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Elinaa Green de son nom d'emprunt, est une jeune femme de corpulence svelte, cheveux chatains et yeux bleux/verts (dur a décoder sur l'avatar ^^ allez, disons verts).
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Mémoires d’une Helvète
Je suis née en juillet 1438 à Lausanne dans une famille de charpentiers. C’est ma mère qui exerçait ce métier, mon père lui profitait du foisonnement des bois pour lui ramener les meilleures stères que l’on puisse trouver, en parallèle de cette activité, il tenait une auberge à l’extérieur de la route, entre Genève et Lausanne.
Bien que peu nantis, nous n’en étions pas moins privilégiés, nous possédions de nombreux livres, tant sur les pléiades Grecques que sur la vie d’Aristote et Christos mais ce qui m’intéressait par-dessus tout c’était l’herboristerie. L’Helvétie possède un fabuleux trésor naturel, les plantes y foisonnent et j’ai vite appris à les maitriser.
Je ne peux pas dire que j’ai grandi dans un environnement propice à la religion, en réalité c’était quelque chose d’abstrait pour moi. Ça l’était pour chacun d’entre nous, jusqu'à l’aube de Janvier 1456, l’année de mes 18 ans. Ces derniers temps mon père s’absentais beaucoup plus souvent pour tenir sa taverne, il rentrait de plus en plus tard, quand il rentrait ... Ma mère en était désolée … lentement mais surement leur passion s’éteignit. Les mois passèrent, je ne voyais quasiment plus mon père, de ce que j’entendais dire « on l’avais vu avec des gens peu fréquentables » sur les routes. J’avais tout de suite saisi qu’il s’agissait de brigandage, mais je n’avais pas saisi l’ampleur de la situation. Je ne voyais plus mon père.
En Mars 1456, la rumeur d’un groupe d’hérétiques brigands sillonnant l’Helvétie se répandit. La suite est fort bien décrite dans les écrits historiques alors je parlerai simplement de ma propre histoire. Lorsque le camerlingue Lorgol ordonna la sainte croisade sur Genève nos vies s’arrêtèrent nettes, comme beaucoup de Lausannois, ma mère me confia à mon oncle et prit les armes afin de joindre les remparts Genevois. De mon côté je passais du temps à l’Eglise pour prier à la fois pour mes frères Helvètes, ceux qui avec honneur défendaient leur ville mais aussi pour ces croisés, qui étaient venu défendre leur foi, je maudissais aussi au passage la traitrise du Camerlingue, qui ordonna la levée du siège et qui donna le contre-ordre à ses sanctes armées de donner l’assaut à Genève.
Sur les bords du Léman les renforts s’organisèrent, près à partir pour Genève dès que possible, le départ n’arriva finalement jamais. Inexpérimentée avec les armes je mettais à profit mes connaissances en herboristerie et soignait ceux qui avaient par bonheur réchappé aux armées croisées sur le chemin.
Après 12 jours de siège et l’assassinat du maire Genevois, la Curie décréta l’armistice. La plupart des armées parties défendre Genève contre les croisées furent anéanties, les Lions se firent discrets.
Je ne revit mon père qu’a la fin avril, se trainant sur la rive du Léman, fauché par l’armée d’Honneur de la Noblesse de Bourgogne. Je fit tout ce que je pouvais pour lui, mais la haine que j’éprouvais à son égard me rongeait, tant pour ses exactions sur les routes Helvètes que pour les risques qu’il avait fait courir à ma mère. Après l’avoir soigné être s’être assuré de sa santé il disparut sans dire mot, surement avait-il compris à quel point il m’était difficile de supporter sa présence.
J’attendis plusieurs semaines le retour de ma mère, aucune nouvelles ne me parvinrent Je savais qu’elle n’était pas morte puisque l’on m’avait dit l’avoir vue après le siège. Je finis par apprendre que comme beaucoup, elle avait fuit l’Helvétie, ne pouvant supporter ce qu’elle y avait vu et vécu. Elle changea aussi de nom ce qui sapa tout espoir de la retrouver dans l’immédiat.
Je vécus ainsi avec mon oncle deux années supplémentaires jusqu'à ce qu’il nous quitte à son tour. Lausanne, ville morte, plus rien ne me retenais ici, je faisais mes bagages et quittait la ville après avoir enterré mon oncle. Les deux seules choses que je regrettais en quittant la ville c’était les rives du Léman et les sermons bucoliques du père Scarpia.
Où aller ? J’aurais aimé retrouver ma mère mais quelle direction avait-elle prit, pourquoi était elle partie ainsi ? Je décidais un peu au hasard de cheminer vers le nord en direction de l’Artois.
De ville en ville je cherchais des renseignements, rien … Je fit la rencontre de Gally pour qui j’éprouvais une grande amitié. Elle partit à son tour pour le sud, je ne me souviens plus vraiment de ce qui s’est passé ensuite. C’est une partie de ma mémoire que j’ai perdue, je ne suis jamais allée dans le sud avec elle, mais je me suis réveillée un matin de février 1457 à Bayeux, à moitié nue et avec un mal au crâne tenace.
Je ne me souvenais de rien, juste mon Nom Elinaa Green. Après une longue réflexion à faire redoubler le mal de crane j’en déduisis finalement que la très honorable et Sainte Boulasse m'avait faite perdre la mémoire suite à un excès de Calva et qu'un écureuil farceur m’avait volé ses braies ...
Fatiguée et nue, je décidais de m’établir à Bayeux. Un champ me fut donné le 23 février 1457. Les gens de la ville furent d’une infinie gentillesse, on m’aida beaucoup et je retrouvais partiellement la mémoire. Un soir, un pigeon arriva lesté d'une lettre et d'un lourd paquet. La lettre était celle de Gally ... Le nom fit tilt dans ma tête et dans une vague géante une partie de ma mémoire me revint (d’où les quelques lignes plus haut ….)
J’avais donc rencontrée Gally à Gent. Et là ce 5 Mars 1457, quelle joie de lire ces lignes ! Ce n'était pas tout, le paquet que le pauvre pigeon avait porté sur des centaines de kilomètres contenait une lame de Damas finement ouvragée par Gally symbole de notre amitié.
Le temps passa, je fis la connaissance de tout ce que la ville avait de plus beau, m’engageait à aider les nouveaux habitants et mettait mes aptitudes avec les plantes au service de l’hôtel Dieu.
Cependant, l’évènement le plus merveilleux de cette ville, et sans conteste de ma vie, fut la rencontre d’un homme pour qui j’éprouve un amour sans limites. Altaire l’ange de mon cœur. Le hasard ou les augures nous ont réunit, je ne souhaite plus qu’une chose, vivre à ses côtés et lui offrir tout ce que j’ai de meilleur…
To be continued :D …
Prochain episode ^^ :
-Rencontre avec Feyrak, des nouvelles de famille …
-l’enlèvement
-Les projets, LE projet