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Chevalier de Vergy, Maitre d'arme et Capitaine Maitre de Guerre de l'Ordre royal de la Licorne,
Dicte le Tyran, le Bourreau ou la Pivoine Noire
Le devoir nous tient lieu d’épouse et
l’honneur de maîtresse. Dans ton cas pas de doute Pivoine... ta cause,
tu l'as embrassée, conquise. L'inverse également. Que reste-t-il de la
petite écuyère qui avait prononcé ses vœux essentiellement pour suivre
son suzerain et maître et pouvoir rester près de lui ? Il reste que tu
t'es prise au jeu. Que ce n'en est plus un. Que c'est ton être. Tu es
devenue toi même une chimère à force de les poursuivre. La toucher cette
cause, c'est touché aux tiens. A tes enfants que tu comptes par
dizaine. Que tu fais grandir, que tu grondes, que tu punis, que tu
protèges aussi. Ce dernier point est le moins négligeable.... sans
doute... sûrement.
Et tu en manies les conséquences, en conséquence.
Tu mens aux menteurs, parce qu'un chevalier ne peut mentir sauf s'il
protège quelqu'un. Tu flirtes avec les limites de tes contraintes, tu
danses avec le parjure, dans un affrontement sans fin pour ne pas faire
un faux pas. Parce que tu les aimes, même si tu ne le dis pas.
Tu paries contre les parieurs, contre le destin même. Tu lui as même ri
au nez, quand on te regarde bien. Tu regardes les mouvements sur
l'échiquier en frissonnant à chaque fois. Tu connais tous les coups pour
en avoir prit certains. Tu tires les ficelles dans l'ombre, tu
conquiers des petits bouts de terrains pour pouvoir juste respirer. Et
c'est bien pour ça …
Que tu rêves avec les rêveurs. Que tu es attirée par les autres songes,
que tu veux encore pouvoir faire venir les étoiles dans tes yeux. Pour
te persuader que tout n'est pas perdu, non, que tout n'est pas perdu de
tes mythes d'aurore. Que le soleil brille pour tous et que tu y crois.
Et ainsi tu risques... gros. Beaucoup. Tu ne t'appartiens pas tout à
fait, même si tu es maître... parce que tu es Capitaine. Tu dois être
sans faille, sans faiblesse. Personne ne te protègera, à part elle
peut-être. Même si tes écuyers sont là et montrent les crocs à peine
aiguisés quand on t'approche, même si tu as du soutien. Il n'y a que toi
pour te protéger de toi même... parce que chaque geste, chaque pas,
chaque décision les concerne. Même personnelle… même infime… un
battement d’aile de papillon… peut balayer tout ce et ceux que tu as
maintenu en vie.
Title |
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Le Chevalier et le Fou |
De Vergy... nous nous faisons mal et nous le faisons bien. |