elle son deuil en chemin.
La grande, tout aussi timide que la mère, douze ans à peine, avait toujours un livre entre les mains. Elle était prometteuse, ferait de longues études en couvant puis finirait nonne, érudit, ou mère au foyer si on lui trouvait un bon mari. Bien qu'elle posséda les yeux bleu du père ; sa chevelure doré et son regard doux et mélancolique à la fois, en faisait la réplique miniature de sa mère. Aussi scrupuleusement que celle-ci, elle portait le deuil en l'honneur d'un homme qu'elle avait jamais connu.
Et il restait le cadet de la famille, le petit Cassian, jeune garçon âgé de huit ans plein de vie toujours prêt à faire des bêtises toutes plus exaspérantes les unes que les autres. De deuil il n'en portait que les habits sombres, alors qu'il tentait en vain, par mille et une facéties, de rendre le sourire à sa mère. Il était blond également, ses cheveux mi-long retombant délicatement sur ses fines épaules. A son air angélique s'associait souvent un sourire tinté de malice alors qu'il rivalisait d'inventivité pour amuser les siens.
« C'est mon fils! », s'exclamait fièrement le père en riant d'une des espièglerie du gamin.
« Oui un vaurien... » soupirait la mère d'un ton affectionné.
Et tout ce beau monde déménageait plein d'espoir. "Changer de ville pour casser la routine" avait dit le père, ne faisait guère allusion au décès paternel, et ils avaient tous suivis. Toujours ils suivaient restant unis comme les doigts de la main. C'est ce dont songera plus tard Cassian, en revivant la scène: toujours ils suivaient...
Puis, au détour du chemin, la main avait été sauvagement mutilés, les doigts dispersés puis immolés, sauf un. Un petit bonhomme dont le sourire ne serait plus jamais le même... C'est peu après ce drame que Cassian avait commencé à marcher, comme il n'avait pas été écrabouillé c'est ce qu'il avait trouvé de mieux à faire. Il ne s'arrêtait que pour dormir ou manger. Et les images revenaient continuellement dans son esprit.
Il se souvenait aussi de ceux qu'il nommait les "mutilateurs". Ils étaient apparus en travers du chemin leur barrant la route trônant sur des chevaux de bât. Arrivé de derrière les arbres les quatre brigands avaient la voix rauque et tout aussi puissante que leurs bras.
«La bourse ou la vie », avaient ils criés. « Ni l'un ni l'autre », avait répondu le père.
Alors ils avaient pris les deux.
Cassian avait réussi à s'enfuir laissant les siens derrière lui sur ordre du père. Il avait alors couru sans vergogne tout en maudissant sa lâcheté. Il avait cavaler un bon moment, détallant droit devant lui, évitant de justesse les arbres, s'égratignant dans les buissons... Le sang perlant sur ses mollets, Il voulait mettre le plus de distance possible entre lui et la route.
Les jours suivants il continua à marcher inlassablement mettant le maximum de lieux possible entre lui et son passé. Une bonne parti de la journée et toute la nuit il avançait sans but, ne s'arrêtant qu'une fois le soleil levé pour dormir quelques heures. Il reprenait alors la route se nourrissant des quelques baies qu'il pouvait trouver et se désaltérant, voir se baignant, dans les ruisseaux alentours.
L'après midi du cinquième jour il aperçut les remparts de Bourges et entra alors dans la ville avant de s'évanouir devant la cathédrale.