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[RP] De cape et de crocs

Argael
[Ou les mauvaises rencontres, les oiseaux de mauvaises augures, composent bien souvent avec la mort]

Briançon cette ville magnifique située sur le toit du monde, la fierté d’une vie pour notre homme parti de rien qui de manière toute symbolique avait réussit, tout comme cette ville de l’improbable et de la contradiction, à se construire et rayonner.

Imaginez vous lecteur, comment cette ville soumit à temps d’épreuve technique, et climatique avait t’elle put engendré telles prouesses. Et puis, combien d’hommes illustres du Lyonnais Dauphiné avait elle couvé en son sein, combien en avait elle accueillit cherchant pénitence, repos de l’âme ou de l’être, terre d’accueil, combien en avait t’elle vu simplement naître de ces Hommes, cette ville reculée loin de tout, isolée.

A cette pensée le fier se surprit à sourire, chose pouvant paraître saugrenue devant la situation. Pardonnons lui et acceptons le fait que cela puisse être nerveux, ne le blâmons dont pas et poursuivons la narration.

Briançon donc, sujet d’un dénouement tragique semblait t’il était maintenant en vue. Combien n’avait il pas arpenté cette citée s’offrant à ces yeux, le soleil baissant maintenant rendait le spectacle grandiose en se reflétant sur les remparts de la ville et pourtant, en ce jour, elle abritait la noirceur de l’homme en ce qu’elle avait de plus sordide.

Se présentant aux gardes en faction qui eurent tôt fait de lever les herses, il eu un demi soulagement en les questionnement. Demi soulagement…. Ce n’était en effet pas la famille entière qui avait ainsi été attaqué, mais le chef de famille seul qui avait,( et la le renseignement était bon), rendu dernier soupire des suites de l’embuscade. La douleur d’une famille s’exprimait dans une des auberges du village, lieu de résidence du jeune fils Thomas orphelin ce jour d’un père. Quel terrible parallèle avec sa propre vie, lui orphelin bien trop tôt également….

L’église, avant toute chose l’église, il me faut brûler un cierge en son honneur et en ramener à la famille. Les morts n’attendent plus les vivants, il convient cependant à ceci de veiller sur la dépouille de manière digne.

Poussant les portes de l’édifice religieux sans surprise délaissé en cette heure, il avança vers le cœur, avant de poser genoux au sol et croiser les mains. Le contenu de la prière, vous vous en doutez concernera le repos d’une âme et l’apaisement de l’esprit d’une famille. Le reste ne concernera que « le fier » et « son interlocuteur » silencieux.

La prière achevée, il prit donc quelques cierges après avoir laissé écus en échange et se dirigea vers l’auberge, le visage fermé et la démarche rapide et déterminée.


Arrivant non loin de son but, son visage vint à tomber sur Pénélope de Barsac dict l’infidèle. Son sang alors se mit à chauffer, les tempes se firent plus nettes. Comblant bien vite la distance le séparant de la bottée, il plongea son regard dans le sien, et parla de manière non équivoque.


Dame de mauvaise augure, vous voici jamais loin pour contempler l’œuvre du malin, votre œuvre. Vous semblez vous délecter de l’infortune des Hommes. Ostez vous, de mon chemin dans l’instant ou je jure sur le nom du Très Haut que vous goûterez de mon gant, et que vous apprendrez à descendre plus vite que vous n’êtes monté. Ostez vous j’ai à pleurer un ami.

La bousculant en passant même, il ignora complètement l’éventuelle réaction que pouvait avoir cette vipère, et toqua à la porte avant de faire son entrée dans la pièce ou allait se jouer la suite de cette histoire.
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Argael
[Ou lorsque l’on ne croit que ce que l’on voit, il faut se rendre à l’évidence]

Entrant il constata une faible lumière. Sur les murs dansant au mouvement des flammes les silhouettes difformes des occupants. Prenant peu à peu conscience de ce qui l’entourait, il se demanda soudain pourquoi l’entrée avait été si simple. Sans doute que si la catin dauphinoise se voyez interdire l’entrée c’est que la famille Zwyrowsky avait lu en son jeu.

Il remarqua la présence du religieux de la paroisse, ainsi que d'un médicastre, sans doute un chirurgien. Contre le mur un bureau, sur lequel un ouvrage était visible. Peu de mobilier ici dans cette chambre mais surtout l’essentiel. La sur le lit dans la pièce d'à coté, il gisait sans vie…. Le goupil, son adversaire, son ami Jean.

Cette vision de l’homme qu’il revoyait jeune tout comme lui, tandis que Thomas n’était, lui fit oublier un peu de tenu. Sans plus de précautions il s’avança dans la pièce étrangement silencieuse pour le coup, pour se retrouver au dessus du corps ensanglanté du Vicomte de Crots.

La vérité était la visible, le vêtement taché de sang, le visage crispé dans la douleur, l’homme avait souffert avant d’en finir avec ce monde. Le caractère imprévisible du Pair de France se révéla une fois de plus. Il lui prit la main.

Que la faucheuse avait fait son œuvre avec célérité, déjà la raideur et le froid prenaient possession de son être. Pourtant familier de la mort, combien n’avait il pas mené corps en terre, il frissonna. L’on n’apprivoisait jamais la mort, tout juste pouvait on en retirer de l’indifférence mais jamais l’on ne pouvait s’y faire. Si dur soit le cœur de pierre la mort d’une personne aimée, appréciée, se révélait une épreuve pour les vivants.

Toujours sa main enserrée dans la sienne, il s’agenouilla. Fermant les yeux, pour refréner un afflux de sentiment pouvant montrer la faiblesse d’un homme, cette faiblesse que sont les larmes, il récita à voix basse, ces propos religieux.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN


Un credo religieux, il n’avait rien pu prononcer d’autre, le reste il le garderait pour lui en sa mémoire, leurs échanges, leurs souvenirs. Quelle tristesse, quel acte de lâcheté que celui qui avait emmené à cette scène.

Se relevant à l’issue, il allait maintenant se rapprocher du jeune homme orphelin de père, il lui fallait lui parler bien sur, la chose était évidente.

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Thomas.zwyrowsky
[Dans la chambre, conversation avec Ka]

Le Vicomte parlait, évidemment le discours était soit franc, soit préparé. Au final il n’était pas aisé pour Thomas de discerner le vrai du faux. Quelle était la solution ? Comment avait il pu croire que le seul fait de faire venir le Vicomte de Savines allait lever toutes les questions ! Le jeune noble se replaça sur sa chaise. Sa main gauche vint frotter fébrilement ses yeux, sa main droite tenant toujours son épée en main. Aymeric ne serait pas là avant un jour peut être plus. Vers qui fallait-il prendre conseil ? Son oncle le Vicomte Bastien d’Amilly ? Le Seigneur Kernos fidèle ami de son père ? Thomas se sentait bien seul, il mesurait maintenant la distance qui pouvait exister entre lui et son père. Qu’il était difficile de trouver conseil auprès d’une autre personne que lui. Désabusé le fils songeait. Que faire ?

Thomas dévisagea une nouvelle fois son vis-à-vis.


-«Vicomte, je ne sais trop que penser à l’heure actuelle. Je ne comprends pas quelle peut être la raison d’une telle attaque. Je ne sais d’ailleurs que très peu de chose sur les circonstances du drame. Tout c’est précipité et je n’ai pas eu le temps d’approfondir mes recherches. Je suis inquiet, je ne sais pas si ma protection est assurée en ces murs, dans cette ville. Je ne peux pourtant laisser mon Père seul ici.»

La situation était complexe. Thomas qui ne comptait que sur son Père se retrouvait bien démuni. Les hommes de sa famille attendaient des ordres, il fallait trouver des réponses qu’il ne pouvait donner. Le jeune noble sentait le poids de la solitude tomber sur ses épaules. Sa mère souffrante à l’heure actuelle ne pouvait être d’un grand secours. Fallait-il faire venir les proches ici ? Fallait-il repartir au plus vite ? Thomas éprouvait une certaine frayeur en imaginant qu’il pouvait impliquer d’autres proches de sa famille dans une histoire qui pouvait être extrêmement dangereuse.

-«Vicomte, j’ai besoin d’éclaircir cette situation au plus tôt… Je n’écarte pas la possibilité de votre implication dans cet assassinat. Mais je prends en compte vos paroles et j’espère obtenir votre soutien si comme vous l’avancez vous n’êtes pas responsable de cet acte odieux. »

Partir ? Rester ? La solution n’était pas claire dans l’esprit de Thomas. Si seulement Aymeric était ici ou toute autre personne sans soupçon ç même de donner quelques conseils avisés…


[Pendant ce temps, dans l’auberge, à l’extérieur de la chambre.]


Les soldats de la Lance faisaient toujours bloc, la jeune femme s’annonça comme Dame de Mirmande et les regards interloqués apparurent sur les visages. Un autre homme à l’aspect bien montagnard fit son apparition. Il dévisagea la Dame de Mirmande et déversa sur celle-ci un flot de paroles qui ne manquèrent pas de faire rire les hommes. Enfin le même homme fendit la foule et emprunta l’escalier, forçant au passage l'attroupement de gardes. L’un d’eux allait administrer au drôle un coup de masse à fendre le crâne mais La Rive stoppa son bras.

-«C’est un Devirieux… Laisse le passer…»

Puis se retournant sur la Dame de Mirmande.

-«Allez-y également Dame, vous trouverez Messer Zwyrowsky et Messer de Savines dans la première chambre à gauche.»

Les hommes laissèrent un mince passage pour que la femme passe.
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Kernos
[Dans les rues de Briançon- Quand le vent apporte le malheur]

La rumeur, elle enflait partout depuis des heures, pas une taverne, pas une chaumière, pas une commère n'était épargnée. La rumeur, elle circulait à travers la cité montagnarde, charriant son lot de vérités, d'inventions et d'erreur à chaque bouche et à chaque oreille par lesquelles elle se faufilait. De simple filet, elle était devenue ruisseau, puis rivière et enfin fleuve qui baignait tout Briançon, venant s'infiltrer et inonder jusqu'aux couloirs du Manoir des Devirieux où le Sire de Glandage logeait depuis de nombreuses semaines. Son clapotis était parvenu jusqu'aux oreilles de Kernos, par la voix de deux serviteurs qui s'en faisait l'écho aux portes de sa chambre. Il ne pouvait le croire, ou plutôt il se refusait d'y croire tant qu'il n'en était pas le témoin: la famille Zwyrowsky tombée, sous les coups de spadassins envoyés par les Devirieux... non, il ne pouvait y croire, c'était trop gros, trop improbable, il lui fallait remonter le courant jusqu'à la source, tirer cela au clair.

Jean, Espoire, Thomas et la petite fille venant à peine de naître Laetitia Tempérance, son coeur se serra en pensant qu'il leur était arrivé quelque chose de funeste. Les Devirieux impliqués?... Impossible, sans fondement, que cela soit Ka, Hardryan et même Argael, il ne pouvait pas les imaginer agir de la sorte et encore moins à l'encontre des Zwyrowsky... Mensonges, calomnies,... Maudite rumeur! Vous ne souhaitez pas y prêter garde, mais elle est là, invraisemblable mais attirante, obsédante, incomplète, frustrante. Saisissant son mantel et ceignant son épée, il quitta sa chambre pour en avoir le coeur net, il fallait qu'il s'assure de la santé de ses amis, le pourquoi et le comment viendraient après cela. Après avoir interrogé l'un des deux bavards, Kernos apprit donc qu'un homme de la mesnie des Zwyrowsky, dont les vêtements étaient tachés de sang, était venu chercher le Vicomte de Savines alors que celui-ci s'apprêtait à partir en compagnie de l'Ostrogoth. Les trois hommes étaient alors parti précipitamment à l'auberge où le fils Zwyrowsky logeait habituellement. Du sang... la rumeur était elle dont vraie? Une ombre passa sur le visage du Sire de Roynac, non... d'abord se rendre là-bas, ne pas céder aux conclusions hâtives.

Il se rendit donc aux écuries du manoir, afin de quérir Grayswandir, et de prendre le chemin du logis de Thomas au galop, non sans avoir donné quelques consignes aux gens des Devirieux afin qu'ils transmettent à Axel, qui ne tarderait pas, elle aussi, à entendre la rumeur, qu'il se rendait à l'auberge et lui enverrait quelqu'un pour l'informer de ce qui s'était passé dès qu'il en saurait d'avantage... les Zwyrowsky lui étaient aussi précieux à ses yeux et à son coeur, peut être même d'avantage que pour lui, en tant que vassale d'Espoire et marraine du jeune Thomas, Kernos voulait donc qu'elle ne reste pas dans l'ignorance de ce qui avait pu leur arriver, à la merci de la simple rumeur.

L'auberge, Kernos mit prestement pied à terre et une fois sa monture attachée, il pénétra dans l'établissement. Il se trouva alors en compagnie de nombre de gens d'armes qui gardaient l'escalier menant à l'étage. Il identifia aussitôt les couleurs, lui-même portait les siennes sur son pourpoint noir et brodé d'un chêne rouvre d'argent, il se dirigea donc vers eux, notant au passage leur mine où se mêlait à la fois peine et colère... ce qui n'était en rien fait pour le rassurer quand au fondement de la rumeur.


Soldats, faites savoir à votre maistre que le Sire Kernos Rouvray de Glandage, époux de Dame Axel Rouvray de Roynac, vassale des Zwyrowsky, est présent et qu'il souhaite ardemment savoir ce qui s'est passé.








Je voudrai juste remercier le joueur et le personnage de Zwyrowsky, pour ce qu’il apporté à mon personnage, pour sa confiance, mais aussi pour ce qu’il était : un personnage incarnant la Noblesse, mais aussi un homme de culture, de talent et d’une intelligence que Kernos a beaucoup admiré. Un personnage haut en couleur, inspirant, inspiré, et particulièrement réussi, qui a bien mérité son surnom de Goupil, qui nous quitte et qui mérite un dernier hommage à la hauteur de ce qu'il était.

Amicalement Simon (LJD Kernos)

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Ka_devirieux
De dizaines de questions naissaient dans l'esprit du Fier-Barbe. Une colère grandissante face à ces accusations injuste envers sa famille également, mais il se devait de la contrôler et de rester rationnel afin de ne pas envenimer la situation. Des pas et des voix résonnaient au dehors de la chambrée.

-«Vicomte, je ne sais trop que penser à l’heure actuelle. Je ne comprends pas quelle peut être la raison d’une telle attaque. Je ne sais d’ailleurs que très peu de chose sur les circonstances du drame. Tout c’est précipité et je n’ai pas eu le temps d’approfondir mes recherches. Je suis inquiet, je ne sais pas si ma protection est assurée en ces murs, dans cette ville. Je ne peux pourtant laisser mon Père seul ici.»

"Messer moi-même ne la comprends pas, et si ma famille aurait eu à attaquer la vôstre cela aurait été fait de front et dignement! Non de par ces méthodes de mécréants. Si vous en nécessitez usez donc des gens de mes terres pour vostre enquête si vous ne voulez de nostre aide de suite."

-«Vicomte, j’ai besoin d’éclaircir cette situation au plus tôt… Je n’écarte pas la possibilité de votre implication dans cet assassinat. Mais je prends en compte vos paroles et j’espère obtenir votre soutien si comme vous l’avancez vous n’êtes pas responsable de cet acte odieux. »


"Comme je vous l'ai dis Thomas, vous aurez nostre soutien si vous l'acceptez. Néanmoins vous comprendrez à ce que je ne puisse laisser ces soupçons envers ma famille demeurer, l'affront n'en est que trop grand! J'escompte donc également sur vous afin d'entendre vostre raison malgré la douleur qui vous essore coeur."

Le jeune homme semblait se perdre maintenant dans ses pensées les plus sombres, Ka quant à lui l'observait, était-il temps pour lui de partir ? Non sans avoir vu le corps du Vicomte. "Si vous me le permettez Thomas, puis-je me recueillir quelques instants auprès de vôstre père?"
Tel Saint-Thomas Ka devait le voir pour le croire, également afin de s'assurer que la fourberie ne soit encore plus profonde qu'elle se dessinait actuellement.
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Prévôt - Secrétaire d'Etat du Lyonnais-Dauphiné
Thomas.zwyrowsky
La conversation allait tourner rapidement autour d’un non dit. Chacun camperait sur ses positions persuadés de détenir une vérité que l’autre n’a pas. Thomas perdu dans ses pensées ne savait que faire. Sa mâchoire se serra vigoureusement, que faire ? Le Vicomte demanda la permission de se recueillir auprès de son Père. Les yeux à la fois furieux et larmoyants il trouva un intérêt soudain aux gonds de la porte de la chambre. Enfin sans mots le jeune noble endeuillé se dirigea vers la porte de la chambre et la poussa mollement. Que pouvait-il faire seul de toute façon ? Dans le couloir il entendit une voix qui s’échappait de l’escalier. C’était le Seigneur Kernos ! Le visage de Thomas s’illumina quelque peu. Sans même se retourné vers le Vicomte de Savines, il se dirigea avec fougue vers l’escalier.

-«Laissez passer ! Laisser passer !»


Le visage toujours grave Thomas entreprit de narrer les évènements au Seigneur Kernos, ami fidèle de son Père. Mais alors qu’il ouvrait la bouche pour parler celle-ci resta béante mais aucun son ne s’échappa. Puis…

-«Seigneur Kernos… Je ne pouvais espérer mieux… Je ne sais que faire, je suis perdu.»

Déjà Thomas repartait vers le Vicomte de Savines sans prêter cette fois-ci attention au Seigneur de Glandage. Le fils Zwyrowsky était trop perturbé à l’heure actuelle pour réfléchir de manière posée. Son flegme et son sang froid s’étaient échappés avec le dernier soupir de son père. Arrivé à mi chemin dans le couloir il se retourna pour vérifier que le Seigneur Kernos le suivait. Sans attendre il reprit la parole d’une voix forte mais légèrement tremblotante.

-«Les évènements sont graves Seigneur Kernos. Mon père a été victime d’une odieuse attaque, certains pense que la famille Devirieux est mêlée à cette affaire. Le Vicomte de Savines m’assure le contraire et son soutien pour élucider les circonstances de l’attaque. Je dois avouer être perdu… Je ne sais qui croire ou que faire…»

Son regard était implorant, il avait inconsciemment rejeté l’idée de mentionner la mort de son père. Le drame était trop récent et Thomas se serait déjà effondré sur place plusieurs fois s’il ne sentait pas l’obligation de représenter la famille Zwyrowsky.
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Kernos
Des pas raisonnèrent à l'étage, suivi d'une voix qui écarta les soldats des Zwyrowsky, permettant ainsi au Rouvray de gravir l'escalier, se retrouvant ainsi face à face avec le jeune Thomas. Le Très-Haut soit loué! Il lui paraissait sauf, mais cette brève pensée de soulagement fut vite remplacée par de l'inquiétude. Le sire de Glandage fut en effet troublé et alerté par le comportement inhabituel du filleul de son épouse, lui d'habitude si plein d'assurance et de dignité, il le voyait à présent agité, perdu, en proie au tourment... La rumeur revint frapper l'esprit de Kernos, oui, quelque chose de terrible était arrivée à sa famille, il l'avait lu dans le regard des soldats et le lisait à présent chez Thomas.

«Seigneur Kernos… Je ne pouvais espérer mieux… Je ne sais que faire, je suis perdu.»

Il n'eut pas le temps de commenter ou bien d'esquisser un début de pensée, que le jeune noble filait déjà à travers le couloir. Kernos lui emboîta donc le pas, convaincu qu'une partie des réponses qu'il était venu chercher ici, se trouverait dans cette pièce vers laquelle l'adolescent se dirigeait à grands pas avant de se retourner à nouveau vers lui. Le soldat l'écouta avec attention. Au fur et à mesure qu'il lui narrait les évènements, les sourcils du seigneur se froncèrent tandis que son esprit s'agitait, pesait et retournait chaque mot... Le choc de la nouvelle le paralysa quelques secondes, Jean, attaqué... Les paroles des serviteurs des Devirieux lui revinrent à l'oreille... du sang, l'habit de l'homme venu chercher Ka aux écuries en était recouvert... autant de sang... l'idée s'imposa à lui, bien qu'il refusait pour l'instant de l'adopter tant qu'il n'aurait vu de ces propres yeux le corps du Vicomte, mais il ne pouvait l'écarter. L'agitation de Thomas, son regard implorant, ce sang, les rumeurs, tout ne faisait qu'une confirmer la mort de Jean Zwyrowsky. Son coeur se serra sous l'effet de la peine qui l'envahissait, bien qu'il n'en laissa rien paraître devant le jeune homme qui lui demandait son aide... Plus tard, il y céderait, mais pour l'heure, il lui fallait soutenir le fils de son ami, tirer les choses au clair... oui, d'abord le temps du devoir, après celui des sentiments. Sa main se posa sur l'épaule du jeune homme, tandis que son regard brun se posa dans le sien, à la fois rassurant et ferme.

Thomas, sachez que je ferais tout mon possible pour vous soutenir et vous aider, mais je dois savoir tout ce qui s'est passé exactement, et surtout je veux que vous vous ressaisissiez. Je connais les Devirieux aussi bien que je connais votre famille, et je doute fortement qu'ils aient pu faire une telle chose, non seulement parce qu'aucun membre de leur maison n'a jamais eu de griefs avec votre père, ils l'ont toujours respecté, mais aussi car ce n'est pas dans leur méthode. Que cela soit Hardryan, Ka ou Argael, ils préfèrent régler leurs querelles de manières franches et directes, au grand jour et de leurs propres mains, que de recourir à des traîtrises.

Ses yeux allèrent un instant sur la porte entrouverte avant de revenir sur le jeune homme, il voulait avoir tous les clés en main afin de le conseiller aussi bien que l'aurait fait son père en de telles circonstances. Et bien qu'il savait que Ka était homme de confiance, il voulait se faire sa propre opinion et entendre l'histoire de la bouche de Thomas avant de se trouver face à son hôte... Entre Renard et Ours, le Chêne s'apprêtait à jouer les médiateurs.
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Argael
[Ou une rencontre prévue se trouve être multiple et surprenante]

Un credo religieux et des larmes pour les vivants, la quiétude de la mort pour le défunt. Allongé et froid, le goupil, n’interviendrait plus. Au-delà des opinions, le Lyonnais Dauphiné perdait sans doute son plus beau tribun. Une narration et un parlé, souvent enviés et jamais égalés. Son image ici, ce sang, cet acte, renvoyaient cruellement à la vérité de ce siècle. Des idées nouvelles d’humanismes que côtoient la barbarie et la mort.

S’approchant du religieux il lui tandis son sac de chandelle.


Mon père puissiez vous, vous assurer qu’une flamme brûlera tant que cet homme de valeurs n’aura pas trouvé la terre pour un repos éternel et mérité. Puissiez vous entendre, que tant que les personnes auteurs d’un tel acte sur la fine fleur de la noblesse dauphinoise, ne seront en enfer, je n’aurais de repos de les traquer.


Puis fouillant dans sa besace il prit une pleine poignée d’écus et les donna au curé, à la vérité un observateur aurait pu estimer cette somme à la valeur au moins d’un champ.

Pour tous les frais et plus encore si besoin mon père ma bonté n’a d’égale que mon absence de pardon en ce bas monde. Veillez son corps mon père, quand à vous médicastre assurez vous qu’il soit présentable, une veuve ne doit point voir un époux de la sorte, il nous faut alléger sa peine si minime soit elle.

Ou se trouve le jeune Thomas mon père ? à côté je suppose.


Hochement de tête du religieux. Dernier regard vers le Vicomte, les yeux emplis d’une tristesse que personne n’avait encore vu, et d’une rage plus intense encore qu’a l’accoutumée.

Adieux mon ami, peut être nous reverrons nous en une autre vie, mais pas encore,... pas encore, il me faut mettre de l’ordre dans cette affaire et te rendre hommage à la hauteur de l'homme que tu fût et reste dans les coeurs.


Sortant de la pièce funèbre, il traversa le couloir. Quelques soldats présents s’ils s’étonnèrent des yeux rougit du Pair de France n’en firent point mention.

S’arrêtant devant la porte de la chambre, il passa ses mains sur le visage dans une tentative de négation de ses sentiments. Les larmes d’un homme ne servaient que la faiblesse, en cet instant et si « fier » qu’il était, il ne pouvait montrer aux yeux de tous, sa propre faiblesse de perdre un ami aussi proche qu’ancien. Inspirant profondément, il frappa à la porte, attendant qu’on lui ouvre….

… la porte s’ouvrant, il fut surprit de voir les personnes présentes. Le jeune Thomas bien sur, mais son neveu également le Vicomte de Savines, et le Seigneur Kernos Rouvray. Il se figea ainsi sur le pas de la porte incapable d’avancer plus, les mots ne trouvaient point le chemin pour sortir de sa gorge, restant mués. Seul ses yeux s’exprimés, ce que put constater le jeune orphelin de père……

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Thomas.zwyrowsky
Toujours dans le couloir se fut l’irruption de personnages. Tandis que le Seigneur Kernos parlait, le Vicomte de Savines restait un peu en retrait. Enfin le Vicomte Argael fit également son apparition en sortant curieusement de la chambre où reposait son père. Thomas le regard perdu répondit à l’ami de son père avec fébrilité.

-«Seigneur Kernos si vous le voulez bien je préfèrerai m’entretenir avec vous sur les faits ultérieurement. Je pense que la meilleure des choses à faire pour l’heure et de ramener mon Père à Crots. Je pourrai contacter mes proches afin de prendre conseil dans cette affaire. Si vous pouviez m’accompagner par ailleurs…»

Se tournant vers les Devirieux.

-«Vicomtes, je ne sais que penser de ce drame. Vicomte de Savines j’espère que vos paroles sont vraies. En ce cas ma tâche ne sera pas plus aisée pour découvrir la vérité. Je ne vais pas vous accabler davantage aujourd’hui mais je n’oubli rien sachez le.»

Son regard se porta alors sur le plus vieux des hommes présent dans le couloir, le fier Vicomte.

-«Je ne vous connais que de réputation mais m’a-t-on dit votre épithète n’est pas usurpé. J’ose espérer que votre famille n’est pas liée à cet acte odieux qui vient d’être commis.»

Les jambes faiblissant sous son propre poids Thomas posa sa main sur le mur du couloir pour se soutenir. Sa seconde main vint frotter fébrilement ses yeux.

-«Seigneur Kernos pensez vous convenable de repartir sur Crots ?»

Le noble cherchait plus dans la réponse du Seigneur une solution à une situation dans laquelle il semblait s’enliser de plus en plus. Que faire maintenant ? La vérité n’éclaterait pas dans ce couloir. Qui fallait-il prévenir ? Ost ? Gouverneur ? Tant d’interrogations mais si peu de réponses…
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Kernos
Une porte s'ouvrit, détournant le regard de Kernos de l'adolescent pour se poser sur l'imposante silhouette qui en sortit. Ainsi, le Fier était là également. A son attitude, à sa mine défaite et chagrine comme jamais il ne l'avait vu auparavant, il compris qu'il était lui au courant: le Goupil n'était plus. Mais il y a un temps pour les larmes, il y a un temps pour les décisions. Ses yeux revinrent sur Thomas, qui lui répondait. Il hocha la tête, acquiesçant à ses propos.

Soit, nous parlerons de cela plus tard. J'approuve votre décision, vous devez avant tout penser à rendre les dern... dispositions nécessaires pour votre père, et vous pourrez ainsi profiter du soutien de votre famille et de ses vassaux. Je ne saurez que trop vous conseiller d'envoyer vos gens quérir votre mère et votre oncle, afin qu'il prennent la route de Crots au plus vite, et sous bonne escorte. Je vous l'ai dit, vous pouvez compter sur mon soutien indéfectible, je ne vous quitterez pas.

Ses mains se retirèrent des épaules du jeune Zwyrowsky, qui se tournait pour s'adresser aux deux Devirieux. Le Rouvray, lui, resta silencieux, témoin de l'échange s'en y prendre part... il n'est pas là pour juger, ni pour trancher pour le moment, son seul soucis, c'est le jeune homme ployant sous la charge du malheur l'accablant et le rôle qu'il se devait de revêtir... Rude passage à l'âge adulte que voici, où il allait enterrer son père en même temps que l'insouciance de sa jeunesse. Mais il ne serait pas seul, tout comme le mur contre lequel il cherche appui en cet instant, le sire de Glandage et de Roynac sera là pour l'épauler.

Seigneur Kernos pensez vous convenable de repartir sur Crots ?

C'est en effet mon opinion, Thomas, mais avant, il nous faut préparer votre père pour ce voyage, et envoyer quelqu'un là-bas pour annoncer notre venue. J'avais fait prévenir votre marraine de ma présence ici, mais il me faudra lui envoyer un messager pour la tenir au courant des évènements ... Je vous conseille également de vous munir de quelques effets, je gage que votre présence à Crots durera un certain temps, le gros de vos affaires pourra vous être envoyer plus tard.

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Ka_devirieux
Les émotions étaient combles. Tandis qu'ils allaient se diriger vers la dépouille mortel, Argael fît son apparition en la pièce. Le visage de Ka se déconfit dans un premier temps pour laisser plus que rapidement place à de la rage. Les traits crispés, il lança d'un ton plus qu'accusateur; VOUS ! Si c'est vous sachez que vous le paierez! Vous paierez plus que d'avantages ! Se tournant vers le jeune Thomas, s'efforçant de reprendre son calme.

Cher Thomas je m'en recueillerai près de vostre père lorsque les augures ci lieux seront meilleurs! M'apparaît subitement "Un doute" quand à ma famille... Regard plus qu'accusateur vers le Fier, et Ka sortit dans un claquement de porte qui en fît trembler les murs.
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Prévôt - Secrétaire d'Etat du Lyonnais-Dauphiné
Argael
[Ou une rencontre prévue se trouve être multiple et surprenante : Acte 2]

Reprenons donc le file de notre narration ami lecteur, après cet entracte nécessaire pour quelques collations de génépi et de nougat. Il nous faut revenir ici à un sujet plus grave, et au combien préjudiciable et sinistre ; la mort.

Ce mot, cet état de fait, cette omniprésence, ce cheminement que connaît tout homme… La mort, chacun la connaîtrait, et l’expérience lui avait apprit que les hommes face à elle se comporter d’aussi diverses façon qu’il y a d’humain sur cette terre, selon qu’elle touche un inconnu ou un proche, un ami d’un ennemi, une personne estimé ou non, qu’elle frappe par vieillesse ou de manière plus inattendue, de manière glorieuse ou lâche.

A la vérité ici, cette mort était d’autant plus triste, d’autant plus rageuse, que l’homme était grand et sa mort bien peu en adéquation avec l’homme qu’il avait été. Une mort sous les traits de la couardise et la bassesse, bien loin d’une dernière chevauché, une dernière charge épée sortie, face à l’ennemi.

Hélas, il nous revenait rarement de choisir l’heure de notre mort, le Très Haut en disposant à ses dessein pour nous humain impénétrables.

Dans la pièce donc de ce premier acte nous avions laissé, « le fier » sur le perron découvrant les personnes présentes. Il nous faut donc poursuivre…

Le jeune Thomas posa alors son regard sur celui d’Argael Devirieux. Un silence bref, s’installa avant que le jeune Zwyrowsky ne prenne la parole.

Vicomtes, je ne sais que penser de ce drame. Vicomte de Savines j’espère que vos paroles sont vraies. En ce cas ma tâche ne sera pas plus aisée pour découvrir la vérité. Je ne vais pas vous accabler davantage aujourd’hui mais je n’oubli rien sachez le…

…Je ne vous connais que de réputation mais m’a-t-on dit votre épithète n’est pas usurpé. J’ose espérer que votre famille n’est pas liée à cet acte odieux qui vient d’être commis.


Comment la peine pouvait faire penser telle chose. Comment donc supposer que cela puisse venir des Devirieux ? Bien sur son cousin semblait avoir été envoûté par une garce mais de la à imaginer que son esprit soit fou de la sorte grand dieu, le Très Haut m’en préserve….

VOUS ! Si c'est vous sachez que vous le paierez! Vous paierez plus que d'avantages !...
… Cher Thomas je m'en recueillerai près de vostre père lorsque les augures ci lieux seront meilleurs! M'apparaît subitement "Un doute" quand à ma famille...


Froncement de sourcil, et rage sourde. A la vérité, il ne faut point oublier que notre homme n’a pas encore connaissance de ce symbole retrouvé. Comprenons donc, son incrédulité, devant ces accusations à peine voilée.
Poings serrés, veines des avants bras apparente, il sera les dents de cette accusation, ce n’était ni le lieu, ni le moment, pour s’emporter et demander des explications à la teneur de ces propos.

La colère étant piètre conseillère de même que la précipitation, il décida de faire bref. Après tout la raison de sa présence, n’était elle pas de venir se recueillir auprès de son vieil ami. Qu’importer donc le reste, suspicion, rancune, jalousie, il les avait croisé bien des fois, aujourd’hui ne dérogerait point à la règle.


Jeune Thomas, je viens de demander au médicastre de rendre votre défunt père présentable afin d’épargner la vue de ce sang à votre mère. Pardonner moi, je n’ai point d’enfant, j’imagine manquer de tact pour de telles choses ne m’en tenez point rigueur. Si vous avez besoin de quoi que se soit, je suppose que vous serez trouver un Pair de France. Je vous exprime ici, toute ma tristesse, vous perdez un père et moi je perds le plus bel adversaire qu’il m’est été donné de croiser, et je l’affirme un ami sincère. Je ne vous dérangerais point plus mes prières vous accompagnerons. Rouvray, je ne doute point que vous serez un compagnon précieux dans cette épreuve. Dès à présent mes troupes sont votre pour traquer ces manants de même que mes écus pour utiles renseignements.

S’inclinant, il sortit, l’émotion le gagnant. Remettant son manteau d’hermine sur l’épaule il sortit de l’établissement et prit une profonde inspiration……Jean

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Thomas.zwyrowsky
Le Vicomte de Savines interpella le Vicomte de Monestier de Briançon de telle sorte qu’il était difficile de ne pas croire à la responsabilité des Devirieux. Le responsable aurait il oser venir directement ici ? L’assassin reviendrait-il voir si le travail avait été bel et bien accompli ! Le jeune noble écarquilla les yeux en entendant les paroles de Ka Devirieux. Que faire !? La discussion se termina rapidement et l’on quittait maintenant les lieux aussi vite que l’on y apparaissait.

-«Bien… Nous partons, je pars avec les hommes et mon père. Seigneur Kernos venez-vous dès à présent ? Je ne puis attendre mais je serai bien protégé, nous pourrons nous rejoindre à Crots. Je solliciterai votre avis ainsi que celui de mon oncle.»


Thomas à la suite de ces paroles leva la main droite interpellant physiquement un des hommes qui approcha.

-«La Rives ! Nous partons, nous ne laissons bien évidemment pas mon Père ici. Trouve de quoi le transporter convenablement quelque soit le prix. Je ne veux évidemment pas d’une carriole branlante.»

Se retournant une nouvelle fois il s’intéressa au Vicomte de Savines.

-«Cette affaire est loin d’être élucidée. Vos paroles adressées au Vicomte Argael me mettent mal à l’aise. J’éluciderai cette affaire comme je le pourrai. J’espère que le pendentif n’est qu’une coïncidence fâcheuse !»

Tout était dit, le fils endeuillé était las et faible. Donner des directives, apparaitre ferme et fort dans l’adversité n’étaient que des façades. Bientôt le masque retomberait et la force n’y étant plus il valait mieux couper court à la discussion. Jetant un dernier regard au Vicomte il salua du chef le Seigneur Kernos avant de repartir vers la Chambre où reposait son Père. La situation était grave, il fallait maintenant réunir ses proches pour tenter de comprendre la situation. Sa mère devait être informée de la situation mais Thomas craignait pour elle, sa santé étant grandement amoindrie suite à la naissance de sa sœur laeticia-tempérance…


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[Point Hrp : la situation ce clos ici, les rps suivant de Thomas prendront systématiquement en compte la mort de son père. Le jeune Thomas sera donc endeuillé à partir de maintenant. La trame de l’histoire va se poursuivre dans un second rp. Je remercie les joueurs ayant participé à ce rp qui par ailleurs est loin d’être clos. Merci à vous]
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