Je suis né non loin de la capitale il y a maintenant 22 ans environ,
près d’un château fort petit village paisible de Fontainebleau… ma mère y
était servante, un bien difficile travail et lorsqu’elle s’est
retrouvée enceinte de moi, le père l’avait abandonné… elle dû donc
assumer ma naissance toute seule, ce qui lui valut vis-à-vis de ses
maîtres bien des tracas… Elle faillit perdre son emploi et si la fille
du châtelain ne s’était attachée à elle, elle se serait retrouvée à la
rue fille-mère. Dès lors, elle ne voulu plus que ma destinée ne soit
rattachée qu’au bon vouloir de notre rang, elle me fit entrer tout petit
dans l’équipe des jeunes serviteurs pour que j’y côtoie les plus grands
mais aussi que j’apprenne à les étudier…
Elle me disait tout le temps, reste discret, regarde, écoute et garde
tes distances… mais apprend… tout ce que tu vois maintenant te servira
plus tard...
Elle n’avait pas tord, l’école de la vie est la plus difficile mais la plus intéressante aussi...
Ma mère étant morte il y a 2 ans à peine par une froide journée d’hiver,
d’un seul coup, une mauvaise chute sur le verglas me laissant seul,
sans famille, je décidais d’offrir mes services en tant que Majordome…
tout d’abord non loin de chez moi, puis au fil des contrats de plus en
plus loin.
Le dernier en date, Majordome du Théâtre Montvicq à Montluçon où je me
fis connaître et apprécié apparemment… vu la bourse que j’acquis là bas.
50 écus et un sac de toile avec quelques vêtements là était toute ma
richesse.
1456 : Un terrible accident arriva à Murat dans les mines et par un
concours de circonstance cherchant de l’aide je fis connaissance de la
plus douce des herboristes…Lillaka, qui au fur et à mesure que nous
apprenions à nous connaître, me proposa de venir l’assister lorsqu’elle
serait dans le Maine… Chaque jour en sa présence, une complicité
s’installa et c’est avec joie que j’acceptais de la rejoindre plus tard,
elle ne pouvait m’attendre et j’avais encore affaire pour une amie.
Les pigeons m’apportèrent alors de charmantes missives, me permettant de
patienter et c’est jusqu’à ce jour, ce qui me fait tenir… bientôt je la
rejoindrai.
Un jour je profite d’une lance qui part pour le Maine, je ne le sais pas
encore mais quelques aléas sur le trajet vont faire que j’arrive à
Laval, tout prêt de Montmirail mais trop faible pour m’y rendre, trop
faible pour lui faire la surprise. Laval simple étape où je me renforce
pour être prêt au voyage. En attendant, je fais connaissance avec les
lavallois et lavalloises qui traversent un bien curieux épisode de leur
histoire… mais qui font bon cœur contre mauvaise fortune et partage tout
de même leur taverne.
Missives après missives je m'aperçois que ma douce herboriste ne sera
pas "la" femme de ma vie... elle a choisi et m'avoue ne vouloir pas
s'engager avec aucun homme. Je lui garde mon amour mais il ne restera
donc qu'une forte amitié.
17 juillet, me voilà enfin arrivé, j'emménage sans tarder. Me voilà donc
Montmiraill... (faut que je me renseigne sur le nom exacte des
habitants, je ne veux pas faire d'impair :)...)
1457 : Max a fait sa place à Montmirail maintenant, il est assistant
herboriste dans le quartier des ambuleurs et essaye de combler ses
manques et ses maladresses par sa fidélité et sa disponibilité.
Début juillet, après plusieurs semaines à la regarder et à apprécier sa
présence dans le bureau des tribuns, Max ose enfin demander la
permission de le laisser la conquérir. Pour son plus grand bonheur, sa
tribunette, son ange Myriam11 accepte. Il s'ensuit un échange quotidien
de missives de plus en plus évocatrices de leur désir et travaux des
champs conjugués à la chaleur de l'été viennent à son aide. Une partie
de jeu au lavoir le 15 juillet se transforme en réelle révélation. Il
sait maintenant qu'elle fera partie de sa vie.
Début octobre, totalement trahi par ses émotions, Max délaisse son
quartier de plus en plus, rejoignant sa belle dans sa nouvelle maison.
Elle lui fait une surprise, elle a aménagé une pièce pour lui, pour y
travailler, se reposer, une manière de lui dire qu'elle le voulait près
de lui. D'abord surpris puis heureux, il accepte et les voilà commençant
une nouvelle vie de folles aventures amoureuses. Ses sentiments
s'amplifient, il ne lui a pas encore dit mais, il lui réserve une
surprise lui aussi.
Novembre : Max fait sa demande à son ange... Myriam11 sa belle
tribunette accepte de s'unir à lui devant Dieu et les hommes, malgré le
fait qu'il ne voulait pas de religion, pour lui, ce sera sa preuve
d'amour. Il se lance donc dans une pastorale qu'il a bien du mal à finir
mais l'enjeu s'est encore accentué.
Mi-décembre après un petit malaise, Myriam lui annonce qu'elle attend un
enfant... Il est fou de joie et accélère ses connaissances pour se
faire baptiser et être à la hauteur de la tâche maintenant.
1458 : Le 12 avril, alors qu'il essaye d'enrayer avec Lillaka une
épidémie de variole à l'hopital et qu'il n'a pas vu Myriam depuis de
longues semaines, leur fils voit le jour, ils l'appelleront Clément.
Heureux papa et baptisé maintenant, il organise avec sa belle, leur
mariage qui doit avoir lieu le 11 septembre mais un incident arrive, la
mariée a disparu sur le pas de l'église.
L'horreur de la disparition de Myriam ce jour qui aurait dû être un jour de bonheur n'était rien en comparaison de ce qu'il allait vivre. La confrontation avec ce fou de Tord_fer ce tortionnaire ne resta qu'une joute verbale car il espérait encore mais sa découverte dans une cave isolée ne lui donna que peu d'espoir.
Chaque jour alors, il la veilla, la soigna mais elle ne quittait pas sa léthargie, s'étiolait et ne ressemblait plus qu'à l'ombre d'elle même. Dans la nuit du 22 au 23 octobre, Myriam s'endormit pour ne plus se réveiller, le laissant avec leur cadeau le plus précieux Clément, seuls au monde.