20 printemps ou 20 hivers peut importe, c'est entouré de long cheveux noirs que se dessine le visage de la gitane au front fier, au regard sombre brillant, au nez fin et aux lèvres pulpeuses.
Un colosse dira de ses formes qu'elles son délicieusement généreuses.
Sous ses jupons, le paradis... Mais aussi un avant gout de l'enfer, une légère et tranchante dague cachée a l'arrière de sa botte.
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Née de Giovanni des Juli honnête commerçant Turinois, Attia a la chance de vivre 10 années de bonheur. Choyée par un père absent du fait de sa profession, éduquée par une mère passive, lasse d'attendre un époux que, le jeune enfant le comprendra plus tard, elle avait cessé d'aimer.
De son père elle ne garde que le souvenir d'un homme qui pour la enieme fois s'en va. Les cadeaux et les attentions dont il la gate n'auront pas suffi a effacer la douleur de le voir continuellement l'abandonner. Cette fois pourtant, il ne reviendra pas, première déchirure dans ce jeune coeur.
Sans plus chercher son reste, sa mère, cette femme qu'elle avait quelque peu détesté l'emmene en France, ou elle grandira jusqu'a ses 18 ans.
La passivité de sa mère la dégoute, et elle rêve d'aller loin, de s'enfuir. Ce qu'elle fait quand un sombre parent lointain lègue a sa mère une masure perdue dans une ville appelée polignac. Elle ne recevra de sa mère qu'une bourse de 5O écus et aucun aux revoir.
Sa pauvre mère finira par mourir quelques temps plus tard... Attia comprendrait bien plus tard que ce qui avait eu raison de sa mère était la solitude, qui avait dévoré son âme petits feux.
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A polignac, c'est avec la fougue de la jeunesse qu'elle arrive. Sa masure n'est pas bien reluisante, mais c'est chez elle, elle a encore en mémoire le faste de la Villa des Juli, faste qu'elle souhaite donner un jour à sa proprieté, il n'en sera rien...
De Polignac elle garde la rencontre de personnes qui lui auront marqué le coeur et l'esprit. Tout d'abord son parrain adoré Modsognir, le fou de Polignac Jgotheboss, Blink de krakov, Alienor, Zézé et sandino que le hasard remettra sur ses pas bien plus tard.
Puis d'autres rappelés au seigneur beaucoup trop tôt... Bicker de Rochebaron, amant et ami, Stane, tendre et premier amour, Elfy et Rastero de Castel Volturno.
C'est peu après ce qu'elle croit être le décès de son tendre amour qu'elle décide de quitter Polignac.
Elle arrivera a Castelnaudary après presque un mois d'errance a Foix, ville qui fait bouillonner la bile de son foie (^^).
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Castelnaudary devient enfin sa nouvelle demeure. Elle y traine les chausses sans grande conviction, evitant les tavernes ou elle ne connait personne. Ayant laissé des biens a foix, elle est obligée d’y retourner pour les chercher. C’est en cherchant des compagnons de route qu’elle trouve le Vago Mandragore et ce qui tres vite deviendra sa famille.
Dagaran le moustique rrom, kanvael le cousin poete et la douce bysance composent cette joyeuse compagnie avec laquelle elle s’embarque pour un voyage qui durera plusieurs mois. En Bysance elle retrouve une petite sœur, que son cœur adopte et a envie de protéger. Peu de temps plus tard au gré des rencontres et des aventures, elle est introduite a la Casa Sitomni et Alciato et y retrouve avec surprise Zézé et Sandino, mais aussi des gens qui auront su eveiller en elle amour et admiration.
Elle partagera des moments de joie comme des moments dans la tourmente aupres de ces gens, qui lui apprendront ce que ni son père, ni sa mère n’auront su lui apprendre, le sens de la famille, bien au dela du sans. Maka dira plus tard « De nos tribulations sont nées nos rencontres, partages de coeur et d'âme, et d'elles nos familles. Les routes et vents nous ont dispersés aux quatres horizons, et il nous a fallu apprendre la séparation. Pieds nus nous avons dû trouver les chemins les moins douloureux, souffrir de maux et trouver des réconforts, apprendre à aimer l'éphémère qui fait le quotidien, et vivre l'instant présent.
L'amour que l'on transporte en soi défie toute chose, et les absents existent tant qu'existe le lien qui unit les êtres entre eux. Le plaisir de se retrouver en est d'autant plus grand. Nos vies sont celles du voyage, temporalité intemporelle d'un cheminement sans fin, en destination de nulle part et venant de toutes parts à la fois. Et si nous sommes nomades de vie et de rencontres, nous sommes néanmoins sédentaires dans les racines de l'amour qui nous unit. ».
La séparation, nous avons du l’apprendre aussi. Nous séparant pour mieux nous retrouver pour certains, pour ne jamais nous retrouver pour d’autres…
C’est donc avec le poids de la disparition du moustique Dagaran et du frere Kanvael que Bysance et moi continuons notre route, convaincues de pouvoir redonner ses lettres de noblesse au vago mandragore, rebaptisé le Vago Des Juli &Folépi . Destin qui s’acharne cependant a séparer l’inséparable, la voila catapultée a Niort a la suite d’une noyade qui aurait pu lui etre fatale a Albi.
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Aucun souvenir sinon celui de cette bicoque a Niort ou je me retrouve quasi nue et dépourvue. Je suis aidée par dame Nessty qui dans sa bonté m’aide a me remettre d’applomb pour rejoindre ma sœur. De niort je garderai le souvenir de cette dame et de ce jeune homme qui depuis se fait discret … Ivons.
Apres une longue route je rejoins sa sœur qui a fait la moitié du chemin accompagnée d’un énergumène blond, un certain Azkaban. Depuis Stane, j’ai une aversion inexpliquée pour les blonds. Rencontre de Nicolepreux avec qui j’essaie, avec qui je ne me retrouve pas.
Promesse faite entre les deux sœurs, aucun homme ne saura les séparer. C’est avec sérénité qu’elles reviennent a Castel ou Attia peut enfin retrouver sa terre. C’est a peu pres a ce moment que la Casa s’ecroule et ferme les portes. La famille s’ébranle. Maka le père part faire retraite, Kallias le scorpion dans sa colère se retire avec son épouse heulyn. Séparation a nouveau. Au terme de cette enieme separation elles perdront Lecja, cousine adorée, sœur de Nejma et fille de Lucine et Sampeur, ainsi queTonio, le cousin poete qui d’attia écrira :
"Figurez-vous un beau front triomphant,
Un frais sourire en une fraîche bouche,
L’œil limpide, en amande peu farouche,
Agile, elle a un caractère assez charmant.
Attia est gaie, pensive, elle nous fait rêver
A ce monde alpin et frais, d’éternelles névées,
A tout ce qui reluit, malgré de sombres voiles,
Au bois plein de rayons, aux nuits emplies d’étoiles !
Elle a fière allure, avec de charmantes faveurs,
Son un regard bleuté, sous de longs cils rêveurs,
Attia possède tout, de cette beauté radieuse de reine,
Sa pensée calme, guidant posément sa main sereine !
De sa quiétude apparente, ne vous en fiez pas du tout,
Son caractère entier, indompté, restera libre jusqu’au bout !
Attia ton cœur sans cesse nourri d’espoirs, est toujours pur,
Innocence de l’amour sans tristesse, te voilà au pied du mur !"
Première tentative de rejoindre la Bretagne, terre inconnue ou le blond veut nous emmener. On s’arrêtera à Cahors.
Au gré de correspondances de plus en plus fréquentes depuis son retour de guerre, je trouve en mon parrain Modsognir l’homme idéal pour lequel mon cœur s’embrase. Il vient me rejoindre a Cahors pour ce qui ne sera pour lui qu’une visite d’un parrain a sa filleule, gout amer laissé de cette rencontre tant attendue. C’est a Cahors qu’il trouvera celle dira t’ il qui lui a redonné confiance… Ce n’était pas moi… cahors je te hais…
Premier chagrin, non second, le premier je le garde pour moi. Retour impronptu a Castel ou selon lucine la famille doit se réunir. Ce ne sera pas le cas, l’oncle étant toujours en colère.
Seconde tentative pour rejoindre la Bretagne. L’energumene blond m’exaspere mais ma sœur semble tenir a lui. J’essaie de m’oter de la tete la tristesse de devoir a nouveau considerer Modsognir uniquement comme un parrain et rien d’autre et arrive a l’oublier peu a peu en me defoulant de mon cynisme sur Azkaban.
Etrange destin… Je me rapproche d’Azkaban a mesure qu’il s’éloigne de ma sœur, et sans que je ne puisse le voir mon cœur est pris. Amour prohibé auquel je donne cependant une chance lorsqu’il se sépare de ma sœur et que celle-ci me donne l’ « autorisation » de poursuivre le voyage sans elle… promesse brisée, mais mon cœur est aveugle…
Dans les bras d’Azkaban je découvre l’amour le vrai, finesse, sensualité, moments dérobés au temps ou je me suis sentie princesse dans ses bras de prince. Oui je n’aime pas les blonds….
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Bretagne, terre de froidure, drole d’accueil, agressivité naturelle chez des gens sur leurs gardes. Azkaban s’y sent bien, il y retrouve sa famille… Et la mienne de famille ? Je perds la trace de ma sœur qui ne donne plus de nouvelles.
Quelques jours de sejour forcé au couvent auront suffi a éloigner mon amour de moi. C’est un homme aux sentiments altérés que je retrouve. Le chemin du retour a Castel aura été le chemin ou une a une se sont défaites les lignes de notre histoire. A castel azkaban part et devient breton.
Nouveau chagrin, douleur intense. Ultime cadeau, un moulin, ultime souvenir une apres midi de cueillette, le gout des fraises sur ses levres… Il ne m’aime plus ? Il a peur ? Il est parti…
Solitude. Plus d’amour, plus de sœur. Castel ou je reapprend la sedentarité. Ou je rencontre de nouvelles personnes, Lysam jolie fleur, grunen drole d’energumene, Remnike douanier au sang chaud, Neyco, Nalyss, Ayorjo,Trolkabu fidele ami de Bysance . Soutenue par ma tante Lucine dont les paroles pleines de sagesse m’auront aidé a tenir. La casa essaie de se remettre sur pied, le scorpion revient a de meilleurs sentiments, tentative avortée par la retraite precipitée de Kallias et Heulyn qui finiront par s’eteindre discrètement dans leur nouveau fief a Nimes. Séparation définitive.
Docile et aimante avec Azkaban, je redécouvre en moi la gitane fiere et farouche au cœur blessé. Ma dague est devenue ma meilleure amie, protégeant mon cœur d’autres attaques, me rendant capable dans un geste vif de la pire des violences. Violence contre moi-même, car la colère brule en moi, celle d’avoir été une mauvaise sœur pour une cadette perdue, a l’article de la mort. Je me mets a sa recherche. Presqu’au meme moment Maka revient, père aimé qui prévoit un nouveau voyage… En bretagne… terre abhorrée ou je me rendrai a nouveau…