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C a fait deja un bon bout de temps que je vis dans ce joli petit patelin de Blaye.
J y ai decouvert des kyrielles d habitants, ribambelles de personnages,
attachants, incquietants et quelquefois meme antipathiques.
Un sacre coup de chance, ces derniers ne m ont pas traumatises, au point de me sauver.
Au tout debut, j ai rencontre, Nathalys, Aradiia, et Kronembourg avec
ses tonnes de bieres englouties et ses ivresses a repetition.
Croyez-le, ou non, je n ai pas pris la poudre d escampette, et j ai
suivi Morgy dans son pays aux merveilles. J en ai bien recu pourtant de
bonnes tancees , pour ne pas avoir vendu ma viande au bon prix
Plus tard, en taverne, je me suis moi-meme aussi tapee une floppee de bieres, une orgie impossible a decrire.
Un peu plus assuree , j ai goute du forum et a quelques posts ; l
atelier creatif, avec ses enigmes : un Dalhia Noir, dans les cheveux, me
versant une larme d alcool, pour pouvoir y repondre avec un peu plus de
flair, sans pour autant remporter un paquet d ecus.
J ai aussi fait connaissance avec toute une tripotee de
jolies dames, Rosy, Bridge, Siriel... Un arsenal de dames de fer, qui m ont offert leur Ile au Tresor, et leur grain de folie.
Curieuse, une larme de parfum entre les seins, j ai accompagne Norbey, dans ses experiences et ses delires.
Aujourd hui, je plongerais bien dans une myriade de soiries, avec Oz dans son atelier catalan.
Une nuit sans Lune, sur les chemins, je suivrais volontiers ce vagabond
d Hristok pour qu il me confie les Secrets de son Univers. Une pincee d
etoiles,une poignee d asteroides, et de l Espace a l infini. Une
broutille, quoi
Bref, je crois que je suis condannee a perpette a cette ville, et c est
sous une avalanche de rires, et avec un maximum de plaisir que je vais
continuer a y vivre.
P rete, fiere et heureuse de vous suivre
A ccompagnes ou non de joyeux drilles
R ires et chansons, voilà, pour survivre
T ant de villages a decouvrir, Messire !
A ttention, H..., a mes yeux qui petillent
N e m abandonnez point, endormie, ivre
T enez-moi bien la main, promis, serais gentille
E t merci, si ce voyage, de l ennui me delivre
Dina, heureuse de partir
La bohémienne
Je m’en irais, bientôt, sur les chemins du Poitou
Des regards, des sourires éclos sur mes lèvres
J’irais, confiante, courant comme un lièvre
Hum ! qu ‘il me tarde de déguster un petit chabichou
Mon cœur, bientôt, battra fort la chamade
- Muse poète, je vous réciterais baguenaudes
et fabliaux. La voie lactée comme auréole chaude
- Mes vers au ciel auront un doux parfum de grenade
Et vous m’écouterez, le visage parcouru de grimaces
En ce début de juillet, ou, parfois l’orage menace
Des larmes de joie, dans vos yeux d’apprenti voyageur
Où, dansant des ballades, au milieu des clairières
Telle une sorcière, implorant les démons, les Cerbères
La Lune m ‘éclairant de sa douce lueur
Je m en irais, bientôt, avec vous, bel ami
Votre regard, et votre sourire, sur moi, amusé
Et moqueur. Vous serez, mon guide éclairé
Hum ! Qu ‘il me tarde de vous suivre, de jour et de nuit
Dona Dina , fantasque et bohême
Eh bien, il n y aura point de voyage pour nous, nous devions partir un samedi et j ai confondu avec le lundi suivant
Je suis moi-meme, confondue et navree du tort que j ai fait aux autres,
et je m en excuse, mais le mal est fait,et je ne me suis point fait d
amis. J ai meme decouvert que je n etais guere appreciee dans ce
village, naive que je suis, en particulier, une certaine dame, de plumes
vetue : individualiste, me cria t elle, tu ne penses pas aux autres, et
tu n es point polie, ajouta-elle, et elle me fit comprendre qu il
serait souhaitable que je quitte ces royaumes. C etait bien mon
intention d ailleurs, puis un apres une bonne nuit de sommeil, j ai
reflechi et j ai decide de rester, apres tout, je ne crois pas avoir
commis de faute si grave. Avec constance, je continuerais d elever mes
cochons, deviendrais sans doute boucher, et un jour, apres m etre
suffisament nourrie de viande, je deviendrais assez forte, pour voyager,
seule, cette fois. De toute facon, je ne pense pas qu il y ai un seul
habitant dans ce village, qui veuille m accompagner.
Cependant, je ne suis pas partie sans compagnon. Je rencontrais un soir,
en taverne un Sire du nom de Pat. Il n avait rien d un Centaure, d
ailleurs, il voyageait pieds nus, sans sabots. Un type e Pat ant,
quelque peu Pat ernel, mais, ma foi, fort sym Pat hique. Comme je me
faisais un sang d encre, a l idee de decamper seule, je consentis a le
suivre.
Apres des centaines de consignes, nous partimes enfin.
Qu ai-je donc ressenti, cette premiere nuit, en empruntant ce sentier,
au cote de ce paysan, sinon de bonne lignee, au moins en bonne sante :
un sentiment de liberte, le sentiment de m emanciper ? J avais, je l
avoue, le coeur sans dessus dessous. Je me montrais caressante et
sensuelle. S il me trouva belle, telle Cassandre, de mon cote, je ne vis
pas l avenir aussi bien qu elle. Je manquais de bon sens, et lui fit
trop vite confiance.
Sans doute, etais-je grisee par les senteurs de la nuit ; le parfum des
cendres de pommes de pin que nous avions brulees pour nous rechauffer,
et qui me faisaient oublier la paille dans mes sandales et me rendait
sentimentale.
Nous en avons traverse des villages, main dans la main.
Un soir, Pat a tras, sans facon, il m abandonna. Abandonner Dona Dina ! Quel odieux Don Juan !
Sans coeur, il n eut que faire de mes sanglots et resta lettre morte a
mes appetissants pigeons, Cela meritait bien une sanction, je perdis mon
sang-froid, car je suis comme la pointe de ma plume, sanguine.
Je lui rendis au centuple son affront dans les tavernes avoisinantes.
Et puis, les jours passant , je suis redescendue de mon cumulus emilis.
Quand je rassemble les etapes de notre voyage, tout cet amour Pat
hetique et meme Pat hologique, me semble invraisemblable, et malgre tout
sensationnel !
Par la suite, j ai croise, et je croise encore d autres sieurs, mais il n
est plus question que s emballe mon coeur, et encore moins que quelqu
un s en empare. Insensible aux sempiternelles compliments, l essentiel
pour moi dorenavant, est de rire et s en donner a coeur joie au cours de
mes centaines de perigrinations.
Villes visitees : Bordeaux, Saintes, Niort, La Rochelle, Poitiers,
Thouars, Saumur Angers, Craon, Laval, Fougeres, Avranches, Bayeux,
Lisieux,Argentan,Verneuil, Mortagne, Alencon, Patay, Mayenne,
Orleans,Montargis,Conflans,Troyes, Tonnerre, Cosnes, Nevers, Moulin,
Montpensier, Thiers, Montbrisson, Polignac, Le Puy, Mende, Allais,
Uzes,Nimes,Montpelier,Lodeve,
Ventadour,Tulles,Montelimar,ValenceVienne, Lyon, Macon, Bourg, Belley,
Chamberry, Annecy Limoges Montlucon, Gueret, chateauroux, Bourges,
Montargis, Gien, Conflans Les Sens,Semur, Chalon, Espalion, Rodez,
Aurillac, Murat ,Angouleme, Rochechouart, Clermont
Cartes postales
Ville de Blaye
Frere poete
Bienheureuse de partager le pain
Dans votre humble demeure
Mais, n oubliez pas le vin
Qui sait si bien mettre de la couleur
Sur nos joues, et la joie dans nos coeurs
Quelquefois, le bonheur n est pas si loin
Frere des rimes
Bienheureuse de votre hospitalite
Et de ce vase de fleurs coupees
Mais n oubliez pas les chandelles
Pour eclairer notre frugale souper
Et créer quelques magiques etincelles
Sur nos verres de cristal, bien haut leves
Frere H
N oubliez pas, que c est Dina, du jardins des delices
Qui posera, ce soir, sur votre table, un panier d epices
Dona Dina, invitee
Toc, Toc
C omment se porte Maitre H
O u se cache donc ce vilain farceur
M e sens bien seule sans ses faceties
M eme mes cochons en maigrissent
E t il n est pas loin que je
languisse
N e tardez point, la table est servie
T roubadours seront a l heure
A vec entrain et douceurs, festin,
encore, j organise
L es lampions feront briller les
cremes d or
L es baguenaudes et les ballades seront
gourmandises
E n serez-vous, Messire, toujours et
encore
Z ieutez-moi ces bons plats, n
est-ce-pas douces
surprises
V ous offrirez, volontiers, mes doigts
de fees
O u, s il vous plait mieux, un beurre
de miel
U n hanap de phyltre d amour ou d
hydromel
S ervis, accompagnes d une croute doree
Dona, votre hotesse
G rand merci a la pointe effilee de
votre plume
U ne caresse sur mon corps, la
douleur s envole
E t sur mon crane, disparaît le poids
de cette enclume
R aremment soin, si vite, me fit
reprendre contrôle
I l en est fini de ce vilain rhume
E t bientôt mes pieds delicats,
reposeront sur le sol
Dona Dina, delivree du mal
Ville d Orleans
Il paraît que cette ville n est pas si nouvelle
Et que sa vieille horloge sonne les annees
Il paraît qu elle s entoure d une Mandorle
Et qu en voulant se mirer dans sa Loire
Il paraît que vous suivrez un couloir si noir
Que vous risquez de vous prendre a ses orles
Et qu ainsi vous disparaitrez, aneanti
Dina, orleanaise d un jour
Ville d Avranches
Je n irais pas revoir la Normandie
Franchement, deux soirees dans votre cite
Et je n ai point trouve l Avranches camaderie
Apercu le Mont Saint Michel, flotte sur la Manche
Grignotte une tranche de mon pain
Repue, j ai repris ma branche, mon baton de pelerin
Et disparu, dans la foret, recouverte par les branches
Dina, la frange relevee
Lisieux
Prodige
Dans cette ville de Lisieux
Malicieux et audacieux
Tu sens que je suis eprise
Yeux dans les yeux
Dans cette ville silencieuse
Un brin licencieux
Par toi, je veux etre prise
Yeux dans les yeux
Dans cette ville mysterieuse
Imperieux et victorieux
Mon coeur, tu subtilises
Dina, aux cieux
Argentan, Alencon
Gentilhomme aux boucles d argent
Tu as sorti l argenterie
J ai retire mes dentelles
Tu ne manques pas d argument
Au point d Argentan
Tu enfiles ton aiguille
Dans mon joli petit cha
Au point d Alencon
Tu te fais polisson
Et tu t enfonces de belle facon
A toi, vite, je me m attelle
De baisers, je te constelle
Et cette nuit, je la voudrais, immortelle
Dina, brodeuse
Verneuil sur Avre
Tu es mon port d attache
J ai peur si tu me laches
Tu es le plus vert des oasis
A lors que je me crois dans l Abysse
Tu es mon seul refuge
Quand, sur moi, s abat le deluge
Tu es le meilleur des asiles
Quand je ne me sens point tranquille
Tu es le plus doux des abris
Lorsque mon coeur s assombrit
Tu es mon Havre de paix
Et, notre guerre de cent ans, terminee
Dina apaisee
Ville de Troyes
Le troisieme jour,
Nous nous sommes retrouves dans une taverne trois-etoiles
Nous souhaitions nous octroyer une nuit de repos
Les trois etoiles de la ceinture d Orion brillaient, au dehors
Mais le lit etait etroit, difficile de ne pas se toucher
Notre couche s est transformee en trois-mats
Et nous avons tangue, sur des draps, aux trois-quart froisses
Au matin, plus aucun detroit ne nous separait
Plus tard, nous sommes remontes sur notre cheval
De troyes a Tonnerre, souhaitions nous diriger
Dina, troyenne d un jour
Ville de Craon
Le coriace petit homme au catogan
cachait sa main gangrennee
Sous un gant de velours
Sucait des graines de coriande
Enfouies, dans la poche de son cardigan
Son haleine humait bon l origan
Il etait bien elegant, si petit qu il fut
Il sortait du corridor, quand une Troll de dame
Lui offrit de partager son porridge
Je m appelle Morgane, et je fais la corrida
Je m appelle Korrigan, et j aime le ricola
De sa langue pointue comme le corindan
Il lui excoria le bout du nez
Comme frappee par un ouragan
Affolee, la Fee se transforma en hooligan
Et lui colla son pied entre les parties
Le malheureux Korrigan en rougit encore
D avoir ainsi ete corrige !
Ville de Montbrisson
Arrivee dans cette ville de Montbrisson
Squelettique et pleine de frissons
Retrouver mon Pat isson
Un rien polisson
Avec lui, se cacher dans les buissons
Pour partager un calisson
Dina, sans facon
Quatrains de Montbrisson
Viviane, la divine, le soir
Trace de cercles sur le chemin
Autour du devin Merlin
Et lui souhaite bien le bonsoir
Dina, vilaine fee
Le nain Etourdi rentre du boulot, le soir
Avec sur le dos, son merlin
Il passe, sans me dire bonsoir
Dans ses reves, continue son chemin
Dina, cendrillon
Mais non, enfin, ce n est point Cendrillon, un soir
Mais Blanche-Neige, qui sur le chemin
Croisa un nain, la tete ailleurs, avec a l epaule, un merlin
Et oublia, en passant, de lui dire bonsoir
Dina, etourdie
Dame Clothilde, catholique et pas si belle
Ridiculement coiffee d un diademe
Armee de broderies et de dentelles
A contraint son epoux, Clovis, au bapteme
Dina, sacree
Avec lenteur, j ai retire mes dentelles
Et j ai plonge dans la riviere si belle
Les vagues ont forme un diademe
L eau etait benite, ce fut un bapteme
Dina, initiee
Mon pere, mon ame n est pas si belle
Elle ne s encombre pas de dentelles
Ni poserais point aureole, ni diademe
Et meriterait encore moins le bapteme
Dina, pleine de fautes
Eperdue d amour pour le Doge
Elle peine a terminer son repas
Se rappelle du parfum de sa toge
Et sur le dos, de la caresse de son epee
Dina, eperonnee
L heroine aneantie, et pourtant dopee de cette epopee
S eloignait, sous une pluie battante, grimpee sur son ane
Pleine de reproches , mais sans peur d etre trempee
D avoir ete trompee par Jeanne dans cette caravane
Dina, heroique
Les polissonnes peripeties de cette epique epopee
Mes rebondissements repetes sur cet ane
Ajoutes a ma houppelande trempee
Me font momentanement regretter ma caravane
Dina, vannee
Merci a vous, mais brioche, j abomine
Il est vrai, je prefere la legumine
Notez, dans le minestrone, elle predomine
En procurant beaucoup de vitamines
Dina, bonne mine
Mon coeur est un jardin
Joyau dans un ecrin
Ou dansent des lutins
Aux portes du matin
Apparue, la courcilliere dans le jardin
Affolee par la verdure de cet ecrin
Accosta, sans maniere, d amoureux lutins
Et leur traversa le coeur, par un beau matin
Dina du marais
A perdre leur latin,ils dansent du soir au matin
Tintamarre et tout le tintoin, avec ces lutins
Tintanibuler, non ! Juste refermer leur ecrin
Craint pas ainsi, de les retrouver dans le jardin
Dina, petit demon
C est sous les chants des traines-buissons
Et le bruissement des ailes de papillons
Que je quitte, aujourd hui, cette ville de Montbrisson.
Pleine de frissons, je songe a vous , brigand aux tenues sombres
..., ... je repete votre nom, comme un talisman
Ca en devient une obsession
Mais obeissante, je reste dans l ombre
De peur de vos brimades et de vos remontrances
Meme si je reve de voir bruler nos deux corps a l unisson.
Dona Dina, fremissante
Ville de Nevers
Arrivee a Nevers
Il pleuvait averse
Pas eu le temps de traverser
Pour le retrouver en taverne
Que deja, j etais renversee
Par un cheval sans gouverne
Fit une chute vertigineuse
Dans la verdure, enervee
Des larmes, je deversais
Mais envers et contre tout
Je me suis relevee,
Pas eu le temps de verifier
Si mes genoux etaient vermillons
Vers lui, je convergeais
Mais la porte etait verouillee
Treve de baliverne
J enfoncais le verrou
Il etait la, un verre de Vermouth, a la main
Il m avait servi une verveine
Il m attrappa sans vergogne
Je vous avais avertie
Des hivers pluvieux de Nevers
Heureusement pas de verglas
C est un veritable miracle
Que vous vous ne soyez pas cassee une vertebre
Vous etes vernie
Puis j eu un moment de vertige
Et je versais dans ses bras
Il cessa la sa communication verbale
Et nous nous divertimes,
Il m a devergondee, presque pervertie
Et aujaurd hui, je m evertue
Sur les chemins, de ne plus tomber de travers
Dona Dina, de petite vertu
Ville de Moulins
Heure de dire que si en chemin pour la ville de Moulins
Je n ai pas rencontre le loup
J ai rencontre un filou
Au nez aquilin
Un sacre loulou
M a propose un calin
Et me suis retouve sans un clou
Dans sa main, lui ai enfonce mon merlin
Son regard est devenu flou
Il ne faisait plus son malin
Lui ai vole sa veste en pilou
Et me suis sauvee pour un autre patelin
Dona Dina , lettre de mom moulin
Ville de Thiers
Aventure avant Thiers
Pas de matiere
A faire ma cachottiere
En chemin pour Thiers
Rencontrais un brigand flibustier
Dans une genetiere
Voulut retirer mon bustier
Et glisser sa main sur ma jarretiere
Il voulait m initier
Il s approcha, la mine altiere
Entierement nue, me suis laisse faire
Dans mon corps, j ai enjambe des frontieres
Et pour le remercier ; primesautiere
Je l ai embrasse
Dona Dina, au tiers rassasiee
Ville de Polignac
Sans Paul, me voici enfin a Polignac
Apres un long bivouac
Couchee dans mon hamac
Ou j ai craint les attaques
Non pas de mon sacre Pat
Mais plutot de sacripants.
Pas de polemique !
Je ne suis pas Polyandre
Et lui, j espere, point polygame.
Hum, j entends des gargouillis dans mon estomac
Je suis un peu Pat raque
Sur, je craque
Pour un petit Poligny Saint Pierre
Et pourquoi pas un petit remontant
Un grand verre de Cognac
A la sante de... Pat, Paul et Pierre !
Dina, du tac au tac
Ville d Alais
Avec Allegresse, je m en allais
En suivant une allee sinueuse
Avec, a la main, un petit pot de lait.
Alertee par le chant d une berceuse
Sur un banc, une jeune Alaisienne
Tendrement, allaitait son nourrisson
Je m approchais, allechee :
Allez-vous-en, Dame, du balai !
Vous risquez une Allergie
Je lui signalais
Que ca me semblait bien aleatoire
Et avais bien l envie de l avaler
D avance, je me regalais a cette idee
De peur, elle se mit a cavaler
Mais, soudain, elle s etalait
Et horreur, empalait l enfant
Aux grilles d un palais
Dina, affalee
Ville du Puy
Arrivais en matinee
Par le cote jardin
Dans cette ville du Puy
Apres bien des rebondissements
Et de danfeureuses peripeties
Accompagnee de mon amant
La, coup de theatre !
Sans preambule, je lachais la rampe
Pour me retrouver cote cour
Entierement nue !
Je restais sans repartie
Heureusement une costumiere
Me dit en aparte
Que de rideaux, je pouvais me recouvrir.
Vilaine farce, ma foi !
Mais quel heureux denouement
Me dis-je en applaudissant
Dina, bouffonne
T apie dans les coulisses
H eroine un peu cabotine
E puisee, je fais relache
A cte mmanque ou quiproquo ?
T irade, je lui declame
R eplique en me faisant une scene
E pilogue malheureux, je fais un four !
Dina, comedienne
Ville de Mende
Deux jours, perdus dans ces landes
Et, enfin, nous sommes a Mende
Pat, mon ami, pas toujours tres tendre
Et moi-meme, un peu degingandee
Nous formons une petite bande
Mais il est recommande
De ne point marcher sur nos plates-bandes
Au risque de se faire enguirlander !
Sabrine La Truande
A vouloir nous brigander
A eu droit a de serieuse reprimandes
A genoux, son pardon, a quemande
Et nous l avons carrement gourmandee.
Elle s en est allee, la jambe bandee.
Sans vouloir vous commander
Vous pouvez faire notre propagande
Nous accepterons aussi vos offrandes
Et pour ne rien vous cacher, je suis friande
Et meme, tres, tres gourmande
Pat itou, d un beau morceau de viande !
Dina, au parfum de lavande
Sur la route de Mende
Il veut que je m arrette et m etende
Qu en moi, il s etende
Que sur lui, je me suspende
Pourtant, j apprehende
Fort, qu il m amende
Et prefererais, que de son desir, il se defende
Et meme, qu il le transcende
Ne croyez pas que je le villipende
Je veux juste, que raison, il entende
Et qu ainsi, pour moi, il reste une legende
Dina, reverende
Ville de Nimes
Effrontee et hardie, comme a mon habitude,
Cette nuit, je descendis au fond de la mine
Par besoin, sans doute, de solitude
Mais surtout, par defi de sale gamine
Qui prefere le risque a la quietude
En oubliais de retirer ma jolie veste d hermine
Toujours pleine d assurance et de certitude
Au matin, je remontais, criant famine
N ayant point vue encore ma negritude
Croisais un mineur, au regard qui s illumine
Compris vite le pourquoi de son hebetude
Et dessous ma peau noircie, il put voir mes joues carmines
Me sauvais bien vite, decouragee par tant de vissicitude
Dina, grise mine
M abimant les mains, au fond de la mine
J ai trouve une eblouissante pepite
Dont la couleur est si belle, que je devine
Avec un grand bonheur, ses facettes qui crepitent !
Au loin, on apercoit une silhouette anonyme animee et manieree : Mais c
est... Dona Dina, la madonne dodue qui de dehanche, se dandine plutot ;
les joues carmines, avec sur le dos sa veste d hermine
Difficile pour elle de rester anonyme, avec cette silhouette, et encore plus de rester a Nimes, avec ce caractere si defini.
Dame Dina s achemine vers la cabane aux quatrains de la ville de Nimes :
- Je reconnais bien la, la cabane de cette gamine,
la Belle Colombe et de son camarade, mais quel est donc son patronyme ? je ne me souviens pas.
Mais qu importe, elle peut bien lui donner n importe quel pseudonyme, a son amoureux effemine
- Voyons voir que j examine le grimoire enlumine :
Martinet Pugilat Minet Apparat
Elle prit la plume effilee, et de son ecriture determinee, elle ecrivit :
Une matinee, une vermine notoire, de son nom, Gros Minet
Croisa en chemin, coiffure gomine, le sieur Martinet
Qui voulu le discriminer, fier de son allure et de son apparat
L autre, jaloux, l extermina dans un abominable pugilat
Magnanime, elle reposa le porte-mine, et son ventre criant famine, se dirigea vers l une des tavernes de Nimes.
Ville de Chambery
Dans un champs, les cheveux en bataille
Un barbu croise le fer, en colere
Contre un fourbe, une racaille.
Un chanoine, a la mine severe
Des bourrelets a la taille
S ecrit : Ah, mon Dieu, quelle misere !
Esperant calmer ces canailles
Le barbu, perturbe, se retourne en arriere
Le fourbe, lui enfonce sa dague aux entrailles
Estourbe, l autre s ecroule a Terre.
Le chanoine, a genoux, dans les broussailles
Lui reclame une priere
Et le barbu de toute sa gouaille
Lui recite :
Ah, mon pere, vous qui etes dans la pretraille
Pardonnez-moi ma colere, comme je pardonne a ce frere
Ne laissez pas faire que je braille
Mais, delivrez-moi du mal aux visceres
Le chanoine se signe et baille
Un instant, revant de cochonaille
Pendant que le fourbe imberbe se taille !
Un contador mir debout
A Chambery
J eu maille avec un certain Contador
Avait-il mal dormi ?
Je n en ai pas la moindre idee
A corps et a cris
Il me menacait de son grade de sergent-major
Cherchait il le defi ?
J avais du mal a cacher ma perplexite
A sa merci
Il m attaquait de sa pique de matador
Avait-il de moi l envie ?
Je ne l aurais jamais accepte
A la mi-nuit
Il m insultait encore de sa voix de tenor
Etait-il quelque peu aigri ?
Je ne l avais pourtant point merite
A u matin
Il cessa brusquement ses propos de matador
S etait-il assoupi ?
Je le quittais sur la pointe des pieds
Messire Slava,
Le mercredi, moi, Dona Dina, indisplinee et indomptable je decide de decamper, et d emporter, a pas legers
mon etincelle pour incendier d autres cantons
E h oui, c est dit, je detalle debraillee
T rop degourdie pour me degonfler
I ntrepide, sur ma luge, j irai descendre
N ue, des pentes douces et enneigees
C adence endiablee, allure debridee
E ndurance ; mais Edelweiss adopte
L es abominables dames des neiges
L es detestables gredins des montagnes
E ndimanches, vont sans nul doute se dechainer
Et avant de fondre, je vous lance cette boule de mots, qui va atterrir dans votre mare, bien sur :
J aime les arbres, et a Chambery, quand je vis celui-ci, vite, je
grimpais au sommet pour y deposer mon poeme, afin que vous puissiez
entendre ma voix qui vous appelle :
S eule, au milieu des bleuets et des edelweis S
L ibre et allongee a contempler le cie L
A moureuse, j ai crie votre nom a tout v A
V ite, il est devenu mon Leitmoti V
A rdement, je prie pour qu il le rest A
Dona Dina, miel de montagne
Ville d Annecy
Sitot ici, sitot je flane
Sitot retiree ma tarlatane, sitot je m insinue anonyme dans cette cite
Me voici donc dans la cite d Annecy
Silencieuse, assise sur mon ane
Avec a la main, un sirop d anis
A silloner les canaux parfumes de gentiane.
Quelque peu demunie
A la recherche d une taverne, d ou emane
Une musique toute d harmonie
Ou les manants ne cherchent point chicane
Et ou l on ne risque pas d etre banni
Promis, Je ne ferais point cancane
Ce n est point coutume dans mon pays
Je resterais assise devant ma tisane
A ecouter, ainsi les niaiseries de cette ville d ici
Dona Dina, sibylline
Ville de Macon
Taverne de la Mare au diable
Elucubrations,
Au lupanar, le soir, a la brune
Quand la Lune brille, rien de lugubre
Princes de lumiere et joyeux lurons
Coiffures lustrees ou chapeaux deplumes
Posent baluchons, se saluent
Choisissent au lutrin, leur menu,
Et reluquent les ribaudes
Aux allures delurees.
Plus tard, a la lueur des bougies
Les sentiments de gene se diluent
Princes de lumiere et joyeux lurons
revent de luxure et de lucre
Leurs regards se font lubriques
De leurs mains poilus, ils denudent
Lucrece, Ludivine ou Melusine
Resolus, ils les lutinent.
Et pour repondre a leur lubie,
Ludiques et impudiques,
Le visage et le corps luisant de sueur
Elles s agglutinent a leur torse velu.
Effluves d ecume et d alcool se melent.
A la lucarne, une chouette hulule
Pale, La lune s en est allee
La nuit noire a repose son enclume
Et ignore ces luttes voluptueuses
Dina, hurluberlue
Une grenouille, au milieu de la nuit
Dans un benitier, affublee de grigris
Allanguie, priais, folle d ennui ;
Sur un fauteuil trapu et gris
Un crapaud ,qui pechait,epanoui
Lui offrit un rubis et lui dit
Je n ai pas de defaut, de manie
De moi, n auriez-vous pas l envie ?
Elle palit et lui repondit
Voulez-vous etre mon mari ?
Je vous offre ma cuisse jolie
Le crapaud tout marri, lui dit oui
Ils echangerent un baiser infini
Et plongerent dans le liquide beni
Les anges se mirent a chanter dans la nuit
De les voir se baigner dans ce bain de minuit
Dona Dina, batracienne
Pres d une mare aux eaux impenetrables
Un bougre pas tres sociable
A la main, un chariot peu maniable
Rencontrait un succube
A l allure fort aimable
Celui-ci lui offrit, un jujube
Le demon, vulnerable,
succombe,et lache le diable
Pour attraper et devorer le fruit ; insatiable
A l eau, le charriot tombe
Le bougre titube, surpris par cette chute en trombe
Et empoisonne par le fruit delectable
Va rejoindre son diable
Point de constat a l amiable
Va au diable !
Le succube s en retourne a ses taches inqualifiables
Et depuis, cette mare, on l appelle "mare aux diables"
Que cette fable inverifiable vous serve d explication incontestable
Dona Dina, ange aussi fiable qu adorable
Dites-moi, Messire Slava, le flocon a t il fondu dans vos bras ou dans la mare ?
Y a t il eu une etincelle dans vos yeux ? Hum, je verrais ca a mon
retour sur Macon, si vous n avez pas disparu, reparti dans un de vos
voyages mercantiles ?
Voici un fort joli poisson pour votre mare, pris dans mes filets , pas si futile:
Il etait midi pile
Un jour de premier avril
Un poisson, d allure gracile
Pendu a un fil
Dans l eau d une mare tranquille
Apercu un sire de Macon, en habits de ville
Au tres beau profil.
Celui-ci habile
Restant immobile
Tira sur le fil :
Le poisson fretille
Devient jolie fille
A l air juvenile.
Le marchand aux penchants subtils
Lui retira delicatement le fil
De son nombril
L entraina en haut d un campanile
Posa sur le sol, une nappe de coutil
Et offrit a la jolie fille d ecailles, fragile
Un gateau de mil
Une boisson volatile.
Point du tout hostile
Lascive, elle releva les cils
Ainsi, naquit une idylle.
Homme virile,
Point du tout sterile
Leur amour fut tres, tres fertile,
Des enfants, ils en eurent mille.
Dona Dina, volubile petit poisson d avril
Malgre, les giboulees et le temps gris
Une mante-religieuse gracile egrenait un chapelet d injures
A l encontre d une grenouille de benitier grelottante
- Vous etes une menteuse , se lamentait -elle, grincante
vous m avez grugee, quelle est donc cette mentalite
- Grace ! Ne vous faites pas gredine, grondait l autre, agacee
Vous me donnez une sainte trouille
Voyez, ma peau se fait grenue, je vais me faire grosse
Que diriez-vous plutot, au lieu de me denigrer ,
Dune menthe a l eau ou d une grenadine ?
- Bigre, vous n etes point pingre !
Et d un ton aigre, donna son agrement
En regrettant deja son agressivite
- Plus de raison, pour que j emigre
- Mais non, vous etes charmante
Goutez donc cette graine d amaranthe
Agrementee, d un puceron gras
La mante religieuse , se gratte et retire son mantelet
quand on la complimente,
Elle grimpe sur la cuisse de la rainette
La grenouille allegre, la gobe et se regale
Avant de replonger dans cette mare clemente,
Il faut bien que grenouille s alimente !
Ville de Macon
Mais quel est donc ce mic-mac
Dans cette ville macabre
Du nom de Macon ?
A un balcon
Allongee dans un hamac
Une vi-contesse trop maquillee
A l allure de maquerelle
Mastiquait un macaron
En regardant tomber les flocons.
S approcha un maquignon gascon
A l odeur de maquereau
Mah ! Qu on m apporte mon armagnac !
Un macaque, moqueur sorti un flacon
d un coquet confiturier
Et servi au compere, l alcool :
Je ferais bien de vous ma concubine
Confessa le gascon
En lui jetant des regards concupiscents
Mais le maquignon , ayant bu, culbuta
La vi-contesse machiavelique et
Allergique au parfum de maquereau
avait masque un poison dans la liqueur
Le corps du macchabee gascon
Finit emascule par un faucon
Ville de Bourg
Ce midi, j ai mis le compte a rebours
Ce soir, nous partons pour Bourg
A cette saison, ou tout bourgeonne
Quittons notre veste a brandebourgs
Courrons retrouver les bourgeois
Et les bourgeoises de cette bourgade
N oublions pas de saluer le bourgmestre
Sans tambour, ni trompette.
Nous trouverons bien dans les faubourgs
Une taverne ou ne pas prendre le bourdon
Surtout, ne nous embourbons point !
Promis ! Je ne ferais pas ma bourrique
Dona Dinah, boulingueuse
Dame Chocolatines,
Vraiment, Je suis euphorique !!!
D avoir gagne ces jolis oeufs peints
Et comme je sais qu ils peuvent etre caloriques
je compte bien les partager avec certains
Je ne vous remercie pas une fois, Dame Chocolatines, mais neuf !
je dois avouer que j ai courru apres mon eteuf
pour ramasser tous ces oeufs
Puis-je vous rendre l eteuf !
Merci encore,Dame Chocolatines
A bientot,
Sur Macon, je rentre accompagnee d un boeuf
Je compte bien faire une sacree teuf
Et mon ami,est un affame,
Mes oeufs ni suffiraient pas
Apres cela je me coucherais sous mes draps d Elbeuf
Avec cet ami, un gentil veuf !
Dona Dina, euphorisee
Ville de Montpellier
Je suis atteinte de Pat amanie
J ai soif de toi, soif de toi
Tu peux lever ton verre
Et boire a ma sante
Je veux etre ra Pat riee
Je suis loin de toi, loin de toi
Tu peux traversee la frontiere
et venir me chercher
Je n arrive plus a me de Pat ouiller
Je suis toute embrouillee, embrouillee
Tu peux bien retirer le fil a ma Pat
Et me laisser t embrasser
Et Pat ati et Pat ata
Car mon reve de Pat de verre va se briser
Et Pat atras, je vais pleurer
Dina, Pat hetique
En cette journee de Saint Valentin
Heure d avoir une pensee pour toi
Et de remercier notre Pat ron le Saint
De ne ressentir, a ton egard, aucun emoi
Dona Dina, creature secrete, a la peau cremeuse, et au cheveu crepu,
cretine et credule, qui crechais dans la ville, depuis peu, decouvrit l
affiche colle au mur crepi
Concours du plus gros mangeur de crepes
Cette competition va sans doute me sortir de ma decrepitude.
Aucun decret ne m empeche d y participer
Vite, elle courut s inscrire. Deja elle entendait la pate crepiter dans
la poele , et sentait le gout du sucre cristallise sur sa langue .
Hum, c est certain, je vais vaincre, et ne crains pas d avaler des centaines de crepes ! Tanpis si j en creve !
- Dameraphaelle, s il vous plait, j ai l estomac creux, inscrivez-moi de grace, a cette rencontre
Dona Dina, devoreuse de crepes
Dame Raphaelle, dans sa cuisine
Tenait dans sa poele, une crepe
Dona Dina, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé Rebonjour, Dame Raphaelle.
Quel parfum ! que vous humez bon la pate flambee !
Sans mentir, vous n etes point en apprentissage
Et il est bien agreable ce grignotage ,
En compagnie de la reine des faiseuses de crepes "
A ces mots , Raphaelle ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer ses talents,
leve sa poele, et fait sauter sa crepe
Dame Dina approche sa gamelle
Se saisit de la belle, et dit : "Ma bonne Raphaelle
Apprenez que toute flatteuse
Vit aux dépens de celle qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien une crepe, sans doute. "
Raphaelle, rougissante et confuse,
Jura, mais un peu tard, qu' elle ne serait plus dupe de cette ruse
Dame Dina, satistaite, s installa a sa chaise
Termina sa crepe saisie au vol, se mit a l aise
Et continua son gouter par une seconde
parfumee au rhum, ameliore de marmelade
En degusta une troisieme, sans peur d etre malade
- Ne faites pas ses yeux la, Dame Raphaelle
Votre pate est parfaite, je ne suis point rassasiee
Et j en prendrais bien une cinquieme, a la gelee d airelles
J ai meme l envie d une autre, salee
Et notre Dona Dina, dodue et gourmande
Etait, sans conteste, tres tres friande
Des crepes de Dame Raphaelle
Et sans gene, attaquat une sixieme, amelioree de miel
- Allez, il faut etre raisonnable
La derniere, la meilleure, au sirop d erable !
Et Dame Dina, plus dandinante que jamais, pour ne pas dire bedonnnante, ressortit, en saluant la reine Raphaelle
Dona Dina, Pat a crepes
A la nuit, Dona Dina, la madonne dodue, au doigts boudines, decida de
denouer la laisse de son dindon. En quete de son diner celui-ci se
dandina vers le grimoire, persuade d y picorer dix graines
Il donna l idee a Dame Dina de donner son avis sur la chandeleur :
C e mois de presque fin d hiver
H abits faits d or et de vermeil
A musons-nous, deguisons-nous
N e craignons point le chevalier Soleil.
D eesse de lumiere, jolie vierge
E claire-nous du plus bel aurore ;
L es lueurs des chandelles et des cierges
E ntrent dans nos eglises, ou l on adore
U ne belle au bois dormant qui etincelle
R eveillee aujourd hui par l etoile la plus belle
Dona Dina rit, en montrant ses dents, et fit don d un, de deux, de trois et quatre mots nigauds :
Dormir, soupir, bougeoir, passoire
Et deniaisee, par la douceur de la nuit, elle detala a demi denudee, accompagnee de son dindon Dandy
Heure de saluer, les habitants du Mont Pele
Et d aller grimper des monts plus enneiges
Pour y glisser des mots feutres
Adieu, donc !
je n oublie pas de poser delicatement
Un baiser collant dans le cou de Coalbez
Affable,
De fabriquer un fabliau au fabuleux Fabio
Je n oublie pas d offrir une boisson lactee
Pour quel acteur ? Mais kelak, bien sur !
Et de passer, entre les phalanges de l annulaire
De Dame Raphaelle, cet ange de douceur,
Un saphir, present sincere d une solitaire
Dona Dina, declinee, dissipee, et bientot disparue
Ville de Lodeve
Bonsoir Madame la douaniere
Je suis sans doute la derniere a vous donner, non pas un denier, mais des nouvelles
J arrive les cheveux denoues, et denuee de toute animosite. je n ai pas ma dondaine, que j ai laisse a mon domicile
Je denie donc toute forme de sadisme ou de durete
Dailleurs, je deteste la douleur
Aucun fondement pour m etre rendu dans votre ville , derriere cela, la delectation a decouvrir Lodeve
Je suis dans un total denuement, que je ne devrais pas deranger le negoce
Je detallerais, sans doute demain ou dans deux jours
Dinamicalement et sans maniere
Dina, deroutante
Valeureux chevalier
Je me suis evadee de Montpellier
Croyant que vous m appelliez a Lodeve
Je reve que je me love contre vous
Alors que vous ne savez plus epeler mon prenom
Vous avez devalise mon coeur
Vous avez ete bien cavalier
Je n ai pas honte de vous le devoiler
je n ai plus qu a devaller les montagnes
et vagabonder dans les vallees
Vraiment, je voudrais m evaporer
J irais meme jusqu a m envoler pour vous retrouver
Non, je ne reve pas, vous vous etes volatilise
J aurais du faire graver votre visage, je ne vous voie plus
Je ne sais plus ce que vous devenez
Dans cette ville de Lodeve, le Soleil se leve sans vous
Dina, desavouee
Decidement, ce chagrin, m a rendu bien grincheuse, mes dents grincent
Il manquerait plus que je me prenne un grain !
Sans un grain de folie, je meurs
Qui saura me faire grimper aux rideaux ?
Un gringalet ou un montenegrin ?
Car si ca continue, je vais degringoler et me laisser rouler sur le boulingrin
Vite, quelqu un pour mettre son grain de sel
Dina, au grain de beaute
Ville de Vienne
Ce jour, Je suis a Vienne
Advienne que pourra
Une pluie diluvienne
Ou un rayon du Dieu Ra
Pourvu que je parvienne
A prendre un repas
Qui me convienne
Et un emploi au salaire pas trop bas
Il faut bien que je subvienne
N est ce pas ?
Eh Viennois, je compte sur toi
pour que tu me previennes
Si , pour moi, tu trouves un bon emploi
Il faudra que je m en souvienne !
Dina, sur la planete Vienne
Dans une taverne de Vienne
J ai croise un devin
Il m a servi une eau de vie
Dans un verre a vin
J ai vide le verre
Et j ai senti dans mes veines
Une vigueur toute nouvelle
Il m a dit :
Vous etes divine
Ces deux naevi
Au coin de votre nez
Vous vont a ravir
Mais je devine
Que vous n etes pas de Vienne
Quelle deveine !
Je ne fus pas ravie
Et je lui repondis :
Je suis toujours en vie ; mais vous
Ne veniez-vous pas de Valence ?
Mais il poursuivit :
Pour une vilaine, vivre a Vienne
Evite bien des disconvenues
Vivifie et conserve !
Je prefere les vitamines a cette ville
Et mon vin a votre venin
Merci de veiller a mon devenir
Mais il m est avis qu ici
Je n ai pas d avenir
Venale, je veux des devises
Et deviser avec d autres que vous.
Au revoir, Messire le devin de Vienne
et je sortis vite, avant
Qu il ai l idee de me suivre
Dona Dina, divine, mais pas de Vienne
Ville de Lyon
J ai pousse mon pion
jusqu a la ville de Lyon
Il etait lourd, tel un galion
Rempli d or et de millions
De matelots en rebellion
Contre un quadrillion
D insectes fourmilions
Et de vespertilions
Aux ailes de champion.
Sur l echiquier , j ai croise a Lyon
Un jeune baron, un espion
Du signe du scorpion
J ai allume un lampion
Lui ai offert un verre de Saint Emilion
Il n etait pas tartempion
Mais, il souffrait de ganglions
Je lui proposais mes morpions
Pour faire loi du talion
Je n arrive plus a deplacer mon pion
A quai, j ai laisse mon galion
Perdue, j erre dans cette ville de Lyon
Que devrais-je prendre comme direction ?
Je relis sans cesse ton pigeon
Et je me pose des questions par millions
De mon coeur, tu es le trublion
J ai meme des hallucinations
Je te vois vert, serait-ce un nephelion ?
Pff, quelle emotion !
J aurais du te suivre, sans hesitation
Mais d etre seule,doit etre mon talion
Dina
Une Dona Dina, dominatrice, et a l allure masculine venait de massacrer a coup de massue un mastodonte.
Sa robe damassee etait toute mascandee.
Et elle avait beau masquer son visage, elle avait beaucoup ramasse
Massive, Elle avancait comme une limasse
Bah ce ne fut qu une mascarade !
Et elle entra dans le salon ou s amassait des centaines de fioles
Elle n y trouva personne, mais ecrivit pour laisser trace :
Bonjour Dame,
Je suis de passage
Et j aurais bien besoin d un massage
et de vos flacons d huiles
Apres un vilain duel
Croyez-vous qu il serait sage
A mon age
De choisir une huile de rose
Pour soigner ma couperose
Une huile de myrrhe
Afin que mieux je respire
Ou encore, une huile de camomille
Aussi nommee, herbe du LION
pour calmer mon agitation
Et me faire plus gentille ?
Je vous laisse ce message, Dame
dans l attente de votre massage
Dona Dina, guerriere massage
A Montelimar
J ai rencontre un homme Grenouille
Qui jouait a Monter la mer qui mouille
Il n avait pas vraiment l air tendre
La corps enfoui dans son scaphandre
J ai rencontre un homme Grenouille
Qui faisait des bulles d anti rouille
La tete derriere l hublot de verre fort
Avec des yeux glaces a Mater les morts
J ai rencontre un homme grenouille
Qui soufflait un tuyau en quenouille
Il s enfonca les joues gonfles d air viscie
Mettant la mare dans un etat dechaine
Ville dUzes
Uzes et coutumes
Arrivee pres de la Tour du roi
Elle descendit de son palefroi
Au pied de la Tour du Duche
Deja, elle manqua trebucher
Installee dans La Tour de l Eveque
Elle savoura une tranche de pasteque
Et d en haut de la Tour Fenestrelle
La donzelle fit une chute mortelle
Trois petites tours d Uzes, et puis un autre
Do rmez-bien, messire
Re vez de votre jolie dame
Mi sericorde, je vous accorde
Fa tigue, vos yeux se ferment
Sol idaire, je suis, de votre epuisement
La s de votre journee
Si fflerait a votre oreille, un air doux
Do na Dina veille sur vous
Dona dina ut ile
Uzes depart
Je ne voudrais pas abuser
Mais ils sont Uzes, par ici
et pas assez ruses
pour savoir s amuser
Je ne veux point accuser
Mais pas le plus petit musee
Et puis plus rien a ecluser
Aussi, Je dois reprendre ma fusee
Et de suite m excuser
Sur le conseil d Eole, dans une outre, j ai enferme les vents contraires,
Croyez-moi, ne l ouvrirais point, je ne tiens pas a revenir en arriere
Et si j ai soif ; dans ma besace un Medoc, Moulin a Vent,
Soyez sur, qu a la difference du heros de Cer vent es, Don Quichotte,
Je ne livrerais point bataille pour m en servir une choppe,
Au risque de me tourner les sens, ou comme vous dites, d avoir un Grain
Je jouerais fort de cet instrument a vent, la bombarde
Et ainsi ne craindrais point ce vent d Italie, la Lombarde
A moins que le Vaudere m arrive sur Geneve,
Je peux souffler, et faire de tres beaux reves
Tout en ronflant, de mon nez Aquilon, non aquilin
Et ...Autan en emporte le vent
Une Bise de mes levres pas si glacees
Pour que notre amitie ne se Brise
Notus et bouche cousue !
Dona Dina, Zephirine et Auster
Ville de Valence
Rumeur sans valeur ou rumeur sans vraisemblance ?
Silence, valencoises !
La valeureuse valkyrie, la Diva Dina
cheveux releves en queue de cheval
Sortie tout droit d un roman medieval
Avec virulence, pose ses valises
Et defi, elle vous lance
Sur la piste de danse
Sans violence, elle s elance
Faisant fi de sa corpulence
dans une valse lancinante
Et c est un festival d excellence
Et une avalanche de vivats
Quelle petulance !
Mais que font donc ses rivales
Evaporees, dans de profondes vallees
Ou en cavales, elancees au galop ?
Ville de Montpensier
Dans une taverne de Montpensier
Une dame au fort joli fessier
Devisait avec un truand depensier
D un caractere outrancier
- Messire, sachez que s il vous sied
J apprecierais que vous me massiez
Allongee, a l ombre d un cognassier
Mais tachez de ne pas etre grossier
Sinon gouterez du bec de mon echassier
Le truand, appuye contre son dossier
La regarda d un air vicieux et carnassier
- Ca ne me semble pas sorcier.
- Mais, ne veux pas que trop vous vous depensiez ?
- Tavernier je suis, et point epicier
Inutile que vous vous tracassiez
Et si a la place d ecus, vous me recompensiez
De vos fesses, vous me feriez beneficier
D un cadeau vraiment princier ,
Sachez qu il me tarde d etre remercie
Et que si vous repassiez
Dans cette ville de Monpassiez
J e serais toujours heureux d y officier
Ville de Montlucon
Mon dieu
les demons me poursuivent
Apres Montelimar, ou j ai mate les morts,
Apres Montpelier, ou j empilais la pate ,
Apres Montbrisson, ou fremissante, j ai murmure son nom,et apres
Montpensier, ou j ai pris pension chez un truand depensier, me voici a
Monlucon,en calecon, debout sur un cheval d arcon. Un puceron velu et
polisson, me fait un sucon sur le sein.
Vite je saute du canasson, et je prends un escalier en colimacon.
Je passe devant un macon molasson qui monte comme un limacon, il a une
drole de facon de me reluquer, Il suce un glacon, le pauvre garcon
semble bete a manger du son, mais non, il me reclame mon acier a
poincons : mes ecus ! je recule, et puis, sans facon, je lui fais un
pincon au gras de la fesse : il hurle,
Je reprend ma montee a vive allure
Arrivee en haut d un monticule, m a ttend une Montgolfiere pour
retrouver mon ami Lefier, le montagnard. Mais avec moi, c est toujours
la meme chanson, je decide, au dernier moment, de changer de direction
et de compagnon, sans peur du ridicule, et je m envole pour Gueret,
vers celui qui sait si bien me ranconner
Ville de Gueret
Dona Dina, appretee
S en va de Gueret , en foret
Sur l epaule, un chardoneret
A la taille son fleuret
Elle deguerpit
Car de vous, elle est guerie
Elle n est plus subjuguee
Espere que vous lui pardonnerez
Car naguere, pour vous, elle n avait pas de secret
Aujourd hui, elle n a plus guere d interet a rester
Ce n est plus un secret
Dona Dina, de guerre lasse
Ville de Chateauroux
A l heure, castelroussins
A Chateauroux
Chaleurs d ete
Torrides et epuisantes
Roupillent les paysans
Charbon dans les chaumieres en hiver
Tomitruants, les mendiants
rouspetent dans les rues
Chants d automne
Tohu-bohu dans les coeurs, tourbillons dans les robes
Rougissent les yeux des dames
Charmes du printemps
Tourments dans les ames, charivari dans les corps
Roucoulent les amoureux
Ville de Bourges
Une journee a Bourges
Dans la cambrousse
Le bourdon resonne
Bergeronnettes et gelinottes s envolent
Les laboureurs bougons
Un gourdin a la main
Leur champs de courges, abandonnent,
et sans courage, accourent vers le bourg.
Le tambour roule
Les gredins sortent des bouges
Les gourmandines, de leur gourbie
Cette foule en courroux se bouscule
Pour gouter, enjouee, a l agonie d une rousse.
Dans une cour, une bougresse agenouillee
les yeux boursouffles
Le visage barbouille de rouge
le corps roue de coups
Attend son bourreau
Qu il glisse la corde a son cou
A ce gibet berruye et gele
Ville de Sancerre
Encercle par mes bras
Prisonnier consentant
Contre moi,Tu te serres
Tu as fais la promesse
je serais ta maitresse
Pour toujours, c est certain.
Serviteur sincere
Je te garde en mon sein
Tu as fais le serment
D etre a moi pour cent ans
Sans nul doute, tu resteras mon cerbere
Ville de Conflans les Sens
Qu on se le dise
Je flanne, je flanne
Eflanquee, sur les chemins
Qu on flanque la paix aux flanneurs !
Sinon gare, je sors ma flanconnade
et je flanque une raclee aux flandrins
Ca tombe sous le sens !
Dina, flanflan
J ai goute une poire par desespoir
j ai avale une fraise pour me rafraichir
J ai mange un coing, pour pas rester au coin
j ai presse une orange pour que ca te derange
j ai croque une pomme, je suis completement paumee
j ai savoure une peche, c est par peche
j ai suce une figue, ca me defigure
J ai devore une banane parce que j aime ca, na !
Dona Dina frustee, mais fruitee
Long slogan pour la Musique
Ce soir, je derape
mais, tu me rattrapes
Je vais en discotheque
Sans discussion
Avec mon allure folklo
Hyper operationnelle
Ce soir, j ai des ailes
Je vais valser
Je n ai pas le blues
Je tangue
Haut les gambettes
Je bouge mon popotin
Je m accorde a toi
Je me regale
Ensemble , un coup de roque
Et ma robe en corolle
s envole,
Je m enflamme encore !
Plus tard, alanguie
Je me serre contre toi
Meme si l on jase
Je me fiche du scandale
Je suis bien trop electrique
Dans ma robe bleue metale
Et j aime trop la musique
Pour faire un break !
Dona Dina, danseuse
Dans de beaux draps
Je change de nid
C est fini
Drap de lin
Je prends un air calin
Et tu ne fais plus le malin
Je change de lit
C est pas un delit
Draps de satin
Je prends un air mutin
Et je ne fais plus de baratin
Je change d abri
Ca s est assombri
Draps de couleurs
Je prends un air cajoleur
Et tu ne vois pas ma paleur
Je change de pieu
C est bien mieux
Draps froisses
Je prends un air angoisse
Et je veux plus de ton amour defroisse
Je change de plume
Ca s allumme
Draps de soie
Je prends un air narquois
Et tu caches ton desarrois
Je change de gite
Ca s agite
Draps de coton
Je prends le ton
Et je degraffe mes boutons
Je change de matelas
Cest tout, voilà
Draps brodes
Je prends un air debride
Et je m etale denudee
Dina, qui change de vie, drapee d amour et d espoir
T..., phoenyx
Oiseau de nuit, a l oeil d onyx
Tu as pris la poudre d escampette
Et tu as encore disparu
Passager du vent, urubu
Tu t es envole au loin
Sans laisser de trace
Jamais ne te rattraperais, c est certain
Je n ai ni tes ailes batailleuses
Ni tes plumes fabuleuses
Et avec ton bec de rapace
Tu repars vers d autres rackettes
Dona Dina , moineau
Nuage passager, pas toujours sage
Plus de partages, et tu enrages
Tu ne vois plus ma frimousse,
Mais, ne crains pas que je m eclipse
Garde de toi, tes coleres et tes paroles douces
Hallucinantes, au point presque que je m evanouisse
Instants delicieux ! Que personne ne me detrousse !
Juste, permets-moi, heures en coulisse, redemptrices
Si tu veux que plus tard, de mon corps, ne te repousse
Acceptes, ne sois pas triste, tout glisse
Saches que pour toi, jamais, le desir ne s emousse
Et qu infidele, un jour, je te trahisse
Dona Dina, endormie d un sommeil leger
Ode pour T
Peut etre pas toujours pure,
Crois-moi, Je coule de source
A rtesienne, je jaillis du sable, precieuse.
Opaline, la couleur de ma peau,
Brille d un eclat, o combien transparent
Minerale, comme la couleur de tes yeux
Pour toi, je construis des chateaux.
Telle Tethys, je surgis des oceans
Mes larmes ont le goût de sel
Elles frappent comme une ondee ton corps de geant.
Naiiade douce, je me saisis d un iris d eau
Un plaisir opaque, obscurcit un moment mon regard marine
Fille du Nil, Memphis ; tombent des eaux torrentielles
Car sous tes caresses, telle une fontaine, je ruisselle
Ondine, je me baigne, dans cette eau cristalline
Afin que mon amour ne se tarisse
Et indolente, je m endors , protegee par une fleur de lotus
Dona Dina, odalisque
T... , bandit de grand chemin
Recois ce parchemin :
Soit maudit, si tu m abandonnes
Promis, je serais diligente
Que le doute se dissipe
Car apres, apres , apres, apres, apres demain
Tu me prendras la main.
Vers toi, je me dirige
Dis-moi , as tu toujours ton turban ?
Samedi, tu denoueras mes rubans.
Mes jambes sont encore un peu engourdies
Mais je suis assez degourdie
Pour prendre la bonne direction.
Surtout, ta fortune ne dilapide pas
Attends-moi, sinon, je te mets au ban
Et je divulgue ton nom
T..., bandit different et … peu banal
Maintenant, je t interdis de m oublier
J attends ton baisemain.
A nous revoir, dans une banlieue de Lyon
Dona Dina, sur les chemins
Ville de Tonnerre
Dona Dina entra en rafale dans le relai des voyageurs. La feuille qu
elle tenait a la main, s envola pour atterrir sur les genoux d une dame.
Cette derniere, surprise, lut :
T onitruants, ces habitants
O u bien simples truands ?
N hesitez-pas a m eclairer
N erveuse, et tourmentee, j entrais dans la ville
E t un sieur a l oeil de Cyclope, me foudroya du regard
R esonna en moi une peur ancestrale
R etournee ; en trombe, je me precipitais en taverne
E clabousses par ce courant d air, les buveurs s etonnnerent
Sans attendre de commentaire, Dona Dina ressortit, tourbillonnante et virvoltante, impatiente qu elle etait de repartir au soir.
Ville de Semur
Apres avoir murement reflechi, Dona Dina s installa sous les ramures de l arbre a mots et ecrivit :
En haut de ces murs
Hercule en armure
Contemple Semur.
Au pied de ces murs
On entend ses murmures
Il susurre, avec demesure
aux gueux , dans leur masure
Que cette muraille les emmure
Et qu il n est pas sur
Qu un jour, ils voient leur ble mur
Mais de peur de se casser le col du femur, elle ne grimpa pas a l arbre a
mots, elle souffrait deja assez d autres maux, et sure d elle, elle
partit deguster ses murs qu elle avait cueilli en chemin.
Je pensais partir pour Dijon
Mais il a completement dijoncte
La moutarde lui est monte au nez
Et sous ses injonctions
J ai du changer de direction
Et Autun en emporte le vent
Ville d Autun
C etait une Dona Dina au teint diaphane
Installee sur un trone en rotin
Invitee a un festin
Intemporelle dans sa robe de satin
Avec autour d elle, un libertin
Et cinq plaisantins
Qui lui faisaient leur baratin
Elle leur repondit dans un latin
Authentique, a faire rougir un calotin
Qu elle n avait rien d une catin
Et qu elle preferait son coq a des coquins
Elle vida sa timbale, termina son gratin
Et d un geste intempestif, les salua
Intimement persuadee qu elle avait un autre destin
Que diner avec ces cretins
Autun disparaitre de ce patelin, au matin
Dona Dina, hautaine
Ville de Chalon
Frere K
Seriez-vous un faux frere ?
Vous m avez mal percu
je vous ai perturbe
Ca m exaspere
Vous ne m avez pas permis
De perorer.
Avez-vous craint mon persiflage ?
Mais, perseverante et imperturbable
Je continue, mon periple
Au risque de me perdre
Dona Dina, meritante
Pas tres conciliante
Je n irais pas laver mes peches
Je ne crains pas les chatiments
Nonchalante , je marche le long du chenal
De mes epaules, mon chale
s acharne a vouloir s echapper
Sous la chaleur du Soleil
De ma main , je chasse un frelon,
Longtemps, il me poursuit.
Au loin, j entends le miaulement
Des chats qui s etire longuement .
Sur le sol, je m allonge et somnole.
Reveillee par le chant d un violon
Je me leve , j echafaude des crimes
Et je me souviens de Ganelon,
Le felon, les talons appuyes
Aux relons d une echelle
Observant son frere beau, Charlemagne
D un regard deloyal et chagrin
Et chancelante, Je reprends le chemin
vallonne du palais du Chalelet
le dormeur
C est une dune de sable ou siffle le vent
Harponnant aux algues seches, des poussieres
Vermeils ; ou le Soleil altier au dessus de l ocean
Irradie ; c est une longue plage baignant de lumiere
Un jeune homme au corps d athlete, a demi-nu
Et les cheveux ondulant au point qu ils s emmmelent
Marche, i