Shaadow

➥ 𝓒𝒆 𝓺𝓾𝒆 𝓿𝓸𝓾𝓼 𝓿𝓸𝔂𝒆𝔃 :
Plantée sur d'interminables jambes surmontées d'un buste étroit et presque trop maigre, Shaadow n'a rien de la femme plantureuse à laquelle les hommes succombent d'un regard. Ses cheveux noirs, coupés courts et indisciplinés, rajoutent à l'ensemble un air insolent que seuls viennent apaiser ses grands yeux bleus. Toute en finesse et pourtant toute en muscles, elle sait parfaitement se faire oublier pour disparaître aux yeux des gens... 
Sa voix légèrement rauque et l'accent anglais dans chacun de ses mots vous surprendront peut-être, mais derrière les erreurs de langage et les hésitations dans le choix des termes se cachent des myriades de choses à dire, qu'elle taira sans doute pour écouter le silence.

➥ 𝓢𝓸𝓷 𝓱𝓲𝓼𝓽𝓸𝓲𝓻𝒆 :
Née à Londres en Angleterre, Shaadow quitte tôt le taudis de son père qui l'a élevée seul, pour échapper aux coups qu'une chope de trop ne manquait pas d'entraîner. Elle grandit dans la rue, et y apprend à survivre : discrétion et agilité deviennent les maîtres mots de son existence. Repérée par un groupe de voleurs, elle intègre leur compagnie, jusqu'au jour où l'un d'entre eux retourne sa veste. Le partenaire de Shaadow est tué... L'Anglaise le venge. De rage, elle qui répugne pourtant à tuer, elle supprime une femme et deux hommes, dont celui à l'origine de ce désastre. Recherchée, sa tête mise à prix à Londres, elle quitte le pays, définitivement. A son arrivée en France, ses pas la conduisent vers la seule destination possible : Paris, les Miracles, les Voleurs... son élément. Car si elle maîtrise encore mal le français et que l'accent ne manque pas de trahir ses origines, elle excelle dans d'autres domaines, moins classiques. S'enrouler autour d'un corps pour l'aimer ou pour le tuer, lancer une lame pour jouer ou pour blesser, s'évanouir dans l'ombre pour disparaître ou pour mourir... La petite voleuse est devenue grande.

Parfois pourtant, ses pas lui font quitter Paris la dévoreuse d'âme. Sur les chemins, éternelle vagabonde, elle délaisse des années de réflexes imprimés dans son corps. Elle arpente autant qu'elle apprend, elle sillonne comme on s'abandonne, et pour un peu, elle oublie.