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Je suis née au printemps 1437 dans le duché d’Anjou, plus précisément à Craon. J’y ai passé une enfance que l’on pourrait qualifier d’heureuse, entourée d’une mère et d’un père aimants. Ma mère, Blanche Manac’h, un nom dont la consonance bretonne ne pouvait passer inaperçu, avait grandi au duché de Poitou, mais elle avait connu l’amour auprès d’un jeune homme nommé Gaultier, brave paysan s’il en est, qui en avait fait son épouse en 1432 et l’avait ramené avec lui en Anjou. Blanche avait alors plus ou moins perdu de vue sa famille, notamment sa chère sœur Marie, la douceur personnifiée, alors qu’elle était elle-même d’un caractère que seul le tempérament doux de son époux parvenait à apaiser.Quelques années plus tard, mes parents m’accueillirent en leur foyer comme un miracle, car depuis toutes ces années ma pauvre mère n’avait réussi à donner à Gaultier l’enfant qu’il désirait et commençait à se croire bel et bien stérile. J’étais une fille mais peu importait, ma naissance leur avait rendu espoir. Malheureusement le fils ne vint jamais. Me voilà donc fille unique. Bercée depuis mon enfance par les légendes bretonnes que ma mère me racontait, ainsi que sa mère l’avait fait avec elle, je ne rêvais que de découvrir la terre de mes ancêtres qu’elle n’avait pas connu non plus. Mais elle me prétendait encore trop jeune, alors que je bouillais d’une impatience toute juvénile. L’avenir qu’elle me traçait n’était pas à mon goût, elle me voyait mariée, la nature m’ayant pourvue de toutes les qualités pour cela, un visage fin, gardant quelques traits de l’enfance qui me donnait un air angélique à souhait lorsqu’elle entreprenait de me faire la leçon, des yeux rieurs, des lèvres gourmandes. Les robes qu’elle me confectionnait elle-même savaient souligner la taille qui s’affirmait chaque jour davantage par les courbes de la future femme que j’étais sur le point de devenir. Elle désespérait de mon caractère un peu sauvageon, mais je lui rétorquais alors en riant que je savais de qui tenir.Je ne sus jamais comment elle avait repris contact avec sa sœur Marie, mais toujours est-il qu’elle m’annonça un beau jour que j’avais une cousine un peu plus vieille que moi. Je ne la connaissais pas, mais il me suffisait de savoir qu’elle avait réalisé ce qui était mon rêve, ayant rejoint la terre de nos ancêtres, pour l’apprécier. Sans en souffler mot à Maman, je lui écrivis. Elle avait dit qu’elle s’appelait Giwdull et qu’elle vivait à Rieux, c’était tout ce que je savais. Je voulais la rejoindre.Un matin, je pris la décision. Je commençais à faire des économies, prévoir des provisions pour le voyage, je contactais même le prévôt de Bretagne pour faire ma demande officielle. Il était temps pour moi de tourner une nouvelle page du livre de ma vie.
J'ai enfin pris la route, arrivée à Laval ce matin sans encombres, j'espère qu'il en sera ainsi jusqu'à mon arrivée à destination. J'ouvre grand les yeux, avide de découvrir la nouvelle vie qui s'offre à moi !
Quelques temps plus tard, après avoir visité Fougères, Rennes et Rieux, c'est finalement à Vannes que j'ai décidé de poser mon baluchon. J'ai été demandé les clés de la jolie demeure sise au 1 place de la Sainte Reyne Nathan. J'avais fait des rencontres fort agréables en Bretagne, d'autres moins. Je m'étais même faite mettre à la porte d'une taverne pour la première fois de ma courte vie en société. Une nouvelle vie s'offrait à moi !
De nombreuses rencontres sont fort surprenantes ! D'abord je retrouve cet homme, rencontré au bal d'intronisation de la duchesse Chacha. Je ris en repensant à tous ces souvenirs. Je vis avec lui mon premier évènement mondain vannetais : le mariage de Lallie et Benemir. Mais William a la bougeotte et à tôt fait de quitter la ville. Sa présence me manquera, c'était un ami inestimable. Mais la vie continue. Je prends mes premières responsabilités au sein de la cité en tant que douanière. Je m'applique autant que je le peux à faire mon rapport quotidien à qui de droit. Je ne fréquente pas beaucoup les tavernes, mère ne m'a pas habitué à l'alcool et force m'est de constater que je ne le tiens pas. Pourtant je fais une exception ce matin, qui se termine en course poursuite et quelques éclats de rire. Vannes n'est pas si endormie que cela il faut croire...
Une enquête (RP : La bête des Monts d'Arrée) me préoccupe, un émissaire m'a été envoyé pour mener les investigations, des agissements étranges, des évènements terrifiants... Où cela va t il mener ?
Title | Information |
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[RP] La Bête des Monts d'Arrée | |
[RP] Au 1 place de la Sainte Reyne Nathan, une installation | |
[RP] Les tavernes de Vannes | |
[RP] Dans la brume | |
[RP] Campement de l'Ost de Retz |