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Minouche, dict gamin/môme/minot/morveux/mioche/sale gosse/minus
Né un automne pluvieux, le
gamin détient une tignasse couleur ébène mi-longue et filasse comme un regard
aussi clair qu'une émeraude. Quand à son âge, il tient sur toute une main. Qui
est ce minot ? Un orphelin qui vagabonde parmi les autres... Rien de bien
nouveau de par ces temps reculés et sombres. Pas de nom mais un surnom qu'on
lui a maintes fois répété : Minouche. Pourquoi ? Parce qu'il ne pousse pas
autant que les autres...
Quid de la Mère ? Morte à l'accouchement. Ça, l'enfant l'a assez compris, se
croyant même aujourd'hui responsable qu'elle ait rejoint les Cieux, après les
multiples phrases acides du pilier paternel ivre. Se noyer dans l'alcool et
foutre des coups de pieds à son maudit fils, quand il ne ramenait pas le pécule
de la journée pour subvenir à ses besoins en houblon, devenait une habitude. La
peur au ventre tout comme la colère naissante, le morveux ne pût se résoudre à
continuer ainsi et souhaita vite suivre les autres "rats" des ruelles
malsaines de la ville de Dunkerque...
Le vol, il n'y avait que ça pour survivre comme pauvre et rien d'autre après
tout. Et puis... Mieux vaut pour chef "l'grand Louis" que
"l'daron" comme se plaisait à dire l'adolescent douteux en charge
d'éduquer les bases du chapardage aux petites mains innocentes. Alors, dans les
rues noires de mystères pas nets, le marmot accepta de faire partie du petit
gang des sales gamins jusqu'à passer l'arme à gauche... En croisant les doigts
derrière le dos évidemment. Les enfants sont si intelligents !
Résultat, une belle balafre horizontale dans le creux de la petite pogne dextre
est maintenant visible, marque éternelle du gang. Le chef savait bien manier le
canif...
Les jours passèrent et le minot apprit petit à petit le bonheur de revenir à la
planque avec assez d'oseille tintant pour une miche de pain fraiche, comme
l'utilité de la fuite et de sa petite taille pour se faufiler, voir semer les
gardes. Un jour, trainant ses pieds nus sur les pavés froids de la capitale, le
Minouche aux haillons crasseux comme son visage aperçu un obèse et surtout
riche marchand de tapisseries qui causait affaires... Et les émeraudes ne
purent se détacher de la bien belle bourse de cuir à la ceinture du
grassouillet.
L'occasion était trop belle. Une menotte à peine habile du commun des
chapardeurs vint saisir le petit trésor en sac puis les gambettes du marmot
soufrèrent de longues minutes de course... Saleté de froid, on n’a pas idée.
Mais il eût la bourse, pour sûr que "l'grand Louis" sera content !
Seulement, le cuir lui sembla bien bombé alors bon, un petit coup d'œil ne
ferait pas de mal hein, même s'il ne sait pas compter plus loin que trois...
Les yeux verts du Minouche s'agrandirent... Cinquante pièces ! Bon, lui le sut
pas mais vous pensez bien qu'avec l'habitude de voler trois quatre pièces, ca
le surpris.
Alors le peu de cervelle pas encore glacée se mit à réfléchir - Oui ca lui
arrive souvent, comme de poser mille questions... - Avec ça, des chausses, un
couteau comme Louis, un grannnnnnnd bâton et plus à subir d'autorité ! Libre !
Voyage ! Mais il fallut quitter cette ville de pierre au plus vite... Le
Minouche parcourut donc au hasard les chemins de terre jusqu'à Calais, avec
pour seul logis la bonté du cureton...
En avant l'aventure ! Et les galères à n'en point douter...
Mais la vie au couvent, c'est pas sa tasse de lait au morveux... Et l'enfant
fît perdre "un peu beaucoup pas trop" la tête au curé. Il préféra
donc trainer ses chausses sales comme ses haillons jusqu'en Normandie.
La chance lui sourît à Dieppe où il rencontra un vieux pêcheur qui avait besoin
d'une paire de jeunes bras "à cause d'c'foutus z’os". Comme un lit à
deux, une chemise et des braies sombres, et deux leçons étaient promises... Le
gamin accepta sans réfléchir.
Il eût son dû... Avec des ronflements de bœuf à côté certes mais... Il allait
apprendre à nager et pêcher !
Au programme : lancer le filet et ramener du "poiss'caille" par
lui-même. Hé oui... Le vioque ne détenait pas de barque.
La mort emporta le vieil homme après plusieurs mois d'essais fructueux. Le
marmot pleura à chaudes larmes celui qui avait réussi à ne pas lui faire si
peur, malgré qu'il soit adulte, et qu'il avait finalement presque considéré
comme son grand-père. Depuis ce jour, il se décida à devenir un combattant
émérite et de ne plus chialer, sans croiser les doigts derrière le dos. Les
songes immatures habituels de garçon... Chevalier en armure étincelante qui
vient délivrer la belle princesse blonde de son épée de lumière, dans la tour
aussi haute que le bleu au-dessus de nos têtes.
C'est donc armé d'un bâton de bonne fracture et d'un couteau rouillé dans un
étui aussi crasseux que ses cheveux corbeau, dans ses habits sombres et ses
chausses usées, que notre Minouche prit la route... Pour se perdre - si si
c'est possible - .
Que va donc devenir le gamin sauvage en poussant la porte d'une taverne où il
ne devrait pas être si curieux ?... Qui sait ?... La vie est pleine de
surprises.
*Ils ne l'ont pas dit :*
- Tu es grand !
- T'y est bô !
- T'es franchement mature comme type.
- You're colossal <3
- Comment je kiffe tes kifs !!!
- J'veux un enfant de toi...
- Je suis tout ouï(e) (maiiiiiitre).
- Je suis ton (ta) plus grand(e) fan <3<3
- Vache, ton nouveau est meilleur que l'ancien en plus mieux !!
- Vache (au carré), ton ancien est meilleur que ton nouveau O-O C'est quoi ce nain gentil ?!
- Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii <3<3<3
- J'over(en fait tout les mots d'amour accrochés à celui ci marchent, si si)
- Et... Tu marines chez tes harengs ?...
- *o* Mais mais mais... Hannnnnnnnnnnn (exclamation de joie)
*On me l'a dit :*
Lui/Elle : En fait parait que la haine toussa, c'est un dérivé d'amour. Va comprendre, un sale con aimé, t'imagine ?
Moi : Par écran j'ai du mal.
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Je remercie donc tout mes encourageurs encontrés, et noterais, quand le temps me vient, de nouveaux non dit.
Title |
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Le Gamin Sauvage |